On ne peut désigner une étoile à quelqu'un sans placer l'autre main sur son épaule.
la vallée se dévoila soudainement à nous. Elle était baignée de la lumière limpide de ces matins hivernaux aux reflets bleutés qui deviennent presque dorés à mesure que le soleil inonde la terre et révèle une palette infinie de teintes, entre le vert et l’ocre, autant de taches riantes et généreuses, de bandes formant les champs, de sinuosités que décrivent des sentiers : tout un riche tapis subtilement tissé par des générations de paysans.
Percevant confusément que ces pensées m'entraînaient sur un terrain glissant, je me ressaisis aussitôt. Je sentis un cri monter en moi, une voix qui martelait ces mots : "Colonisation, mensonge, spoliation"
(...) Bref, nettoyer le terrain. Voici comment nous allions exécuter ce "brûler-dynamiter-capturer-expulser" dans les règles de l'art (...)
Alors, comme si elle avait brusquement compris que tout était perdu, que personne parmi les habitants du village ne rentrerait chez soi, que rien n'était à espérer des juifs, elle s’immobilisa, vaincue par cette révélation terrible, inimaginable et néanmoins bien réelle qui s'était abattue d'un seul coup, et gémit de douleur.
En bref, c'est triste à dire, mais ce qui a commencé en 1948 dans un contexte différent se poursuit aujourd'hui sans qu'il y ait la moindre guerre pour fournir ne serait-ce qu'un semblant de justification à ces actes.
Il y a un lien direct entre Hirbat-Hiza et les mouvements pacifistes d’aujourd’hui, constitués d’êtres humains ordinaires qui refusent, quelles que soient les circonstances, de prêter la main à l’injustice.