— Elle croit que je suis sénile ? C’est elle qui insiste pour que je reste trimer, comme si je n’avais pas envie de profiter de la retraite. J’ai un bas de laine qui n’attend que ça et une maison dans les Vosges pour caner tranquille sans empester les voisins.
Elle devait songer à la victoire. C'était comme à l'escrime. Si on avait peur d'aller au contact par crainte de se faire toucher, non seulement on ne risquait pas de toucher l'adversaire mais on avait toutes les chances de perdre.
Ma mère ne croit pas au calendrier. Elle invente ses mois, qui bien sûr ne font pas trente jours, mais quinze, vingt-huit ou quarante-deux selon ses envies. Et comme si ça ne suffisait pas, elle en change tous les dix ans. Surtout ne pas lui faire remarquer qu’elle se base quand même sur le calendrier pour créer le sien sinon ça la met en rogne.
Bref, je suis né le 20 janvier alias le 3 bélugue alias le 17 soustelle alias le 2 miffre. J’aimais bien le 17 soustelle, mais quand le COVID s’est pointé, ma mère a de nouveau changé son calendrier. En même temps, elle avait rien d’autre à foutre.
« Semi-elfe, femelle, vraisemblablement entre 30 et 450 ans. »
Ah ça, ça m’aide vachement. Y a pas à dire, on a fait des progrès.
Olympe eut un rire.
Pas juste… il y avait tellement de choses mauvaises perpétrées pour prétendument réparer une injustice. L’homme convoitait toujours ce que d’autres avaient, mais, au lieu de se rendre compte de ce qu’il avait, il préférait essayer de le voler parce que ce n’était « pas juste » que quelqu’un l’ait et pas lui.
- Vous auriez pu être la fille du président de la République, ça ne changerait rien. Vous êtes une gamine et je ne fais pas dans la garde d’enfants. Je suis détective à la criminelle.
- Au cas où vous n’auriez pas remarqué, moi aussi, fait-elle en exhibant sa carte.
Je fais la moue. Ils donnent des cartes à n’importe qui de nos jours.
Je grimace. C'est un nid à emmerdes, les meurtres raciaux. Jamais compris pourquoi des gens se font suer juste parce que le type d'en face a des oreilles pointues ou pas le bon nombre de doigts à la main. Qu'est-ce que ça peut leur foutre ?
Olympe est historienne, l'auteure lui a donné le style assez cliché en relation avec son métier. Elle se retrouve sans le vouloir dans un monde parallèle où Paris et Versailles n'ont pas le même passé que sur Terre. C'est l'un des côtés sympas que j'ai pu apprécier dans l'histoire : Que serait-il advenu de nos monuments historiques sans la Commune de Paris ? Sans Napoléon au pouvoir ? Vous en aurez quelques aperçus avec les pérégrinations d'Olympe dans le cadre de son enquête.
Le style steampunk est bien présent dans le livre, une belle mention + + pour l'aménagement du Marais de Paris qui est resté Marais, inclus les structures en verre et en métal comme la mécapalmabulle dans laquelle l'héroïne se déplace.
J'imagine facilement cette ambiance du monde sous-marin avec les aquariums, les dragons à qui on a aménagé des espaces pour qu'ils puissent admirer les poissons (si si véridique).
Même si certaines idées sont originales, le style, lui, peut-être amélioré.
Le style d'écriture en premier lieu, la première partie se lit bien mais les actions en fin de roman bien moins. Les nombreux "ça" et "cela" me rebutent un peu, la tournure des phrases ne me permet plus une lecture fluide et agréable.
L'intrigue enfin, jusqu'à la mise en place des différents protagonismes et énigmes c'est parfait, je n'ai d'ailleurs pas identifié les coupables à l'avance. Le déballage de fin de roman est moins structuré, plus brouillon. De même, pour la romance, je vote pour les alter égo sans le cucul la "prasline".
Allez Olympe, prête à réutiliser la montre oignon pour découvrir un autre monde ?
Je ne suis pas faite pour ça, admit-elle. Les intrigues, agir sous couverture, je dois même admettre que je suis carrément nulle. Mais il y a une chose pour laquelle je suis douée. C’est rassembler des indices et comprendre l’histoire. Si vous pensez, comme c’est le cas de votre mari, que tout cela est lié à quelque chose dans vos archives, alors je le trouverai.
- On blâme toujours les femmes pour ces choses là. C'est fou le nombre de raisons que l'on peut invoquer pour justifier le comportement adultérin d'un homme mais le peu d'excuses qu'on trouve pour les femmes.
- Les femmes doivent être irréprochables. Les hommes ne sont pas assez forts pour se contrôler. Nous sommes plus puissantes qu'eux.