Sabri Louatah

Est-ce que c’est moi qui m’habitue au style de l’auteur ou celui-ci a-t-il évolué ? En tout cas, j’ai eu plus de facilité à lire ce tome que le premier. Le premier tome est écrit dans un style oral d’une famille d’immigrés avec des interjections et un langage propre à ce milieu.



Dans ce second tome, la parole est gérée par des « bourgeois » français et un style « écrit » plus habituel, ce qui facilite la lecture.



Je quitte ainsi une analyse sociologique et ethnographique de l’association de Kabyles et d’Arabes algériens au travers d’un mariage pour un roman policier plus classique à la recherche des protagonistes de l’affaire. Comme dans tout roman complotiste, des liens étonnants existent entre les héros du livre et les premiers fils de l’affaire apparaissent.



C’est aussi une analyse intéressante d’une situation qui peut nous arriver à tout un chacun : et si de nos proches se trouvait impliquer dans une affaire explosive ? Comment réagirions-nous ? Comment notre entourage le vivrait-il et nous en ferait subir le retour ?



A bientôt pour le 3ème tome, après une pause de quelques livres.

Un livre qua aimé Virginie Despentes l’écrivain. Cela ne m’étonne pas parce que j’y retrouve un peu le même style d’écriture proche de l’oral.

Pour ma part, j’avais été un peu désarçonné par ce style et là, cela recommence.

Dans ce tome, nous vivons une journée et demi avec la famille Nerrouche qui mariée samedi l’un des leurs à une Algérienne. L’occasion d’enrichir votre vocabulaire d’arabe et de kabyle.

Une famille de Saint Etienne, avec ses conflits familiaux, ceux qui ont réussi et ceux qui tournent mal. Une famille qui s’intègre progressivement d’une génération à l’autre. Une famille assez soudée qui essaye de garder sa spécificité tout en se dissolvant progressivement dans la société française.

Le conflit entre Kabyle et Algérien, dans leader du mariage (au travers de la musique par exemple) aurait été le même entre Espagnols et Portugais, Algériens et Marocains et... Alsaciens et Lorrains.

Bref, une tranche de vie d’une famille mais qui ici se déroule dans un contexte particulier : la veille du 2ème tour de l’élection présidentielle avec d’un côté Sarkozy (nous sommes en 2011) et de l’autre un socialiste d’origine Algérienne. Bref, un contexte qui réveille un sentiment de fierté et d’apparence.

Au milieu de tout cela, Krim, un jeune Kabyle un peu paumé qui va se trouver impliqué dans une action qui le dépasse.

Le livre, en 2023, garde son intérêt tant pour le récit familial que pour le récit politique (l’arrivée au 2ème tour de l’élection d’un tel candidat).

A suivre avec le 2ème tome.

Roman dystopique sur la notion de vérité de l’image et de la vidéo. Réflexion et questionnement interessants justifiant la lecture. J’ai beaucoup appris ! La question de l’identité et de l’intégration est maladroitement traitée.

Grosse déception sur la description des villages et des villes de l’Allier. L’auteur a une approche plus sociologique et économique que personnelle et émotionnelle. Je ne retrouve pas l’âme de cette région.

Découverte intéressante lors de mes recherches littéraires relatives à ce qui a trait à l’esprit critique.

Partir de la problématique des deep fakes était judicieux pour amener d’autres sujets sensibles comme la place des algériens dans la société française au « lendemain » des colonisations.

J’ai été un peu moins sensible au déroulé de l’intrigue qui comportait à mon sens certaines longueurs, mais le roman reste globalement efficace et le final plutôt percutant.

Quelle déception ! Ça commence tellement bien...c'est fluide, bien écrit, intéressant ; puis l'on bascule dans la caricature, avec une fin aussi précipitée que bâclée...

Ajoutons à cela un gros écueil dans le concept de 404, car si l'on admet le paradigme de cette technologie, ce qui est vrai pour l'image ne l'est en revanche pas pour le son...

Un roman coup de poing qui aborde beaucoup de sujets difficiles de notre société moderne, l'identité et le racisme, le pouvoir de l'image et ses manipulations, le pouvoir de l'agent et ses limites, la ruralité et le sens de la vie. Le combat de l'héroïne pour développer son logiciel interdisant de falsifier les images nous concerne, et l'amour transi de l'acolyte nous émeut. On partage l'indignation de ces français depuis plusieurs générations toujours suspects de par leur religion et leur origine.

L'auteur ne fait aucune concession dans la description de la montée de la peur alimentée par la théorie du complot et les ambitions politiques jusqu'au dénouement final.

Ca se lit comme un thriller et se referme en ayant envie de lutter contre l'intolérance et le repli communautarisme.

Ce livre a de grandes qualités. Les caractères d'Ali, de Mehdi, d'Allia, de Rachid sonnent juste ainsi que la description des microcosmes citadins et ruraux . Le Bourbonnais verdoyant est aussi très bien décrit avec, pour sa partie rurale, la problématique nationale de l'évanouissement des services en général. Les nuisances des réseaux sociaux et des vidéos diffusées et modifiées sont un énorme problème parfaitement souligné d'autant plus que la régulation est confiée aux plates-formes elles mêmes. L'histoire de 404 est techniquement un peu compliquée à suivre. Les migrations massives vers une nouvelle terre promise, le Bourbonnais, sont difficiles à imaginer. Le droit de l'urbanisme s'est considérablement estompé dans l'histoire.

Mais c'est de la science fiction puisque cela se passe en 2022! A lire!

C'est bien la première fois que cela m'arrive... je suis incapable d'écrire une critique pour ce roman. Cela fait un mois que j'ai lu ce 404 de Sabri Louatah et je n'arrive toujours pas à me faire une idée sur ce que j'ai pensé de ce roman, de ce que j'ai ressenti. Peut-être le seul mot pour résumer mon sentiment serait "dubitatif"...



J'ai trouvé l'idée de départ excellente: une appli qui permet de ne filmer que du direct, aucune possibilité d'enregistrer ou de créer des fakes. On est sur de l'information brute, à chacun ensuite de prendre l'information et la traiter. Ça, c’est pour le côté génial, bien dans l'air du temps, tout à fait raccord avec les réflexions que je peux avoir quand je regarde notre monde...

Mais ensuite, tout part en sucette. Et c'est là que j'ai du mal. Bon, ok, toute bonne idée est malheureusement souvent (pour ne pas dire tout le temps) détournée de son objectif initial par certaines personnes aux intentions douteuses. Mais ici, j'avoue je me suis perdu. Et au bout du compte, il ne me reste que ce sentiment bizarre de ne pas savoir ce que j'ai vraiment pensé de ce roman... Et j'avoue, je n'aime pas ça...

Comme j'avais beaucoup apprécié " Les sauvages", j'attendais beaucoup de ce roman de Sabri Louatah. J'ai bien retrouvé son style, le suspense par moment mais l'intrigue ne m'a pas passionnée. J'ai eu l'impression que l'auteur voulait aborder trop de sujets en même temps. Il s'agit d'une dystopie.

Allia et Ali se sont connus lors de leurs études. Celle-ci est très brillante. Elle a l'idée de développer une application informatique appelée 404 qu'on ne pourrait pas falsifier et truquer, pour lutter contre la mode des fakenews. Pour cela, elle bénéficiera de l'aide financière d'un ami devenu milliardaire : Kader.

L'action se passe dans l'Allier, la plupart des personnages sont d'origine algérienne et l'auteur va imaginer une sorte de guerre civile entre les Français de souche et ceux qu'ils appellent les " Arabes".

Je n'ai pas été convaincue par ce roman.

Mais c'est juste mon avis !

Après le succès rencontré avec Les sauvages, saga en quatre tomes, où l'on suivait l'accession au pouvoir en France d'un président kabyle, roman que j’avais particulièrement apprécié, et adapté depuis en série pour Canal+, Sabri Louatah revient avec 404.

Nous sommes en 2022, en France, et là encore il est question de présidence de la République. Cette fois, la Présidente qui vient d’être élue le doit à une de ces deepfakes, ces fausses vidéo effrayantes de réalisme qui ont été baptisées « mirages », car en effet, impossible de distinguer le vrai du faux.

C’est après sa rencontre diplomatique avec le président algérien, lors de la campagne qu’une vidéo avait été diffusée dans laquelle on le voit violer la jeune femme. Le scandale est mondial. Le chef d’État algérien nie et même si la candidate française nie aussi, elle bénéficie alors d’un élan de sympathie qui lui permet d’accéder à la présidence.

Exilée aux États-Unis, Allia, de retour dans son département natal, l’Allier, en brillante polytechnicienne imagine une application de streaming en direct, 404, qui serait le seul antidote aux mirages.

Allia est entourée de Mehdi, son mari, médecin et maire de La Brèche, de Kader, un ancien camarade devenu milliardaire qui a fait fortune en fondant Wilaya, son groupe de télécoms français et Ali.

Ali et Allia se sont rencontrés en hypokhâgne, il y a 22 ans, ils étaient les deux algériens de la classe. Si Allia a ensuite fait polytechnique, Ali, lui, après avoir raté Normale Sup, est devenu cuisinier à domicile.

C’est le périple mouvementé et souvent incroyable, que va parcourir Allia pour faire accréditer son application que l’auteur nous raconte dans un récit foisonnant et palpitant. Le but de 404 selon Allia « n’étant pas de devenir rentable mais de redonner goût au réel, à la vérité des faits... »

404 est à la fois un thriller technologique, politique, rural, un roman de science-fiction et d’anticipation. Sabri Louatah met en garde dans son roman contre ces « mirages » que sont ces fausses vidéos manipulées par des outils d’intelligence artificielle qui sont d’une capacité telle qu’ils peuvent synthétiser la voix, l’image et le mouvement avec une précision rendant la supercherie indétectable et la preuve par l’image caduque. Est-ce encore de la fiction ? « Nous nous sommes accoutumés à la fréquentation du faux, depuis très longtemps en fait, par les effets spéciaux au cinéma mais aussi par des petites choses plus insidieuses, les filtres des selfies, les photoshoppages, tout ce qu’on a inventé pour se bouffer la cervelle les uns les autres par images interposées … »

Dans cette fable politique, l’auteur dresse également un tableau de la société française dans lequel émerge un séparatisme assez inquiétant et pose la question de l’identité française telle que peuvent la ressentir les enfants et les petits-enfants d'immigrés maghrébins.

C’est un roman brillant qui fait parfois froid dans le dos, très actuel, qui nous confronte à la réalité mais dans lequel je me suis toutefois un peu perdue dans la technologie et tous les termes anglophones qui vont avec.

J’ai, par contre, beaucoup salivé avec les nombreux plats succulents qu’Ali se devait de préparer pour la famille ou des réunions plus professionnelles, même si ce n’est pas du tout le sujet principal de ce bouquin si percutant !


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Après Les Sauvages, je retrouve Sabri Louatah et son écriture efficace, nerveuse où l’imaginaire côtoie le réel, où l’anticipation s’appuie sur une réalité déjà bien palpable.

Comme dans son fameux roman précédent, c’est le sort des Français d’origine algérienne qui le préoccupe ainsi que la peur de leur nombre qui ressort, ce racisme toujours prêt à ressurgir, surtout en temps de crise.

Ali et Allia se sont connus pendant leurs études brillantes, à Lyon. Allia a choisi ensuite Polytechnique et Ali, Normale Sup, pour finalement, devenir un fameux cuisinier privé.

C’est la campagne présidentielle de 2022 qui motive Allia, décidée à créer l’application 404. En effet, une candidate plutôt de droite va l’emporter suite à la diffusion d’une vidéo montrant l’agression sexuelle dont elle a été victime pendant sa rencontre avec le Président algérien. Cette vidéo est un énorme mensonge, un mirage à base d’images de synthèse. Allia veut tout mettre en œuvre pour que ce genre de manipulation ne puisse plus se reproduire.

Kader, autre camarade d’études d’Ali et Allia, à Lyon, a fait fortune dans les bitcoins et s’est lancé dans la 5G avec Wilaya qui commence à s’imposer face aux autres opérateurs.

Les familles d’Ali et d’Allia sont kabyles. Ali vient de Saint-Étienne et Allia a grandi dans l’Allier où elle vit maintenant avec Mehdi, un camarade d’enfance, médecin généraliste très apprécié, devenu maire de La Brèche, le village où ils habitent l’ancien presbytère. C’est là, un lieu où il fait bon vivre, que s’installe le centre opérationnel de l’application.

Avec l’appli 404, le fameux message d’erreur que chacun a dû rencontrer une fois ou l’autre sur l’écran de son ordinateur, Allia crée la vidéo non enregistrable. Pour l’instant, elle se cantonne dans l’Allier et tout est assez clair jusque-là.

Seulement, Sabri Louatah veut aller plus loin et c’est là que tout s’emmêle et se complique. C’est bien de montrer tout ce qui peut être filmé, même si personne ne peut retrouver ensuite les images. C’est bien de faire comprendre l’utilité des modérateurs indispensables pour couper court à toutes les dérives dangereuses mais l’auteur se lance ensuite dans un délire allant jusqu’à évoquer l’indépendance de l’Allier, un département envahi par des franco-algériens de plus en plus nombreux.

Bien sûr, la catastrophe semble inéluctable et l’auteur a bien fait de montrer jusqu’où peut aller l’engrenage communautaire qui gangrène notre société ainsi que l’intolérance grandissante.

404 qui évoque aussi la Peugeot décapotable du père de Kader est un roman écrit dans une langue efficace, percutante, bien dans la lignée des Sauvages qui démontre jusqu’où peuvent nous mener racisme et exclusion dans un pays qui se revendique celui des Droits de l’Homme.


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404 est un ouvrage difficile à catégoriser.

J'ai lu le livre dans son intégralité, mais pour être honnête, il m'a un peu "ennuyée".

Les personnages m'ont semblé, pour certains, caricaturaux (notamment Ali, jeune homme effacé, éternel amoureux).

La seconde partie du livre est un peu plus attrayante, un suspens s'installant progressivement, jusqu'au dénouement final.

Sur la forme, le livre est très bien écrit. J'ai notamment apprécié les belles descriptions de la campagne bourbonnaise.

Au delà de l'histoire, il faut saluer le courage de l'auteur. A travers cette dystopie, Sabri Louatah traite de sujets sensibles, qui animent la société française contemporaine : la résurgence du communautarisme, l'impact des "deep fakes" dans nos vies, la fracture toujours plus grande entre les villes et les campagnes.

J’avais découvert Sabri Louatah sur le plateau de la Grande Librairie, il y a plusieurs années. Il venait de sortir les deux premiers volumes de cette quadrilogie (qui n’était encore qu’une trilogie !). L’enthousiasme autour de cette série m’avait intrigué à l’époque et sa future lecture me trottait dans un coin de la tête. Presque dix ans plus tard, j’ai enfin franchi le pas.



On entre dans l’intimité d’une famille kabyle qui assiste à un mariage traditionnel. L’atmosphère de ce type d’évènement est parfaitement retranscrite. La turbulente famille Nerrouche se dévoile avec ses excès et ses secrets. Le récit de la manifestation permet de sentir l’ambiance de la communauté et de faire les portraits de tous ses membres.



Sitôt entré dans le récit, on s’aperçoit de la singularité de l’écriture. Celle-ci s’adapte au contexte du livre afin d’être au plus près de la réalité. Elle utilise une langue exaltée et des dialogues au diapason, pour créer une certaine authenticité. Le lecteur s’imagine alors vraiment au centre de ce monde.



Plus qu’une histoire, ce premier volume est une photographie à l’instant T des forces en présence. Se déroulant sur 24 heures, il permet d’avoir une première approche des acteurs de ce drame à venir. En toile de fond, l’élection probable d’un candidat « arabe » au poste de président de la république est dans tous les esprits. A quelques pages de la fin, la petite et la grande histoire se rapprochent. Le rythme s’accélère, une tension apparaît et on sent que l’aventure va gagner en intensité.



Sabri Louatah a donc mis en place son décor et ses personnages dans ce tome. Maintenant que je connais les protagonistes et que le suspense est à son comble, j’ai hâte de découvrir ce qui se trame dans les prochains épisodes.
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J'ai adoré ce roman dystopique surtout la première moitié du récit. J'ai été happée par l'écriture précise et claire de cet auteur, par ses descriptions précises de la campagne française. Son vocabulaire est riche, rigoureux et détaillé.

Il met en scène des personnages d'un milieu culturel élevé qui sont tous d'origine algérienne. Je pensais qu'il s'agissait d'un roman sur la technologie, mais je crois que le thème de fond est plutôt le racisme et l'intégration. Il renvoie une image très négative de la société française, ce qui peut déranger certains.

Le sentiment que ce livre regorgeait d’idées mais que celles-ci n’ont pas été explorées suffisamment pour les assembler. D’où un sentiment d’incohérence, des difficultés à suivre le cheminement logique de l’intrigue. Ou alors l𠆞nsemble était trop complexe pour que je le saisisse?



Hormis le récit, j𠆚i rencontré aussi des difficultés avec l’écriture, qui ne m𠆚 pas convaincue. La forme m𠆚 parue plate et maladroite, les phrases peu construites, le vocabulaire approximatif, ce qui n𠆚ide pas à soutenir l’histoire. Les personnages eux-mêmes manquent à mon sens de relief et de nuances. On ne comprend pas leur vie intérieure et on assiste à des échanges dénués de sentiments, qui rendent les émotions aussi rares qu’incompréhensibles.



Mais encore une fois, peut-être suis-je passée totalement à côté de ce livre, de sa construction et de son récit.

Avec « 404 », Sabri Louatah explore les angles morts d’un roman national aux allures de palimpste. Le levier techno-dystopique appâte le chaland.



Malgré des fulgurances qui font mouche, les scènes se suivent sans se regarder. La lame tirée du fourreau manque de tranchant.



Dommage !

La nouvelle élection présidentielle a vu une femme à la tête de la France. Mais une vidéo la montre subissant un viol lors d'un entretien avec un dirigeant étranger. Vérité ou truquage ? Les moyens techniques se sont si bien développés que désormais la preuve par l'image n'existe plus, et qu'on peut fabriquer des vidéos parfaites, qu'on a baptisées mirages. Allia, ancienne polytechnicienne, a créé une plateforme de diffusion d'images impossibles à truquer, ni même à enregistrer. 404 se développe dans le département de l'Allier et devient bientôt le seul garant de la vérité, dans un climat politique tendu entre Français de souche et immigrés de la troisième ou de la quatrième génération…



Un thriller socio-politique qui mêle habilement l'histoire personnelle d'Ali, l'amoureux transi de la talentueuse Allia, et les grandes questions sur l'image et son pouvoir dans les milieux influents, qu'il s'agisse de la politique ou des réseaux sociaux, ainsi que les revendications nationalistes ou communautaristes. Une anticipation pas si lointaine mais assez effrayante.


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Sabri Louatah campe des personnages d'origine maghrébine de la deuxième, troisième voire quatrième génération. Ils sont nés dans le centre de la France, ont fait des études et pour certains des études brillantes. Ils sont intégrés et pourtant...

Le livre commence sur une problématique numérique : comment faire en sorte que des images ne puissent être détournées et même tout simplement stockées. Allia met au point un système de codage qui interdit toute manipulation sur son application mais cela n'empêche pas les "fake news" de circuler ailleurs.

Peu à peu apparaît un autre sujet,l'acceptation ou pas de la population d'origine maghrébine dans la société française.

Ici Sabri Louatah fait monter les tensions et verse dans la tragédie. Je voudrais lui donner tort ,malheureusement trop de drames semblent lui donner raison.

Au final, un roman sombre.

Dans ce dernier tome on comprend les motivations de Nazir, il est prêt à faire prendre des risques à sa famille pour qu'enfin il puisse dénoncer ses donneurs ordres à la face de la France entière. Malheureusement tout ne s'est pas passé comme prévu au moment de l'attentat. Il est par contre dommage de ne pas savoir ce qui arrive au Premier ministre Vogel et à l'ancienne ministre de l'Intérieur. On ne les rencontre pas beaucoup dans ce dernier ouvrage de la suite romanesque de Sabri Louatah.

Un roman inclassable, entre anticipation et littérature générale. Dans un futur très proche, le milieu des années 2020, la présidente de la république française est la victime d’une deepfake la mettant en scène comme victime d’un viol par son homologue algérien. La belle et brillante trentenaire Allia, fille d’immigré algérien, propose une arme contre ce fléau des deepfakes, l’application 404, une sorte de réseau social vidéo mais qui empêche tout enregistrement. Ali, son ancien camarade d’hypokhâgne devenu cuisinier, va la suivre dans cette startup, secrètement amoureux. L’intérêt de Kader, ancien petit ami et richissime homme d’affaires, va faire de l’Allier un terrain d’expérimentations...

Réflexion sur l’IA, les réseaux sociaux, le pouvoir de l’image, le rôle de la rumeur, mais aussi sur la place des immigrés en France : un roman riche et glaçant.