Franz Anton Mesmer expérimente à la fin du XVIIIe siècle auprès de nombreux patients le magnétisme animal. Il croyait en l'existence d'un fluide universel, d'un "feu invisible", et à l'influence des corps célestes sur le corps humain. Il ouvrit plusieurs cabinets à Paris où il fit sensation, bien que ses pratiques aient été rejetées par la médecine. Puységur, disciple de Mesmer, expérimenta de son côté le somnambulisme artificiel. Intégré à la Naturphilosophie et au Romantisme, c'est en Allemagne que le Mesmérisme se développa le plus, associé aussi bien aux sciences de la nature qu'à un courant spirituel. Saïd Hammoud, l'auteur de cet essai, s'intéresse certes à Schelling et G.H. Schubert, mais aussi à Justinus Kerner, poète romantique, médecin et magnétiseur, et à l'une de ses patientes, la somnambule Frédérique Hauffe. Kerner relata dans un livre, "La voyante de Prevorst", la cure magnétique qu'il entreprit avec celle-ci. Le Mesmérisme explore la "face nocturne de la nature" et renvoie à une tradition occulte de savants et de visionnaires.
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