« Amirouche avait un souci permanent du respect de la norme et de la
discipline », explique Djoudi Attoumi, qui l’a vu gérer le PC de wilaya où il
était affecté. Il ajoute : « Tout était débattu et consigné par écrit. Il exigeait,
malgré les difficultés de liaisons et le manque de moyens, des rapports à
tous les paliers de ses structures. Lui-même transmettait régulièrement ses
activités et observations à ses supérieurs par le même procédé. Il avait
fondé une organisation où tout se discutait et s’évaluait dans la
transparence. C’était véritablement l’ébauche d’un État démocratique. Oui,
Amirouche était un homme d’État. »
L’hygiène devint rapidement une préoccupation majeure dans les troupes de la wilaya III. Amirouche exigeait de ses hommes d’être propres et bien rasés : « Vous devez être soucieux de l’image que vous donnez de vous à la population et, si vous tombez, les Français doivent vous trouver sains et bien mis. Cela leur travaillera le moral », répétait-il inlassablement à l’occasion de ses tournées d’inspection.