Quand (…) était-il devenu irrationnel de détester la religion, quelle qu'elle soit, et de la détester avec force ? Depuis quand la raison était-elle redéfinie comme la déraison ? Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d'atteinte de la critique, de la satire ? Une religion n'était pas une race. C'était une idée, et les idées résistaient (ou s'effondraient) parce qu'elles étaient assez fortes (ou trop faibles) pour supporter la critique, non parce qu'elles en étaient protégées. Les idées fortes accueillaient volontiers les opinions contraires. (…) Seuls les faibles et les tyrans se détournent de leurs opposants, les insultent et, parfois même, leur veulent du mal.