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3.85/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cité des Pastels, Saint-Quentin, Picardie , 1993
Biographie :

Ancienne élève du lycée Saint-Jean et La Croix, Salomé Berlemont-Gilles est Bachelière à seize ans.

Sa "carrière littéraire" démarre lorsqu'elle commence ses études à Sciences Po, à Paris. En troisième année, soit en 2010, la coutume invite les étudiants à participer à un échange universitaire. Salomé Berlemont-Gilles choisit le Mexique.

Elle y passera un an, entre cours et voyages. A son retour, la littérature prend une telle place dans sa vie qu'elle décide de participer au concours de nouvelles Olivaint en mai 2011. Et elle gagne. "Argentique" (2013) est son premier récit.

Salomé Berlemont-Gilles a remporté le prix Régine-Deforges 2020 pour son premier roman, "Le premier qui tombera", paru chez Grasset en janvier 2020.

Titulaire d'un master d’Affaires publiques à Sciences Po (2012-2014), elle travaille en tant que content strategist à LVMH depuis 2019.

Crédit photo : Felix Dol - Fondation Prince Pierre

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Source : http://legacy.aisnenouvelle.fr
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Arrivé en France à l'âge de 11 ans, issu d'une famille de la bourgeoisie guinéenne, Hamadi fait l'expérience du déracinement. 40 ans plus tard, entre alcool et désillusion, celui qui était l'espoir de la famille est au fond du gouffre. Sans pathos, avec une écriture sensible et poignante, Salomé Berlemont-Gilles nous raconte le sort de tous les laissés pour compte. Un livre bouleversant, magnifique et indispensable. En lice pour le Prix de la Vocation et la Bourse de la Découverte Prince Pierre de Monaco. Le premier qui tombera de Salomé Berlemont-Gilles, aux éditions Grasset Retrouvez l'émission intégrale sur https://www.web-tv-culture.com/emission/salome-berlemont-gilles-le-premier-qui-tombera-51853.html

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Moi je n'avais rien. Rien d'autre qu'un peu de pain et mes souvenirs qui ne valaient rien, rien d'autre que mon grain de beauté du diable et le souvenir des portes du purgatoire, de la boue, du gris et de la douleur, rien d'autre que l'assurance qu'il n'y avait rien de pire que là d'où je venais.
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Parce qu’on n’est pas chez soi. Les bons et les mauvais, les truands, les bêtes. Les hommes et les singes. Ces dichotomies assumées servent de cri de ralliement aux extrêmes et d’autel aux bien-pensants. Si on peut, et en dépit de sa nature, contre sa culture, il faut être un bon Noir. Cette classification qu’on apprend sur ceux qui vivent au bout des lignes de métro, sur la racaille présumée. Surtout celle qui est née ici. Des excuses aussi, que l’on donne aux jeunes trop défavorisés pour réussir, et qu’on condamne avec mansuétude à rater leurs vies, mais qu’on rassure en leur disant qu’ils sont des martyrs du système. Des générations coincées entre la haine et la fatalisme intellectuel engagé.
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La vague a été gigantesque : des années d'espoirs, des rêves, une certitude de s'en sortir qui s'explose contre une vérité. La mort des parents et la cruauté des frères, son manque de courage, ses échecs, le mauvais départ. Il allume une autre cigarette et va chercher au fond de sa poche la rondeur froide et régulière du bouchon de bouteille qu'il garde toujours dans sa doublure, et le desserre entre deux doigts. Il boit pour calmer la douleur et chasser les rivages heureux de Conakry, ce temps fantasmé où tout était possible
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Avoir un là-bas vous condamne ici, parce qu'un bout de terre sans référence qui n'a jamais rien voulu dire pour vous entache la terre que vous foulez ; peut-être pour payer la liberté des ancêtres, sûrement parce que vous êtes des taches sur la mémoire collective. On n'a pas su les éduquer, regarde maintenant les dégâts qu'ils font ici. Les mauvais Noirs, les mauvais Arabes, les mauvais d'ailleurs, ces pucerons sur la tige de la république.
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La jeunesse à laquelle on pense, quand on dit qu’elle est notre avenir. Avoir un là-bas vous condamne ici, parce qu’un bout de terre sans référence qui n’a jamais rien voulu dire pour vous entache la terre que vous foulez ; peut-être pour payer la liberté des ancêtres, sûrement parce que vous êtes des taches sur la mémoire collective. On n’a pas su les éduquer, regarde maintenant les dégâts qu’ils font ici.
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Il y a les bons Noirs et les mauvais Noirs. C’est une affirmation qui vient de l’extérieur et qu’on vous impose, aussi sûrement qu’on vous donne à la naissance un nom que vous n’avez pas demandé. Ça s’applique pour les Arabes, les juifs et autres étrangers. Surtout ceux qui sont nés ici.
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Il réfléchit à son histoire, l’exil, l’avenir des enfants qui l’inquiète tous les jours. Il sait que l’avocat ne comprendrait pas, qu’il est étranglé par sa jalousie, par sa médiocrité d’homme sans histoires. Le Chirurgien pense à Marie. Même s’il l’aime, il ne lui révélera pas tous les détails de sa rencontre. Il pense aux heures d’insomnies, recroquevillé dans le lit conjugal, à sa frustration. À ce moment-là, il en veut à sa femme, il envie sa dignité, aussi. Derrière lui, Ornelle bave encore sur cet homme qui ne réussit pas à être laid dans la chute.
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Sékou Touré affirme que ces opposants au régime méprisent les autres ethnies, qu’ils regrettent même le temps de l’oppresseur blanc. Il prétend que les Peuls ne sont pas des hommes noirs, presque pas des Africains. Il y a toujours deux côtés à une histoire, deux grâces à une vérité. Le Chirurgien, lui, croyait aux promesses de l’indépendance. Il militait, fébrile, pour la force de son peuple. Mais cette version plus belle et plus libre de la Guinée, s’est réalisée sans l’inclure. Ses études occidentales, ses années passées en France n’aident en rien.
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Elle est la mère biologique et secrète qu’on lui refuse, maternelle par pulsion et détachée par devoir, comme les chiennes rousses qui portent leurs petits dans leurs gueules le long du bord de mer et qui les laissent crever de faim quand elles ne peuvent plus faire autrement. Une mère aimante mais pragmatique qui sait qu’on ne peut s’attacher aux enfants parce qu’ils vivent rarement assez pour devenir des hommes, et qu’ils n’ont que faire, une fois devenus grands, de l’amour des mères. Il l’aime parce qu’elle est la mère qu’il s’est choisie.
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Pedro était l'homme le plus gros du village. C'était le plus riche et le plus respecté. Il savait faire de la misère des autres sa propre fortune et c'est un talent qu'ont toujours certains hommes.
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