Mer. 04 Oct. 2023 18:00 20:00
Blois Halle aux grains, Hémicycle
avec
David DJAÏZ, Salomé SAQUÉ, Jean-Luc TAVERNIER
Modération: Françoise FRESSOZ
A quoi ressemblera la France en 2050 ? Depuis toujours, la société humaine se pose la question de son avenir et de son futur. Alors que le paysage géopolitique mondial est devenu de plus en plus volatil après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, que l'incertitude économique est élevée en raison de l'évolution des taux d'intérêts, des mutations technologiques, des coûts de l'énergie et des défis de la transition environnementale, les prospectives doivent reprendre leur rôle en dessinant les chemins du possible. Face à un futur devenu non linéaire, de nombreux spécialistes travaillent à démontrer l'importance fondamentale et croissante de documenter les schémas d'avenir. Prospectives stratégiques, tendances anticipatives ou études des options, l'interprétation du futur est un ensemble composite, malléable et constructible qui nous laisse penser que notre histoire n'est pas synonyme de destin. Dans 25 ans, dans quelle société vivrons-nous ? Avec qui et comment construire le monde de demain ? Comment surmonter les crises actuelles et anticiper les prochaines ? Et comment éduquer, former et valoriser la jeunesse qui fera cette France de 2050 ?
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Je veux donner du courage aux jeunes pour l'avenir qui s'annonce rude, mais aussi amener les générations qui nous critiquent à changer de regard sur la jeunesse...
Nous sommes dépendants des décisions prises aujourd'hui par des personnes plus âgées qui ne seront plus là pour voir les conséquences de ce qu'elles vont créer. C'est pour ça que l'on a besoin d'un sursaut de solidarité intergénérationnel. On ne peut pas simplement dire aux jeunes "Vous allez reconstruire ce monde parce que nous, on a un peu merdé", parce que l'urgence est maintenant.
Dans le journal "Le Soi" des 8, 9 et 10 avril 2023.
Ce qui compte, ce n'est pas l'inaction passée, c'est ce que vous allez faire après avoir lu ces pages.
Cela fait écho à l'analyse du philosophe Mark Fisher, qui a théorisé l'idée selon laquelle il n'existe plus d'imaginaire futuriste dans la culture depuis les années 1980, car nous ne sommes plus capables d'envisager une sortie du capitalisme, alors que nous avons conscience que celui-ci nous détruit. Ainsi, nous préférons envisager la fin du monde (où la dystopies) plutôt que la fin du capitalisme et avec lui un avenir désirable.
Ou alors, à l'inverse, nous préférons nous divertir pour oublier.
Salomé Saqué montre a travers ce livre, les questions & interrogations que la jeunesse actuelle se pose. Elle vient en contradiction ave les autres générations qui rabâchent régulièrement une jeunesse "qui fait le minimum & qui a tout eu". A travers les thématiques du dérèglement climatique, de la difficulté de l'emploi mais aussi des cités dans lesquelles la force fait loi, elle montre un décors moins réjouissant qui font regretter certaines phrases dites par des personnes plus âgées.
La construction du livre st méthodique & bien faire et j'ai apprécié des transitions assez directes. En revanche je regrette certains chiffres que je trou peu parlants (40% des jeunes par ex, donc 60% que dient-ils ? )
Merci à elle pour cette enquête !
Comme si nous, nous ne désirions pas la liberté sexuelle, n'avions pas de rêve, n'étions pas à la recherche de voyages et de consommation débridée, sans nous poser la question des conséquences. Si nous renonçons à ces plaisirs, c'est qu'il n'y a pas d'autres choix.
À en croire certains médias, les jeunes crachent aux pieds de la République en s’abstenant. Quand je regarde le contexte, je me dis que c’est plutôt la République qui crashe l’avenir de la jeunesse.
La jeunesse pâtit donc d'une image plutôt négative, conséquence de l'incapacité de nombreux journalistes de comprendre le fonctionnement et les enjeux clés de cette génération qui, par ailleurs, est largement sous-représentée dans l'espace médiatique. Parmi ces enjeux chers à la jeunesse, la question environnementale fait l'objet d'un sous-traitement médiatique et ses militants d'une caricature qui irrite grandement une partie de ma génération; ce qui a pour effet de creuser la fracture intergénérationnelle.
Reconnaître l'existence du changement climatique n'est pas une opinion, encore moins une vision de droite ou de gauche. C'est un constat scientifique sur lequel nous n'avons hélas aucun pouvoir. Ce qui dépend de nous, c'est la façon dont nous saurons
- ou pas - nous y adapter. Cela ne peut pas être l'affaire d'une génération - qui plus est, dans les pays dits développés, une génération extrêmement minoritaire démographiquement parlant.
Les séniors ne perdent jamais une occasion de me renvoyer à mon âge pour me discré-diter. À tel point que j'ai développé mille stratagèmes pour le faire oublier, fatiguée d'être confondue avec la stagiaire alors que je dirige le pôle économie de mon média.