Booktrailer du livre fantasy "Gauntlgrym", tome 1 du cycle "Neverwinter" de R.A. Salvatore.
Plaisanter d’une tragédie vaut mieux que vivre enlisé dans la culpabilité d’un incident dont personne n’est responsable.
Perdre c’est mourir.
Tu peux gagner un millier de combats, mais n’en perdras jamais qu’un !
A Menzoberranzan, une consigne prévalait sur toutes les autres : ne pas se faire prendre.
Des vingt cinq que comportait la promotion à l’origine, il ne restait que 22 élèves : l’un avait été renvoyé (puis exécuté) pour avoir vainement tenté d’assassiner un étudiant qui avait un meilleur rang que lui, un autre était mort à l’exercice, un troisième enfin avait connu une mort naturelle dans son châlit, car une dague dans le cœur met tout naturellement fin à la vie.
Il n’avait pas fini sa phrase que celui-ci détalait déjà dans le passage que le drow lui avait indiqué un peu plus tôt. Sa tribu, faisant preuve d’une loyauté sans faille, se précipita à sa suite, les plus rapides lui passant même devant.
Les épaules quelque peu voûtées, Bruenor lâcha un grognement.
-Tu t'rapelles quand on cherchait Castelmithral ? Ces longs mois passés sur la route, en passant par Longueselle, par les landes aux Trolls, par Lunargent, tout ça...?
-Bien sûr.
-T'as déjà été plus heureux qu'à cette époque, l'elfe ?
Ce fut au tour de Drizzt de sourire, avant d'approuver son ami d'un signe de la tête.
-Comme tu m'l'as dit un million de fois, c'est l'voyage qui compte, pas la destination, poursuivit le nain. Peut-être bien qu'j'ai fini par être d'accord avec toi.
Juché au sommet de l'éminence rocheuse, Obould surveillait son oeuvre. Les orques s'activaient dans toute la vallée du Gardien, affûtant des armes et révisant des manoeuvres, en formations serrées, prêts à frapper, mais le gros du travail important était effectué par les géants de Gerti, et non par les orques. Le regard d'Obould s'attarda sur une procession, constituée d'une grosse dizaine de ces monstres et qui entrait par l'extrémité ouest de la vallée, tirant un énorme tronc d'arbre, à l'aide de cordes aussi épaisses qu'un torse d'orque. D'autres géants s'affairaient sur la paroi rocheuse, autour de la porte ouest scellée, dégageant les débris et testant la solidité de la montagne, au-dessus de cet accès. Un autre groupe attachait et coulait des rondins sur de hautes tours, qui se dressaient de chaque côté de la porte, ainsi que sur une troisième, culminant à trente mètres de hauteur et située en face des battants barrés de fer du castel du clan Marteaudeguerre.
Gaspard Pointepique n'était pas aussi âgé que le vieux Bruenor Marteaudeguerre, cependant les années, ainsi que des milliers de combats particulièrement violents, n'avaient pas été tendres avec le guerroyeur effréné. Le périple jusqu'au Valbise lui avait coûté cher, même si, bien entendu, il ne s'était jamais plaint. Gaspard ne se plaignait jamais, à moins d'être privé d'un combat ou d'une aventure, ou de recevoir l'ordre de prendre un bain.
La vérité que l’on connaît ne vaut rien si on ne vit pas pour elle, et les principes ne sont que du vent si l’idéaliste ne s’efforce pas de les suivre.
[Drizzt Do'Urden] Je suis libre quand je me bats. Ce n'est que lorsque mes lames tranchent un représentant du mal que ma vie me paraît avoir un sens.