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Citation de Ziliz


Ziliz
26 décembre 2015
Malgré sa réticence, Lorraine glissa la main sur les coussins du canapé et attrapa celle de son mari.
Ce geste lui rappela la seule et unique fois qu'ils avaient consulté une conseillère matrimoniale. La femme lui avait demandé de prendre la main d'Adam, pour voir ce qu'elle ressentait. A cette époque, elle aurait pu lui répondre sans se donner la peine de bouger un muscle : « De l'écoeurement. »
« Le toucher ? » avait-elle répété, sur un ton incrédule.
Elle aurait préféré le pincer jusqu'au sang ou lui balancer un méchant coup de pied, mais elle s'était fait violence et lui avait pris la main.
« Alors, quelle impression ça fait ? avait demandé la thérapeute.
- C'est chaud ? avait proposé Lorraine.
- Oui, chaud. C'est très bien. Cela veut dire que vous ressentez la vie qui est en lui, son attirance pour vous, l'émotion, l'amour qui coule dans ses veines.
- Pitié, arrêtez vos conneries », avait crié Lorraine en retirant sa main. « Il est chaud, j'ai jamais dit le contraire. Tellement chaud qu'il est incapable de garder sa queue dans son pantalon. »
Lorraine entendait encore le soupir excédé qu'Adam avait poussé à ce moment-là.
« Ça ne s'est pas passé comme ça... » avait-il rétorqué pour justifier son comportement. La séance allait se terminer et Lorraine en avait plus qu'assez. De toute évidence, cette stupide bonne femme avait pris fait et cause pour Adam - peut-être faisait-elle partie de 'ces femmes-là', peut-être qu'elle avait d'autres priorités.
Quoi qu'il en soit, elle ne laisserait pas une étrangère la ridiculiser et la traiter avec condescendance. Et il n'était pas question de payer pour tenir la main d'un type qui venait de la cocufier.
(p. 371-372)
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