Il est probable que l'écrivain américain évoque ici quelques partis syriens qui ont été fondés sur le sol étasunien, huit ans avant les événements survenus en Syrie. Le Parti Syrien de la Réforme a, par exemple, été fondé à Washington, au milieu de l'année 2003, par le leader Farid Al-Ghadiri « qui a bénéficié du soutien et de la protection de l'administration Bush. Ce parti a appelé les leaders de l'opposition syrienne à une rencontre à Bruxelles, en janvier 2004, et a œuvré à la fondation d'une alliance en faveur de la démo-cratie. Cependant, son entreprise se solda par un échec, d'autant plus qu'il n'avait aucune assise parmi les couches populaires ni parmi l'intelligentsia dans son pays natal. Au lendemain de l'attentat de Beyrouth ayant coûté la vie à Hariri, Washington accusa la Syrie d'y être impliquée et son ministère des Affaires étrangères se hâta, en mars 2005, de convoquer le parti de Ghadiri à une réunion de travail dans ses bureaux à Washington, en vue de planifier sa prise de pouvoir en Syrie et établir une démocratie taillée sur le modèle occidental. Au même moment, un autre homme d'affaires syrien répondant au nom de 'Abd El-Aziz Sahhab Mouflet, annonçait la fondation d'un second parti syrien à Washington, le Parti de la Nahda Nationale et Démocratique ayant pour objectif de contrecarrer la campagne américaine et occidentale à lencontre de la Syrie, ainsi que les appels provenant de certaines tendances politiques au Liban, exhortant le président Bush à renverser le régime en vigueur à Damas. »°