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Citations de Samira Sedira (103)


Il y avait toujours, dans un livre, l’évocation de sa propre histoire, la preuve que l’humanité
partage les mêmes maux, la même désolation, la même impuissance à consoler ses peines. Il y avait toujours un livre, un mot, une phrase, quelque chose qui la réconciliait avec cette impuissance.
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La goutte incessante creuse la pierre.
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« Grekova : Où avez-vous mal ?
Platonov : J’ai mal à Platonov »
(Ce fou de Platonov, Anton Tchekhov)
...tout un monde résumé en une seule phrase.
J’ai mal à Platonov.
De la douleur d’exister, de la détestation de soi-même, vivre avec soi : le pire des supplices. C’est simple, bref et profond à la fois, d’une extraordinaire limpidité.
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Dans les yeux de la mère, une forme de fatalisme sacrificiel a remplacé l'angoisse. Elle sait qu'elle va devoir protéger son enfant. Elle accepte volontiers la tâche, elle est faite pour ça, la capitulation totale au profit de l'espèce. Ça donne la lune, une mère.
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La fatigue m’empêche aussi de réfléchir. C’est le plus terrible. Ma tête se vide, s’assèche, rien à y mettre, rien qui s’y passe, un grand hall vide et froid
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Ce qui était essentiel aux yeux des uns, le serait-il aux yeux des autres ? La perception des choses n'obéit à aucune objectivité, c'est une affaire personnelle.
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Samira Sedira
Des conseils [pour une jeune fille qui souhaiterait devenir actrice], je n’en donnerai aucun. Je tâcherai simplement de l’informer des dangers de ce métier. Et cela vaut pour tous (jeune fille ou jeune homme). Je commencerai par lui dire que c’est un métier merveilleux, oui, quand on a la chance de l’exercer. Ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas. Car souvent les vaches sont maigres. Il va falloir se battre, et à chaque fois réajuster ses rêves, ses illusions, sans amertume. Je lui dirai aussi de se méfier de la solidarité que semblent défendre tous les gens du métier. Souvent, elle est illusoire. Ou feinte. L’acteur est comme une étoile. Sa brillance attire l’œil. Dès que la lumière commence à faiblir, les regards se détournent de vous. Et là, en général, vous vous retrouvez bien seul. Pour finir sur une note un peu plus joyeuse, je lui dirai de ne pas attendre d’être appelé, de ne pas sans cesse dépendre du désir d’autrui, de ne pas hésiter à monter ses propres projets, d’être actrice/acteur de sa vie. Et d’aimer ce métier qui ne vous rendra pas toujours l’amour que vous lui vouez.
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Quand on est, comme elle, affamée de caresses, avoir l’illusion d’être aimée vaut toujours mieux que la certitude de ne pas l’être
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Malgré la profusion de documents liés à son affaire, le mystère Nikki restait entier. Un mystère prodigieux, qui, à la lumière de tout ce que je venais de lire et d’apprendre, était sans doute comme tout le reste, désiré, calculé, planifié. »
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Majda, je suis fatiguée aujourd'hui, trop de travail. Elle était douée pour fendre les cœurs. Majda tombait régulièrement dans le panneau. Quand on est, comme elle, affamée de caresses, avoir l'illusion d'être aimée vaut toujours mieux que la certitude de ne pas l'être. Elle ne demandait pas la lune, un peu d'attention, une misère, un rien aurait fait l'affaire. Cette mère dont elle peinait à retenir le regard avait toujours une bouche à remplir, un besoin à satisfaire. Elle ne prenait jamais le temps d'un sourire, d'une étreinte, c'était une maman caca-pipi-bouillie, une qui se laissait dévorer sans rien dire, le jour, la nuit, les tétons violets d'avoir été trop tirés, le corps cassé de douleurs.

[ et cela dès ses huit ans, Majda accomplit les tâches ménagères même chez les voisines à qui sa mère la « loue » ]
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Majda ferme les yeux. Le mieux est encore de s’absenter
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Elles pouvaient bien vivre dans le passé si ça leur chantait, nous, nous avions encore notre jeunesse pour courir jusqu'à nos rêves.
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L’homme est le maître de son destin, c’est ce qu’on dit, du moins une partie d’entre nous, car il y aussi les adeptes de la guigne, ces prophètes assommants, ceux, nombreux, qui pensent que les hommes sont les jouets de la fatalité.
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Un dimanche par mois mon père achetait le journal. Il s’asseyait sur le canapé, prenait une respiration profonde, tendait les bras droit devant et l'ouvrait pile au milieu. Il tournait les pages, s'attardait sur chacune d'elles, semblait y pendre plaisir. Un dimanche, il a ouvert son journal à l'envers, avec le gros titre en bas. Il a tourné les pages, s'est attardé pareil, puis l' a tranquillement refermé. Le monde a bien commencé par là, puisque d'emblée il nous a séparés des astres.
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Violette se fâcha, et agitant son index, sermonna : Il ne faut pas se moquer de la peine du voisin, car la vôtre arrive le lendemain matin !
Il arrivait souvent à Violette d'énoncer des vérités empruntées aux proverbes entendus çà et là, récoltés au hasard des discussions. Elle ne les retranscrivait pas toujours dans le bon ordre, parfois même elle changeait le sens, mais quand elle les prononçait, ils avaient le pouvoir, et ce, probablement en raison de leur caractère approximatif, d'inviter au silence, et à la réflexion.
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On ne force pas un secret à répandre son parfum. Le père d'Adel croyait en la force du silence. Le silence, comme tentation de diversion, serait sa providence. Cesare, dont la confidence brûlait les lèvres se tut, et laissant venir d'autres larmes, s'abandonna entièrement dans les bras du vieil homme qui serra si fort qu'on aurait pu croire qu'il était en train de le confondre avec un autre. La tête reposée sur son épaule, Cesare mesura à quel point il était maigre. Des os fins, comme des os de poulet, dont on pouvait, rien qu'au toucher, mesurer l'épaisseur. Pour la première fois, il comprit ce que l'expression "être dévoré de chagrin" signifiait, et tout ce qu'elle recelait de drames muets.
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Dans l'armée, on ne se plaint pas, on ne revendique pas, on ne réclame pas. L'une des premières choses qu'on apprend, c'est à hurler sans bruit.
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Au 8 de la rue Michelet, il y avait Violette, que tout le monde connaissait parce qu'elle vendait son cœur pour pas cher, c'était ce qu'elle disait, Ce n'est pas mon cul que je vends, c'est mon cœur, je baise avec tendreté, moi ! Elle ne disait jamais tendresse, mais tendreté, comme on dirait d'une pièce de veau, ou de bœuf.
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Elle porte une jupe serrée-serrée, jusqu'au dessous des genoux, si collante qu'on la croirait cousue dans la peau. Pour le blazer, pareil, serré-serré. Majda ne s'habille pas, elle emballe la chair.
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Ils ne reconnaissent pas la personne qui leur fait face, cet être rétréci qui dit des choses bizarres
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