Du haut de ses 25 ans, l’auteur a pas mal de route derrière lui. Dans ce livre, il voyage avec son cousin pendant 1 an et visite une dizaine de pays sur 3 continents.
On pourrait penser qu’avec tous les paysages différents qu’il a pu voir, il se sentirait riche en expérience et en souvenirs et heureux d’avoir pu poser le pied là ou d’autres rêvent d’aller. Mais c’est tout le contraire ! Samuel Adrian a quitté la France pour ne pas trouver mieux ailleurs et il n’a pas peur des mots quitte à frôler le mépris.
Ce qui fait l’intérêt de ce livre n’est pas la brève description des lieux, puisqu’il trouve pratiquement toutes les villes hideuses, mais son voyage intérieur. Tout le long du périple, il se pose 1001 questions plus ou moins philosophiques. Pourquoi voyageons-nous ? Pour les sensations ? Pour la découverte ? Pour l’auteur, c’est pour ce que le voyage révèle de lui-même.
C’est aussi un voyage à la rencontre de l’autre. Lors de son passage en Russie notamment, Samuel Adrian a eu des échanges très intéressants avec des locaux. Des témoignages qui sont, pour la plupart, marquants mais surtout historiquement et politiquement très intéressants et nous poussent à réfléchir à notre propre mode de vie.
Ce livre est très différent de tous les récits de voyage classiques dans lesquels tout est idyllique. L’auteur est honnête et écrit les choses comme il les ressent, de manière brute. C’est à la fois le récit d’un voyage sombre mais curieusement salvateur que nous propose Samuel Adrian.
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Il y a des gens qui ont le “vin tristeˮ, on pourrait dire que notre voyageur a le “voyage tristeˮ. Parti, avec son ami, dans une vieille 205, ils traversent l’Europe, la Russie pour atteindre le Japon. L’auteur avec son regard perçant et acide nous montre, sans fioritures, la souvent sinistre réalité. Avec lui, pas de beauté grandiloquente des paysages, de la nature (écolos à deux balles, s’abstenir), des heureuses “rencontresˮ comme on nous en rebat les oreilles, très tendance chez les voyagistes ! Non l’âpre réalité du monde qui se fout bien de nous. Puis ce sera, à vélo, la traversée des USA et de l’Amérique centrale. Puis s’installe progressivement un sentiment “à quoi bonˮ. A quoi bon souffrir sur un vélo, dans les montagnes, sous la pluie… Aucun saint-sulpicisme, aucune rédemption, comme une mode nous présente cette nouvelle tendance. Extrême lucidité de l’auteur qui ne se paie pas de mots ni de maux, ne se cache rien, ne nous cache rien. Rendons grâce à l’auteur pour ce déniaisement salvateur.
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Ce livre est le carnet de bord de l'auteur, jeune homme parisien en fin d'études de doctorat qui décide de tout quitter pour se rendre à pieds et sans le sou à Jérusalem en amenant 2 livres dont la Bible. Il va de rencontre en rencontre, mendiant le gite et le couvert.
Il s'interroge sur sa foi en citant les grands textes lors de cette marche durant 7 mois et se rend compte qu'il est atteint du syndrome de Tom Sawyer (souvenirs souvenirs de cet héros de jeunesse....)
Quésaco?Tom Sawyer est un enfant qui a trop lu de livres d’aventure, et qui finit par s’imaginer tout ce qu’il vit. Le syndrome Tom Sawyer consiste à ne pas se contenter du quotidien, plutôt pauvre en aventures extraordinaires, et à fantasmer la réalité, à ne l’appréhender qu’à travers le prisme d’un récit. On ne vit pas sa vie, « on se la raconte ».
Tout le long du livre jusqu'au dernier point, on sent que Samuel reste entre 2.. il n'arrive pas à se dire païen, croyant, en phase avec son monde ou pas..
Je n'ai pas accroché au style de cet auteur, même si les propos sont relativement percutants et pertinents; mais j'ai trouvé ce vagabondage trop long...
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Un commentateur a écrit que l'auteur voyageur a ''le voyage triste ''. c'est tt à fait cela.
J'aime les récits de voyages pour la découverte de paysages et leurs descriptions, le récit des rencontres, l'obstination à atteindre un but, les douleurs et les plaisirs du voyageur : bref, du banal, du rebattu, du 1er degré ringard, voire débile...
Ds ''Une Année sur la Route '' rien de tout cela mais pour chaque paysage, chaque ville traversée un alignement de laideurs, de déceptions et le constat que partout l'objectif de consommation est présent et dégradant.
Ce livre est un récit de voyage mais surtt une profonde introspection qui sape tt enthousiasme de la découverte et qui aboutit à un ''à quoi bon le voyage ''
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Un roman ou plutôt une sorte d'analyse... On sent très fortement que l'auteur est en quête, analyse de sa foi, de Dieu, du sens de la chrétienté. On peut se lasser car le roman n'est pas palpitant ni à suspens... On peut tout de même y relever pas mal de morale, de réflexions, de remise en doute et un brin d'ironie sur cette société qui nous impose de croire à... Sinon nous serions perdus... Un récit de pélerinage, non, de voyage, non plus, de fuite, pas vraiment, de recherche, bof... Peut-être est-ce un peu tout ça au final, l'auteur le sait-il ?
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Un jeune homme prend la route direction Jérusalem. A la recherche de lui même et de sa foi ( ou de son absence de foi). Chemin faisant il nous livre ses pensées et ses rencontres.
J ai trouvé ce livre très anecdotique. L auteur se cherche encore dans ce premier livre émaillé de citations célèbres et de grandes pensées sur la vie.
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