Arvida est une ancienne ville industrielle du Saguenay au Québec créée en 1926 pour les besoins de la plus grande compagnie de production d'aluminium du monde.
Dans ce livre, Samuel Archibald raconte des histoires. Des histoires, de son père , de ses grands-parents, d'amis aux idées un peu folles, de pays immense où emprunter une route pouvait apporter des surprises. " C'était une manie d'Européen d'aller partout et c'était devenu une manie d'Américains de construire des routes pour aller nulle part".
Un tas d'histoires parfois surprenantes, drôles, tristes pour découvrir les habitants de cette ville bâtie en cent trente-cinq jours à côté de l'usine d'aluminium. "petite utopie d'un milliardaire philanthrope, montée de toute pièce au milieu de nulle part".
Ce livre a reçu plusieurs prix dont celui des Libraires du Québec en 2012. A découvrir!
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C’est la première fois que je lis Samuel Archibald, un auteur que je connais pour ses chroniques à l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, et j’ai beaucoup apprécié sa pièce Saint-André-de-l’Épouvante, qui se lit comme une nouvelle policière, et qui m’a fait voyager dans ma région natale du Lac-St-Jean, de même que rappeler que j’ai visité le Trou de la Fée, enfant avec l’école, qui se trouve dans ce coin-là. Il pleut depuis deux jours - ce qui n’est pas sans rappeler le « déluge » du Saguenay de juillet 1996 qui est évoqué par ailleurs dans la pièce -, et les routes du village deviennent de plus en plus impraticables. Il n’y a plus d’électricité au bar Le Cristal, où se trouvent Loulou, la barmaid, et Rénald, « l’homme-enfant » du village, qui habituellement ne vient jamais au bar sans son père... Arrivent Mario, puis Martial le policier avec à sa suite un inconnu de passage. Tous semblent d’abord chercher un abri du fait de l’orage, mais est-ce bien pour cela qu’ils sont là ? Autour d’une tournée de bière tiède, des légendes régionales commencent à se raconter, les vrais visages se révèlent, et le climat sombre petit à petit dans l’horreur... La manipulation psychologique est au rendez-vous dans ce suspense divertissant.
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Un livre très inégal dans la forme et le fond.
D'abord, la forme: 14 histoires en 14 chapitres, qui ne sont ni des nouvelles ni des histoires avec un début, un noeud d'intrigue et une conclusion. Certains châpitres ressemblent plutôt à des nouvelles et d'autres sont des objets non-identifiés, commençant une histoire et finissant par une autre sans grand rapport avec la première.. Bref, je me suis souvent demandé de quoi l'auteur voulait donc parler.
Le style est inégal lui aussi. Le premier chapître est écrit en français (de France) dans un registre soutenu, clair, sans québécisme mais tout d'un coup, on trouve le mot "cenne" à la place de "cent" (centimes), puis un peu plus loin une phrase dans laquelle le boulanger n'avait pas envie de "jouer les polices". Je passe sur les autres petites culbutes qu'il fait subir à la grammaire plus loin. Je n'ai rien contre les expressions québécoises ou la langue québécoise, bien au contraire même. C'est une vraie langue, autonome, qui a les mêmes droits et la même valeur (pour ceux qui pensent qu'il existe une hiérarchie dans les langues) que le français parlé à Paris, mais j'avoue être fâché quand je ne trouve pas de cohérence dans une façon d'écrire.
Sur le fond, certaines histoires m'ont intéressé, telles América qui raconte une lamentable tentative de passer la frontière américaine avec une immigrée illégale ou bien Antigonish. Elles racontent une seule et unique histoire. Dès le début, on sait où l'on va. Par contre pour beaucoup d'autres chapîtres, je me suis demandé si le narrateur savait lui-même de quoi il voulait parler tellement il changeait de sujet en cours de route. Cela ressemblait alors à des rêveries éveillées, une évocation parcellaire de souvenirs qui s'évanouissent au fur et à mesure de la narration. Bref, pas pour moi.
Et c'est dommage parce-qu'il y a de temps en temps des pépites dans les réflexions du narrateur; ainsi de ce constat que j'ai pu vérifier personnellement:
"L'Amérique est une idée qui a produit des routes interminables qui ne mènent nulle part (..) tu peux rouler dessus pendant des heures pour trouver à l'autre bout à peu près rien, un tas de bois, de tôles et de briques et un vieux bonhomme planté debout en travers du chemin qui te demande: -Veux tu bin me dire qu'est-ce que tu viens faire par icitte?".
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Sur recommandation enthousiaste de ma soeur, j'ai entrepris la lecture d'Arvida de Samuel Archibald en croyant être en terrain connu. Je m'explique : un écrivain québécois qui raconte ses souvenirs de jeunesse au Saguenay-Lac-Saint-Jean dans les années 1980. Et bien, c'est un peu ça mais pas du tout en même temps. Archibald est un conteur né, à l'imagination fertile et au verbe haut en couleur. Des nouvelles variées donc, quelques unes qui se recoupent mais dans l'ensemble, c'est très divertissant, rigolo par moments et empreint d'une certaine nostalgie. Instructif aussi : Arvida, une petite ville industrielle construite sur mesure pour une aluminerie à la fin des années 1920 près de la rivière Saguenay et qui doit son nom aux initiales du président de la compagnie Alcoa : Arthur Vining Davis. Ce qu'il en reste maintenant, il faudrait bien aller voir de près et c'est précisément cette envie que m'a donnée Samuel Archibald.
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Un livre d'histoires, de contes, de nouvelles , c'est un peu tout ça. Pas tous de même valeur mais ça reste une lecture agréable.
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Je remercie les éditions le quartanier et le service de presse le distribution du nouveau monde pour m'avoir envoyer ce court roman de Samuel Archibald.
Pour ma part ce fut une agréable découverte assez légère mais efficace un petit polar avec un personnage de lieutenant assez attachant on le découvre coté pro et coté perso.
Bon l’histoire de meurtre n'est pas palpitante mais cette nouvelle est plutôt bien tournée.
Je suis française , j'avais crains un peu le français Quebequois mais aucun soucie seul quelque mots ou expression me faisait défauts mais ce fut pour moi l'occasion d'approfondir ce vocabulaire.
Ce n'est pas un coup de cœur mais je ne regrette pas de l'avoir lu.
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Je l'avoue dès le départ, étant un gars d'Arvida, j'ai été charmé plus que les personnes ne connaissant pas le coin peuvent l'être. On ne se fera pas de cachette mais reconnaitre les lieux et même des personnes (ce fût une surprise d'ailleurs) dans un livre, ça vient nous chercher un peu plus. Quand c'est d'un petit coin de pays comme le nôtre, ça a beaucoup plus d'effet que dans une ville que tout le monde connait également. Alors mis à part cette partie personnelle, je lui donne tout de même un 4 fort.
Je dois dire que le principal attrait de ce livre, est la manière dont il est écrit. La plume de Samuel Archibald m'a agréablement surpris. C'est vraiment très littéraire et on prend plaisir à le lire. Même lors des nouvelles (puisque c'est un recueil de nouvelles) qui était moins intéressantes, j'avais tout de même un grand plaisir à lire ses mots qui défilaient.
Plusieurs histoires dans un même bouquin, ça se lit très bien par petits bouts éparpillés parce qu'il n'y a presque pas de lien entre les histoires. Mais le deuxième point qui a été un choc pour moi, c'est la diversité du type d'histoire. Surtout, le fait que malgré le changement, elles sont tout de même excellentes. Notre parcours littéraire traverse des endroits drôles ainsi que des endroits horribles. Il nous fait passer à travers plein d'émotion en plus d'avoir une écriture agréable à lire, quoi demander de mieux d'un livre?
Bonne lecture à tous!
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Lecture agréable sans plus, cette plaquette se lit tout de même à vitesse grand V. Si l'enquête est trop rapide pour être réellement captivante et le personnage principal trop vaguement esquissé pour qu'on s'attache véritablement à lui, on peut tout de même dire qu'on passe un bon moment puisque le roman est bien écrit et que les éléments apportés sont intéressants.
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Court roman policier pour lequel j'avais des attentes élevées. En effet, m. Archibald m'ayant enseigné le roman policier à l'université, j'étais plus critique. Dès les premières lignes, mes attentes ont été dépassées. Ce roman policier nous amène ailleurs, au sens propre comme au figuré. Ailleurs, car ça se passe dans une région éloignée du Québec et ailleurs, car la narration et l'intrigue ne relèvent pas du cliché. Et finalement, malgré un meurtre sordide, j'ai terminé ce roman le sourire aux lèvres. Bravo!
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C'est en tant que lectrice passionnée et libraire à Montréal que j'ai découvert l'oeuvre de Samuel Archibald ainsi que l'auteur lui-même.
J'ai eu la chance de participer au prix des Librairies du Québéc et suis très heureuse d'avoir votée en faveur de ce livre et de cet auteur.
Comme on dit au Canada "J'vais t'en raconter une histoire...". C'est ce qui se passe ici. Samuel Archibald s'est présenté comme auteur ou simple transmetteur d'anecdotes, de rêves, de légendes se passant à Arvida pour nous les offrir. Bien que très disparates, elles possèdent toutes la même force et nous présentent la "région".
C'est un jolie portrait qui est ici peint qui fait appel a différent sentiment : tristesse, horreur, amusement ...
Je le recommande chaudement !
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C'est un essai très pertinent sur la fameuse classe moyenne québécoise : ce qu'elle évoque, ce qu'elle est réellement, ses qualités, ses défauts, son avenir, etc.
Le sujet est traité avec humour, nostalgie et perspicacité. Un excellent texte que tous les québécois, de souche ou d'accueil, devraient lire!
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J'ai beaucoup aimé ce livre avec ces histoires vraies, plus ou moins inventées. Dans la ville d’Arvida, il n’y avait pas de voleurs, selon la grand-mère de l’auteur
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Les nouvelles de ce recueil primé sont d'intérêt variable. Je manque de mots pour le critiquer et pour expliquer mon manque de passion envers lui. C'est pourtant un livre bien écrit, mais je n'ai pas réussi à me plonger réellement, à m'investir dans sa lecture. J'avais hâte de le terminer pour lire autre chose... Pourquoi ? Mystère...
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Le recueil de nouvelles « Arvida » de Samuel Archibald offre un voyage littéraire à travers une petite ville québécoise, mais malheureusement, il laisse une impression mitigée. Bien que certaines histoires captivent par leur atmosphère évocatrice et la profondeur des personnages, d'autres tombent dans des excès qui peuvent laisser les lecteurs perplexes.
L'un des aspects positifs de ce livre réside dans la capacité de l'auteur à créer une ambiance distinctive. Archibald parvient à dépeindre avec habileté le paysage mental d'Arvida, une ville ouvrière et désenchantée. Ses descriptions riches et détaillées transportent les lecteurs dans un univers sombre et poétique, évoquant un sentiment de mélancolie profonde qui imprègne chaque récit.
Cependant, certaines histoires semblent manquer de clarté et peuvent sembler déroutantes. Les choix narratifs parfois obscurs et la structure fragmentée peuvent rendre la lecture confuse et peu gratifiante. Certaines nouvelles laissent des questions sans réponse, donnant une impression d'incomplétude frustrante.
De plus, la qualité des histoires est inégale. Certaines captivent par leur profondeur et leur complexité, tandis que d'autres semblent moins abouties et moins mémorables. Cela crée une expérience de lecture inégale où certains récits se démarquent clairement, tandis que d'autres laissent un sentiment d'insatisfaction.
En conclusion, « Arvida » de Samuel Archibald offre une exploration nostalgique de cette petite ville québécoise, mais la présence de choix narratifs déroutants et une inégalité dans la qualité des histoires peuvent rendre la lecture confuse et peu satisfaisante. Malgré certains aspects positifs, il est difficile de recommander pleinement ce recueil en raison de ses faiblesses narratives et de son incohérence globale.
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