Citations de Samuel Beckett (902)
Instants sur instants, plouff, plouff, comme les grains de mil de...(il cherche)...ce vieux Grec, et toute la vie on attend que ça vous fasse une vie.
Hamm.- Tu me quittes quand même.
Clov.-J'essaie.
Hamm.-Tu ne m'aimes pas.
Clov.-Non.
Hamm.-Autrefois tu m'aimais.
Clov.-Autrefois!
Hamm: Ils sont bouclés tous les deux?
Clov: Oui.
Hamm: On va condamner les couvercles. (Clov va vers la porte.) Ça ne presse pas. (Clov s'arrête.)Ma colère tombe, j'ai envie de faire pipi.
Clov: Je vais chercher le cathéter.
Clov : (regard fixe, voix blanche)
On m'a dit : Mais c'est ça, l'amour, mais si, mais si, crois-moi tu vois bien que c'est facile. On m'a dit, Mais c'est ça, l'amitié, mais si, mais si, je t'assure, tu n'as pas besoin de chercher plus loin. On m'a dit, C'est là, arrête-toi, relève la tête et regarde cette splendeur. Cet ordre ! On m'a dit, Allons, tu n'es pas une bête, pense à ces choses là et tu verras comme tout devient clair. Et simple ! On m'a dit, Tous ces blessés à mort, avec quelle science on les soigne.
La fin est dans le commencement et cependant on continue.
Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas.
L'infini du vide sera autour de toi, tous les morts de tous les temps ressuscités ne le combleraient pas, tu y seras comme un petit gravier au milieu de la steppe... Oui, un jour tu sauras ce que c'est, tu seras comme moi, sauf que toi tu n'auras personne , parce que tu n'auras eu pitié de personne et qu'il n'y aura plus personne de qui avoir pitié.
’emploie les mots que tu m’as appris. S’ils ne veulent plus rien dire apprends-m’en d’autres. Ou laisse-moi me taire.
Rien n’est plus drôle que le malheur... C’est la chose la plus comique de monde
Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas
c'est ce que nous appelons gagner la sortie - Clov.
Un temps. Il approche le mouchoir de son visage.
RIDEAU.
La fin est dans le commencement et cependant on continue.
HAMM - Mais réfléchissez, réfléchissez, vous êtes sur terre, c'est sans remède !... Mais enfin quel est votre espoir ? Que la terre renaisse au printemps ? Que la mer et les rivières redeviennent poissonneuses ? Qu'il y ait encore de la manne au ciel pour des imbéciles comme vous ?
Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. (Un temps) Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas.