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Citations de Samuel Beckett (903)


Vouloir manœuvrer une femme sur le sol natif de sa lubricité sentimentale, c'était pour un homme comme s'il voulait flairer mieux qu'un chien.
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VLADIMIR. – Ca a fait passer le temps.
ESTRAGON. –Il serait passé sans ça.
VLADIMIR. –Oui. Mais moins vite.
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Vous n'avez pas fini de m'empoisonner avec vos histoires de temps ? C'est insensé ! Quand ! Quand ! Un jour, ça ne vous suffit pas, un jour pareil aux autres il est devenu muet, un jour je suis devenu aveugle, un jour nous deviendrons sourds, un jour nous sommes nés, un jour nous mourrons, le même jour, le même instant, ça ne vous suffit pas ? Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant puis c'est la nuit à nouveau.
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VLADIMIR : Mais tu as bien été dans le Vaucluse ?
ESTRAGON : Mais non, je n'ai jamais été dans le Vaucluse ! J'ai coulé toute ma chaude-pisse d'existence ici, je te dis ! Ici ! Dans la Merdecluse !
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POZZO : Il ne pleure plus. Vous l'avez remplacé, en quelque sorte. Les larmes du monde sont immuables. Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s'arrête. Il en va de même du rire. Ne disons donc pas de mal de notre époque, elle n'est pas plus malheureuse que les précédentes. N'en disons pas de bien non plus. N'en parlons pas. (Silence) Il est vrai que la population a augmenté.
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Bientôt, ils n'avancèrent plus qu'en titubant. On avance très bien en titubant, moins bien évidemment qu'en ne titubant pas, moins vite surtout, mais on avance.
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Il était aussi content que moi, je crois. Son cœur battait sous ma main, et cependant, ma main était loin de son cœur.
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Estragon : Qu'est-ce que c'est ?
Vladimir : On dirait un saule.
Estragon : Où sont les feuilles ?
Vladimir : Il doit être mort.
Estragon : Finis les pleurs.
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(...) En six jours, vous entendez, six jours, Dieu fit le monde. Oui Monsieur, parfaitement Monsieur, le Monde ! Et vous, vous n'êtes pas foutu de faire un pantalon en trois mois !"
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MADAME ROONEY : Sortir, de nos jours, c'est le suicide assuré. Mais rester chez soi, monsieur Tyler, qu'est-ce que c'est ? S'éteindre à petit feu.
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L'habileté est vraiment extraordinaire avec laquelle les analphabètes, surtout ceux d'éducation irlandaise, circonviennent leur horreur des compromissions verbales. Le visage de Cooper en ce moment, tout en ayant l'air de ne pas bouger, assembla et émit dans une seule grimace les plus fines nuances de l'irrésolution, du dégoût, d'un dévouement de chien, d'une discrétion de chat, de la fatigue, de la faim, de la soif et de la force en réserve, dans une fraction de temps qu'aurait coûté à l'art oratoire une évasion incomparablement inférieure, et cela sans s'exposer à être cité à faux.

Chapitre X.
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La politesse et la franchise marchent de front, là où l'une est déplacée l'autre l'est également. Alors, il ne reste que le silence, cette frêle cloison entre la chose mal cachée et la chose mal dite, entre le mensonge maladroit et le mensonge nécessaire.

Chapitre XII.
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VLADIMIR. – Mais tu ne peux pas aller pieds nus.
ESTRAGON. –Jésus l’a fait.
VLADIMIR. –Jésus ! Qu’est-ce que tu vas chercher là ! Tu ne vas tout de même pas te comparer à lui ?
ESTRAGON. – Toute ma vie je me suis comparé à lui.
VLADIMIR. – Mais là-bas il faisait chaud ! Il faisait bon !
ESTRAGON. –Oui. Et on crucifiait vite.
Silence.
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VLADIMIR : Il a dit devant l'arbre. Tu en vois d'autres ?
ESTRAGON : Qu'est-ce que c'est ?
VLADIMIR : On dirait un saule.
ESTRAGON : Où sont les feuilles ?
VLADIMIR : Il doit être mort.
ESTRAGON : Finis les pleurs.
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Je me rappelle les cartes de la Terre sainte. En couleur. Très jolies. La mer Morte était bleu pâle. J'avais soif rien qu'en la regardant.
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L'infini du vide sera autour de toi, tous les morts de tous les temps ressuscités ne le combleraient pas, tu y seras comme un petit gravier au milieu de la steppe... Oui, un jour tu sauras ce que c'est, tu seras comme moi, sauf que toi tu n'auras personne , parce que tu n'auras eu pitié de personne et qu'il n'y aura plus personne de qui avoir pitié.
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HAMM. - Qu'est-ce qui se passe?
CLOV. - Quelque chose suit son cours.
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Que ferais-je sans ce monde sans visage, sans questions,
Où être ne dure qu’un instant, où chaque instant
verse dans le vide, dans l’oubli d’avoir été,
sans cette onde où à la fin,
corps et ombres, ensemble, s’engloutissent.
Que ferais-je sans ce silence gouffre de murmures,
haletant furieux vers le secours, vers l’amour,
sans ce ciel qui s’élève sur la poussière de ses lests.
Que ferais-je ?
Je ferais comme hier, comme aujourd’hui,
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
à errer et à virer loin de toute vie,
dans un espace pantin, sans voix parmi les voix enfermées avec moi.
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Hamm, le fils : - Maudit fornicateur, pourquoi m’as-tu fait ?

Nag, le père : - Je ne pouvais pas savoir que ce serait toi.
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Murphy se mit à voir le Rien, cet éclat incolore dont une fois sorti de la mère on jouit si rarement. [...] Ses autres sens aussi se trouvaient en paix, plaisir inattendu. Non pas la paix transie de leur propre suspension, mais la paix positive qui survient quand les « quelque chose » cèdent, ou peut-être simplement se ramènent au Rien [...] la Chose sans accidents, communément dite rien.
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