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Citation de Ziliz


Il y a toujours un chef. Celui de la bande qui maltraitait mon fils s'appelait Stanislas, je le connaissais de vue, il avait treize ans, et il était plus grand que moi.
Lorsque j'avançai vers lu, il me regarda en souriant.
- Je crois que tu as pris mon téléphone.
- C'est votre fils qui me l'a donné.
Il souriait.
- Il ne te l'a pas donné volontairement.
- Si.
- Tu lui as demandé de te le donner.
- Non.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Tu dois me le redonner et arrêter de nous voler.
- C'est pas du vol... C'est lui qui est toujours à nous ramener des choses de chez vous... On lui a jamais rien demandé, mais il veut qu'on soit amis, alors il nous fait des cadeaux... des choses à vous.
Mon fils est arrivé. Il n'a pas eu l'air joisse de me voir parler avec Stanislas.
- Qu'est-ce que tu fous là ?
- Je suis venu pour récupérer mon téléphone, et j'ai promis à ta mère de parler à tes copains pour qu'ils arrêtent de te racketter.
Stanislas a dit :
- On n'est pas ses copains.
Et mon fils :
- Ils me rackettent pas, c'est moi qui leur donne des choses.
- Mais pourquoi ?... Tu peux te faire accepter autrement, pour tes qualités humaines.
Ils se sont marrés tous les deux. Ils semblaient d'accord sur ce point : mon fils n'avait aucune chance de devenir copain avec ces gars en comptant sur son humanité.
- Ecoute, papa, tu ferais mieux de rentrer à la maison... Tout ça te regarde pas.
- C'est quand même mes affaires que tu voles à chaque fois.
Mon fils me fixait et Stanislas continuait de sourire, heureux de découvrir de qui mon fils tenait sa médiocrité.
(p. 27-29)
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