Samuel Champagne

- [...] J'ai pas besoin que tu comprennes tout, que tu saches tout, que tu... J'ai pas besoin que tu te trompes jamais de nom, de pronom, j'ai pas besoin que t'aies pas de regrets... J'ai juste besoin de savoir que t'es là.

Ce n'est pas le meilleur livre que j'aie lu dernièrement mais il porte sur un sujet plus difficile: l'homosexualité masculine. J'aime bien qu'un livre pour adolescents traite de ce sujet car dans les écoles plusieurs jeunes vivent de la discrimination due à leur orientation sexuelle. Ce livre défait les préjugés puisque le gars sportif peut aussi être un homosexuel. Pourquoi les jeunes se moquent des homosexuels? car ils ne comprennent pas. En espérant que ce livre puisse aider quelques jeunes à avoir confiance en eux et que les autres apprendront à les respecter....

Tout ce à quoi je pouvais penser, c'était : pourquoi c'est si terne avec elle et si lumineux avec lui ?

Il y a quelqu'un à l'intérieur et je dois le pousser, l'écraser. Je dois lui mettre une enclume dessus en espérant qu'il meure d'asphyxie. Après, ça va bien aller. C'est vraiment dur d'être normale quand il y a quelqu'un d'autre qui t'embête sous ta propre peau.

Je t'aime parce que tu t'occupes de tes frères et sœurs et je t'aime parce que tu cuisines si bien et que tu es responsable. Je t'aime parce que tu veux faire du bien. Et je t'aime parce que tu es à l'aise avec qui tu es. Je t'aime parce que tu as un drôle d'humour. Adam, je t'aime parce que tu as eu la maturité de ma dire ce qui n'allait pas entre nous. Tu es beaucoup de choses, mais tu n'es pas égoïste.
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Je me suis sculpté en forme de tout ce que les autres voulaient. J'ai tenté de me forcer à adopter telle ou telle identité, pour leur plaire. Mais ma sculpture, elle a reçu trop de coups, elle est tombée. Et je me suis fracassée en mille morceaux.

Avec en toile de fond le rire de David et le regard découragé de ma mère, mon père a crié : "C'est de la boxe ou rien du tout !" Le "rien du tout", c'était une image. Je n'avais pas le choix. C'était de la boxe... ou de la boxe.

J’ai accepté d’avoir très peu de contrôle sur les choses. Et j’ai accepté que les choix que je fais, je les fais en croyant prendre une bonne décision à ce moment-là. Je connais pas l’avenir, mais il va arriver malgré tout. C’est la beauté de tout ça, ce qui me rend heureux. J’ai un avenir.

J'aurais aimé qu'on me dise, quand j'étais plus jeune, que les choses qu'on croit acquises ne le sont pas toujours. Que ce qui semble une question de blanc ou de noir cache parfois un millier de nuances de gris. Et que quelqu'un qui est né dans le corps d'une fille peut en fait être un garçon…

Que l'impression d'être un étranger dans son propre corps est normale. Que s'imaginer être différent est normal. Que de vouloir que les gens nous reconnaissent pour la personne qu'on se sait être est normal. Toutes ces émotions sont normales quand on est transsexuel. Quand on est comme je suis.

Quand j'avais douze ans on m'a dit que j'avais le droit d'être moi. D'être un gars dans un corps de fille, que j'existais pour de vrai et que je pouvais être réparé si je le souhaitais. Avec le temps, les choses s'améliorent, dit-on. Pour moi, ce fut le cas.

C’est un humain. Et je suis simplement une humaine. Comment je vais faire pour être à la hauteur?

Stella raccroche, le rire de son amie dans les oreilles. Elle rejoint Drew à la cuisine, pour déjeuner. Elle pourrait parler de Tristan à Penny pour la faire taire, mais quelque chose l’en empêche. Difficile d’expliquer à quel point ce fut intense de rencontrer ce gars-là. Stella doit faire en sorte qu’il ne soit qu’un brouillard dans sa tête. Malgré elle, elle se demande, encore une fois, ce qu’il est en train de faire.

Tant que ça ? s’exclame Mari , tout excitée . Les filles ! Jo va aller à l’hôpital!

La colère a du bon, parfois.
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Il y a toujours une personne qui change tout.

La beauté de la poésie, c'est qu'elle appartient à tous.

C’est à cet instant que j’ai commencé à entendre des coups. Des coups tout doux, discrets, sur les murs extérieur de mon placard.

La drague. Le flirt. Qu’on appelle ça comme on voudra, j’étais en train de plonger directement dans une piscine pleine de ce geste-là. Quelque chose, quelqu’un, cognait super fort sur les murs de mon placard. BANG! BANG!

La tristesse... Elle déferle parfois. Peut-être plus souvent que je ne le crois. Des fois, je pense que c’est de la gêne, ou de la honte. Peut-être que c’est toujours de la tristesse. Ou peut-être que je dis n’importe quoi. Je suis heureux pour Dougie, je suis heureux pour mon frère. Pour Yohan, dont la relation avec Josiane dure depuis trois ans déjà. Si seulement j’avais pu réussir à désirer Amélie... Immanquablement, je repense à William et à sa déclaration : « Je veux un chum. »

Depuis notre rupture, je me dis que je vais rester célibataire, mais je dois trouver une échappatoire aux questions. Le meilleur moyen de les faire taire serait de trouver une autre fille. Mais ça ne me tente pas ! Pour moi et pour cette fille potentielle, ce ne serait pas juste. J’aimerais... être amoureux. Savoir ce qu’on ressent quand on ne se force pas à toucher, quand on veut toucher. Quand on attend les baisers plutôt que d’en avoir peur.

- Drama queen...

- Face de cul.

- Ça suffit, les garçons, les interrompt Myra en caressant les cheveux de Tristan, avant de sortir de la cuisine.

- Et moi ? s'écrie Ludo.

- Toi, tu as droit à plus !

Avec un rire enfantin, Ludovic se lève et court à l'étage.

[...]

Ils rient à présent, dans leur chambre assurément, faisant Dieu sait quoi.