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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Samuel Ghiles-Meilhac est historien, docteur de l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales. Il enseigne à Sciences-Po Paris et a publié en 2011 'Le CRIF - De la Résistance juive à la tentation du lobby', aux éditions Robert Laffont.

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Samuel Ghiles-Meilhac - Le CRIF de la Résistance juive à la .
Samuel Ghiles-Meilhac vous présente son ouvrage "Le CRIF de la Résistance juive à la tentation du lobby" paru aux éditions Robert Laffonthttp://www.mollat.com/livres/samuel-ghiles-meilhac-crif-resistance-juive-tentation-lobby-1943-nos-jours-9782221123843.html

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pour les juifs de la péninsule ibérique, la fin du quinzième siècle marque donc la fin d’un âge d’or relatif et le début de leur dispersion en diaspora.
De nombreux juifs espagnols et portugais deviennent alors des « conversos » ou « marranes », se convertissant en apparence au catholicisme pour sauver leur vie et pouvoir continuer à demeurer dans les royaumes péninsulaires : tous s’efforcent alors de « servir dans leurs cœurs » la religion de leurs ancêtres. Mais, s’il leur est possible de rester fidèle aux principes du judaïsme dans le secret de leurs foyers, ils se voient imposer par le pouvoir royal l’obligation de porter en public des noms hispanophones, inspirés de ceux des grands d’Espagne ou des villes dans lesquelles ils résident. Après le baptême forcé, c’est là un second déchirement pour ceux « qui avaient conservé pendant les longs siècles de leur séjour en Espagne les noms que l’on retrouve dans la Bible et qui remontent aux temps les plus reculés. » Ils abandonnent alors les noms de Coen, Nahon ou Sarfati pour devenir des Almeida, Soria ou Léon.
Beaucoup de ces juifs convertis souffrent en outre des persécutions des inquisitions espagnole et portugaise (créée en 1536), qui, au cours des seizième et dix-septième siècles, les obligent à faire sans cesse la preuve de la sincérité de leur conversion et à pratiquer leur nouvelle religion selon les rites d’une orthodoxie catholique poussée à l’extrême.
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Du début du seizième siècle à la fin du dix-huitième siècle, la communauté juive autour de Bayonne voit sa taille augmenter de façon spectaculaire, attirant peu à peu les familles à Saint-Esprit par une lente rejudaïsation et par de remarquables perspectives économiques. En 1750, certaines sources avancent que 3 500 juifs vivent à Saint-Esprit, soit plus des trois quarts de la population... alors que la population juive déclarée n'était en 1633 que de 60 personnes !
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ce rôle de l'assimilation semble en même temps très limité car tous, nous nous sentons impérieusement juifs. L'héritage spirituel et historique transmis par nos grands-parents reste fondamental. Et si la génération de leurs arrière-petits-enfants ne suit aucun enseignement religieux, elle apprend l'importance du judaïsme dans sa propre histoire et mesure déjà la responsabilité qui lui incombe au regard de sa prestigieuse ascendance. Juifs non-pratiquants, juifs laïcs, Français d'origine juive : peu importe le qualificatif, si ce n'est que la religion de nos ancêtres reste un élément fondamental de notre identité.
En somme, se dessine là le portrait d'une famille française contemporaine, attachée à son histoire et à ses origines, fière de son passé et bien ancrée dans le présent. Une famille française normale ? Peut-être. Sans doute. Mes ancêtres, ces 'Français israélites' dont je vous ai raconté l'histoire, apprécieraient en tout cas ce qualificatif, eux qui se sont battus pour leur intégration.
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Malgré cet élan des juifs en faveur de la France, les années qui suivirent la défaite de 1870 furent celles de la naissance d'un véritable antisémitisme politique en France, fondé sur le mythe du complot juif. La défaite face aux Prussiens à "plongé la France dans le doute". L'antisémitisme et la peur des étrangers marquent la société française et l'époque se caractérise par une nouvelle façon de manifester la haine des juifs. Les préjugés les assimilent aux Prussiens et les accusent de représenter l'ennemi intérieur. Les israélites - environ 700 000 en France en 1890 - deviennent alors la cible privilégiée de la droite nationaliste, qui les considère comme un corps étranger, enclin à la trahison. À gauche de l'échiquier politique, l'antisémitisme existe aussi, les juifs représentant pour certains le "capitalisme apatride" qui opprime les travailleurs.
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