Citations de Samuel Le Bihan (104)
Avez vous fait le compte du nombre d'enfants surdoués autour de vous ? A écouter mes voisins par exemple, mon quartier concentré un nombre incroyable de génies au mètre carré. Si tout se passe bien, on devrait pouvoir sauver la planète rien qu'avec le pâté de maisons.
J'ai le sentiment que mon quotidien tient du stage de survie.Mais j'ai promis à mon fils qu'il aurait une vie normale et cela exige une vigilance de tous les instants. Alors je redouble d'efforts.
L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je le vis.
Avoir un enfant handicapé, c'est comme entrer dans les ordres. Quelque chose de plus grand que soi prend le contrôle. On ne se pose pas la question de la foi, on est porté par elle. On n'est pas croyant, c'est bien plus que ça : on est déterminé.
La famille, c'est ce qu'on a de plus cher au monde ; il ne faut jamais lui tourner le dos.
NDT : Alex Hugo dit cela dans la série de Thilliez et Tackian, mais je pense que Samuel Le Bihan est un homme (cardinal) qui pense sincèrement cela ; il se bat aussi pour les autistes.
Dans un autre épisode, on lui pose la question :
-- Comment as tu convaincu la capitaine ?
-- Je lui ai dit : "Pensez avec votre coeur."
Avoir un enfant handicapé, c'est comme entrer dans les ordres. Quelque chose de plus grand que soi prend le contrôle. On ne se pose pas la question de la foi, on est porté par elle. On n'est pas croyant, c'est bien plus que ça: on est déterminé. Combien de montagne ai-je pu déplacer depuis l'annonce de son diagnostic?
Être triste au printemps, c'est comme avoir un rhume au mois d'août, c'est inconvenant.
Comme on dit : avant, j'avais des principes, maintenant, j'ai des enfants.
On naît autiste, on meurt autiste, il n'y a pas de remède. Mais il n'y a pas non plus de fatalité.
Etre heureuse, en revanche, ça se transmet et ça fait du bien. Est-ce que j'en suis encore capable ? J'ai souvent le sentiment qu'il y a des gens doués pour ça et que je n'en fais pas partie, qu'il faut un certain talent pour reconnaître ce qui est bon pour soi et savoir se détacher des choses qui encombrent. j'aimerais tellement avoir ce talent. Est-ce qu'on l'attrape à la naissance comme on a l'oreille musicale ? ou est-ce que l'on peut l'apprendre ?
Laisser mon fils apprendre comme les autres. Les autistes aussi ont droit à l'école. Mon fils n'a pas de retard intellectuel mais la France a des décennies de retard sur l'autisme. Mesdames, Messieurs du gouvernement, il est temps de faire vos devoirs ! Il est temps d'assumer VOTRE devoir !
(page 232)
Avez-vous fait le compte du nombre d'enfants surdoués autour de vous ? A écouter mes voisins par exemple, mon quartier concentre un nombre incroyable de génies au mètre carré. Si tout se passe bien, on devrait pouvoir sauver la planète rien qu'avec le pâté de maisons.
L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je le vis.
L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui m'arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je le vis. A force d'épreuves, j'ai compris qu'il fallait prendre le bonheur là où il se trouve. C'est cela ma vraie victoire : d'avoir appris à être heureuse.
N'importe quelle mère pourrait être à ma place, c'est le contexte qui fait les héros.
On naît autiste, on meurt autiste, il n'y a pas de remède. Mais il n'y a pas non plus de fatalité.
Tout ça pour dire que je m'étais mise à fréquenter les églises. Je trouvais ça calme, apaisant, et j'aimais bien la prière, ce petit moment de retour sur soi - car en parlant à un autre, je me parlais à moi-même...
_Et surtout, vous verrez que c'est aussi une chance pour les autres enfants. Si ce n'est pas à l'école qu'on apprend la différence, où le peut-on?
- Et l'école?
César avait presque trois ans, l'âge auquel on fait sa première rentrée. Je ne l'avais pas inscrit, la recherche du pourquoi de sa différence avait tout occulté. J'aurais pu tricher, forcer les choses et l'inscrire sans rien dire, coûte que coûte. J'aurais aussi pu entamer dès ce moment le long chemin pour le scolariser, mais il n'avait jamais vécu en collectivité, pas de crèche ni de garderie, puisque j'avais prolongé le congé parental pris à sa naissance.
Bien sûr, quand j'ai posé cette question, je savais qu'il n'était pas encore prêt, pas plus que je ne l'étais d'ailleurs. J'étais persuadée que la solution viendrait des autres, du contact avec d'autres enfants dits "normaux", mais j'avais l'intuition que, pour ça, il fallait le préparer, sinon il serait broyé. Je restais optimiste, j'avais lu que le premier écueil était le retard de diagnostic, rarement posé avant cinq, six ans, et je pensais qu'en l'occurrence le handicap avait été détecté suffisamment tôt pour que César puisse assez rapidement rejoindre un circuit scolaire classique.
- Et l'école? ai-je donc quand même demandé.
- L'école? N'y pensez pas, madame.
(p.33)
La tolérance est un mot d'adulte qui sonne comme un effort. Chez les enfants il n'a pas lieu d'être puisque cela va de soi.