Parmi ceux du ghetto, Arum représente une espèce nouvelle d'enfant juif. Il est venu des Balkans avec sa famille. En premier lieu les voisins croyaient que ni lui, ni ses parents n'étaient juifs parce qu'ils ne parlaient pas le yiddish. Leur langage usuel était le ladino, un mélodieux castillan mélangé d'hébreu et de bribes de ce dialecte universel qu'on parle dans les ports de la Méditerranée. C'était la langue de nombreux juifs espagnols qui, lorsqu'ils furent expulsés par l'Inquisition, l'emportèrent dans les Balkans et les ports méditerranéens où elle a survécu jusqu'à nos jours...
Monsieur Gros-Bidon possède toute la poésie rude et primitive de la rue. C'est un "road novel"... qui ne quitte jamais le Lower East Side, et Meyer Hirsch est un picaro qui nous emmène sur des montagnes russes pour nous proposer des aventures pleines de punch et de surprises, comme si nous vivions le rêve de quelqu'un d'autre.»
Jerome Charyn (Extrait de la préface)
Meyer, nous n'avons rien non plus derrière nous. C'est donc à nous de devenir des ancêtres