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Citations de Sana Taylor (29)


Cet endroit aurait pu être son havre de paix ; Summer en avait fait un joli nid douillet. Les meubles noirs et blancs donnaient un beau contraste avec les murs clairs, et les velux rajoutaient beaucoup de lumière le jour. Néanmoins, elle ne se sentait pas à l’aise dans ce lieu si chaleureux et bien éclairé. Elle préférait de loin le petit espace de son bureau, au travail.
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Chapitre 7 :
Cameron
«...— Ce point est donc clos, affirmé-je, l’air de rien, alors qu’elle a le souffle erratique.
— Si vous le dites…, chuchote-t-elle.
Je lui glisse un regard, ses yeux sont fermés et elle tente de retrouver une respiration normale. Quand elle soulève ses paupières et me fixe, je souris face à ses pupilles dilatées. Parfait ! Son combat intérieur a déjà commencé.
— La clause suivante concerne le fait de m’accompagner ou non durant mes déplacements.
— Hum…
— Je pense que vous n’avez pas saisi le concept.
— Oh si, tout à fait. Vous exigez, j’obéis. Peu importe si j’ai prévu des choses, Monsieur MacAlistaire ordonne, il faut s’y plier.
Me voit-elle comme un bourreau ? J’agite la tête de droite à gauche et lui sourit tout en la regardant, amusé.
— C’est bien ce que je dis, vous n’avez rien compris.
— Et qu’est-ce que j’aurais dû comprendre ?
— Il est vrai que si je désire que vous m’accompagniez, vous le ferez. Mais, fis-je en levant la main pour ne pas qu’elle m’interrompe, vous serez prévenu bien à l’avance. On ne part pas en voyage sur un coup de tête. Cela se prévoit, s’organise. Par exemple, je peux vous dire que d’ici quelques semaines je dois assister à un gala de charité et que j’aimerais que vous soyez à mon bras. Comment agirez-vous en conséquence ?
— C’est non !
— Lilas, si vous étiez d’accord, comment vous comporteriez-vous ?...»
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Oh bon sang ! Je me sens bouillir de l’intérieur ! Un feu brûlant me parcourir les veines. Toute frémissante, et bien malgré moi, j’entrouvre les lèvres comme appelant un baiser. Putain, j’ai une violente envie qu’il m’embrasse. Profondément. Sauvagement. Passionnément.

Frappée par la force de mon désir, je cherche à me raccrocher à ses prunelles bleues… dans lesquelles je surprends la même passion brute.
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Chapitre 1 :

« Poupée… Ce mot qui l’avait poursuivie pendant des mois après son agression se mit à tourner en boucle dans sa tête. Cette voix qui l’avait hantée depuis ce fameux soir à la piscine la transperçait, réveillant la douleur, aussi vive que ce jour-là. Elle le vit se lécher les lèvres, se leva d’un coup, faisant tomber son tabouret, et fit un pas en arrière.
[...]
Il la prit dans ses bras, cependant, cela ne suffit pas à l’apaiser. Elle continuait de crier, de pleurer, de s’agiter. Il la pressa plus étroitement contre lui, ne faisant nullement attention aux personnes qui les dévisageaient en passant à côté d’eux.
— Je t’en prie, Shelby, calme-toi, chuchota-t-il au creux de son oreille.
— Lâche-moi… lâche-moi…, hurla-t-elle inlassablement entre ses larmes.
— Non !
Il la serra davantage contre lui. Dans sa démence, elle reconnut l’odeur du jeune homme et, naturellement, elle arrêta de se débattre. Toutefois, ses larmes ne cessèrent pas pour autant. Elle se laissa aller contre son compagnon, tremblante, en pleurant, jusqu’à tomber à même le sol.
Matys la suivit dans son mouvement. Il ne décontractait pas son étreinte, mais, d’une main, il lui caressa la nuque, tentant de la tranquilliser un peu.
Son cœur battait toujours aussi vite, il pouvait même entendre celui de Shelby faire écho au sien. Quelque chose l’avait tétanisée, il ne savait pas quoi, mais c’était là, bien ancré entre eux.
— Qu’est-ce qui t’a fait peur, ma puce ? lui demanda-t-il dans un chuchotement.
Il avait l’espoir qu’elle lui réponde, mais Shelby garda le silence et recommença à sangloter ...»
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Chapitre 6 :
«…
— Maman t’aime, tu le sais ça, ma Summer…
— Oui, maman, répondit la fillette d’une petite voix.
— Pour que maman t’aime encore plus, il faut que tu me fasses plaisir, continua la femme en caressant les cheveux de sa fille.
— Oui, maman, répéta une nouvelle fois l’enfant en ravalant les larmes qui lui montaient aux yeux.
— Si tu me fais plaisir, je t’aimerais encore plus fort, alors fais ce que je te demande.
— Mais je n’aime pas…
— Pour me faire plaisir, ma chérie…
Assise sur un lit miteux, Summer frotta ses joues pour enlever les traces de ses perles salées. Elle aimait sa maman de toutes ses forces. Par contre, elle détestait ce qu’elle devait faire pour que sa mère l’aime encore plus.
— Maman t’aime, ma Summer, répéta la femme qui lui caressait les cheveux, un sourire suffisant sur les lèvres.
...
***
Les paupières de Summer remuèrent légèrement. Elles étaient lourdes comme du plomb, son cœur s’accéléra, ce qui se remarqua sur la machine. Elle arriva à les entrouvrir un très bref instant. Cela lui était tellement difficile ! Elle avait mal à la tête, elle se sentait brumeuse et n’arrivait pas à réfléchir. Elle voulait se réveiller, mais n’y parvenait pas. Elle était si fatiguée. Son corps pesait une tonne, elle ne pouvait remuer le petit doigt. Au bout d’un moment, elle réussit enfin. Elle releva ses paupières, dévoilant ses pupilles vertes, mais les referma aussitôt.
Au même moment, la porte de sa chambre d’hôpital s’ouvrit.»
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Chapitre 2 :
«…
— Vous faites tous partie de la famille ?
Samuel jeta un coup d’œil à Aedan qui retint sa respiration, priant pour qu’il ne l’évince pas ; il ne pourrait pas le supporter. Samuel reporta son regard grave sur le médecin et prononça des mots qui surprirent Aedan.
— Oui. C’est son fiancé.
— L’état de votre sœur était sérieux et très préoccupant. Elle présentait une fracture du crâne, comme je vous l’ai dit un peu plus tôt, et une hémorragie intracrânienne. Malheureusement, suite à ce genre de blessures, le patient sombre souvent dans le coma.
— Elle est dans le coma ? souffla Aedan, le cœur battant à tout rompre.
— Oui, mais c’est un fait habituel. Nous avons dû lui faire subir une autre intervention. Elle avait des fractures au niveau des jambes suite à la compression qu’elles ont supportée lors de l’accident. Elle ne pourra avoir d’activité physique pendant un certain temps.
— Seigneur…, murmura Clara.
— On lui a également inséré un tube au niveau du thorax pour drainer le sang, continua le chirurgien. À cause du choc, des côtes ont perforé un vaisseau.
— Ce qui veut dire ? questionna Samuel.
— Le poumon est enveloppé dans une membrane qui s’appelle plèvre, les côtes l’ont percée, donc du sang se trouve maintenant entre la plèvre et le poumon, nous devons le drainer. Nous l’avons installée dans une chambre, elle est intubée et donc sous respirateur. Pour l’alimenter, nous l’avons mise sous perfusion. Son état sera surveillé constamment. Il faut attendre qu’elle se réveille maintenant.
— Combien… combien de temps ça peut prendre ? s’enquit Aedan qui avait des difficultés à respirer normalement au fur et à mesure des informations délivrées par le chirurgien.
— Son coma peut durer quelques heures, quelques jours, voire quelques semaines. Il y a autre chose aussi…»
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Il l'attirait, mais l'intimidait également. Il la fascinait, de par son intelligence, ses prunelles bleues foncées, ses petits sourires, son sérieux, mais surtout par la prestance et le charisme qu'il dégageait. Peut-être que s'il n'avait pas été aussi mignon, il ne la rendrait pas aussi nerveuse.
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Lorsqu’elle l’avait rencontré, elle n’avait déjà pas confiance en elle, mais cela avait empiré avec ce qu’elle avait vécu avec lui.
Pourtant, elle avait suivi une thérapie. La psychologue l’avait aidée sur bon nombre de points, écoutée et conseillée. Summer avait un peu gagné en assurance grâce à elle, mais il y avait toujours des choses sur lesquelles elle doutait et les hommes en faisaient partie. C’était comme si Summer était marqué au fer rouge, la foi qu’elle avait en elle et les autres étaient inexistantes, et ce n’était pas faute d’avoir essayé de changer les choses.
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Elle était dans de beaux draps ! Elle préférait de loin travailler en solo, continuer à être seule dans son coin. Elle appréciait grandement la solitude, même si ici, personne n’était méchant avec elle. Du moins pour l’instant, car tôt ou tard, quelqu’un la prendrait en grippe et ça se terminerait comme à chaque fois : par des larmes et le cœur en miettes. La jeune femme ne se leurrait pas, c’était pour cette raison qu’elle s’isolait, ça lui évitait de souffrir.
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Il l’attirait, mais l’intimidait également. Il la fascinait, de par son intelligence, ses prunelles bleues foncés, ses petits sourires, son sérieux, mais surtout par la prestance et le charisme qu’il dégageait. Peut-être que s’il n’avait pas été si mignon, il ne la rendrait pas si nerveuse…
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La jeune femme avait de beaux cheveux couleur nuit enserrés dans un chignon bas, un magnifique corps qu’elle savait mettre en valeur. Summer était belle et très désirable, c’était un fait. Mais Aedan ne mélangeait jamais boulot et plaisir – même si avec elle, il aurait volontiers fait une exception. Sauf que sa manière d’être le freinait fortement : trop réservée, trop timide. Elle n’élevait jamais le ton, ne disait jamais « non ». Il ne comprenait pas pourquoi elle adoptait un tel comportement. À ses yeux, c’était comme si elle n’avait aucune personnalité. Elle lui donnait l’impression d’être une petite chose fragile.
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Chapitre 1 :
Lilas
«...— Merci pour votre sollicitude, mais ce n’est qu’un mauvais cap, on se remettra sur pied assez rapidement. Quel lien entretenez-vous avec mon grand-père ?
— Je suis l’homme qui a racheté son entreprise.
— Je vous demande pardon ?
Il délire, n’est-ce pas ? Il n’a pas pu… Je n’arrive pas à y croire, je m’étais attendu à un vieux croûton, mais non, il est jeune, beau, et visiblement riche. C’est pour nous narguer qu’il est là ? Je fronce des sourcils, ne saisissant pas le but de sa visite.
— Sachez que la transaction avec votre grand-père s’est faite dans les meilleures conditions. Nous ne sommes pas en froid, j’ai même offert le double de ce qui était demandé.
— Pourquoi ?
— Cela ne vous regarde en rien.
— Que me voulez-vous, monsieur MacAlistaire ?
— J’ai cru comprendre que votre grand-père avait toujours des difficultés, d’où les huissiers aujourd’hui.
— Mais encore ? fis-je en croisant les bras contre ma poitrine.
— J’ai eu vent qu’il ne pouvait plus payer les soins dont votre mère a besoin à Richemondt.
Mon cœur loupe un battement et mes lèvres s’entrouvrent. C’est qu’il en sait des choses ! Et mentionner ma mère est un point sensible. Très sensible.
— Je suis là pour vous offrir mon aide et une échappatoire à tout ça. À vous et uniquement vous.
— Que pourrais-je vous apporter en contrepartie ? Je ne vous saurais d’aucune utilité.
— Laissez-moi vous prouver le contraire...»
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Chapitre 6 :

«…La première chose qu’elle vit fut le visage d’Aedan. Il lui souriait tendrement, mais avec tristesse. Lorsqu’elle remarqua ses blessures, sa lèvre inférieure se mit à trembler. Les larmes lui montèrent et sa poitrine se serra.
— Non, ne pleure pas, mon ange. Tout va bien.
Aedan continua à lui caresser la joue, mais subitement, quelque chose se brisa en elle, encore plus que lorsqu’elle avait dû l’attacher de force. S’il était blessé, c’était de sa faute. Tout ce qui était arrivé l’était. Elle avait tant prié pour que Vincent ne s’en prenne pas à Aedan… Encore une fois, elle avait été bien naïve. Il lui était impossible de continuer à le fixer. Elle détourna les yeux.
— Non, regarde-moi, bébé, tout va bien, insista-t-il.
— Ne… ne me touche… pas, murmura-t-elle.
— Quoi ?
— Ne me touche pas ! répéta-t-elle en criant et pleurant. Va-t’en !
— Sum’, mais qu’est-ce que tu as ?
— Pars ! hurla-t-elle.
Elle le repoussait. Déboussolé, Aedan ne sut comment réagir. …»
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Chapitre 3 :

«…
— Vous vous souvenez de nous, monsieur ? Inspecteurs Logan et Sullivan, on s’est déjà entretenu avec vous il y a quelques semaines.
— Oui… je m’en rappelle, répondit Aedan d’une voix rauque.
— Nous avons besoin que vous nous racontiez ce qui s’est passé. Vous vous sentez prêt ? s’enquit l’inspecteur Logan.
Aedan frissonna. Il venait à peine de quitter ses pensées qu’il allait devoir y replonger. Il acquiesça en hochant la tête.
— Je… j’ai dû m’absenter… faire quelques courses…, commença-t-il, son regard fixé sur un point qui n’existait pas. J’étais persuadé d’avoir verrouillé derrière moi, mais quand je suis rentré… ça ne l’était plus.
— La porte avait-elle été forcée ?
— Non… ça aurait dû m’interpeller, mais la tempête était forte et le tonnerre grondait de plus en plus… Summer a peur de l’orage. Je… voulais la rejoindre… le plus vite possible… pour la rassurer.
— Ensuite ?
— Je suis entré dans la cuisine et c’est là… que je l’ai vue… quasiment nue… Bon sang !
Ce dernier se pencha en avant et prit sa tête entre ses mains. …»
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Il n’avait qu’une envie : rester auprès de la femme qu’il aimait, pour que ce soit lui qu’elle voie en se réveillant. Et il espérait que cela se produise bientôt.
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Il désirait tout casser. Crier sa rage, sa frustration, son impuissance. Ses remords… Il avait envie de frapper, de voir du sang, jusqu’à fracasser le crâne de Vincent. De s’écrouler et hurler à pleins poumons, pleurer et se vider de toute eau.
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Il n’était pas question qu’il la laisse entre les mains de ce fou. Ils étaient dans une situation critique. Pour l’instant, il ne voyait pas ce qu’il pouvait entreprendre pour les sortir de là. Il ne pouvait qu’obéir à Vincent dans un premier temps. Avec l’espoir de trouver une brèche, mais surtout, qu’il cesse de faire plus de mal à celle qu’il aimait.
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Dans ses pupilles, c’était de la peur qu’il devait entrevoir. Elle ne devait pas non plus être proche de ces femmes qu’il avait vues près d’elle et avec qui elle souriait et semblait s’amuser. Tout son travail était fichu par terre. Il ne pouvait le tolérer. Il y avait trop de monde autour d’elle, ce qui lui rendait la tâche difficile pour l’approcher et faire d’elle une gentille marionnette avec qui il pouvait jouer autant qu’il le désirait. Il fallait qu’elle reprenne la place qu’il lui avait créée et offerte, il n’en allait pas autrement !
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Il n’y avait rien de plus délectable pour lui que le fait qu’un homme le voie administrer mille tortures à une personne à qui il tenait.
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Je ne devrais pas fantasmer et désirer un homme qui me méprise et m’attaque à la première occasion et qui me pousse à chaque fois dans mes retranchements. Et pourtant… Tout en lui m’attire, autant que lorsqu’il est immonde avec moi, j’ai envie de lui sauter à la gorge ou de le provoquer.
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