À chaque moment où je me sens m’enfoncer dans ce gouffre de douleur, il se produit quelque chose. Comme si Axelle se tenait là, près de moi et me soufflait : "Relève-toi, maman, lève la tête, je suis là. Regarde…
Comme si aucun mot ne pouvait avoir la force de donner un sens à notre amour, comme si l'irréel prenait le pas sur notre existence et que plus rien n'était possible avec des mots si pauvres, si plein de ce vide qui nous habite aujourd'hui. [...] Les mots sont si banals, si plats, sans couleurs, sans consistance, sans vie, vides de sens. Elle mérite à nos yeux les plus beaux verbes, les plus doux adjectifs, mais ils n'existent plus. Elle les a emportés.