Citations de Sandra Léo (15)
Tout au plus profond de moi-même, au tréfonds de mon âme, je ne pus l’arrêter. Cette colère dévastatrice qui montait en puissance jusqu’à mon cœur meurtri par l’absence de ma mère et la souffrance que mon père avait éprouvé tout au long de ces années.
« Je ne décroche pas de son regard qui s’est accroché au mien. Comme une encre jetée à la mer. Des abîmes profonds, le vert émeraude de ses iris m’hypnotise et dans son sillage, elle sème le doute. »
« À cet instant, ce que je perçois au fond des yeux de ma princesse, c’est un amour incommensurable et c’est une explosion d’émotions qui me submerge. Un arc-en-ciel de bonheur. Mon Dieu, l’amour n’est rien, tant qu’on ne vit pas un instant comme celui-ci. »
« Aussi incroyable que cela puisse paraître, je me sens enfin revivre. J’adore les sensations qu’elle déclenche en moi, celles que j’avais enfouies au plus profond de moi-même, parce que je ne me croyais plus capable d’aimer. »
« Elle m’obsède, me hante quand elle s’éloigne de moi. Je profite de cet instant unique pour lui offrir mon âme, même si je ne sais pas si demain existera encore. »
Grâce à elle, j’ai découvert que l’amour peut vous télescoper dans une autre dimension.
Ton silence me brûle la peau.
Ton absence arrache mon cœur.
Le souvenir de ton sourire recouvre mon cœur.
L’amour est le commencement de la vie éternelle.
Autour de moi, tout n’est que clarté et sérénité.
Elle se montrait distante et nerveuse en ma présence. Je devais lui dire, lui dire que je la comprendrais mieux que personne, qu'elle pouvait me confier ses peurs, ses craintes, ses plus profondes pensées. Mon amour pour elle s'était déployé avec force. Elle était comme moi. Comme si le destin avait fait en sorte que je la trouve...elle. Mon corps était comme un brasier. Mon humanité prenait le dessus et tentait d'étouffer mon côté obscur. Elle se battait pour elle. Je devenais celui que j'avais toujours voulu être, et grâce à elle, je gagnerais mon combat.
Ma relation avec William était entourée de mystère. Il lui arrivait souvent de s'absenter quelques jours sans que personne ne sachet pourquoi. Il avait toujours une excuse de famille, et bizarrement, il n'était jamais inquiété par ses absences au lycée. J'avais eu cette impression pourtant que ce fût lui qui forçait nos rencontres au lycée ou dans la rue. Il avait profité à chaque fois de m'inviter à passer du temps avec lui. Et pourtant, j'avais toujours ce sentiment que notre relation ne marchait que dans un sens, que j'étais la seule à me sentir attirée par lui. Malgré tout, j'avais envie de croire avec certitude qu'il avait des sentiments pour moi.
La journée s'annonçait radieuse et pourtant une pointe de tristesse me laissait pensive. Encore un anniversaire sans elle. Encore un jour où mon père ferait semblant de ne pas être distant. Elle était morte le jour de mes six ans. J'étais la seule rescapée d'un terrible accident de voiture. Les circonstances m’étaient restées mystérieuses, et tout le monde œuvrait à ce que je n'en sache pas plus. De toute manière, je n'en avais aucun souvenir. Mes parents avaient quitté Madère pour la France pour des raisons qu'on ne voulait pas communiquer non plus et que je ne devait apprendre qu'en temps et en heure, quand j'aurais l'âge de comprendre, m'avait-on dit.
William
Il faisait presque nuit, mes yeux étaient noirs de colère. J’étais devenu fou, enragé. Ma seule préoccupation était de le retrouver. Je ne pouvais pas aller voir Anna pour le moment, elle ne pouvait pas me voir dans cet état. Je n’arrivais pas à me contrôler. J’avais fait ressortir le démon qui était en moi et je ne me maîtrisais plus.
Lui, je l’avais cherché toute la semaine, espérant trouver le bon moment pour lui tomber dessus. Je traquais ma future victime, Trevor Mac’Ollangan. J’étais arrivé à retrouver sa trace. Il avait rejoint, à ma grande surprise, un réseau de sorciers courtisans, de ceux qui cherchaient à se faire bien voir de leur roi, pour être reconnus. Ils n’aimaient pas notre état de guerre froide et se moquaient du traité. Ils étaient des traqueurs. Ils étaient de la région de Toulouse et Mac’Ollangan avait repéré Anna, je ne sais pas comment d’ailleurs, mais il la voulait.
Aujourd'hui je dois apprendre à me battre car je suis en danger, je ne suis plus tout à fait comme les autres, je suis un être de Lumière.