Sandra Mamboury

Ce livre contient trois courts romans de ces auteurs genevois. Je connaissais déjà la dernière dont j’ai lu le délicieux Balance Genève l’an dernier et j’ai eu grand plaisir à retrouver sa prose dans un petit polar vraiment sympa.



Ce recueil a pour thème principal le complot, mais pas au sens où l’entend avec les théories fantaisistes à la mode actuellement sur la 5G ou autres sujets de ce genre, non il s’agit ici de vrais complots qui ont bien failli réussir mais que nos héros sauront déjouer à temps.



Les doigts de la main : Le corps d’un musicien en tenue de concert est retrouvé au pied du mur des Réformateurs par le jardinier venu enlever les feuilles mortes dans le parc des Bastions. Un vieux commissaire à la retraite permettra d’arrêter le coupable qui a presque réussi deux crimes parfaits.



La diablerie des ossements : Un super petit polar historique qui nous fera voyager entre la Genève d’aujourd’hui et celle du quatorzième siècle, même le commissaire Maigret sera de la partie, ainsi que le chef des archives secrètes du Vatican. En faisant des rangements, le responsable des archives de Genève trouve un coffret avec des os brisés de jambes humaines, comment est-il arrivé dans le local de cette administration ? Cette partie est ma préféré, elle a tout d’un grand polar en condensé : rebondissements, intrigue développée et voyage dans le temps.



Le chapitre fantôme : Cécile est écrivain et peine sur le dernier chapitre de son roman. Un matin elle a la surprise de recevoir l’appel de sa meilleure amie qui la félicite pour son ouvrage sorti la veille. Cécile trouve effectivement son livre dans une librairie, elle est sûre pourtant de ne pas avoir écrit le dernier chapitre mais personne ne la croit. Les évènements s’enchaînent, la menant aux confins de la folie et du suicide, mais sa vengeance sera terrible une fois le complot déjoué. J’ai aussi beaucoup aimé ce petit thriller qui m’a rappelé certains auteurs américains comme Lisa Gardner avec une ambiance sombre et angoissante.



J’ai beaucoup apprécié ce recueil. Genève en est le personnage principal et j’ai aimé parcourir les rues de cette ville (que je ne connais pratiquement pas) de cette manière atypique. Le polar romand est d’une grande richesse et en voici une nouvelle preuve. C’est aussi très agréable d’avoir trois polars complètement différents dans un seul livre (enquête classique, polar historique et thriller). Trois auteurs ont traité la thématique du complot chacun à leur manière et on a une belle diversité à l’arrivée. Les dérives de l’Eglise avant la Réforme sont particulièrement intéressantes et ces actes de barbarie ont certainement facilité l’implantation de Calvin. Je ne sais pas si l’histoire est vraie, mais elle est en tout cas très plausible. Un recueil qui vaut vraiment la peine d’être redécouvert, il date de trois ans. Un tout grand merci à Delphine des Editions Slatkine pour cette lecture très appréciée.
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Je retrouve ici trois plumes helvétique que j'avais découverts avec "Genève sans dessus-dessous". Déjà un recueil de novellas qui avait pour thème central et pour liant la ville de Genève.

Corinne Jaquet, Sandra Mamboury et André Klopmann récidivent donc. Une nouvelle fois il nous font découvrir leur ville.

Ils nous offre trois courts romans policiers, voire une longue nouvelle et deux novellas de style et de forme différents.,

C'est pas mal fait, j'y est appris des choses sur leur ville, j'y est découvert des personnages attachants ou tout au contraire terribles.

C'était sympa de faire à nouveau connaissance avec ces trois auteurs qui ici on su me convaincre.

Il faut dire que ces recueils de fictions policières sont parfait pour cela. Une bonne entrée en matière dans l'univers de nos romanciers et romancières.


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Voilà un livre qui devrait enchanter les Romands et les Genevois en particulier. Etant Neuchâteloise et ne connaissant que très peu Genève, je n’ai pas tout saisi, ni reconnu les protagonistes de l’histoire, mais je ne doute pas que leur ressemblance avec les autorités genevoises n’est pas fortuite, les habitants de cette ville les reconnaîtront sans doute facilement. Mais la plupart des romands apprécieront ce roman bien de chez nous.



Clémentine Pinson est journaliste et été licenciée suite à la débâcle de son journal, (Info)-(le) Matin, feuilleton qui a fait grand bruit en Romandie. Elle rêve de devenir rédactrice en chef d’un grand magazine, mais doit se contenter d’une chronique dans un hebdomadaire gratuit. Elle a beaucoup de peine à joindre les deux bouts et exerce différents jobs alimentaires, surtout que son chat, Balzac, aime les sardines haut de gamme. Elle est aussi contactée par Madame le maire et un conseiller administratif pour participer à différentes réformes municipale, toutes plus amusantes les unes que les autres, et peut-être moins éloignées de la réalité qu’on pourrait le penser au premier abord.



Il ne s’agit pas d’un roman avec une histoire suivie, mais de tranches de vie racontées en de courts chapitres d’une plume très agréable. Il y a beaucoup d’humour et on ne lit pas une seule page sans rire. Si les réformes municipales sont souvent risibles, comme le traitement des anglicismes, désirés ou refusés par l’administration – j’ai beaucoup aimé le Jardin anglais rebaptisé Pudding Garden, on a aussi un jardin anglais à Neuchâtel – dans d’autres chapitres Clémentine dénonce les problèmes de notre société comme la pauvreté avec le vieux monsieur qui en est réduit à manger de la viande pour chien. Elle utilise volontiers l’absurde pour ses démonstrations, comme la leçon de yoga dont les effets relaxants ne durent pas face au stress de la vie quotidienne, ou sa dégustation hypocrite d’un Big Mac avec un critique gastronomique.



Outre cet humour toujours présent, ce roman dégage une grande poésie, Clémentine est une rêveuse, elle a de grandes conversations avec son chat, qui est très futé. Elle rencontre aussi des célébrités décédées qui avaient un lien avec Genève, comme Charlie Chaplin, Johnny Hallyday ou Jean- Jacques Rousseau et entame avec eux des conversations pleine de poésie.



Clémentine est un personnage attachant et j’ai beaucoup aimé ses aventures, assez typiquement romandes, un livre très agréable et très amusant à lire que je recommande chaleureusement. Un grand merci aux Editions Slatkine pour ce partenariat très apprécié.
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Ce recueil de nouvelle est pour moi l'occasion de découvrir de nouvelles plumes helvétique que je ne connais pas.

En effet nous avons là une compilation de fictions policières l00% genevoises.

J'y découvre Eric Golay, Corinne Taquet, Luc Jorand, André Klopmann et Sandra Mamboury.

Chacune de ses histoire nous montre un pan de l'histoire de la ville de Calvin. Chacune nous fait visiter la ville. Mais toutes n'en pas la même intensité. Non c'est assez inégal mais ça reste plaisant à lire.

Une découverte en demi-teinte mais pourtant bien sympathique.
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Ce roman est une suite de d’anecdotes de la vie de Clémentine Pinson, journaliste un peu ratée, sans le sous, et sans travail aussi. Chaque petit chapitre qui se déroule dans l’ordre chronologique de sa vie pendant une petite période, nous raconte les déboires de cette journaliste maudite, qui vit, travaille et respire Genève.



D’une écriture très fluide, très agréable même à lire, le roman se veut comique, avec des traits d’humour sur un peu tout. Au point que l’auteur semble un peu s’égarer et ne pas aller au bout des choses. On début souvent sur un cliché un peu rapide, de comptoir et on finit rapidement dans le flan, on sent un début d’étincelle, puis le soufflé perd de sa hauteur. C’est décevant.



Ce que je souhaite, c’est que l’auteur n’a pas essayé de s’autobiographier, parce que sinon, c’est assez pathétique. Espérons que ce personnage qui essaye de voler de ses propres ailes, mais qui à chaque fois comme un poussin se casse la gueule n’est qu’une pure fiction.



Je remercie Babelio et Slatkine qui publie des romans bien meilleurs que celui-ci.
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Sandra Mamboury réussit dans ce portrait romancé de sa mère à nous intéresser à la fuite de cette femme d’un lieu à l’autre, d’un amour à un autre, poursuivie par un souvenir tragique que l’auteure partage avec elle, très douloureusement. On comprend pourquoi le fameux humour de l’ancienne Julie de la «Tribune» n’imprègne pas les pages de ce récit.
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Clémentine Pinson vit à Genève avec son chat, le majestueux Balzac. Journaliste de presse écrite, elle se retrouve sans travail. Après avoir été correspondante à Paris pour Info Matin, elle revient à Genève dans son trois pièces-mouchoirs de poche comme elle aime dire, prête à trouver du travail. Si possible dans le journalisme. Mais Clémentine va vite se rendre compte que ce ne sont pas les quelques piges qu’elle va avoir qui vont la nourrir. Elle va donc cumuler les jobs (serveuse, fonctionnaire missionnée pour sauvegarder la langue française, fonctionnaire missionnée pour démarcher des entreprises pour sponsoriser le ravalement des rues…) et les déconvenues! Ce qui va donner lieu à de savoureuses situations…



Avec concision et brièveté, #BalanceGenève s’inspire de la mode des hashtags. Je me suis régalée avec ce récit aussi drôle qu’acerbe. À la manière d’un #balancetonporc, Sandra Mamboury balance elle aussi… mais sur Genève! Crise de la presse écrite, statut des fonctionnaires, hypocrisie et absurdité des politiciens… tout y passe! J’ai eu plusieurs fois le sourire aux lèvres tant le récit oscille sans cesse entre réalisme et absurdité. L’auteure dresse des portraits savoureux et quelques fois fantasques. Comme ces rencontres de l’au-delà avec Tintin, Rousseau, Johnny Hallyday ou encore Charlie Chaplin. Une manière spirituelle et loufoque de nous rappeler que ces personnalités ont eu un lien plus ou moins étroit avec Genève.



Je conseille?



Ce récit se lit très vite. J’ai aimé le ton très libre et très acide de l’auteure. Clémentine serait-elle le double de l’auteure ou certaines situations seraient-elles librement inspirées de la vie de Sandra Mamboury? Percutant, drôle, absurde, #BalanceGenève est à découvrir!
Lien : https://ladybookss.wordpress..

Recueil de nouvelles très sympathique qui permet de découvrir plusieurs aspects très variés de Genève. Entre littérature, histoire, monde des lettres, zoo, c'est plusieurs thématiques chères à la cité de Calvin qui sont présentées. Ainsi, les enquêtes toucheront notamment à Frankenstein, Rousseau, a des lieux emblématiques disparus ou transformés. Une jolie découverte teintée d’hémoglobine et de mystère.