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Critiques de Sandra Nelson (116)
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Matriochka

Superbe album que celui-là. Je vous conseille particulièrement les fantastiques illustrations de Sébastien Pelon qui soutiennent à merveille le texte solide de Sandra Nelson. Celle-ci revisite le mythe de Baba Yaga et la tradition des poupées gigognes russes. Ma fille adore littéralement cette histoire qui fait... PEUR !

Une famille de paysans pauvres, ayant touché le fond du dénuement total, se voit dans l'obligation d'envoyer l'aînée des cinq filles du foyer proposer ses services à Baba Yaga pour tâcher de gagner quelques menus kopecks. Le hic, c'est que Baba Yaga est une horrible ogresse, certes fort riche, mais surtout extrêmement friande de viande humaine fraîche. Tous, dans la famille, savent ce que cela signifie d'envoyer la vaillante Katérina chez l'infâme sorcière... mais c'est sans compter sur le courage et la ruse de ses quatre sœurs.

Je ne vous en dit pas plus, si ce n'est que dans chaque être vil sommeille un restant d'humanité, plus ou moins bien enfoui. Je vous conseille donc cet album des trois mains et des sept pieds, pour les 4 - 6 ans, mais ce n'est cependant là qu'une considération toute personnelle, autant dire, pas grand-chose.
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La Mamani

La Mamani est le titre d'un joli album, qui vous berce par ses illustrations tout en douceur, tout en rondeur, avec des angles adoucis pour la plupart des dessins, sauf ceux dans lesquels intervient le mal et l'épreuve pour une petite fille courageuse. Des illustrations très parlantes grâce auxquelles on comprendra la teneur des événements qui surviennent sans lire le texte.



On y retrouve un peu de la culture latino-américaine avec la mamani qui reçoit, en échange de ses services, des galettes de maïs séché qu'elle offre à la déesse de la Terre, la Pachamama.



La Mamani est une sorcière bienfaisante qui guérit, console, aide, mais qui ne peut exercer ses pouvoirs sur l'île des poupées dominée par Salamanca, le méchant sorcier le plus puissant qui, en volant les poupées des enfants, leur dérobe leurs rêves.



Anita veut sauver sa soeur malade et privée de ses rêves, et retrouver sa poupée et celles des autres petites filles, elle a besoin d'aide. La Mamani va l'accompagner jusqu'au lac et va faire son possible pour l'aider jusque-là, mais Anita devra ensuite braver seule les dangers de cette mission.



Un magnifique conte qui comblera de bien-être les petits comme les grands !
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Matriochka



Encore un très bel album du Père Castor, apprécié par l'une de mes petites filles. Elle adore qu'on lui raconte cette histoire!



Vous connaissez Baba Yaga, l'horrible sorcière des contes russes? Eh bien, un couple de paysans pauvres, après une récolte détruite par la grêle doit se résoudre à envoyer chez Baba Yaga l'aînée de leurs cinq filles, Katérina. Mais lorsqu'elle doit, la mort dans l'âme, se rendre chez cette vieille femme effrayante, ses quatre sœurs se cachent l'une après l'autre sous sa robe.



Vous voyez où on veut en venir... voilà le principe des matriochkas expliqué ! De plus, pendant leur absence, leur mère confectionne des poupées en bois les représentant.



Je vous laisse imaginer comment les choses se passent chez Baba Yaga pour les cinq soeurs mais vous savez que tout se termine bien, c'est un conte!



Le texte est vivant, ponctué par une petite chanson sortilège, et les illustrations magnifiques, très colorées, à dominante bleue et rouge. Une réussite !
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Ouragan sur la Riviera

Je me suis (re) fait le pari de ne plus acheter de livres tant que je n'aurais pas épuisé tout ceux que j'ai dans la PAL mais je ne sais pas si je vais tenir le coup longtemps. En tout cas, je suis contente d'avoir lu celui-ci que j'avais sous le coude depuis un petit moment même si cette lecture ne m'a pas complètement emballée : elle aura eu au moins sur moi l'effet escompté, à savoir me faire passer un bon moment mais pas ineffaçable malheureusement. J'avoue que cet ouvrage est un peu trop rempli de clichés à mon goût mais bon d'un autre côté, je crois que c'est le but recherché alors passons sur ce point et entrons dans le vif du sujet.



Iphigénie est une Parisienne jusqu'au bout des ongles qui est persuadée qu'il ne peut pas y avoir de vie heureuse en Province jusqu'au jour où Achille, son compagnon, est muté dans le Sud de la France, dans un bled perdu du nom du Cougnes-sur-Mer. La chance dans son travail à elle, c'est qu'elle peut l'exercer partout et elle va donc mettre cette période à profit pour écrire le livre qu lui a commandé son éditeur : un livre sur le bonheur. Cependant, Iphigénie est persuadée d'avance que ce n'et pas ici, dans ce trou perdu, où il n'y a ni galeries d'art, ni grands magasins, qu'elle trouvera sa source d'inspiration...et pourtant ! Peut-être est-ce cela le vrai bonheur en fin de compte : sympathiser avec ses voisins, prendre le temps, ne pas être coincée sans cesse dans les embouteillages ? Arrivera-t-elle à trouver ce qu'elle cherche ? Ce qui est sût, c'est que son séjour dans le Sud va lui apporter son lot de surprises et je dirais même, d'événements forts, peut-être pas de quoi écrire un livre complet sur le bonheur (quoique) mais de quoi noircir des pages et des pages, cela est certain !



Un livre rempli d'humour mais que j'ai trouvé un peu lourd par moments (surtout concernant les passages sur notre héroïne et sa libido) mais qui se lit très facilement. A vous de juger. Un agréable moment à passer !
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Matriochka

J'adore les poupées russes, aussi je n'ai pas pu résister à lire ce conte pour enfants écrit par Sandra Nelson et magnifiquement illustré par Sébastien Pelon.



C'est l'histoire de cinq soeurs : Katérina, Anna, Marina, Tatiana et Véra (de la plus grande à la plus petite) qui vivent dans la forêt de Semenov. Un jour, leurs parents n'ont plus d'autre choix que d'envoyer Katérina travailler chez Baba Yaga car ils ont perdu leur récolte et n'ont plus rien à manger.



Les exigences de Baba Yaga n'ont qu'un seul but : ne pas pouvoir être remplies et offrir à la sorcière le droit de manger Katérina. Heureusement pour elle, ses soeurs sont venues en cachette avec elle et vont lui apporter une aide précieuse.



Un bel album du Père Castor à mettre sous le sapin.







Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Matriochka

Encore un superbe album jeunesse aux illustrations très soignées qui marquent durablement l'imagination.



Avec "Matriochka", le lecteur a pour ainsi dire deux histoires en une car s'il est d'abord question du conte populaire où cinq sœurs donnent naissance à la tradition des célèbres "poupées russes" - ces jolies boîtes gigognes emblématiques - il y est aussi question de la non moins célèbre sorcière Baba Yaga, terrifiante créature quasi mythologique, ravisseuse d'enfants.



Dans le folklore russe, aucun conte digne de ce nom ne peut exclure Baba Yaga sans commettre un sacrilège, un peu comme si Gargamel était absent d'un album des Schtroumpfs... Mais revenons à nos poupées russes ; cet album offre une lecture aussi dépaysante qu'enrichissante. Publié dans la collection Père Castor, une grande place - et un grand soin - est laissée au récit et il se passe donc un certain temps avant qu'une nouvelle page se tourne, ce qui laisse le temps à l'enfant de s'imprégner de la narration et des illustrations, mais ce qui destine aussi ce livre à des enfants capables de pas mal de concentration.





Challenge ABC 2018 - 2019
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Li, la petite calligraphe

La jeune Li est triste, elle qui rêve de devenir une grande calligraphe ne peut passer le concours pour devenir l'élève du maître Wan Ling, son grand-père, car il est réservé aux garçons. Sa grand-mère a cependant une idée...

Un album qui permet de découvrir la Chine et ses traditions parfois injustes (la politique de l'enfant unique, les cours d'acupuncture à l'école...) mais surtout la calligraphie.

A découvrir à partir de 7/8 ans.
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Ouragan sur la Riviera

Certains Parisiens et banlieusards vendraient leur âme pour une place sur la côte d’Azur, c’est votre cas?



Alors il vous faut ce livre car Iphigénie pense tout le contraire, elle aime Paris, ses bouchons, sa pollution…



J’ai trouvé cette jeune Parisienne extrêmement drôle et barrée.



Ses pensées et réactions face aux autres vous feront automatiquement rire et sourire.



Des personnages dont la description va droit au but.Un roman qui se déguste comme un bonbon, acidulé et piquant, un petit côté Bridget Jones à la Française.



Une lecture qui fait du bien, une recherche du bonheur, le soleil de la côte,s’éloigner du stress de la banlieue, même en lecture pour quelques heures, cela fait un bien fou.



Je ressors de la lecture de ce roman avec l’impression d’avoir « une nouvelle copine » et une envie folle de partir en vacances au soleil.
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Le Chat du Rocher : Un pudding de Noël funeste

Etre un chat, c’est difficile, et ce n’est pas Poker qui dira le contraire !

Quelques mois se sont écoulés, paisiblement, depuis le premier tome, et Calypso Finn, ex-actrice de telenovela, essaie d’écrire un premier roman, tout en aidant sa tante Peggy à tenir sa brocante. Si elle s’est liée d’amitié avec plusieurs personnes, il en est une qui a pris ses distances de manière inexpliquée, le commandant Vadim Pavlov, depuis, justement, qu’elle l’a aidée à résoudre une enquête ! C’est presque à n’y rien comprendre. Mais les fêtes de Noël approchent et Calypso, ainsi que Poker, sont invités à réveillonner chez lady Margareth. Non, ce n’est pas parce qu’elles sont devenues amies, c’est plutôt parce que Lady Margareth craint que son frère ou ses enfants ne l’assassinent ! L’on pourrait penser qu’elle est légèrement paranoïaque, elle qui vient de perdre tragiquement son secrétaire et fiancé. Mais… le réveillon ne se passera pas tout à fait comme prévu. Il semblerait bien que lady Margareth avait raison d’avoir peur.

J’ai presque envie de rassurer à la fois les amateurs de polar et les amateurs de cosy mystery. Nous sommes dans un authentique huis-clos ! Si, si, si : le ou la voire les coupables étaient forcément des participants au réveillon, et même si lady Margareth avait réuni autour d’elle non seulement sa famille mais aussi des artistes, des sportifs venus d’horizon variés, force est de constater que rares étaient les personnes présentes pleinement ravies d’être là et que le responsable peut ne pas être une des personnes soupçonnées par Lady Margareth. Pour encore compliquer l’affaire, un fantôme s’est invitée, celui de lady Sarah, qui aurait elle aussi été assassinée, un demi-siècle plus tôt. De quoi donner du fil à retordre non seulement à l’enquêteur officiel – Vadim qui n’est pas prêt de partir – et à Calypso. Non, je ne vous dirai pas non plus que l’alliance des deux enquêteurs fera des étincelles puisque Vadim ne-veut-surtout-pas que Calypso enquête, il faut laisser cela aux professionnels de la profession. Comme si elle allait l’écouter !

Celle qu’elle écoute, cependant, c’est Zaza Pinto. Oui, le personnage qu’elle a incarné. Cette détective est toujours de bons conseils et n’intervient que lorsqu’elle sent Calypso sur la mauvaise voie – et elle dit clairement sa façon de penser. Autre personnage important, Poker, que j’évoquais au tout début de mon billet, et qui lui aussi guiderait bien Calypso, si tant est qu’elle veuille bien comprendre les messages qu’il lui envoie. Non, les chats ne pensent pas qu’à manger, même ceux qui, comme Poker, ont dû se débrouiller pour subsister dans la rue une bonne partie de leur vie.

Léger, loufoque, drôle ? Oui, mais pas seulement. Ce roman évoque aussi des thèmes graves comme celui du désir et du non-désir d’enfants. Entre celle qui a souffert de ne pas pouvoir avoir d’enfants, et celle qui a souffert de devoir mettre au monde des enfants parce que son mari en voulait absolument, il n’est pas de destinée heureuse, non plus pour les enfants nés en sachant pertinemment pour quelles raisons ils sont nés. Il est question de justice, aussi, qui tarde à être rendu, tant certaines morts peuvent « arranger » certaines personnes.

Un pudding de Noël funeste, un roman à déguster sans attendre les fêtes.
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Matriochka

Cet album magnifique présente le conte de Baba Yaga à l'origine des fameuses poupée cigognes, les poupées russes.

Cinq soeurs, identiques si ce n'est la taille, se trouvent frappée par la misère et partent travailler pour l'horrible Baba Yaga, l'ogresse qui ne rêve que de les dévorer. Après avoir triomphé d'épreuves imposées par la terrible sorcière, elles trouveront le moyen de la vaincre et même de lui rendre son humanité.

Les illustrations sont superbes, jeux d'ombres et de lumières, silhouettes fantomatiques, broderies slaves... un complément parfait au texte dont le découpage est très rythmé.

Je connais mal les contes russes traditionnels et je ne saurai dire si celui-ci en est un ou si il s'agit d'une invention moderne dans le style de... mais je vais me pencher un peu plus sur ces contes à partir de maintenant.

Une histoire adorable sur la fraternité, qui nous emmène dans les traditions russes, à offrir et à raconter accompagné d'un jeu de poupées russes.
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Love me doux

Et maintenant, je peux déclarer ouverte la saison des romances de Noël – et je le fais le jour d’Halloween.

Nous avons deux personnages qui ont été proches, à une époque, et que la vie s’est chargée de séparer. Oui, écrit ainsi, je donne l’impression de chroniquer un mélo. Il n’en est rien ! Angela avait 15 ans quand elle a quitté la Provence, quinze ans plus tôt. Elle ne voulait plus vivre auprès de son père, dont elle se sentait totalement incomprise : elle n’était pas le fils qu’il aurait aimé avoir, le fils qui aurait pu lui succéder. Angela a quasiment réalisé son rêve : elle est photographe de mode à Londres ! Elle fait le maximum pour satisfaire sa chef, qui veut que ses ordres soient exécutés immédiatement (le plus rapidement possible, c’est encore trop long). Elle est en couple à un bel anglais, qui souhaite la présenter à ses parents. Pour lui, pour eux, Noël, c’est sacré. Pas pour Angela, et ce serait beaucoup trop long à lui expliquer pourquoi. Cependant, par facilité, pour ne pas avoir à s’expliquer, justement, elle accepte. Cependant, un contretemps la sauve (de son point de vue, pas de celui d’Edward) : elle doit se rendre en Provence pour régler la succession de son père, décédé six mois plus tôt. Elle doit donc retourner, pour la dernière fois pense-t-elle, sur les lieux de sa jeunesse.

Là, se trouve Matias. Lui adore Noël, en dépit des épreuves que la vie lui a réservé : la mort de ses parents, et, six mois plus tôt, la mort de son mentor, le père d’Angela. Matias est vigneron, et il s’inquiète de l’avenir de ce domaine qu’il aime tant. Casanier, il ne voyage que pour son travail, promouvoir « son » vignoble. Aussi le retour d’Angela lui permettra de savoir ce que deviendra le domaine – et ce qu’est devenue Angela.

Le retour d’Angela provoquera quelques étincelles, un choc des cultures, si j’ose dire. Et quand Angela se retrouve coincée pour cause de neige… oui, elle aura de la peine à faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Oui, nous avons là tous les ingrédients d’une bonne romance : deux personnages que tout semble séparer, et qui ne demandent, finalement, qu’à se retrouver. Le comment, c’est ce doux récit qui nous le montrera. Doux, mais piquant aussi parfois : Angela a son franc-parler, et cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Dans certaines situations, c’est tout de même très utile ! Et Matias a beau aimé Noël, être rempli de joie de vivre, il est aussi capable de dire tout ce qu’il a à dire. Romance de Noël ne signifie pas fadeur. Alors oui, nous aurons un happy end. Nous aurons même des recettes qu’il ne tient qu’à nous de tester. Bref, ce livre a tout pour faire passer un bon moment de lecture.
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Le Chat du rocher : Fatale Monna Lisa

Poker est de retour ! Il devient, au fil des tomes, un enquêteur de plus en plus affuté.

Pardon ? Ce n'est pas lui l'enquêteur, c'est Calypso ? Sincèrement, que ferait-elle sans lui ? Plus les enquêtes passent, plus celui-ci se montre investi dans sa mission de chat détective. Il est aussi fortement dépité parce que Calypso ne comprend pas tout ce qu'il essaie de lui faire comprendre (les gestes remplacent la parole, pas le choix) et parce qu'elle se retrouve toujours dans des situations pour le moins :

- loufoques ;

- rocambolesques ;

- dangereuses.

Non, il ne s'agit pas de faire un choix, il s'agit des trois à la fois.

Tenez, alors que le calme était revenu sur le rocher après la dernière enquête, Voilà qu'un homme se présente et prétend être en possession de la vraie Joconde, volée par son ancêtre un siècle plus tôt. Invraisemblable ? Incroyable ? Disons que les deux autrices se sont basées sur des faits bien réels et pas forcément si anciens que cela pour écrire leur récit, et nous transporter dans le milieu de l'art, avec tout ce qu'il contient de passionnés, de personnes prêtes à tout pour acquérir des oeuvres qui leur sont chères ou pour les conserver par devers elles. Cela fait beaucoup de monde, et beaucoup de suspects possibles quand un meurtre est commis.

Et même s'il y a eu un meurtre (ce qui est le propre des romans policiers, cosy mystery compris), c'est un véritable plaisir de retrouver Poker, Calypso, Zézé Pinta (oui, la détective qu'incarnait Caly à la télévision brésilienne et dont elle entend la voix, ce qui la guide dans ses enquêtes) et toute leur bande d'amis. Ils sont toujours prêts à la soutenir, à l'aider, pour ne pas dire à voler à son secours si nécessaires - et réciproquement. Si le récit est aussi agréable à lire, c'est aussi parce que les personnages sont humains, très humains. Ils ont des valeurs (Arlette ou l'incarnation de la cause des animaux), mais aussi des soucis, des préoccupations, en bref, ils ne pensent pas qu'à eux-mêmes mais aussi aux autres. Oui, les personnages évoluent, et c'est normal, l'on ne s'attend pas à ce que tout reste figé sur le rocher.

Une nouvelle enquête à lire en toute saison.
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Matriochka

Moi qui me demandais quelle était l'origine des poupées gigognes... Grâce à ce petit voyage en Russie me voilà éclairée!

L'histoire est bien construite et effrayante. On y reconnaît une version de Hansel et Gretel, en quelque sorte. Le texte est simple et efficace. Les illustrations, pleine page et très colorées, sont jolies et nous plongent dans l'atmosphère russe et inquiétante de l'histoire (motifs traditionnels des vêtements, jeux d'ombres et de lumière...).
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La Befana

Noël des enfants sages, cadeaux pour une image,

Bêtises et méchancetés, cadeau de la fessée.

Et parfois même, à la place de bons chocolats

reçoivent noirs comme le chat, des bouts de charbons

qu'ils sucent comme des bonbons.

Dans la campagne de Toscane, Nicolo casse, tempête, rouspète,

peu lui importe le Père Noël, le Père qui fouette

des jours de Décembre.

Peu lui importe, la vieille Befana du 5 Janvier.

C''est ce qu'il croit, du moins, le petit vilain que voilà.

« J'ai des caramels et du chocolat, mais aussi du charbon,

pour les enfants qui n'ont pas été mignons !

Chaussettes trouées, chaussures percées,

me voici, me voilà, c'est moi,

La Befana ! » .

Courre que je courre, saute que je saute comme le diable aux trousses

en jouant le Nicolo se perd, prend la frousse.

Que voici que voilà, la maison de la Befana !

De la douceur pour les cocos cassés

de la patience pour le lait qui a tourné

des coups de balai, une maison à nettoyer, des gâteaux à distribuer

et hop tout est oublié !

Finalement, la redoutable Befana sent le bon chaud chocolat !



« RECETTE DES GÂTEAUX DE LA BEFANA

Beaucoup de beurre, du bon, du frais,

de beaux et gros œufs extras, une montagne de sucre,

une avalanche de farine,

une mine de chocolat noir.

Mélangez avec amour,

faites cuire délicatement

et dégustez sans plus tarder ! »

A notre traditionnelle galette des Rois, le folklore italien préfère le gâteau au chocolat que les familles préparent et savourent en l'honneur de la Befana, déformation italienne d' »Épiphanie ».

Cette bonne vieille sorcière tient le poste de surveillance de la bonne éducation des enfants en Italie que tiennent en duo le célèbre Santa Claus et le Père Fouettard pour la fin d'année.

Comme nous le constatons dans cette petit histoire aux allures de conte, la morale ne se contente pas de pointer du doigt mais favorise la réparation et bien sûr un pardon à célébrer autour d'une bonne part de chocolat.

Nicolo rappelle le petit Nils Holgerson de Selmà Lagerlof, qui brutalisait les animaux de sa ferme et qui finit par réparer sa faute en voyager avec l'oie Martin qui fut son souffre-douleur, à la recherche du lutin qui le changea en petit bonhomme de la taille d'un doigt.

Les enfants adorent les légendes, les histoires de fripons et de gâteaux. La Befana racontée par Sandra Nelson et illustrée par Sébastien Pelon devraient satisfaire les gourmands de bonnes histoires
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Le chat du Rocher : Un meurtre peut en cach..

L’action se passe sur le rocher, et, d’habitude, tout y est très calme. Même pour le retour de Calypso ! Celle-ci a passé de nombreuses années au Brésil, où elle était l’actrice principale d’une série où elle incarnait Zézé Pinta, brillante détective amateur. Seulement, sa carrière a un peu périclité, sa vie sentimentale aussi, et elle est revenue sur le rocher, auprès de sa tante, qui lui propose non seulement un logement, mais aussi un travail dans sa boutique. Bref, tout allait bien, Calypso n’avait jamais vraiment perdu le contact avec ses amies, que ce soit Loulou, avocate de son état, ou Colette, qui tient une librairie. Justement, c’est l’anniversaire de Colette, et son mari, Boris, lui a organisé une fête surprise avec ses ami.e.s les plus proches. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Mais alors, pas du tout, et, au matin, Calypso retrouve Boris, mort. Et Calypso n’a pas du tout l’intention de rester sans rien faire, en attendant que la police trouve le coupable – surtout que Colette est placée tout en haut de la liste des suspects.

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est tout d’abord les personnages, haut en couleur, fortement caractérisés. Ils ont beau être assez nombreux, ils sont tous facilement identifiables, que ce soit Arthur (le mari de Loulou) ou Willy (chapelier de son état) pour ne citer qu’eux. Je dirai même que certains sont un peu extravagants, comme Tante Peggy, qui, comme d’autres personnages, cache de petits secrets (mais qui n’en a pas ?) et pratique la divination (ne ratez pas ses séances, elles sont vraiment hors-normes). Mais le véritable héros, c’est sans doute Poker, véritable enquêteur, que Calypso ne comprend pas toujours, même si elle fait preuve de beaucoup de bonne volonté. Elle veut vraiment l’apprivoiser ! Poker est l’archétype même du chat qui a eu une vie de chat, chat des rues d’abord, puis chat destiné à attraper les souris d’abord, puis à être nourri ensuite, avant que quelqu’un, en l’occurrence Calypso, ne prenne véritablement soin de lui.



Le récit a beau être écrit à quatre mains, je n’ai jamais senti que telle partie était écrite par une autrice, telle autre par une autre, tant les deux styles semblent avoir fusionné, « couler de source », si j’ose dire. L’intrigue est bien menée, avec son lot de fausses pistes et de rebondissements. Calypso, en bonne détective amateur, n’hésite pas à payer de sa personne pour trouver la vérité, elle n’hésite pas non plus à faire part de ses découvertes à l’enquêteur officiel – après tout, à deux, on est plus fort et on peut même éviter quelques ennuis.

Et en parlant de « deux », je me surprends à espérer qu’un tome 2 voit le jour… un jour.
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La Mamani

Dans la cordillère des Andes, en Bolivie, Anita va demander l'aide de la Mamani, une sorcière guérisseuse pour sauver sa sœur Nina. Un puissant sorcier lui a dérobé sa poupée et à travers elle ses rêves.

Une aventure pleine d'épreuves qui va montrer le courage et l'amour de la petite héroïne.

Les illustrations sont originales et très colorées.

Un bel album à partir de 8 ans.
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Love me doux

Angela revient dans son village natal, à contrecoeur, afin de régler la succession de son père avec qui elle était brouillée.



Matias, lui, n'a pas bougé de ce charmant village provençal, il y a travaillé avec le père d'Angela avec qui il avait des relations d'amitié très forte.



Angela et Matias, qui étaient amis lorsqu'ils étaient adolescents n'ont plus grand chose en commun.

Leurs retrouvailles sont peu chaleureuses et laissent présager du pire, dans un premier temps, pour bifurquer vers le meilleur, évidemment.



Il a manqué d'un peu de tout dans cette histoire, d'humour surtout, et pourtant les jalons étaient posés avec le chien, les amis d'enfance, les quiproquos.



Une histoire légère, trop légère probablement pour moi.



Je voulais de la folie, je voulais des rires, je voulais des paillettes.....















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La Mamani

En Bolivie, la petite Anita vient demander de l'aide à la Mamani, sorcière guérisseuse au grand cœur : le sorcier Salamanca a volé les rêves de sa sœur et des autres petites filles en volant leurs poupées. Sa quête sera difficile, pleine d'épreuves, mais grâce à son courage et aux potions de la Mamani, Anita part affronter le sorcier...

Un conte assez classique dans sa structure mais qui a pour originalité son décors, la Bolivie.

Anita est la véritable héroïne de cette histoire : c'est une petite fille courageuse, attachante et qui ne souhaite que le bien être de sa sœur.

J'ai beaucoup aimé les illustrations aux couleurs lumineuses qui donnent à voir quelques éléments de la culture de ce pays.

A découvrir !

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La Mamani

Rame que je rame sur ma petite barque.

Au delà de la tempête, il y a une île.

Sur cette île, une chèvre qui pue, dans son sillage, un labyrinthe, dedans, un Basilic qui pétrifie du regard et garde une entrée et derrière cette entrée invisible, des poupées.

Rame que je rame, je n'ai pas peur, cette île n'est pas un paradis des jouets, mais je n'ai pas peur ou peut-être un peu. Aucune petite fille de Bolivie ne voudrait y entrer.

Rame que je rame, cette île est l'antre du sorcier Salamanca, voleur de rêves et voleur de poupées.

Anita pria, Anita insista, Anita demanda gentiment à la guérisseuse Mamani de l'aider à pénétrer dans ce coffre naturel aux poupées. Pas pour elle, pour sa sœur endormie, dont les rêves capturés dans sa poupée l'ont plongé dans un sommeil de Bois dormant.

Anita appela sa sœur, Anita caressa la joue, Anita déposa sur les joues un bisou mais rien n'y fit.

Anita tira la guérisseuse un peu sorcière par la robe et ajouta un s'il te plaît et la Mamani ne pouvait qu'accepter, embarquer.

« Des maux de tête, des peines de cœur, des pannes d'argent, oui, mais de là à affronter le terrible sorcier de l'île aux poupées... ».

Mais comme aucun enfant ne peut vivre sans ses rêves, Anita usera des cadeaux de la Mamani afin d'affronter le sorcier Salamanca et rapporter les poupées.



: Le duo Sandra Nelson, auteure collectrice de contes, et l'illustrateur Sébastien Pelon nous gratifie d'un nouveau conte du monde. Une nouvelle sorcière au grand cœur à l'honneur, après la Befana, voici donc la célèbre Mamani de Bolivie.

C'est en réalité la petite Anita qui se montre l'héroïne de ce périple aux multiples dangers. La petite marchande de laine de lama va affronter des monstres de légende et d'autres un peu plus drôles afin de récupérer les rêves d'enfants. Le sorcier Salamanca, dans son plaisir jaloux de collecter et conserver les rêves des autres, en devient moins terrible, presque aussi capricieux qu'un enfant roi.

Le récit respecte la tradition du conte et ses grandes étapes caractéristiques du récit. Comme avec la souris dans le conte africain de Rafara et le crapaud du conte russe de la Baba Yaga, la petite Anita sera récompensé de son bon cœur par des cadeaux magiques qui lui permettront d'échapper aux dangers qui la guettent. Cependant, à l'inverse des deux héroïnes de contes cités, Anita aussi petite soit elle ne fuit pas le danger mais l'affronte, comme un héros de Mythologie Grecque.

Son parcours d'ailleurs nous rappelle un peu l'épreuve de Thésée et son Minotaure, Anita utilisant une pelote de laine de Lama. L'ultime épreuve avec Salamanca se conclue par une énigme, comme avec Grigrigredinmenufretin où il fallait deviner son nom pour s'en délivrer ou comme avec l'épreuve du Sphinx du héros Oedipe.

Les auteurs contournent les clichés, Anita de la Mamani est une aventurière téméraire, le petit Nicolo se met à la conception des gâteaux avec sa Befana.

On espère une longue collection d'autres contes à découvrir et d'autres cultures à partager !
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Ursula : Mon père, cet enfer...

Parce que sa mère part en Amazonie avec son amoureux pour des recherches scientifiques, Ursula doit aller 3 mois chez son père. Mais il est maniaque de l'ordre, et elle est hyper bordélique. Elle part avec Zizou, son chat, mais on le voit à peine dans le tome.



La cohabitation est difficile au début, mais peu à peu père et fille vont apprendre à se connaître. Il l'inscrit au jiu-jitsu contre son gré, mais elle trouve de la motivation. Elle doit faire une présentation sur Athènes avec deux camarades, Lucie et Nelson, et elle s'étonne que le père les aide. D'ailleurs, tout le monde trouve son père cool, même s'il est trop hyper connecté. Ursula tombe amoureuse de Timotéo, un garçon superficiel qui n'aime que lui... et elle se rend compte (grâce à son arrière-grand-mère qui fait un peu Denise Grey dans la Boum) que ce garçon est insipide...



Bref, 48 pages de vie d'adolescente prépubère ou de pré-adolescente pubère... je ne sais pas. Tout à fait dispensable. Par ailleurs, le dessin est assez rigide, très simple, avec des expressions faciales figées.
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