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3.71/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Naître à Paris. Grandir au milieu des châteaux de la Loire, auprès d'une grand-mère violoncelliste avec un doux mélange d'origines Suisse, Bretonne, et Bourguignonne, explique sans doute le besoin incessant, de faire voyager les personnages au fil des écrits, dans lesquels les sentiments humains tiennent une grande place.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Seul le défi de la séduction lui importe si tu veux mon avis, et n'engage à rien en plus. Il n'est pas unique tu sais. Il semble heureux c'est l'essentiel. Adolescent, si tu te souviens bien, il passait son temps à être amoureux. Il arrivait le visage illuminé par l’amour du matin. Le lendemain, il revenait pour nous raconter avec détails, les défauts de la jeune personne, en nous mimant ses réactions. Et après une tasse de thé bue avec les gâteaux qu’il avait apportés, il repartait la fleur aux dents. Au moins la solitude ne lui fait pas peur au point de se marier pour avoir une cuisinière et une lingère à disposition, comme beaucoup. Ton ami David va mieux depuis son divorce d’avec Sophie au fait ? s'enquit Marie.
— Oui. Il s'occupe formidablement bien de ses enfants. Il n'arrive pas trop à sortir la tête de l'eau entre son boulot, et les taches ménagères, mais si tu voyais son intérieur ! Tout est net jusque dans les placards ! Il s'en sort comme un chef pour quelqu'un qui avait peur de ne pas être à la hauteur. Et ses pioupious Léopold et Augustin sont adorables. Déjà 7 et 9 ans, tu te rends compte ?
Marie aimait beaucoup David. Il était pour elle un modèle d'homme. De la même veine qu’Alistair, le mari de sa petite fille. Élégants, raffinés, aimant les êtres vrais et la simplicité. David était un peu plus jeune qu’Alistair et Emma, ses voisins à Paris.
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Elles étaient bien les seules à raffoler de cette pâte Helvétique aux légumes, qui divisait même les suisses ! Mélangé avec du beurre, étalé sur du pain, la tartine avait un goût salé très prononcé et surtout très indéfinissable. Le pêché mignon de l’enfance venu dans les bagages d’Olga et de ses parents, arrivés de Genève plus d’un siècle auparavant. Incompréhensible pour les uns, indispensable et surtout introuvable pour les autres, gourmandes incomprises en dehors de la confédération helvétique ! En tout état de cause, un grand mystère gustatif.
Après un bref passage par la salle de bain mansardée du premier étage toute lambrissée de blanc, Emma se décida à enfiler un jean, des bottes et un pull et descendit à son tour vers la plage. Un panier sous le bras, laissant son sac à main dans l’entrée et son portable sur la table, elle n’emporta que la clé de la porte d’entrée qu’elle mit négligemment au fond de sa poche, tout en songeant en souriant à ce que lui disait toujours sa grand-mère :
"Un de ces jours tu vas la perdre et on sera bien ennuyé ma chérie ! Tu ne pourrais pas plutôt la mettre autour du cou ? Ce n’est franchement pas la peine que je me fatigue à faire un lien si tu ne t’en sers pas ! "
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Marie s’était toujours sentie comme un coquelicot au milieu d’un champ de blé. Il n’existait aucune complicité entre sa mère et elle. Olga ne lui laissait rien passer. Tout était forcément pardonné à Louise la petite dernière, qui usait de séduction dès la bêtise découverte. Quant à Juliette, elle n’avait pas le temps d’en faire, trop occupée qu’elle était, installée devant son piano dès qu’elle le pouvait. Un beau matin, Alice, la jeune sœur d’Olga, avait déchiré le voile.
— Quoi qu'elle fasse, elle ne trouve jamais grâce à tes yeux, mais enfin pourquoi diable es-tu si dure avec Marie ? avait-elle demandé à son aînée.
— Je n’y peux rien, elle ressemble beaucoup trop à son père ! avait alors répondu tristement Olga, ignorant qu'Alice et elle, n'étaient pas seules dans la maison.
Cachée derrière la porte du salon, Marie avait tout entendu. Et n’avait pas mieux compris en quoi cela semblait être une si grande faute.
Les adultes se rendent-ils compte de l’importance des mots qu’ils emploient ? De l’importance que ces mots revêtent ensuite pour le reste de la vie ?
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On voit tellement d’intérieurs qui se ressemblent aujourd’hui ! Où que vous alliez, les intérieurs sont les mêmes. On ne peut plus dire en voyant une photo de salon de quel pays il provient, tout étant semblable en tout. La mondialisation de la décoration. On doit toucher le maximum de clients potentiels, d’un point de vue international, et on uniformise pour plus de facilité. On veut standardiser les pensées et les goûts de tout le monde, c’est d’une tristesse !
— Top ton amie David ! J’adore et je suis totalement en accord avec toi Lucie ! lui répondit Emma ravie.
David sourit, se tourna vers son amie assise à ses côtés et dit d’une voix émue :
— Elle n’est pas mal, oui. Contre la consommation à tout prix, très écolo, végétarienne, je suis tombée sur un cas, disons-le ! Et en plus elle arrive à se faire obéir des gars ! Là où moi...j’ai quand même un mal fou ! Une perle en somme !
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Le temps embellit souvent le passé, et le fait apparaître plus doux. La vie était-elle vraiment plus agréable ? se demanda Marie en regardant la mer. Une certaine douceur flottait dans l’air. Les ombrelles, les robes légères en dentelle qui virevoltaient à chaque pas, les rubans des chapeaux qui s’envolaient au vent, les fauteuils en rotin installés sur la plage pour l’après-midi. La belle époque. Tant d’années se sont écoulées. Rien n’a bougé. Et pourtant tout me manque, pensa la vieille dame élégante. Le temps ne semble pas avoir de prise sur certains lieux. On enlève ou on remet les êtres, selon les envies, selon les souvenirs, mais le lieu, les odeurs, restent les mêmes. C’est à la fois tellement agréable et si cruel parfois.
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Deux femmes libres, dans un monde de conventions. Marie était grande, aux jambes interminables qui faisaient dire à son médecin qu’« elles avaient dû faire des heureux !» Un compliment auquel la vieille dame répondait par un sourire. Ses attaches étaient d’une finesse incroyable. Le seul ADN peut-être dont avait hérité Emma. Un peu plus grande que sa grand-mère, elle avait les yeux bleus, avec en leur centre, des pointes de jaune maronné, les cheveux châtains, aussi fins et bouclés que ceux de Marie étaient épais et lisses.
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Juliette, leur aînée ne respirait au contraire que pour elle-même et son piano. Travailleuse acharnée pour que chaque morceau soit plus que parfait. Elle ne supportait la médiocrité, ni pour elle-même, ni bien évidement pour les autres. Pour une raison indéterminée, elle avait été installée dès son plus jeune âge sur le tabouret du piano familial, et sembla dès lors ne plus voir le monde qu’en blanc et noir.
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Tout dépendra du temps que mettra la merveilleuse inconnue à me donner son numéro. Je ne veux pas la brusquer. Je tiens à ce qu’elle sente que je suis vraiment quelqu’un de bien, mais j’ai vraiment envie de la revoir et d’obtenir ses coordonnées. J’y mettrai le temps qu’il faudra. Elle reste un mois, donc je vais faire preuve de patience et user de mon charme indéniable.
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La vraie question serait plutôt : Quel besoin les gens ont-ils de se reproduire ? Pouvez-vous m’expliquer ? Parfois, au lieu de crier, un enfant peut aussi hurler. Cerise sur le gâteau, après avoir gâché votre jeunesse à coup de mains collantes et de dessins improbables, les mêmes, une fois adultes, vous mettent dans des maisons de retraites épouvantablement tristes.
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Je suis très protecteur, elle a dû le sentir, je suis très bienveillant. Les femmes sentent ce genre de choses. Tu ne voudrais pas toi aussi aller prendre un thé au bar de son hôtel ? Je suis sûr que tu pourrais discuter avec elle, je te rejoindrais et tu me présenterais ! implora presque Paul en faisant les yeux doux à son amie.
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