Horreur, quelqu’un s’acharne sur la serrure d’une résidence secondaire pour pénétrer dans les lieux, alors que la maison est inoccupée depuis des années ! Un cambrioleur, forcément !
pensent d’emblée les meubles et objets qui la peuplent toujours, terriblement angoissés d’être soudain sortis de leurs souvenirs d’antan par cette intrusion. Pourtant non, ce qui les attend va s’avérer bien pire et ils vont bientôt comprendre avec effarement que c’est leur destinée qui se joue... Quand tout à coup, un cri… Mais que se passe-t-il encore ?
Un roman vient d’être « assassiné » !
Une évidence s’impose alors aux meubles : il ne leur reste plus qu’à mener l’enquête, à s’organiser pour résoudre l’énigme. Tous ces bouleversements vont les mener de découverte en découverte, leur faire vivre angoisses et émotions…
Le pinceau créateur a joué de ses poils pour réaliser un tableau enjôleur ?: il s’appliqua tout d’abord à solidement tracer ses si pittoresques maisons en pierre, les bariolant de toutes parts d’exubérants hortensias aux couleurs vives, comme si le ton granit l’avait soudain lassé ; puis il essuya les coulures résiduelles de ses poils tout autour, créant une lande brouillonne où lapins et perdrix s’ébrouaient, alimentant son imagination chromatique au rythme de leurs cavalcades enjouées ; il environna ensuite son sujet en valsant dans la palette des bleus, faisant éclabousser ses subtiles nuances au gré des vaguelettes naissantes sur une mer miroitante lui renvoyant la vision de son chef-d’oeuvre, ajoutant çà et là, d’un air fripon, la bavure blanchâtre d’une méduse échouée […].
Assailli de doutes sur le bien-fondé de ce choix, aussi étrange que radical, il avança toute la matinée dans l’errance des couloirs et de leurs embranchements. Le sable noircissait de plus en plus, et rares étaient désormais les taches plus claires. L’odeur indéfinissable se faisait de plus en plus forte. Son ventre se nouait en une angoisse sourde, le nœud resserrant son étreinte à chaque pas franchi. Il approchait de l’antre du minotaure, il l’aurait juré, et ses pensées s’écorchaient aux piquants de ses fantasmes sur la bête.
C’est alors qu’il déboucha sur une grande clairière, entourée d’une enceinte intérieure, végétale elle aussi, feuilles et branchages finement entremêlés, formant une broderie racée de dentelle. Samson eut le réflexe de se dissimuler derrière un de ces piliers dentelés et aventura discrètement un œil, le cœur battant, à travers deux feuilles qui venaient de s’écarter à hauteur de son visage. Il était là. Couché au milieu de la clairière. Samson en eut le souffle coupé...
Contrairement aux affirmations scientifiques dogmatiques attribuant à la caféine, théine ou autres dérivés en « une » un pouvoir excitant, Sallie avait plutôt constaté chez elles leur vertu apaisante, sans doute liée au rituel les entourant – faire chauffer de l’eau pour l’obtenir frémissante mais non bouillante, la verser lentement et délicatement dans la théière avide, l’écouter attentivement faire connaissance avec les fragiles feuilles de thé encore séchées et repliées sur elles-mêmes, puis l’entendre déployer son charme rassurant afin que ces petites timides se dérident, prennent progressivement confiance et s’offrent tout en finesse, révélant leurs subtils et insoupçonnés arômes – rituel enveloppant cette tasse de thé d’une aura de languissante extase.
Le pinceau créateur a joué de ses poils pour réaliser un tableau enjôleur ?: il s’appliqua tout d’abord à solidement tracer ses si pittoresques maisons en pierre, les bariolant de toutes parts d’exubérants hortensias aux couleurs vives, comme si le ton granit l’avait soudain lassé ; puis il essuya les coulures résiduelles de ses poils tout autour, créant une lande brouillonne où lapins et perdrix s’ébrouaient, alimentant son imagination chromatique au rythme de leurs cavalcades enjouées ; il environna ensuite son sujet en valsant dans la palette des bleus, faisant éclabousser ses subtiles nuances au gré des vaguelettes naissantes sur une mer miroitante lui renvoyant la vision de son chef-d’oeuvre, ajoutant çà et là, d’un air fripon, la bavure blanchâtre d’une méduse échouée […].
Contrairement aux affirmations scientifiques dogmatiques attribuant à la caféine, théine ou autres dérivés en « une » un pouvoir excitant, Sallie avait plutôt constaté chez elles leur vertu apaisante, sans doute liée au rituel les entourant – faire chauffer de l’eau pour l’obtenir frémissante mais non bouillante, la verser lentement et délicatement dans la théière avide, l’écouter attentivement faire connaissance avec les fragiles feuilles de thé encore séchées et repliées sur elles-mêmes, puis l’entendre déployer son charme rassurant afin que ces petites timides se dérident, prennent progressivement confiance et s’offrent tout en finesse, révélant leurs subtils et insoupçonnés arômes – rituel enveloppant cette tasse de thé d’une aura de languissante extase.