Les droits de l’homme valent aussi pour les femmes.
(je sais je n'aurais pas dû…)
C’est bien plus tard que du Yiddisland exterminé surgira la nostalgie de ces mondes étroits. Le shtetl est pour ces jeunes gens un territoire familier mais aussi un lieu d’enfermement, l’autre nom de la bigoterie, de la pauvreté et du danger
Les cendres recouvrent les vies, et même la mémoire. Voilà que l’on comprend tout, mais on n’y voit plus rien. On ne voit plus personne
En vérité, où sont les morts ? Comment retrouver la trace d’une personne disparue en Union soviétique dans les années trente ? Et pourquoi s’obstiner quand personne ne sait plus où, ni quand, ni comment ? Qui saura comprendre pourquoi une histoire comme celle de Manya est survenue, dans un pays qui n’existe plus, dans une capitale dont le nom a changé, comme une histoire tombée dans un trou noir, dont la mer dite Noire est l’épicentre et le poumon vital ; que rien n’existe plus de ce qui a fait la vie et la mort de la femme disparue, ni les idées, ni les conflits et que néanmoins, à la vue de la photographie, mes émotions s’emballent ?
Est-ce une œuvre qui a été détruite ou une idée ? La colonne Vendôme est le nom d'une révolution, d'un scandale ou d'une offense. Il faudra choisir. Les colonnes ne sont pas de petits symboles. Les détruire est une responsabilité. Celle-ci va être imputée à Gustave Courbet.
Je mesure que nous ne savons plus rien de la puissance d’une conviction qui soulevait les montagnes, de la force d’un idéal qui n’était pas un rêve mais une résolution vitale