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Citation de saradombret1981


Sara Dombret
Le hall d’entrée est immense. On a l’impression que si on y reste trop longtemps, il pourrait vous aspirer. Catherine pensait trouver des entrelacs en fer forgé, des structures métalliques, organiques, des chapiteaux, des colonnes, des flammèches, des enroulements, des décors muraux faits d’arabesques et de végétaux stylisés, du marbre, de la lumière. Rien de tout ça. L’ambiance est sombre. Les murs foncés, noirs ou peut-être bruns. La seule source de lumière vient d’un grand vitrail dans les tons ocre qui se déploie sur toute la hauteur du mur et rend l’intérieur malade. Un mélange de jaunisse et de diarrhée.
Sous le vitrail, se déploie un escalier en bois massif. De l’ébène de Macassar. Un bois noble, coûteux et surtout très sombre que Catherine reconnait tout de suite. Pas de fer forgé ni d’entrelacs.
Ni ouverture ni légèreté.
À gauche de l’escalier, un gigantesque tableau se confond avec le mur. Une femme. Debout, les bras croisés sur une longue robe brumeuse, les cheveux ramenés dans un chignon, les lèvres trop pâles et trop fines.
Catherine se sent violemment attirée par cette silhouette inquiétante. Elle a un étrange pressentiment. Comme si cette femme lui rappelait quelqu’un, comme si elle avait oublié quelque chose.
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