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Citations de Sara Gruen (69)


"C'est cruel l'âge. Au moment où vous commencez à vous débrouiller dans la vie, il vous prive de vos jambes, vous rend bossu. Il vous inflige des douleurs, vous brouille les idées et répand sournoisement le cancer à l'intérieur de votre épouse."
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Le principal inconvénient, quand on est assis tout seul à une table, c'est qu'on entend les conversations. Je n'espionne personne : impossible de faire autrement.
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Elle consulte sa montre - une vraie, avec des aiguilles. La mode des montres à affichage digital est heureusement révolue. Quand comprendra-t-on que toute innovation technologique n'est pas forcément synonyme de progrès ?
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J’ai quatre-vingt-dix ans. Ou quatre-vingt-treize. C’est ou l’un ou l’autre.
Quand on a cinq ans, on sait son âge – au moins près. Même à vingt ans, on sait son âge. J’ai vingt-trois ans, dit-on, ou vingt-sept. Puis, à la trentaine, un étrange phénomène se produit. Ce n’est qu’une simple hésitation, au début. Quel âge as-tu ? Oh, j’ai… – dit-on avec assurance, et là on cale. On allait dire : trente-trois, mais on n’a pas trente-trois ans. On en a trente-cinq. Et là, c’est embêtant, car on se demande si c’est le commencement de la fin. C’est le cas, bien sûr, mais il se passera des dizaines d’années avant qu’on ne l’admette.
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Grâce au génie publicitaire d'Oncle Al, le grand chapiteau est plein à craquer. On a vendu trop de billets et il a beau adjurer la foule de se serrer pour la quatrième fois, cela ne suffira pas.
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« Tout n’est qu’illusion Jacob, et c’est bien ainsi. C’est ce qu’on nous demande, ce qu’on attend de nous. »
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Je lui lance un regard insistant. J'ai envie de l'embrasser. Jamais je n'ai eu autant envie de quelque chose dans ma vie.
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On se met à oublier des mots: ils sont sur le bout de votre langue-et le hic, c'est qu'ils y restent! On va chercher quelque chose, et en cours de route, on ne se rappelle pas quoi. On appelle un enfant par le nom de tous ses frères et soeurs et même celui du chien, avant de tomber sur le bon.
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— Dis-moi, crois-tu vraiment que ce soit le plus grand spectacle du monde ?
Je ne réponds pas.
— Eh bien ? dit-il en me donnant un coup d’épaule.
— Je ne sais pas.
— Tu parles ! On en est loin ! On marche au tiers des capacités de Barnum. Tu sais déjà que Marlène n’est pas une princesse roumaine. Quant à Lucinda… ? Elle est loin de faire quatre cent quarante kilos, plutôt deux cents, tout au plus. Et crois-tu vraiment que Frank Otto ait été tatoué par les cannibales de Bornéo ? Tu parles ! Il plantait des piquets avec les gars de l’Escadron Volant… Ses tatouages sont le fruit de neuf années de travail ; et tu veux savoir ce qu’a fait Oncle Al, quand l’hippopotame est mort ? Il l’a mis dans du formol pour pouvoir continuer à l’exhiber. Pendant deux semaines, on a voyagé avec un hippopotame en bocal… ! Tout n’est qu’illusion, Jacob, et c’est très bien ainsi. C’est ce qu’on nous demande, ce qu’on attend de nous.
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Je passe la nuit sur une couverture de paddock chiffonnée, contre la cloison, le plus loin possible du lit de camp. Cette couverture est trempée. Le type qui devait bâcher les lattes quand on a converti cet endroit en chambre a mal fait son boulot, car ce truc a pris la pluie et pue le moisi. Je me réveille en sursaut. Je me suis gratté les bras et le cou jusqu'au sang. J'ignore si c'est une allergie au poil de cheval ou la vermine, et je ne veux pas le savoir.
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Plus le souvenir est déplaisant, plus il résiste.
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Je me revois quittant ma maison définitivement, enveloppé dans un plaid, tel un chat qu'on emmène chez le véto.
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Donner l'impression qu'on a toute sa tête c'est fatiguant mais essentiel. D'ailleurs je ne suis pas vraiment gâteux. Simplement j'ai plus de choses en tête que la plupart des gens.
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Le chef d’orchestre fait signe aux musiciens d’enchaîner sur un air enlevé, et Rosie parcourt trois mètres environ. Ravie, Marlène sourit, lui tend les mains, et invite la foule à l’aduler. […] Elle abaisse sa trompe et Marlène s’y assoit, passe un bras autour, et tend gracieusement les orteils. Rosie la soulève dans les airs, puis la dépose sur sa tête et quitte le grand chapiteau sous les exclamations de la foule en délire. Ensuite, c’est la pluie de petite monnaie – la douce, douce pluie d’argent. Oncle Al est aux anges. Debout au milieu de la piste, les bras en l’air, le visage offert, il jouit de cette pluie qui s’abat sur lui. Et il reste ainsi, même quand des piécettes ricochent sur ses joues, son nez, son front. On dirait qu’il pleure.
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" Quand un cirque se meurt, quand les animaux mangent des déchets, que mangent les Hommes ? Rien ! Tu as du mal à tolérer qu'un animal souffre, voilà qui est noble et généreux mais ça prouve seulement que tu n'as jamais vu d'êtres humains qui souffraient ! "
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"On va chercher quelque chose, et en cours de route, on ne se rappelle pas quoi. "
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— Qui s’assoit là-bas… les artistes ?
Camel me lance un regard noir.
— Bon sang, môme ! Ferme-la tant que tu sais pas comment qu’on appelle les gens… !
Il s’assoit et, aussitôt, fourre un morceau de pain dans sa bouche. Ayant mastiqué pendant une bonne minute, il me regarde.
— Oh, voyons, te vexe pas ! C’est pour ton bien. T’as vu Ezra, et, lui, c’est une bonne pâte. Allez-ramène-toi…
Je le considère encore un moment, puis m’approche du banc. Ayant déposé mon assiette, j’examine mes mains dégoûtantes, les essuie sur mon pantalon, et, ne les trouvant pas plus propres, attaque néanmoins mon repas.
— Alors, comment les appelle-t-on… ?
— Des saltimbanques, dit-il, la bouche pleine. Et ton rayon, c’est les chevaux de trait. Jusqu’à nouvel ordre.
— Et où sont-ils, ces saltimbanques… ?
— Ils vont arriver d’un instant à l’autre. Il y a encore deux sections du train qui sont attendues. Ils se couchent tard, se réveillent tard, et arrivent juste à temps pour le p’tit déj’. Et, au fait, va pas les traiter de « saltimbanques » en face… !
— Comment veulent-ils qu’on les appelle ?
— Des artistes.
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"C'est cruel l'âge. Au moment où vous commencez à vous débrouiller dans la vie, il vous prive de vos jambes, vous rend bossu. Il vous inflige des douleurs, vous brouille les idées et répand sournoisement le cancer à l'intérieur de votre épouse."
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Tout n'est qu'illusion Jacob, et c'est bien ainsi. C'est ce qu'on nous demande, ce qu'on attend de nous.
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- Et votre santé ? Vous n'avez pas besoin de médicaments ?
- Non. Ma seule maladie c'est la vieillesse. Et ça ne se soigne pas.
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