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Critiques de Sarah Glidden (30)
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Une BD intéressante, aux accents de carnets de voyage, sur Israël à travers les yeux d'une femme Juive américaine.

On embarque avec elle dans ce périple et on découvre avec elle la problématique de cet état, un peu de son histoire et les questionnements de la narratrice au sujet de la légitimité-ou non- de l'etat d'Israël.

C'est intéressant mais je suis un peu restée sur le côté. Cette lecture a vraiment été laborieuse, j'ai trouvé la narration assez poussive et les dessins, presque enfantins, n'ont pas trop aidé à mon immersion dans cette histoire qui a pourtant pas mal de mérites.

Une lecture en demi-teinte pour moi.
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

C'est une Bd qui date de 2010. L'expérience de l'auteure qui raconte son voyage en Israël. Voyage payé par les Etats-Unis pour permettre au jeunes, juifs américains de découvrir Israël. Sarah, avec son groupe et une amie, suit le programme imposée, souvent critique elle craint que tout cela ne soit que propagande. L'ensemble est intéressant, c'est un carnet de voyage en 7 chapitres qui nous raconte l'histoire de cet état, tant chamboulé et compliqué, nous fait découvrir des paysages et des régions jusqu'à Jérusalem. Les consignes sont strictes, les discussions politiques vives et les questions que se posent l'auteure nombreuses.

Une Bd lue après de nombreuses autres sur la Palestine ( Joe Sacco, Maximilien Le Roy.... ) on n'est pas au cœur du conflit. Juste une découverte et une interrogation sur cet état avec les yeux d'une jeune femme.

Amusant de découvrir le Jourdain, les inconvénients de la mer Morte, pénétrer dans Jérusalem... Par contre malgré son envie elle n'ira pas en Cisjordanie. Dommage.

La Bd est conséquente, le format moyen n'aide pas à la lecture, les bulles sont petites à l'écriture resserrée. Des planches de 3 bandes avec 3 cases - ou plus rarement 2 - donnent un ensemble assez touffu.

Mais un retour intéressant pour en savoir un peu plus même si malgré mes nombreuses lectures sur le sujet depuis presque deux mois j'ai du mal encore à tout appréhender dans cette histoire.

Si le sujet vous intéresse : liste de 17 titres sur Babelio

https://5livres.fr/bd-conflit-israelo-palestinien/
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Il s'agit d'un récit autobiographique sur la découverte d'Israël en 10 jours par une jeune femme. Sarah Glidden a 27 ans quand elle décide de profiter d'un programme de découverte d'Israël financé par des donateurs pour faire découvrir le pays à de jeunes juifs du monde entier (programme appelé Taglit). Le principe est le suivant : sous réserve que l'individu puisse justifier de son judaïsme (au moins culturel par un parent juif), il bénéficie d'un séjour en groupe avec guide de 10 jours, tous frais payés. Le récit commence le jour du départ, avec les derniers objets à mettre dans la valise, puis les retrouvailles avec sa copine Melissa à l'aéroport et la prise en charge au sein du groupe. Sarah Glidden met en scène un compte-rendu des différents déplacements du groupe, des commentaires des différents guides, des lieux visités, de ses réactions par rapport à ce qu'elle voit, ce qu'on lui raconte et les individus qu'elle rencontre. Le récit se termine le lendemain de son départ d'Israël.



Sarah Glidden joue la carte de la sincérité tout au long de ce récit. Elle explique rapidement dans quel état d'esprit elle s'est inscrite à ce programme : des convictions politiques plutôt de gauche (la gauche américaine, tout est relatif), une culture juive peu approfondie (elle ne semble pas pratiquante) et un a priori négatif envers l'état d'Israël qui pratique une politique agressive vis-à-vis de ses voisins. Le récit est linéaire, il suit les différentes étapes du voyage : un kibboutz, le plateau du Golan, le lac de Tibériade, Tel Aviv et Jaffa, le camp des Bédouins et Massada, et pour terminer Jérusalem avec ses différents quartiers et le Mur des Lamentations. À chaque fois, Glidden retranscrit les discours du guide et des intervenants, ainsi que ses propres réactions par rapport à ses connaissances et par rapport à ses émotions.



De fait cet ouvrage comprend quelques éléments historiques limités sur Israël, limités parce que l'objectif de Glidden n'est pas de transformer son récit en cours magistral. Sont ainsi évoqués les destructions du Temple de Jérusalem, la Guerre des Six Jours, la création de cet état en 1948, l'installation des premiers pionniers au début du vingtième siècle (l'aliyah laïque à partir de 1881, la poésie de Rachel Bluwstein Sela), le sort des peuplades bédouines, le mandat britannique de 1917 à 1948, l'instauration de l'hébreu comme langue vivante, etc.



Sarah Glidden a composé les souvenirs de son voyage en une découverte didactique du pays. Le lecteur la suit en compagnie de sa copine Melissa, en train d'absorber ce qu'elle voit et de s'interroger sur certains des éléments. Ce récit est agréable pour plusieurs raisons. Tout d'abord, Sarah Glidden n'est pas blasée et elle ne souhaite pas donner une leçon à son lecteur ou le convaincre à tout prix. Elle prend bien soin d'adopter une narration qui ne laisse pas de place à l'interprétation : c'est son expérience de voyage qui n'a pas de vocation à être universelle. Ensuite elle prend le temps d'écouter ce que les autres lui disent sans être contre par principe. Elle émet régulièrement des réserves liées à la partialité de ses interlocuteurs, mais elle prend chaque témoignage comme une pièce supplémentaire dans une situation complexe, en le présentant comme un point de vue lié à l'expérience de la personne qui s'exprime. Elle ne se focalise pas sur les figures historiques de l'état d'Israël, mais sur la vie des habitants et sur la manière dont l'histoire a façonné leur cadre de vie. Elle insère des éléments historiques et culturels qui prennent parfois le pas sur les découvertes, mais qui évitent de rester au niveau du tourisme de masse. Et elle donne envie d'en savoir plus (même à un individu comme moi pour qui l'histoire reste une corvée fastidieuse). Les 2 cases consacrées à l'hébreu comme langue vivante suscitent des questions sur les modalités pratiques de son instauration. Et elle évite les questions de religions, la plupart du temps (heureusement parce que ses explications sur la fondation du Temple de Salomon ont dû mal à intégrer la dimension religieuse sans la rendre risible).



Sarah Glidden a choisi un graphisme très personnel pour mettre en image son périple à travers ce pays. Elle utilise un style qui évoque la ligne claire pour les individus et les visages. Chaque personne est reconnaissable malgré le peu de traits distinctifs. Par exemple pour distinguer Sarah de Melissa, il suffit de savoir que l'une est souvent coiffée avec une petite queue de cheval et porte un vêtement vert, et l'autre porte des lunettes et un vêtement violet. Cet aspect simpliste facilite la projection du lecteur dans ces personnages qui ne présentent pas beaucoup de traits distinctifs. Les décors sont également rendus dans des formes simples, mais toutefois assez détaillée pour l'on puisse distinguer un endroit d'un autre et reconnaître les lieux plus ou moins touristiques. De ce fait l'immersion en terre israélienne est complète, sans pour autant tomber dans les cartes postales touristiques. Le dispositif graphique qui permet de contourner l'écueil du simplisme et des images naïves et enfantines, réside dans le choix de la mise en couleurs. Glidden a indiqué elle-même dans des interviews qu'elle a eu du mal à trouver la technique qui permettrait d'apporter les nuances nécessaires aux illustrations. Elle a finalement opté pour l'aquarelle dont les teintes pâles se marient parfaitement au style des dessins, tout en leur apportant une subtilité liée aux variations de teintes dans une même nuance. Du coup les illustrations sortent du registre amateur et enfantin pour retranscrire les jeux de lumière et les ambiances de chaque site.



Sarah Glidden a réussi à m'intéresser à ce voyage organisé, renforcé par des éléments d'histoire et de géopolitique auxquels je suis généralement hermétique. Son récit bâti sur des scènes prosaïques maintient une forme de suspense quant à l'évolution du positionnement idéologique et moral de sa narratrice. Et elle évite l'écueil de la donneuse de leçon, ainsi que celui du voyage organisé superficiel. J'ai beaucoup apprécié de découvrir avec elle une partie des aspects de ce conflit complexe et j'ai même été recherché des renseignements complémentaires pour voir une vision plus complète de certains éléments.
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Sarah Glidden est une jeune femme new-yorkaise, de confession juive mais non pratiquante, qui a décidé de participer au programme Taglit qui permet aux jeunes Juifs du monde entier de venir découvrir Israël, tous frais payés.

De retour aux Etats-Unis, elle a publié le récit de son voyage sous forme de minis BD. Devant le succès qu'elles ont remporté, la version longue a été éditée.



Cette BD est tout simplement passionnante pour qui est intéressé par le sujet (if not, passez votre tour !)

Elle est parfaite pour se remettre les idées en place sur les différentes étapes du conflit israélo-palestiniens, et sur l'histoire de la région avant.



Nous suivons pas à pas le déroulement de chaque visite auxquelles ont assisté Sarah et les jeunes de son groupe.

Ambiance camp de vacances itinérant et voyage organisé !



Mais surtout, Sarah nous fait partager sa curiosité d'esprit. Elle part avec un très fort a priori négatif à l'encontre d'Israël, ressentant une grosse sympathie pour les Palestiniens chassés de leurs terres.

Quelque-part, elle est persuadée que ce voyage va être une sorte de propagande pro israélite et elle est donc toujours très critique, notamment face aux explications du guide.

Au fur et à mesure, elle va se laisser submerger par des émotions qu'elle n'attendait pas.
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Rolling Blackouts : Dépêches de Turquie, de S..

Actuellement, je suis plutôt assez déçu du traitement de l’information par les médias. S’il n’y a pas désinformation, il y a véritablement un détournement ou une manipulation de l’opinion publique par rapport à un fait. Le célèbre journal télévisé tourne d’ailleurs sur les chroniques de la vie locale ou parfois de la mort d’un chanteur au détriment sur ce qui se passe de réellement grave dans le monde (ce que j’appellerais le tri des informations). On peut également détruire des réputations ou même insuffler une piste du tueur en série dans des affaires criminelles alors que la réalité est bien plus basique.



J’aime beaucoup la démarche journalistique de cette auteure qui avait déjà été repéré de ma part pour son œuvre Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) ?. J’avais été époustouflé par cette lecture qui n’était pas l’habituel brulot par rapport à cet Etat démocratique et qui ne baignait pas dans un soutien sympathique à la cause palestinienne. Pour une fois, il y avait de l’objectivité pour analyser une situation politique très tendue des deux côtés. La moralité est qu’il faut nuancer pour ne pas commettre des erreurs grossières de jugement.



Là, la journaliste auteure réitère sur la situation au Moyen-Orient. C’est impartial mais tout en donnant des avis motivé se basant sur des témoignages. Il y a une véritable éthique du métier de journaliste qui transparait. C’est vrai qu’on avait un peu oublié ce que c’était. Il n’y a pas par exemple une manière de choisir sélective. Tout sera abordé d’où un gros pavé à ingurgiter. Il y aura tous les points de vue et sans doute un peu trop pour la bonne compréhension de chaque parcours.



On se rend compte de la complexité des situations par exemple par rapport à la problématique des kurdes en Irak. C’est un reportage qui va nous entrainer dans une enquête sur les réfugiés politiques du Moyen-Orient après la seconde guerre du Golfe.



En tout les cas, cette lecture pose une thématique assez intéressante sur comment améliorer la déontologie de l’information en France. Les faits divers planétaires captent de plus en plus l’attention d’un grand public nourri d’info-fiction et de téléréalité. Il est bon de revenir aux fondamentaux. Rolling Blackout y contribue fortement.
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Bon, ça y est j'ai enfin compris la différence entre un roman graphique et une bande dessinée avec « comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) » de Sarah Glidden.

C'est la première fois que je n'ai pas l'impression de lire une BD alors qu'il y a des dessins. Je viens de lire « L'arabe du futur » de Riad Sattouf (que j'ai adoré !) mais c'est, pour moi, plus une bande dessinée qu'un roman graphique. Ici, dans ce livre, c'est différent, le texte prend beaucoup de place. Tout ça pour dire que je suis septique.

Sarah est américaine et elle profite du Taglit, qui est un programme mondial organisant des séjours en Israël pour les jeunes juifs qui ne l'ont jamais visité, pour voyager avec sa copine Melissa. Elle ne veut pas être une touriste ordinaire, elle souhaite comprendre les relations israélo-palestiniennes pour se faire sa propre opinion.

C'est une autobiographie, un carnet de voyage très détaillé, peut-être trop détaillé. On tombe un peu dans les descriptions systématiques comme quand on montre ses photos de vacances aux copains, au bout d'un moment ça lasse si on n'y a pas été.

Enfin, j'ai quand même appris plein de choses mais j'ai été très gênée par la police de caractère car comme c'est un roman graphique il y a beaucoup de texte mais écrit tout petit. La lecture est donc laborieuse.

Au final, je dirai que c'est un livre à conseiller à ceux qui prépare un voyage en Israël.







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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Sarah Glidden a voyagé avec Tiglit en Israël en mars 2007. Elle avait alors 26 ans et 9 mois, la limite d’âge pour en bénéficier. Tiglit est une association financée par des donateurs privés auquel le gouvernement d’Israël ajoute un soutien financier.



Sarah Glidden est une jeune dessinatrice juive formée à New-York, partant dix jours en Israël tout frais payé par le programme Tiglit, avec l’intention de reproduire au plus près son voyage en bande dessinée.



Avec le programme, elle a visité une exposition sur le plateau du Golan et la guerre des six jours, on lui a expliqué l’histoire des pionniers venant d’URSS, qui ont défrichés les terres et installés des Kibboutzim, sorte d’agriculture collective ; visité la salle de l’indépendance à Tel-Aviv ; Jérusalem avec l’esplanade du temple symbole où se côtoie le religions juive, chrétienne, islamique ; le Saint Sépulcre, Yad Vashem, le musée de l’holocauste d’Israël en mémoire de six millions de juifs qui ont péri sous le nazisme, le Kibboutz Sde Bokker dans le Néguev, et Massada où 900 juifs se sont donnés la mort pour ne pas périr sous l’offensive romaine.



Sarah Glidden est une personne curieuse de tout, une personne fort relationnelle. Elle a ses idées, aime les partager mais pose des questions soucieuse de l’avis des autres. Elle vient des Etats-Unis d’Amérique et découvre Israël, les juifs d’Israël et les arabes palestinien. Le titre du livre commence par « comment » ce qui matérialise l’esprit curieux de Sarah.



Sarah et son groupe Tiglit visitant la salle de l’indépendance apprend des tas de choses de la bouche d’un guide mis à la disposition du groupe. Parmi les informations, il y a :

- Nous victimes juives sous l’holocauste, n’avions nulle part où aller ! Nous n’avions aucune chance de survivre en Europe ! La vision des immigrés était de fonder une communauté sur des valeurs juives vivant en paix avec ses voisins arabes.

- Après la première guerre mondiale, les britanniques prirent le contrôle de la Palestine et chassèrent les ottomans.

- Il y eu des tensions entre juifs et arabes à Jaffa car de plus en plus de juifs y cherchaient l’asile.

- Des intellectuels poètes, artistes en tous genres s’installèrent à Tel-Aviv pour fuir le nazisme

- Les Etats-Unis ont installé des quotats pour l’immigration des juifs en 1925

- Les Nations Unies proposèrent une partition du territoire en deux Etats, un juif et un arabe. Les arabes ne voulaient pas de cette partition. Juif et arabe combattirent. Les britanniques au milieu ne pouvant assurer l’ordre décidèrent d’abandonner leur mandat et de partir.

- L’Etat d’Israël appartient aux juifs dans sa globalité ― c’est aussi votre pays, était-il dit à ce groupe Tiglit. Vous êtes venu ici parce que vous êtes chez vous. Vous êtes ambassadeurs de l’Etat d’Israël.



Sarah est une émotive. Sa réflexion est : « Comment puis-je me sentir liée à une terre qui cause tant de souffrance ? » Ce voyage qu’elle a même préparée par des lectures avant de partir, elle le vit avec ses tripes.



Une autre réflexion de Sarah : « Les guides Tiglit racontent un aspect de l’histoire d’Israël, les Palestiniens ont la leur.

Un mot à présent de la BD. La plupart des BD sont produitent en équipe car elles comprennent de nombreuses étapes : scénario, planification de la mise en page, crayonnage, encrage, coloriage, lettrerage.



J’ai l’impression que Sarah a franchi les étapes seule. Bravo Sarah ! Il y a quelques imperfections ― on travaille mieux en collaboration d’équipe.



Je pense que pour le scénario, il y a trop de détails de son souvenir de voyage qui en réalité brisent et occultent le but du voyage qui vise à apprendre à ces jeunes ce qu’est l’Etat du point de vue des israéliens.



Planification : Il y a trop de cadres par page qui rendent le texte petit et difficile à lire.



Le crayonnage : En mon humble avis il y a problème pour certains personnages vues de dos.



BD à qualifier d’assez bonne malgré tout. Il semblerait pour Sarah que le nombre de BD sorties dans le temps est faible ce qui peut confirmer qu’elle fait beaucoup seule, ce qui augmente le mérite du travail mené à son terme.



Si vous voulez apprendre l’histoire d’Israël, les livres le permettant sont excessivement nombreux. Vous avez le choix. Informez-vous pour ne pas être déçu.



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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

En mars 2007, Sarah Glidden embarque pour un voyage d’une dizaine de jours dans le cadre d’un séjour organisé par le Taglit. Destination : Israël !



Pour cette jeune juive non pratiquante, et farouchement décidée à soutenir la cause palestinienne, c’est l’occasion de mieux comprendre la situation au Proche-Orient.



« Elle s’attend à un voyage de propagande. Mais une fois arrivée à destination, elle découvre que les choses ne sont pas si simples… » (Extrait de la fiche éditeur).



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Cet album est un journal de bord, proche du carnet de voyage, retranscrit sous forme de bande dessinée. C’est aussi pour moi l’occasion de découvrir Sarah Glidden, jeune auteure de mini-strips et grande voyageuse. Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) est son premier récit complet.



Le voyage démarre très rapidement. A quelques pages à peine du début du récit, Sarah Glidden relate l’interrogatoire réalisé par un policier juste avant l’embarquement. L’échange touchera presque exclusivement des questions religieuses… de quoi refroidir quelques ardeurs.



Au préalable, Sarah Glidden avait consacré le mois précédent son départ à la lecture de témoignages, de documentaires… tout ce qui pouvait la préparer à ce qu’elle va découvrir et surtout, un moyen de se protéger contre l’endoctrinement. Car l’auteur est convaincue que son tour-opérateur cherche à rallier les jeunes juifs à la cause israélienne, chose que Sarah Glidden refuse à tout prix.



Par la suite, durant tout le séjour, nous la verrons lutter jusqu’à s’épuiser, à la recherche permanente du moindre propos attestant l’obstination aveugle des israéliens à nier la situation palestinienne.



« En conflit avec une judéité qui à ses yeux ne semble avoir pour conséquence que le malheur des palestiniens, elle vient avec un regard en alerte, un esprit tendu vers les détails pour déceler ce qui la tromperait, lui cacherait une vérité que n’oseraient s’avouer les israéliens. Mais ce qu’elle va découvrir est une réalité extrêmement complexe dont elle va rapidement percevoir les contradictions, mais aussi les richesses » (source : chronique du9).



Au delà de la découverte d’un pays, ce témoignage contient une réflexion universelle sur l’identité. Le titre de l’ouvrage promettait au lecteur d’y voir un peu plus clair sur la situation mais pour l’auteur, ce séjour détruit une grande partie de ce qu’elle avait construit. La narratrice est tiraillée entre ses valeurs et la réalité telle qu’elle l’observe, ses certitudes sont ébranlées. Si initialement, Sarah Glidden pensait que ce séjour renforcerait ses convictions et sa motivation à soutenir la cause palestinienne. Mais elle est déstabilisée par le fait de côtoyer des civils israéliens, de constater qu’ils n’ont pas de sentiments haineux et que beaucoup aspirent à vivre en paix avec leurs homologues palestiniens. Cela provoque chez l’auteur une forte remise en question. Elle ne pensait pas que ce voyage en Terre Sainte déclencherait chez elle une quête identitaire de cette ampleur.



La narration n’hésite pas à revenir sur les faits historiques marquants. Mais ce récit didactique n’est pas rébarbatif. La présence régulière de dates et d’événements enrichit les propos de l’auteure qui en offre au passage une lecture parfois personnelle mais non jugeante. La lecture est fluide et agréable. Sarah Glidden a su trouver un équilibre, le rythme narratif est dynamique.



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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

j'aime de plus en plus les romans graphiques… Quelle belle idée que de raconter une histoire, un témoignage en images!

Je l'ai pris à la bibliothèque car le sujet m'intéresse. Un récit de voyage en " je" mais qui va au-delà du simple récit - j'ai vu cela, visité ceci… puisque l'auteur- dessinatrice nous fait part de ses doutes, de ses interrogations, et même au-delà de ses réticences tout au long de sa découverte d'Israël.

L'auteur, Sarh Glidden, américaine de N-Y décide avec son amie Mélissa de participer à un Taglit - séjour de découverte d'Israël offert à tout jeune juif vivant hors Israël. Elle veut comprendre, convaincre ou être convaincue car elle est plutôt réfractaire à la propagande et à la défense à tout crin d'Israël. Avant de partir, elle lit, s'informe et se forme à l'histoire, à l'actualité du pays qu'elle va visiter.

C'est un récit très personnel, par essence, qui nous fait entrer dans la complexité de ce pays à travers les personnes rencontrées par Sarah, jeunes pour la plupart. Elle est souvent bouleversée par ce qu'elle vit, voit, entend et comprend. Elle résiste aussi à ce qu'on lui sert, à la propagande, aux discours officiels.

Par elle, par son récit, on rentre nous aussi dans la complexité de ce pays, de son histoire. Peu à peu, elle se découvre davantage juive.

Le récit est organisé en chapitres, en lien avec les étapes du voyage et nous découvrons dans chacun, un aspect de l'actualité d'Israël (avant 2010)

j'ai été un peu déçue par les dessins, pas facile de se repérer dans les personnages, j'ai identifié l'auteur-illustratrice à sa frange et Mélissa à ses lunettes. Les dessins sont simples, peu fouillés et il faut une bonne vue pour lire les textes dans les bulles….



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Ce roman graphique raconte le voyage en Israël d'une jeune américaine dans le cadre du "Taglit" (séjour éducatif gratuit de découverte de l’identité juive et d'Israël). Je dois dire que je n'avais jamais entendu parler de ce programme, financé par des dons et véritable aubaine pour les jeunes juifs de s'ouvrir à leur culture d'origine.



La jeune Sarah, consciente de cette chance, se montre toutefois méfiante, craignant de se voir infliger un discours de propagande. Elle est donc fort critique face aux programmes proposés, aux lieux visités... Au fil des jours, son identité juive lui apparaît toutefois et nous assistons à ses questionnements et une remise en cause de ces certitudes.



Des certitudes sur le sujet, il y a belle lurette que je n'en ai plus, personnellement, mais je continue à m'interroger inlassablement sur ce confit sans issue. Le voyage en Israël, au travers des yeux de cette jeune juive américaine, m'a beaucoup plu. Des cartes permettent de situer les différents lieux visités, les couleurs sont douces et apaisantes. Un seul reproche : la police de caractère (je n'aime pas avoir à faire d'effort pour déchiffrer ce qui est écrit dans les bulles !).



Je ne pense pas avoir un jour l'occasion d'aller dans ce pays mais je l'espère toutefois. Son histoire et celle des juifs en général me passionnent depuis toujours.



Une bonne base de réflexion sur le conflit israelo-palestinien !



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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

À son retour d’Israël, Sarah Glidden, jeune américaine, raconte son expérience sous forme de minicomics auto-éditées, qui créent un buzz énorme et lui valent d’être honorée du prestigieux Ignatz Awards du « Talent le plus prometteur ». Ce succès a conduit à la publication de la présente version, « longue », de Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins), considérée par Publishers Weekly comme l’un des 10 meilleurs romans graphiques parus aux USA en 2010.



Il est vrai que comprendre Israël pourrait prendre toute une vie alors 60 jours, c'est presque inespéré ! On va suivre le parcours de cette jeune américaine d'origine juive qui grâce au taglit va pouvoir voyager gratuitement et découvrir cette terre originelle. C'est un pays bien différent de ses idées préconçues ce qui provoquera en elle bien des réflexions tout à fait légitimes.



J'avoue avoir eu peur à la lecture de ce titre un brin provocateur mais j'ai décidé de juger à la sortie. Même si on a de la sympathie pour les palestiniens, on ne ressortira pas indemne de cette lecture car les choses ne sont pas si simples qu'on pourrait le croire. J'ai aimé la façon non manichéenne de la construction de cette oeuvre de 205 pages. On ne s'ennuiera pas et on apprendra un peu plus sur cette démocratie pas comme les autres. Bref, c'est un récit touchant et parfois drôle avec une préface signé par Guy Delisle.
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Allé, je vous emmène en Israël ! Enfin, c'est Sarah Glidden, qui nous y invite... Cette américaine d'origine juive nous raconte son voyage, son expérience, son vécu lors de son « tour d'Israël » dans le cadre du Taglit (programme mondial organisant des séjours de 10 jours en Israël pour les jeunes juifs qui ne l'ont jamais visité).

En fin d'ouvrage, Sarah Glidden élabore un glossaire, une bibliographie et chronologie très incomplète de l'histoire d'Israël. Bref, un album qui porte presque bien son titre : Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins), aux éditions STEINKIS.

Dans la catégorie « Carnet de voyage », cette lecture est un témoignage riche, sensible qui explore les questions politiques, culturelles et dépouille sur les religions.

Habilement mêlé, l'humour et l'intensité accompagne l'histoire dans un développement personnel de la part de l'auteur pour une autobiographie parfaitement honnête et maîtrisée. Ce livre se déroule en mars 2007.
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Qu'est ce qui m'a attiré, ou plutôt, qu'est ce qui m'a poussé à démarrer - suivre puis finir la lecture de ce roman graphique dont le thème est la sempiternelle histoire d'Israël?

Ce pays de "oufs" géré par des "oufs" et mobilisant régulièrement nos journalistes, ne m'est-il pas déjà connu au vu de ce que j'ai vu, lu, entendu?

D'autant plus, qu'en commençant, j'ai trouvé les illustrations banales, un coup de crayon peu travaillé et des personnages (dont la narratrice) guère chaleureux, souriants, sexys. De plus, se taper 200 pages, avec des bulles où l'on doit coller l'œil dessus, cela ne donne pas vraiment envie.

Et pourtant... et pourtant...je l'ai entamé, puis j'ai suivi le voyage de Sarah Glidden confirmant, hélas, tous mes à priori sur le fonctionnement des Israéliens (leur arrogance vis à vis des Palestiniens, leur peur du terrorisme, etc...etc...).

Puis, au fur et à mesure de notre avancée dans le périple sur cette terre des hébreux / des palestiniens, les échanges, les débats prennent de la consistance faisant douter et la narratrice et moi-même dans nos convictions. En effet, Sarah ne rencontre pas que des fanatiques ou des "Acquis" à la cause Nationale Israélienne. Elle côtoie par exemple des rabbins, des juifs & arabes qui ont des visions extraordinaires sur l'Humanité. Et, c'est là que l'on se laisse prendre au récit de Sarah.

Dans ce livre, notre narratrice évoque aussi un grand moment qu'est son séjour à Jérusalem (Jérusalem la juive, la musulmane, la chrétienne, l'arménienne). En ce lieu, on ressent la force voire la puissance de cette terre que l'on ne trouve peut être pas ailleurs.

Voilà, j'ai été ému (il m'en faut sans doute peu) par ce récit de voyage. Quand je pense que j'ai failli le laisser en route.

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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Le Taglit est un programme mondial atypique : il permet aux jeunes juifs du monde entier de découvrir Israël au cours d'un séjour organisé. Sarah va donc s'y rendre, ce serait dommage de laisser passer l'occasion d'un tel voyage de 10 jours entièrement gratuit. Alors, avec toutes les craintes du monde, avec la certitude qu'elle devra lutter contre les bourrages de crâne pro-israéliens, elle s'y rend, s'y intéresse, et vit chaque jour comme une expérience qu'elle confronte à ses préjugés et à son sens critique. A ses émotions aussi parfois.



Un journal de bord très instructif. Voilà ce qu'est cette bande dessinée. Alors oui, il sera difficile d'obtenir en un ouvrage l'exhaustivité des explications et des expositions des faits de ce conflit qui dure depuis si longtemps, de ce conflit millénaire, avec toute l'impartialité adéquate.



Mais Sarah Glidden, avec ses questionnements, sa détestation de l'extrémisme israélien colon, avec son quasi-athéisme, arrive à rendre ce récit de Taglit avec pas mal de recul, d'analyse, de franchise. Au fil des jours, on la suit avec son amie, avec les autres jeunes qu'elle côtoie, au cours des journées pédagogiques de l'itinéraire. Chaque jour, c'est un site visité, un monument, un lieu de culte, une ville, un interlocuteur d'importance.



Ce n'est pas à proprement parler du bourrage de crâne. Au contraire semble-t-il. Les accompagnateurs ne sont pas manichéens, les questions qui fâchent sont entendues. On comprend un peu Jérusalem et son lourd héritage cultuel. On distingue Tel Aviv, cité moderne, progressiste, portant les fondamentalistes en horreur. Car le récit ne laisse aucun doute sur le fait que la majorité des Israéliens réprouve fortement les illusions et les agissements des plus radicaux des sionistes, ceux-là mêmes qui jettent des pierres sur les Arabes, renversant l'intifada, et à cause desquels des ruelles doivent se couvrir de filets de sécurité. Peu de témoignages évidemment de la partie adverse, de la population arabe palestinienne, mais c'était attendu. On comprend donc un peu les Israël des Israëliens au cours d'une immersion guidée retranscrite au travers d'une construction efficace par des illustrations agréables.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Finalement, si au départ on peut envisager cette lecture comme une long récit personnel un peu linéaire, ennuyeux car trop didactique, cette impression disparaît très vite. Sarah Glidden sait comment intéresser son lecteur. Elle peut alterner impressions personnelles et réflexions universelles. Elle se met en scène non pas dans un but nombriliste mais pour saisir les contrastes, par rapport à son groupe, par rapport aux Israéliens, par rapport à elle-même. Car, dans sa démarche, elle se retrouve rapidement confrontée à ses propres contradictions. Ensuite, Sarah Glidden nous laisse seul juge de ces mots, de ces discussions. Et c’est la grande force de cet album, éviter une propagande. Il cherche à témoigner, montrer non pas LA mais UNE réalité. Compliquée évidemment, d’ailleurs les deux dernières cases de l’album sont assez révélatrices de cet état.



Cet album est une véritable galerie de personnages, de lieux et d’événements passés ou présent. Mais il reste un simple récit de voyage avec ses limites. Par exemple, même si leur présence amène toujours des événements assez forts, on ne voit que très peu de non-juifs (grosso-modo, 3 ou 4). Le point de vue, même très ouvert, est donc forcément incomplet. Mais heureusement, l’auteure n’essaie jamais de le cacher, ce qui rend son récit honnête.

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Lien : http://www.iddbd.com/2012/05..
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Déjà le titre était grossier, j’aurai dû me méfier.

Je me doutais bien qu’il n’y aurait pas la résolution du conflit Israélo-Palestinien mais... je ne sais pas, quelques billes pour se faire une idée plus précise.

L’autrice part faire le Taglit déjà convaincue qu’on va lui bourrer le mou avec un discours pro Israélien, elle prend parti pour la Palestine. Entre théories du complot et faux procès, elle propose des solutions (qui n’en sont pas !) confirmant qu’elle n’y connait rien à la situation, ses idées sont naïves et le restent tout au long de ces 200 lourdes pages.

Ce qui est intéressant c’est qu’on nous montre Israël vue de l’intérieur, mais c’est tellement bourré d’idées préconçues, d’indignations mal placées et de contradictions que ça en devient navrant.
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Nous avons affaire ici à l’évocation su forme graphique du vécu de l’auteur ; Américaine de confession juive, elle fait l’expérience dans un cade organisé spécialement pour les jeunes juifs ne connaissant pas Israël d’un voyage au cœur de ce pays.

Partie avec beaucoup, de préjugés, et de craintes, notamment en ce qui concerne l’objectivité des propos qui lui seront tenus, et de la manière dont lui seront présentées les choses, Sarah va vite se rendre compte de la complexité de la situation, et des difficultés présentes à chaque niveau.

Ce roman graphique, à l’esthétique sobre, aux tons pastels, et aux traits assez doux, a le mérite d’être une bonne entrée en matière, d’être présenté de manière assez objective. Il pourrait constituer une assez bonne base pédagogique à l’usage de qui voudrait s’intéresser à l’histoire et l’actualité de cette région.

A la fois carnet de voyage, et ébauche de réflexion, j’en ai apprécié l’absence de bourrage de crâne, et l’espace laissé au lecteur pour se faire son propre chemin.



Un grand merci à Babélio et Masse critique et les éditions Steinkis pour l’opportunité de découvrir cet ouvrage intéressant.


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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

J'ai bien aimé la forme entre roman graphique et carnet de voyage, avec des visages aux traits assez simplifiés. Les cartes aquarellées au début de chaque chapitre permettent de bien se situer dans un territoire complexe, imbriqué, parcouru du nord au sud. A Jérusalem, les Chrétiens sont quasi absents du récit, juste un groupe croisé, quatre stations du chemin de croix trouvées après avoir quitté le groupe. Je ne connaissais pas du tout cette organisation, Taglit. Le moins que l'on puisse dire, c'est que sous couvert d'ouverture d'esprit, le programme est bien rodé et sert aux jeunes un seul discours formaté, mais après tout, c'est leur rôle, ils sont financés par des organisations juives à destination de jeunes juifs. Ce qui est un peu regrettable, c'est que, finalement, l'auteure n'arrive pas à se rendre dans les territoires occupés, les mouvements pour la paix sont à peine évoqués et l'on n'a pas le point de vue opposé que l'on trouve dans les Chroniques de Jérusalem de Delisle... Un livre à lire cependant, on donne assez peu en France la parole aux juifs sur Israël, et même si leur occupation des territoires est illégale, de même que la poursuite de la colonisation de ces derniers, en les morcelant un peu plus chaque jour, il n'est pas inintéressant d'avoir un autre point de vue, fût-il basé sur la peur et le tout sécuritaire (justification du mur de séparation, de la guerre des Six jours, de l'occupation du plateau du Golan).
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Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moi..

Je ne suis que moyennement convaincu par ce voyage en terre d’Israël, et je dois avouer être même un peu déçu de ce qui est proposé au final.



Cette BD est apparemment un petit succès dans sa forme prépubliée, mais je n'en ai quasiment jamais entendu parler (et je ne sais toujours pas comment elle a atterri dans ma liste d'achats mais passons). Même si elle peut sembler un peu datée aujourd'hui, puisque datant de 2007 soit douze ans, elle évoque un sujet qui continue d'être régulièrement le point d'actualité. Car la terre sainte reste encore et toujours un problème entre plusieurs nations et un point chaud de la planète.



J'ai le souvenir d'avoir lu la BD de Guy Delisle qui évoque également ce conflit, et je note un grand écart entre les deux BD, avec quelque chose qui me titille beaucoup plus dans celle-ci. Je sais que le point de vue change beaucoup, et entre une Américaine juive et un français moyen, on a un grand écart d'idées à la base. Sans compter que l'auteure va ici découvrir le pays via un système de voyage organisé directement par l'état d'Israël. C'est une approche bien différente, et plus sujette à caution.



Ce que l'auteure ne rejette d'ailleurs pas, elle est justement très à cheval sur la notion d'objectivité et de regards croisés. Ce qui est le cœur de cette BD d'ailleurs : son opposition simple à la politique et la façon d'être d'Israël, alors qu'elle découvre une réalité bien plus nuancée et plus difficile à juger.

Ce qui me dérange, et c'est sans doute lié à ma condition de français athée, c'est le point de vue très particulier des Israéliens sur les juifs et des juifs sur eux-même. Je pense que c'est le résultat de mon éducation et le fait de vivre dans un pays où l'appartenance religieuse n'est plus autant affirmée qu'elle l'était (sans que cela n'enlève toute la question de la laïcité et de ses interprétations). Mais du coup j'avais du mal à rentrer dans les émotions de l'auteure et tout ce qu'elle traversait en découvrant ce pays et son histoire. Personnellement j'ai l'impression d'avoir beaucoup moins de doutes et d'hésitations à la fin de ma lecture que l'auteure.



En soi, la BD est bien faite et assez éclairante avec un recul sur ce qui est présenté, mais en même temps je ne peux m'empêcher de penser encore une fois que tout n'est qu'un problème de foi avant tout le reste. Bref, je ne suis pas rentré plus que ça dans la BD et je lui trouve beaucoup trop de petits reproches pour recommander l'achat. Tant pis, j'aurais essayé !
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Rolling Blackouts : Dépêches de Turquie, de S..

(LX971) Je n'ai pas accroché à cette BD. Trop de rigorisme journalistique, trop de détails et d'états d'âmes m'ont rendu sa lecture fastidieuse. Pas fan non plus du graphisme. Non pour le Prix.
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