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3.63/5 (sur 188 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Carlisle, Cumbria , 1974
Biographie :

Sarah Hall est une écrivaine britannique.

Elle est née dans le comté de Cumbria, en Angleterre, à la frontière de l’Écosse, et a grandi dans la petite ville de Bampton. Elle est diplômée d'anglais et d'histoire de l'art de l'Université d'Aberystwyth.

Son premier roman, "Haweswater", paru en 2002, a obtenu le Commonwealth Writers First Novel Prize en 2003.

"Le Michel-Ange électrique" ("The Electric Michelangelo", 2004) a été sélectionné pour le prix Orange de la meilleure œuvre de fiction et a reçu le prix John-Llewellyn-Rhys 2007.

"Sœurs dans la guerre" ("The Carhullan Army", 2007), son troisième roman, a obtenu le Prix James Tiptree, Jr. 2007.

Après avoir vécu au Pays de Galles, en Écosse, en Irlande et aux États-Unis, Sarah Hall vit et travaille à Norwich, en Angleterre.

son site : http://www.sarahhallauthor.com/index.html
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Sarah Hall Soeurs dans la guerre.


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Là-bas en bas, les femmes étaient traitées comme de pauvres connes. Des citoyennes de seconde classe et des objets sexuels. Elles étaient sous-payées et dévalorisées. Crois-moi, je sais ce que c'est de s'entendre dire qu'on ne fait pas l'affaire pour un boulot. Cinquante pour cent de la population féminine mondiale se faisaient violer, et les autres, les fanatiques les recouvraient de noir. On débattait tous de la façon dont la femme devait s'habiller et se pomponner, pas de ses droits élémentaires. Et dans ce pays, les femmes se sont traitées tout aussi lamentablement entre elles. Se battant comme chiens et chats. Se disputant les hommes. Réservant le même sort à leurs filles. Aucune solidarité. Aucun respect. Aucune grâce, si tu veux appeler ça comme ça.
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En décembre, il arrive que le centre soit coupé du monde pendant des jours. On doit descendre en ville à ski en attendant que la sableuse arrive. Le générateur de secours empuantit les lieux avec ses vapeurs et ses fumées de gazole. Le paysage enseveli a alors tout d’une mauvaise blague destinée à vous abattre le moral.
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Je peux seulement vous dire que l'histoire a toujours été façonnée par les actes d'une poignée d'individus.
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Ce fut un coup dur pour nos aînés. Si leurs parents avaient traversé des crises et des guerres, eux n'avaient connu que la stabilité, le confort matériel et la profusion des biens de consommation. Pour eux, c'était de la folie pure de devoir abandonner leurs foyers, de se nourrir de conserves au lieu des produits frais du commerce mondialisé et d'apprendre que la Grande-Bretagne n'était guère plus qu'une colonie sous perfusion.
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Il survient à travers les buissons, comme répondant à l'appel. Il approche, inexorable, levant haut les pattes, rapide mais ne courant pas. Un mot qu'elle ne tardera pas à apprendre : "foulée". Il est bâti à la perfection : de longues pattes, un ample poitrail, vêtu pour le froid de pans de fourrure grise. Il vient tout près de grillage et se campe sur place pour la regarder, les yeux dans les yeux, regard d'un jaune sans mélange. Museau allongé, truffe frémissante, courte crinière. Un chien d'avant l'invention des chiens. Le dieu de tous les chiens. La créature est si belle que Rachel peine à comprendre ce qui s'offre à sa vue. Lui, en revanche, la reconnaît. Cela fait deux millions d'années qu'il voit et flaire des animaux comme elle.
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Peut-être faut-il toute une vie pour apprendre à vivre. Comment lui donner du sens ou la rendre tolérable, comment atteindre à un semblant de sagesse. J'ai essayé des méthodes d’accommodation et d'acceptation. Ne pas être enchanté ou dégoûté face au monde, par la façon dont il nous apparaît. J'ai tâché de voir sous la surface des choses. De trouver une essence qui soit salutaire. J'ai voyagé, couvert des itinéraires de pèlerinage et arpenté toutes les montagnes du Nord, m'y enfonçant dans une solitude fatale. J'ai jeûné et pratiqué la contemplation. L'année de mes cinquante ans, j'ai séjourné plusieurs mois en Asie du Sud-Est. En Thaïlande, j'ai rencontré un groupe. Le chef s'appelait Subhadassi, il était bienveillant et n'avait absolument aucun sentiment de pitié. Ses petites boutades du matin déroutaient les quelques participants occidentaux. Je m'efforçais de n'être ni homme ni femme, ni non plus une artiste. Nos chasubles de toile grossière étaient informes, pareilles à des élytres couleur rouille. Mon identité était repliée dans un sac remisé derrière mon grabat. Nous allions puiser l'eau pour laver et boire, nous faisions brûler des serpentins d'encens. Durant plusieurs semaines, je demeurai sur place à regarder un cadavre se décomposer. Nous continuâmes de vivre, de parler, de méditer avec cette présence grise fleurissant parmi nous.

Cela aussi fait partie de l'existence, me dit Subhadassi. Meuan-gan.
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Dans le jardin de Seldom Seen, les coings, d'un blanc grisâtre, ne sont pas mûrs ; les oiseaux viennent régulièrement les tester avec convoitise. Rachel a envie de rester chez elle, de se terrer, de nicher, bien qu'elle soit peu disposée à l'admettre. Elle sent de petits membres articulés battre sous la peau de son ventre, des coudes, des pieds, de temps à autre une galipette quand le bébé se retourne. C'est extraordinaire - cette sensation d'une force vitale cherchant à s'ouvrir un passage vers la surface.
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« À ton avis, Sœur, est-ce que les femmes sont capables de combattre, s’il le faut ? Ou bien est-ce le domaine des hommes ? Sommes-nous foncièrement pacifiques ? Le sexe faible ? Devons-nous nous soumettre pour survivre ? » Je me tenais toujours debout au milieu de la pièce. Je sentais l’air m’environner, ample et ouvert autour de mes flancs, et j’aurais voulu quelque chose de matériel à toucher. « Oui, ai-je dit, bien sûr qu’on en est capables. » « Ah. Mais pour l’attaque ou pour la défense ? »
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Contre toute attente, la rupture ne l'avait pas tuée. Naomi se remettrait, lentement, anatomiquement, mais quelque chose de fondamental avait été perturbé par le processus de réparation- la bibliothèque complexe de la pensée, de la mémoire, de l'émotivité, de la personnalité. On lui sauva la vie; on ne put sauver son moi.
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Après tout, le monde est habitué à la reproduction. Rien ne semble devoir arrêter celle-ci-pas plus la guerre qu la science ou l'incommensurable stupidité de l'humanité.
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