On se perd soi-même lorsqu’on décide que la mort d’une personne qu’on aime est acceptable. Quand l’on parvient à se lever tous les matins sans y penser, sans pleurer et sans ressentir cette souffrance dans son coeur. Et pourtant, c’est notre seul moyen de survivre et d’avancer.
— Ouais, mec. Sans lui, on est foutus. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment. Je ne sais pas ce qu’on devra encore sacrifier pour le garder près de nous, pour le maintenir en vie. Ce que je viens de réaliser, c’est qu’on a besoin de lui.
Je dois m’en aller, mon fils, je dois t’abandonner à mon grand regret. Je m’accroche à l’espoir fou qu’un jour, tu me retrouves. Et que ce jour-là, je puisse enfin voir dans tes yeux toute la puissance de l’enfant du vide.
Aussi loin que je m’en souvienne, Anita Galyn est la première personne à avoir parlé du lien. Elle le chérissait.
Et moi, je dois tout faire pour m’en libérer.
La science justifie tout. C’est ce qu’on m’a toujours appris. La morale et l’éthique sont des freins aux avancées.