Sarah M. Anderson

Jeanine s'arrêta de marcher pour contempler l'hôtel derrière elles, érigé sur une butte comme un château du Moyen Age. A l'intérieur de ce château, il y avait son prince à elle. Il n'y avait qu'un problème : le prince ignorait qu'il l'était. Et il se moquerait pas mal qu'elle l'aime.
Fichus contes de fées.

– Mais qu'est-ce que je vais faire ?
– Ce que tu fais toujours, répondit Debbie. Suis ton cœur, quoi qu'il arrive.
– Ah oui ! Cela a tellement bien marché, la dernière fois.
– Certes. Mais John était un salaud, et Max est seulement un idiot. Il y a de l'espoir.

Sa vie entière, elle avait été « Violet ». Violet qui devait à tout prix être protégée des horreurs de ce monde. Violet, la pauvre petite fille dont les parents étaient décédés prématurément, la laissant orpheline. Violet qui vivait encore dans la maison familiale, sous le même toit qu'un frère aîné qui surveillait le moindre de ses faits et gestes, dans le seul but de lui éviter de nouvelles souffrances.
Oui, eh bien, tout cela, elle voulait l'oublier pour un soir ! Ce soir, elle était V. Une femme belle et mystérieuse, et cet homme, cet homme beau comme un dieu avec un regard si brûlant, la suppliait de l'embrasser.
Alors non, ce soir, elle ne serait pas Violet.

La question suivante consistait à se demander si Jenny était une femme mariée ou non, car il était hors de question qu'il fantasme sur une femme mariée. Les Bolton étaient des hommes loyaux. Quelle que soient les épreuves qu'ils aient à traverser – et Dieu sait qu'ils en avaient – ils respectaient la famille, y compris celle des autres.