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4/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Docteure en sociologie (2010), Sarah Mazouz est chargée de recherche au CNRS.

Elle a été auparavant Marie Curie Fellow à l’Université Humboldt de Berlin et postdoctorante au sein des programmes de l’ANR Global-Race et de l’ERC MORALS – Towards a Critical Moral Anthropolgy.

Ses travaux portent sur l’anti-discrimination en France, les dispositifs publics d’insertion professionnelle à l’attention de jeunes issus de classes populaires et racisés et les politiques de nationalité en France et en Allemagne.

Ils se fondent sur une méthode ethnographique et mobilisent les Critical Race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l’anthropologie critique de la morale.

Elle est l’autrice de "La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000" (ENS Éditions, 2017) et de "Race" (Anamosa, 2020).

Dans son ouvrage "La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000", elle montre comment s’articulent dans l’espace social immigration, nation et racialisation.
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Source : pro.univ-lille.fr
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Bibliographie de Sarah Mazouz   (3)Voir plus

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Présentation de l'éditeur : Non le concept d'intersectionnalité ne représente pas un danger pour la société ou l'université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race ou du genre. Bien au contraire ! Cet outil d'analyse est porteur d'une exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et argumentée, pour comprendre de quoi on parle. Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. À travers elles, ce sont certains travaux critiques en particulier qui sont visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l'intersectionnalité. À partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes, vécues par les individus, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ? Éléonore Lépinard (https://www.librest.com/livres/auteurs/eleonore-lepinard,0-1101080.html) est sociologue,  professeure en études de genre à l'Université de Lausanne. Ses travaux portent sur les mouvements et les théories féministes, l'intersectionnalité, le genre et le droit. Elle est l'autrice avec Marylène Lieber, de Les Théories en études de genre (« Repères », La Découverte, 2020) et de Feminist Trouble, intersectionality Politics in Post-secular Times (Oxford, 2020). Elle a également codirigé plusieurs ouvrages : Genre et islamophobie (ENS éditions, 2021, avec O. Sarrasin et L. Gianettoni), Intersectionality in Feminist and Queer Movements (Routledge, 2020, avec E. Evans), L'Intersectionnalité. Enjeux théoriques et politiques (avec F. Fassa et M. Roca i Escoda, La Dispute, 2016).  Sarah Mazouz (https://www.librest.com/livres/auteurs/sarah-mazouz,0-11411115.html) est sociolo gue, chargée de recherches au CNRS (Ceraps) et membre de l'Institut Convergences Migrations. Ses travaux s'appuient sur des enquêtes ethnographiques et mobilisent les critical race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l'anthropologie critique de la morale. Elle est l'autrice de Race (« Le mot est faible », Anamosa, 2020). Dans La République et ses autres. Politiques de l'altérité dans la France des années 2000 (ENS Éditions, 2017), elle montre comment s'articulent dans l'espace social immigration, nation et racialisation.

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'intersectionnalité offre un modèle politique concurrent de l'universalisme abstrait en ce qu'elle appelle à produire concrètement de l'égalité à partir de la prise en compte des positions spécifiques des un.es et des autres et des types particuliers d'oppression auxquelles les un.es et les autres sont soumis.es (...), à constamment nous demander si nos actions, nos postures et nos discours parviennent à satisfaire pour soi et pour les autres une exigence d'universalisme concret.
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La force critique d'un concept se mesure à la panique qu'il suscite.
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L’intersectionnalité donne à voir et à comprendre des expériences de marginalisation et d'oppression en permettant d'analyser comment les forces qui structurent nos sociétés de façon hiérarchique – capitalisme, patriarcat, hétéronationalisme, xénophobie – s‘imbriquent et se renforcent mutuellement.
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Les travaux intersectionnels ne se cantonnent pas au triptyque initial "classe, race, genre", mais intègrent aussi notamment la catégorie de sexualité, la religion, le handicap, l'âge, ou encore le statut administratif.
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Les théorisations de l'intersectionnalité (...) procèdent d'une épistémologie commune, l'épistémologie du point de vue, qui problématise le lien entre objets de savoirs et sujet producteur de connaissance.
(...) Il ne s'agit pas d'affirmer qu'un point de vue subalterne serait porteur, intrinsèquement, de savoirs plus vrais, mais plutôt d'insister sur la nécessité de produire une capacité d'analyse collective qui prend le point de vue des dominé.es, et qui fait donc une large part à leurs expériences (...).
Le savoir n'est pas individuel, il doit être, selon Sandra Harding, collectivement produit, par une communauté capable de représenter cette diversité des points de vue. En effet, dans l'épistémologie objectiviste qu'elle critique, quand le chercheur ou la chercheuse croit pouvoir s'émanciper de sa position sociale pour prendre un point de vue "de nulle part", il ou elle crée en fait les conditions pour que ses préjugés et ses croyances soient directement importés dans les résultats de sa recherche.
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Quand nos dirigeants s’expriment sur le sujet, c’est systématiquement pour donner à entendre leur hostilité à l’antiracisme. Drapé dans un républicanisme réactionnaire et nationaliste teinté parfois d’anti-intellectualisme, leur discours est identitaire.
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Dans ce contexte, le socle politique et social commun est bâti sur un geste d’uniformisation qui suppose de ne reconnaître que des individus abstraits et d’effacer le rôle de l’histoire dans la production de groupes soumis à des traitements non seulement divers mais aussi inégalitaires. Or, loin de l’idéal d’universel qu’il est censé servir à réaliser, ce geste d’abstraction autorise les membres du groupe majoritaire à particulariser ce qui leur paraît différent et à considérer que les revendications de celles et ceux qui sont particularisé-es sont sans pertinence pour l’ensemble.
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Le discours critique de la race use pour sa part de cette notion au singulier parce qu’il désigne par là un rapport de pouvoir qui structure, selon des modalités diverses en fonction des contextes et des époques, la place sociale assignée à tel ou tel groupe au nom de ce qui est censé être la radicale altérité de son origine (géographique, culturelle ou religieuse). Et c’est justement la manière dont l’origine est utilisée pour hiérarchiser qui distingue la race d’autres rapports de pouvoir, notamment le genre et la classe.
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La transposition minoritaire : « Pratique de soi à portée collective et politique, la transposition minoritaire consiste en la capacité à inverser les rôles, afin de prendre conscience des rapports de pouvoir qui structurent telle ou telle situation ou d’évaluer la façon dont des pratiques des paroles ou des attitudes assurent l’égalité entre les personnes, ou, au contraire, réitèrent et renforcent des assignations et des formes d’infériorisation. » (p. 83)
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Se définir comme blanc et avoir une expérience de blanc amène à ne pas se concevoir comme éventuellement racialisable, tout en pensant que les membres d’autres groupes le sont. Cela amène par conséquent à considérer que les positions que l’on tient sur tel ou tel sujet sont absolues et universelles, à la différence des membres des autres groupes qui n’exprimeraient qu’un point de vue limité par leur expérience.
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