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Citation de Woland


[...] ... Et, comme en réaction à cette nouvelle angoisse, les coups de téléphone cessèrent et une nouvelle vague de soucis prit le relais. Cette fois, j'étais présent, entre deux visites à mes patients, quand ils commencèrent : Caroline et moi étions seuls dans le petit salon - en fait, je venais de l'embrasser pour lui dire au revoir, et elle venait de s'échapper de mes bras - quand la porte s'ouvrit brusquement, nous surprenant tous deux. Betty apparut, fit une petite révérence et demanda "ce qu'elle pouvait faire."

- "Comment cela ?" fit Caroline d'une voix dure, le rouge aux joues, remettant de l'ordre dans ses cheveux.

- "La cloche a sonné, Miss.

- Eh ! bien, ce n'était pas moi. Ce doit être ma mère qui a besoin de vous."

Betty parut perplexe. "Madame est en haut, Miss.

- Oui, je sais bien qu'elle est en haut.

- Mais excusez-moi, Miss, mais c'est la cloche du petit salon qui a sonné.

- Ma foi, ce n'est pas possible, n'est-ce pas, puisque je n'ai pas sonné, et le Dr Faraday non plus ! Vous pensez qu'elle a sonné toute seule, c'est cela ? Montez plutôt à l'étage voir si ma mère a besoin de vous."

Betty sortit à reculons, clignant des paupières. (...)

Et c'est là, arrivé dans le hall, que je vis de nouveau Betty. Elle descendait l'escalier, l'air plus perdu que jamais, et légèrement vexé aussi. Apparemment, Mrs Ayres était profondément endormie dans sa chambre et n'avait donc pas pu la sonner. Mais de toute façon, ajouta-t-elle, elle était bien persuadée que ce n'était pas elle : c'était la clochette du petit salon qui avait résonné - elle était prête à jurer sur le lit de mort de sa mère - et si Miss Caroline et moi ne la croyions pas, eh ! bien, ce n'était pas juste de douter comme ça de ce qu'elle disait. Sa voix monta d'un cran au fur et à mesure qu'elle parlait, et bientôt, Caroline apparut, se demandant ce qui se passait. Trop heureux de m'échapper, je les abandonnai en pleine dispute et n'y pensai plus.

Toutefois, lors de ma visite suivante, à la fin de la semaine, je trouvai le Hall transformé en "maison de fous" selon les termes de Caroline. Les sonnettes s'étaient mystérieusement mises à vivre d'une vie propre, s'agitant à n'importe quelle heure, de sorte que Betty et cette pauvre Mrs Bazeley passaient leur temps à courir d'une pièce à l'autre en demandant ce qu'elles pouvaient faire, et du même coup rendant folles Caroline et sa mère. Caroline était descendue vérifier la boîte de dérivation des câbles correspondant à chaque sonnette, au sous-sol, et n'avait rien trouvé de particulier. ... [...]
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