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Citation de Tatooa


Cette inertie, Freud l’a nommée « pulsion de mort ». Elle provoque et maintient l’immobilisme, la répétition des drames et des blessures. Pourquoi le maladif, le morbide et le non-vivant sont-ils si attirants, si fascinants ?
Marc avance quelques pistes : « Je repense au totalitarisme de mon père, je crois qu’il fantasmait sur la perfection de ce fils. C’est peut-être pourquoi je m’en veux inlassablement ou que je trouve toujours que ce que je fais n’est pas bien... »
[...]« Je perçois une destruction de la vie en moi, comme si mon père avait voulu éteindre ce qui était vivant. Devenu adulte, j’ai pris le relais. Aujourd’hui, c’est moi et moi seul qui détruis la vie en moi. »

Cette grande conscience vive, rapide dans l’instant, cette fulgurance de la pensée juste est à l’opposé des moments de sidération, de torpeur, d’anesthésie, d’angoisse ou même des crises d’épilepsie, qui étaient des signaux des reviviscences traumatiques, des remontées imprévues de la mémoire d’abandon.
En arrêtant de « chercher la faute » chez les autres, en répondant de ses choix d’hier et d’aujourd’hui, Marc trouve sa place, séparée, donc libre : hors de la fusion, du mélange, des ligatures à ce qui est mortifère en l’autre.

« C’est dommage, c’est idiot, tout ça. Il y a une chose que j’ai vraiment du mal à comprendre, c’est pourquoi on va vers le mauvais. Je crois que jamais mon père ne m’a regardé avec dans les yeux l’éclat de la bonté et de l’amour. Si je remonte la généalogie, sa mère était sévère et dure, son père, faible, son beau-père, rigide. Personne dans ma famille ne sait ce qu’est l’amour, personne. »

La reconnaissance ne peut venir que de soi-même.
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