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3.9/5 (sur 715 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Wakayama , le 20/01/1931
Mort(e) à : Tokyo , le 30/08/1984
Biographie :

Sawako Ariyoshi est une écrivaine japonaise.

Elle est à peine âgée de 6 ans quand ses parents quittent le Japon pour s'installer à Jakarta, en Indonésie. La famille y vit jusqu'à ce qu'elle déménage à Tokyo en 1941.

Entre 1949 et 1952, Sawako Ariyoshi étudie la littérature et le théâtre à la Tokyo Woman's Christian University, où elle obtient ses diplômes. En 1959, elle se rend à New York pour étudier au Sarah Lawrence College.

Elle a très tôt connu un immense succès avec des romans, des nouvelles et des pièces de théâtre qui traitent souvent de la condition féminine. "Les Dames de Kimoto" (1959), son roman le plus connu en France, est une fresque sociale du Japon de la fin du xixe siècle jusqu'aux années 1950 racontée à travers le destin de plusieurs générations de femmes. "Le Miroir des courtisanes" (1965) se penche avec sensibilité sur l'univers secret des geishas.

On l'a beaucoup comparée, au Japon, à Simone de Beauvoir qu'elle admirait sans réserve.

Au Japon, plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au cinéma et à la télévision.
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Source : wikipedia, http://www.blizzardboy.net/japanese-authors/sawako-ariyoshi-modernism-and-medicine-for-th
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Les dames de Kimoto


Citations et extraits (132) Voir plus Ajouter une citation
Le soleil éblouissant faisait monter un chaud parfum de la masse des gerbes. Hana se souvint que, dans l'art des parfums, on parlait "d'entendre" un parfum, plutôt que de le sentir. Ici, elle "entendait " l'automne.
p.95
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Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre. Elle aussi était coiffée avec recherche - une coiffure de mariée aux coques luisantes - et l'éclat rosé de son teint de jeune fille transparaissait sous l'austère maquillage blanc. Elle portait un kimono de cérémonie de crêpe de soie violet à très longues manches, et le gland de métal accroché à la pochette glissée entre les pans croisés du kimono tintait légèrement à chaque pas. Hana était si tendue qu'elle vibrait au bruit. L'étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu'elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d'appartenir à celle où elle avait vécu les vingts années de son existence. Elle lui disait aussi la tristesse et le regret de sa grand-mère qui devait se résoudre à la laisser partir.
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Ces paroles choquèrent les Kimoto qui, depuis un moment déjà, s'irritaient du manque de tenue des Matani. Nobutaka était indigné. Les Matani, chez lesquels il s'était présenté en grande pompe, étaient aussi éloignés des Suda que la fange l'est de la voûte du ciel. Tahei, le père de Keisaku, les cheveux relevés en un chignon, les yeux étirés par l'ivresse, souriait nonchalamment. Pour Nobutaka, Tahei n'était qu'un rustre attaché à la glèbe. De tout temps, les propriétaires des terres de montagne avait regardé avec dédain ceux des terres à riz, et Nobutaka ne faisait pas exception à la règle. Il se dit que, si Toyono qui tenait tellement à ce qu'on respectat les convenances avait assisté à ce banquet, elle aurait sûrement regretté d'avoir accepté un tel parti. (...) Pour la première fois de sa vie, il éprouva quelque ressentiment à l'égard de sa mère qui avait pris sa décision sans tenir compte de son avis. Mais il était trop tard maintenant.
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Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d' un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avaient un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.
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Elle souhaitait pour Hana une formation analogue à la sienne afin qu'elle puisse avoir une vie aussi riche et satisfaisante qu'elle-même. La lignée des Kimoto lui semblait avoir atteint en Hana son plein épanouissement. Elle pouvait être satisfaite de ses efforts. Hana avait obtenu, tant dans l'art de la cérémonie du thé que dans la pratique du koto un diplôme l'autorisant à enseigner. Sa calligraphie était d'une grâce savante. Toyono lui avait aussi appris le savoir-vivre, l'étiquette et l'art de la conversation. Hana était vraiment une jeune fille accomplie; aussi était-il naturel que les prétendants à sa main soient nombreux et que les offres de mariage arrivent de toutes parts, à des lieues à la ronde.
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"Elle revint lentement au bord du puits, où elle déversa d'un geste morne le contenu du seau. L'eau, bien que tiédie, émit une épaisse vapeur blanche en s'écoulant sous la pluie fine, au contact du froid."
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Quand il s'absentait pour aller à Tokyo [...] Hana en personne s'occupait de toutes les autres activités - assez difficiles à définir - qui incombent à une homme politique. Elle tenait admirablement son rôle d'épouse d'un homme public. Elle était devenue indispensable à son mari, qui prenait très au sérieux ce qu'elle disait : - En effet, tu as raison. On ne peut plaisanter avec ça !
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Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.
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A quoi rime la politique ? Le vieux parti Seiyukai s’est scindé en deux, et pourquoi ? Il s’agit uniquement de rivalités personnelles, de luttes pour le pouvoir entre les membres du parti Les besoins du peuple n’ont rien à voir là dedans !
p.187
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Hana, en silence, s'inclina devant sa belle-sœur pour la remercier de ses compliments. Elle se sentait comblée car, seule, la femme qui avait réussi à se faire aimer par sa belle-mère pouvait se vanter d'avoir conquis sa famille. C'était un exploit dont une femme pouvait être fière.
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