Une ombre pénétra dans la chambre et s'étendit sur la couche voisine de celle de Kaé. Celle-ci, comprenant, à la façon dont Otsugi retenait son souffle, qu'elle l'écoutait, ouvrit grands les yeux dans l'obscurité. Les deux femmes, nerveusement conscientes de la présence l'une de l'autre, ne s'endormaient pas. La mère, qui espérait voir son fils dormir seul, éternellement, et l'épouse, qui découvrait en sa belle-mère un obstacle entre elle et son mari avaient toutes les deux les nerfs à vif, et chacune surveillait sa respiration pour ne pas laisser à l'autre le loisir de deviner les sentiments qui l'agitaient.