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3.88/5 (sur 1913 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Besançon , le 30/07/1972
Biographie :

Jacky Schwartzmann est un écrivain français.

Après un DEUG de philosophie à la faculté des Lettres de Besançon, il décide d’arrêter les études pour se consacrer à l’écriture.

Les petits boulots s’enchaînent : aide éducateur à Planoise, la cité qui l’a vu naître, libraire à Besançon puis à Lyon, barman en bar de nuit et chef de rang au Come Prima de Luxembourg-ville, premier chef de rang dans la rue Mercière, à Lyon, conseiller qualité chez EDF, assistant pour la logistique des chantiers chez Alstom Grid…

Parallèlement, il écrit des romans et remporte en 2003 le concours du premier roman organisé par le Conseil Général du Doubs, qui lui vaut la publication de "Public Enemy" (2003), un roman policier qui dissèque les services secrets et certains circuits financiers.

Jacky Schwartzmann a publié un second roman, "Bad Trip" (2008), chez Hugo et Compagnie. Aidé par Mélanie Manuelian et la compagnie Génération K7, il fait une version théâtre de ce texte, qui a été jouée plusieurs fois à Besançon.

Il collabore également au travail de l’artiste Pierre Fraenckel (Alsachérie) de Mulhouse, pour l’écriture d’une biographie. Il a aussi écrit plusieurs textes de chansons pour le groupe Steno P, à Lyon, et le scénario d’un moyen-métrage, "L’entretien", produit par Regain production.

Il a été en poste dans une multinationale ; expérience qui lui a inspiré son roman "Mauvais Coûts" (2016), lauréat du prix de la Page 111.

"Demain c’est loin" (Le Seuil, 2017) a reçu le Prix Transfuge 2017 du meilleur espoir polar, le Prix du roman noir du Festival international du film policier de Beaune et le Prix Amila-Meckert 2018.

En 2020, il publie l'album "Stop work - Les joies de l'entreprise moderne", avec Morgan Navarro au dessin.

son site : http://jackyschwartzmann.blogspot.fr/
page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Jacky-Schwartzmann/51711324198

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Source : theatredurondpoint.fr
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Existe-t-il des règles pour écrire, ou faut-il improviser au fur et à mesure ? Les règles de la dramturgie formatent-ils les histoires, ou, au contraire leur permettent elles de se renouveller ? 4 auteurs francophones explique comment ils utilisent certains principes pour construire leurs histoires : Jacky Schwartzmann (auteur de romans noirs), Susie Morgenstern (autrice jeunesse), DOA (auteur de polar), Franck Thilliez (auteur de thrillers). 00:09 Jacky Schwartzmann 00:44 Susie Morgenstern 01:40 DOA 03:20 Franck Thilliez 04:53 Susie Morgenstern 06:23 DOA Réalisé en avril 2023 à Quais du Polar et à La Fête du Livre Jeunesse de Villeurbanne Interview & Caméra : Lionel Tran & Amoreena Winkler - Montage : Ryu Randoin. QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/

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Citations et extraits (482) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons trouvé assez facilement la maison de Beynost, qui était au fond d'un lotissement de maisons toutes identiques. Dans les HLM il y a les mêmes apparts et là, visiblement, c'était pareil. En plus grand, avec un jardin et avec un garage, dans lequel on a vite rangé la voiture de police. Dans ce genre d'endroit les gens se connaissent et le moindre pet de travers ameute tout le voisinage, le front contre les carreaux de la cuisine. Les yeux torves, les yeux de gestapistes qui ne veulent de mal à personne, non, qui n'espionnent que pour protéger le territoire. J'étais un peu en mode parano, et stressé avec ça, j ai tout de suite senti dans l'air l'odeur de la droite. Des gens avec des revenus confortables, sans plus, sans ISF, pas totalement réactionnaires mais pas vraiment modernes non plus. Les bons Français, voilà, c'est là qu'ils sont, là qu'ils se retrouvent, là qu'ils se reproduisent. J'ai eu le sentiment d'être dans un parc animalier, dans le zoo de Saint-Martin-la-Plaine avec une seule espèce vivante domiciliée : la classe moyenne. Des gens avec une vie tiède, un bon vieux 12 sur 20 et « peut mieux faire », des gens qui ont peur des pauvres et qui sont impressionnés par les riches. Ils ne feraient pas de mal à une mouche mais ils ne balancent pas la pièce au manouche du feu rouge. Ils trouvent que les Balkany ne sont pas si mauvais que ça et que les socialistes sont trop honnêtes pour être honnêtes. Ils aimeraient bien qu'on offre une direction à la France sans se questionner sur le non-sens de leur propre vie. Plutôt inoffensifs, par ailleurs. On est parvenu à leur faire croire que s'ils sont dans la merde, ce n'est pas à cause de ceux qui ont tout le blé, non, c'est à cause de ceux
qui n'en ont pas du tout. Dingue ! Ils ont gobé ça tout cru. Ils gobent tout, de toute façon. Y en a jamais aucun qui s'est dit : Tiens, je vais aller péter la gueule à ce député, là, qui me prend pour un jambon depuis cinq mandats. Ou : Tiens, ce chef au bureau, qui me sourit en me demandant comment a été mon week-end, gagne cinq fois mon salaire. Leur ennemi a été désigné, il est sale, il vit dans les banlieues, et il est pauvre. Il se goinfre tellement d'allocs que ça gèle les salaires. C'est à cause de lui... Quoi ? . . . Les actionnaires ? Ah non, ça c'est pas pareil, ferme ta bouche et bouge de là. T'es pas content ? T'avais qu'à mieux bosser à l'école. Pis c'est pas de notre faute si tu t'es pas retrouvé dans la bonne couille.

Pages 135-136, Points, 2018.
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Comme ce matin-là, un samedi, dix heures. Juliane Bacardi, ma conseillère financière, voulait me voir. Le mot conseillère était en trop, dans l'intitulé de son poste. En tout cas pour moi. Le seul conseil qu'elle m'avait jamais donné c'était de fermer ma boutique et de trouver un vrai travail. Salope. Je pouvais pas la blairer. C'était une Française ultra Française, de bonne famille, bien élevée, le genre de meuf qui ne dit jamais par contre mais en revanche. Le genre de meuf qui, dans un bar, vous repère tout de suite et vous évite pour se blottir contre des Clément ou des Benoît, inoffensifs et pas drôles. Pas drôle non plus, la Juliane. Quand je l'ai rencontrée au tout début, pour lancer ma boutique, je l'ai joué mec enthousiaste et enjoué. Je lui ai dit que j'avais un nom de juif et une tête d'Arabe mais qu'en fait j'étais normal. Ce genre de vannes, aux Buers, ça faisait marrer tout le monde. Mais dans la presqu'île, pas du tout, et à la Banque Populaire encore moins.

Page 13, Points, 2018.
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Je m'appelle François Feldman, comme l'aut' con. Mais je suis pas chanteur. Et je suis pas juif. Depuis toujours quand je dis mon nom on me demande : « Comme le chanteur?» Quand je suis énervé je réponds : « Pis ta mère, tapette ? » Et quand je suis calme je dis que oui, c'est mon oncle. Là, les gens ne savent plus quoi dire et ils sourient bêtement. Ils sont écrasés par le poids de la célébrité et ils me regardent autrement. Sinon, on me demande souvent si je suis juif. « Feldman, Feldman... c'est juif, non ? » Quand je suis énervé je réponds : « Pis ta mère, tapette ? » Et quand je suis calme je dis que oui, je suis feuj. Gros silence. Les gens n'ont rien contre les juifs mais ils n'aiment pas être avec eux, ils ignorent ce qu'il faut dire ou ne surtout pas dire, ils sont comme des cons et c'est ça qu'ils n'aiment pas : être comme des cons.

Page 11, Points, 2018.
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Ce type vient d’énoncer une loi de l’histoire de l’humanité : passé l’émotion, les massacres reviennent toujours.
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Jamais de ma vie je n'ai rêvé d'être riche. Jamais de ma vie je n'ai envié les gens qui Monaco, qui Roland-Garros, qui compte en Suisse. J'ai toujours considéré qu'un conducteur de Lamborghini, par exemple, représentait la lie de l'humanité. Impossible d'être plus abruti. J'ai appris récemment qu'un joueur du PSG s'était fait voler à son domicile une montre d'une valeur de 600.000 euros. Je ne suis pas loin de penser que le plus répréhensible, ce n'est pas de voler une très belle montre, mais de l'acheter. Que se passe-t-il dans la tête de ce con le jour où il conçoit qu'il peut se payer une montre valant quasiment une vie d'ouvrier? Au poteau ça! Au bûcher!
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Un enseignant n'est pas là pour éduquer, il est là pour enseigner.

Dans la vie normale. Sauf qu'ici, c'est Planoise, et vous êtes bien obligés de faire les deux. C'est dur, c'est le réel. Et Pierre, qui écoute et croit les conneries de Fatou, ne lui rend pas service. Pierre est, de toute façon, inadapté à cet environnement. Il a à peu près autant de chances de survie qu'une girafe sur un kayak au milieu de l'océan. Pierre est ce qu'on appelle un toubab faible. À sa décharge, nous sommes tous devenus un peu mielleux. Tous, nous arrondissons les angles afin de ne pas heurter, de ne pas vexer. On ne s'engueule plus, on ne plaisante guère, c'est le règne des chouquettes et du lait d'amande. On est passés de JoeyStarr à Vianney.

Mais pas ici. Pas à Planoise. Encore moins au collège. Farid ne prend pas de précautions de langage, il est dur, ferme, il chambre lorsque la situation l'exige et y va fort. C'est la seule et unique façon de se faire respecter, et se faire respecter représente la survie en milieu sinon hostile, du moins acide. L'acide de ces rues de cités où invectiver et se foutre de la gueule des autres est naturel. Si on ne charrie pas, on est mort.
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Financièrement, je n’existe pas en France. Je suis un fantôme. Je ne touche que de l’argent en cash que j’envoie dans de bêtes enveloppes, par coursier, dans la capitale du grand-duché. C’est si simple, de dissimuler des capitaux au Luxembourg. Je paie une société fiduciaire qui réceptionne mes plis et injecte l’argent liquide dans le système bancaire international. Ainsi, à l’instar de tout bon salopard en col blanc qui se respecte, je suis à la tête de quelques sociétés écrans, grâce auxquelles mon argent ne m’appartient pas.
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Dans la vie, les étrangers qui se frottent les uns aux autres pour le boulot ne s’arrêtent jamais pour se dire : « Eh mais, qu’est-ce qu’on fout là, nom de Dieu ? » On a tous envie de faire des pauses et ça nous saoule tous de faire semblant de croire à ce qu’on dit, mais on y va. On se dit que tout ça c’est des conneries et que la vraie vie on la manque et puis un jour on comprend : y a pas de vraie vie. La vraie vie, c’est justement ça : faire semblant de croire à ce qu’on dit, à ce qu’on fait.
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- Ah. Mais sinon tu... tu fais quoi ?
- Je suis médecin.
- Cool ça ! Tes patients sont contents de toi ?
- Aucun ne s'est jamais plaint : je suis légiste.
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La moindre relation sociale est régie par un contrat, explicite ou tacite. Nous sommes tous maqués à un papier, à des tonnes de papiers. Des millions de notaires virtuels se baladent au-dessus de nos têtes et nous cornaquent en permanence. Mon contrat SFR. Le Coran. La Constitution. Le dictionnaire. Le cul. La règle du hors-jeu. La mode. Apple. Les règlements intérieurs. La copro. La salle de sport. L’ostéopathe. Instagram. Même l’apéritif répond à un protocole : on trinque, interdit de croiser, on se regarde dans les yeux. Quoi que vous fassiez, partout et toujours, vous obéissez à un deal que vous avez contracté, souvent sans même le savoir. Citez-moi un seul homme réputé totalement libre et je vous montrerai ses chaînes, l’obsession d’être totalement libre étant la première d’entre elles. L’amour, l’amitié, les conventions sociales.
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