Lorsque je pense à la route, ça me donne des idées d’histoires.
(Stony Brook, NY – Février 2012)
Un héros est un homme qui a trop peur pour s’enfuir.
Les monstres, les croquemitaines existent. Certains se cachent sous votre lit, d’autres se pavanent en plein jour.
Nous ne vivons pas dans un monde de merveilles, mais dans un monde de cruauté et de violence.
- Il n’y a aucune issue.
- Alors fabriquons-en une.
Il suffit d’une entaille pour qu’un navire prenne l’eau, pas vrai ?
A priori, le pire qu'une bombe puisse faire, c'est exploser.
Mais il y a pire que l'explosion.
Le moment qui la suit.
Un attentat à la bombe n'est pas fait pour détruire, mais pour faire peur.
Pour un nombre limité de morts ou de blessés, des dizaines de passants indemnes seront déstabilisés, secoués par le bruit, le choc... Par l'idée que leur quotidien, leur territoire, est envahi par un ennemi qui peut fondre sur eux à tout moment.
La peur, la culpabilité, la colère, l'envie... Il est normal de les éprouver. En réalité, ce que l'on considère comme ses défauts, du moment qu'on les accepte, qu'on les avoue à ceux qu'on aime.. Ils peuvent devenir des qualités, et même une source de force.
L’importance d’un bâtiment ne se juge pas à sa taille, mais à ce qu’on y a vécu.

C’est ce qu’il voulait nous faire croire au sujet de Gotham, qu’elle touchait à sa fin, que le monde était au bord de l’anéantissement. Mais voyez notre ville : elle n’a rien de commun avec ce qu’elle fut il y a vingt ans, ou même dix ans.
Voilà ce qu’il y a d’effrayant… et de merveilleux aussi, avec Gotham. Elle ne cesse de changer. L’image que nous nous en faisons est éphémère, fluctuante. Nous voyons ses quartiers, ses communautés, les espoirs et les peurs qui l’animent. Et pouf, en un instant, tout a changé. Une nouvelle ville apparaît sous nos yeux.
En cet instant présent, Gotham est une ruine magnifique… qui n’appartient qu’à nous. Et ses peurs sont aussi les nôtres. La peur des ouragans, des cataclysmes, des idéologues fous aux armes meurtrières qui surgissent sans prévenir. Voilà les craintes qui hantent notre cité.
Mais vous pouvez me croire ; ces peurs, nous y ferons face ensemble, car la Gotham de l’instant présent n’est pas celle de nos pères, ni celle de nos fils, c’est la nôtre, celle de notre génération, et si nos peurs sont grandes, nos espoirs le sont aussi. Nos espoirs, et nos ambitions, et notre résistance, nous sommes prêts à mener ce combat.