Je ne m’inquiète pas des difficultés que j’aurai à trouver du travail dans la justice si je suis acquitté. Mais cet épuisement émotionnel, l’impossibilité de dormir, cette angoisse terrible que je ne peux ni ignorer ni minimiser. Le pire, ce sont ces réveils au milieu de la nuit et ces quelques secondes précédant le moment où je suis pleinement conscient, quand j’ai la conviction de vivre à jamais sous l’emprise de cette terreur. C’est comme chercher le commutateur dans le noir, et de n’être pas certain – l’épouvante est là à son point culminant –, de n’être pas certain de le trouver.