AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Tard le soir, lorsque les élèves étaient partis, je mangeais de petits repas simples, me régalant du mouvement d’un couteau à travers un oignon, de sa division en deux parts perlées… Mon compte en banque n’était plus qu’un coffre vide ; mes revenus dépendaient de prêts, de brevets, de ventes projetées. Or il n’y avait plus de prêts, aucun nouveau brevet, pas de ventes projetées. Personne n’achetait quoi que ce soit et je devais deux mois de loyer à l’Hôtel Plaza, dont les enveloppes s’accumulaient comme des feuilles tombées sur la table près de ma porte. J’ignorais où je trouverais l’argent. Je pensais à Sasha, à Leningrad, qui compilait de nouvelles données. Je pensais à Katia qui vieillissait dans le New Jersey, mais je ne l’appelais pas, me bornant à rester dans mon fauteuil inclinable, à fixer les bras de mes élèves qui, comme des sémaphores, me signalaient que j’avais encore des choses à faire.
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}