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Critiques de Sébastien Bohler (140)
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Human psycho

Human Psycho-Comment l'humanité est devenue l'espèce la plus dangereuse de la planète - Essai - Sébastien Bohler - Éditions Pocket - Lu entre octobre 2023 et janvier 2024.



J'ai lu Human Psycho de Sébastien Bohler, entre autres, Docteur en neurosciences, au compte gouttes. Cet essai est plus terrifiant qu'un livre d'épouvante et il pose question si tant est que nous ne nous en posons pas depuis longtemps mais sans tenter de trouver des solutions.



Pour Sébastien Bohler, l'Humanité dans son ensemble est psychopathe. Vous savez de quoi est capable un psychopathe individuel n'éprouvant pas de sentiment, pas de compassion et ne vivant que l'instant présent sans se soucier des conséquences de ses actes les plus cruels soient-ils.



L'auteur décrypte le comportement de l'Humanité avec l'habileté et la détermination d'un médecin légiste qui cherche la cause d'un décès, il nous explique que tout se passe dans le cortex orbitofrontal, zone clé de la psychopathie, et cela n'a vraiment rien de drôle. L'ego de l'homme est surdimensionné, depuis la nuit des temps, il se croit supérieur à toutes les autres créatures de la terre, de la faune et de la flore.

N'a-t-il pas été "créé à l'image de Dieu" ?



Et fort de cette supériorité auto-proclamée, il va en profiter pour s'approprier à peu près tout ce que la Terre peut donner, à utiliser comme bon lui semble la nature et les animaux jusqu'aux pires actes, sans aucune empathie, sans aucune compassion, sans se poser la question de ce qu'il adviendra de notre Terre nourricière. Il faut absolument tirer profit de tout, tout de suite, nous vivons dans l'immédiateté.



Jusque là, Sébastien Bohler n'a pas tort et il est plus que temps d'agir, chaque ligne fait réfléchir, cela donne la chair de poule parce que ce n'est pas de la fiction. Il explique très bien qu'il est possible d'en sortir mais encore faudrait-il que l'Humanité ne se voile plus la face, et ce n'est pas gagné.



Ce livre est étonnant et il faut le lire ! Notre planète est en train de mourir par notre faute et notre manque total de réflexion.



Mais il y a un passage qui est dérangeant dans son livre, certaines de ses propositions pour en sortir sont quelque peu autoritaires et frisent la dictature.



Le monde va droit dans le mur, "Game over" écrit Sébastien Bohler et il a raison, son livre est brillant et percutant, il fait mention d'une multitude de références psychologiques, médicales, sociétales, historiques, religieuses.



Puissent nos instances supérieures ouvrir les yeux et le coeur, et chacun-e d'entre nous à notre petite échelle individuelle faire ce qu'on peut pour sauver notre Terre Mère.



"Il faut soigner de toute urgence notre humanité malade"



A LIRE ABSOLUMENT (mais ce n'est que mon humble avis)



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Création

"Vous avez encore 27 jours pour publier votre chronique", message qui devient familier lorsque l'on bénéficie de la lecture de ce livre offerte par la masse critique de Babelio que je remercie vivement ainsi que, bien sûr les éditions Bouquins qui me l'ont envoyé.



Je l'ai reçu le 16 septembre, commencé le 17 -- car je terminais un autre livre écrit en 1922, autre époque, autre écriture, autre thème que celui-ci imprimé en septembre 2021, pouvant curieusement se rejoindre sur certains aspects -- et les journées des 17 et 18, malgré d'autres activités, m'ont largement suffi pour aller au bout de ce récit romanesque palpitant de quelques 500 pages assez aérées.



Alors, inutile de rédiger une longue critique, la quatrième de couverture en dit déjà peut-être trop... le mieux, pour ceux qui aiment les ambiances de montagne, de glace, de science, de journalisme, d'un fantastique pouvant devenir réalité à mesure que l'on s'enfonce dans la lecture est de se procurer ce livre, en passant un excellent moment, et en méditant peut-être sur la destinée de l'humanité, plus que sur sa création qui restera mystérieuse, à moins qu'un jour...



Donc, juste quelques mots pour dire que ce texte est très bien structuré, les chapitres, souvent très courts, impriment bien le rythme de l'histoire. L'auteur a créé un personnage très attachant, une jeune femme, Laura, intelligent et vive, qui garde la tête froide et le coeur chaud, navigue parmi d'autres protagonistes bien convaincants dans leurs rôles, elle est empreinte d'humanité ainsi qu'en témoigne le récit de son aventure que j'ai trouvée passionnante.
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Human psycho

« Ce livre postule que l'humanité est une entité qui se développe, qui agit et « pense » de manière autonome. Son fonctionnement est potentiellement très différent de ce lui des individus humains ».

D'emblée, Sébastien Bohler nous explique de quoi il s'agit. Il compare l'action de l'humanité envers la nature à un psychopathe envers ses victime. C'est cette thèse qu'il va brillamment exposer tout au long de son livre. Pourquoi, comment, en sommes-nous arrivés là ? Avec beaucoup de références médicales, historiques, économiques, sociales… Il va nous prouver que l'humanité arrive à sa fin, par notre faute collective, mais non individuelle. Je n'ai pas lu les précédents livres de l'auteur, mais je trouve celui-ci très convainquant. Enfin, moi je suis convaincu. (Même déjà avant de lire le livre, d'ailleurs!). En parcourant les avis des autres lecteurs, je note que le livre est jugé « alarmiste ». Et qu'il est parfois redondant et que ses exemples ne sont pas tout à fait exacts… En fait je crois que c'est toujours dérangeant de s'entendre dire, que notre mode de vie concoure à notre perte. Vu que l'on est incapable d'en changer, même individuellement. On se rend bien compte que la planète suffoque par notre faute, mais ? Il faudrait toujours ne recevoir que des encouragements et surtout ne pas se sentir culpabilisés, un peu comme les psys qui encouragent leurs patients dépressifs à ne lire que des livres où il est question de bonheur, mais surtout pas de propos négatifs. OK , continuons comme ça ! Ces propos illustrent malheureusement très bien la pensée de l'auteur. Alors, tenons-nous prêts à la grande finale prévue dans quelques décennies. Comme le dit l'auteur, ce sera « game over » pour l'humanité.
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Le Bug humain

Pour son livre « Le bug humain », le journaliste mais aussi ingénieur et scientifique Sébastien Bohler a obtenu le Grand Prix 2020 du livre sur le cerveau remis par la Société Française de Neurologie.





Son propos est basé sur les liens entre les catastrophes environnementales engendrées par notre espèce humaine et les circuits neuronaux de récompense humains (striatum, dopamine...) qui en seraient à l'origine.



Après avoir raconté la destruction en cours de la planète et des autres espèces, l'auteur s'astreint à éclairer la crise écologique en cours par le fait que notre inconscient serait " dominé par des processus plus profonds, archaïques que nous ne maîtrisons pas".



La faute aux " cinq motivations secrètes de notre cerveau, à savoir : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, et faire tout ça avec le minimum d'efforts tout en glanant un maximum d'informations sur notre environnement". Ce serait là le leitmotiv de tous les cerveaux humains depuis la nuit de temps.



C’est l’occasion de nous donner à lire un ouvrage de vulgarisation sur le cerveau, et ses zones de pouvoir.



Le problème serait le TRIATUM qui « prend tout ce qu’il peut avoir « , et son circuit de la récompense.



Les « striatums les plus exigeants » auraient permis à leurs propriétaires de mieux survivre, mais bonjour leur impact sur leurs environnements d’hier à aujourd’hui.



Toutes ces suppositions sont l’occasion pour l’auteur de rappeler l’état de notre monde et l’état des homo sapiens actuels, « la population obèse », « la production de viande mondiale », le lien « striatum-désir-survie-pornographie », nos gènes de « descendeurs de violeurs », etc… Tout y est ou presque !



Une écriture coup de poing, qui finit pas être contreproductive tant elle est négative. Certes, il y a du vrai là-dedans,  beaucoup de véracité, mais j’ai été noyée par le flot d’informations négatives.



En fin d’ouvrage, l’auteur met finalement un bémol à son explication uniciste ; d’autres paramètres influenceraient également le grand chambardement précédemment décrit. Tout ça pour ça !



Il a été par ailleurs pas mal décrié : on lui a reproché une mauvaise « interprétation des articles cités dans le livre », une « absence de retenue dans les conclusions »… etc ...



Mon abonnement à "CERVEAU et PSYCHO" (dont il est d'ailleurs le rédacteur en chef, tiens, tiens...) me fait dire qu’on en est pas au bout de nos découvertes, que le cerveau n’est pas responsable de tout.



Saupoudrez EDUCATION, VALEURS, OUVERTURE D’ESPRIT, RESPECT… et le cerveau n’a qu’à bien se tenir.



Une lecture à nuancer donc, mais difficile quand n'on est pas scientifique.
Lien : http://justelire.fr/le-bug-h..
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Le Bug humain

Le thème de cet ouvrage m’a paru extrêmement intéressant et je m’étonne qu’il ne soit pas davantage développé dans les média: « Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher ». Certes, ce sous-titre alarmiste est racoleur et je reviendrai sur ce défaut plus loin. C’est surtout la très claire description du fonctionnement du cerveau qui m’a intéressé, et cela ne se limite pas à nos réactions face aux questions climatiques; l’auteur donne quelques pistes pour le contrer, mais elles mériteraient d’être développées davantage.



Sébastien Bohler explique principalement le rôle du striatum. Il s’agit d’une partie du cerveau humain mais on la retrouve également chez les autres mammifères ainsi que chez les poissons, les reptiles et les oiseaux. Il a un rôle important dans le « circuit de la récompense »: ses neurones charrient du plaisir et de la dopamine, qui module l’impulsivité, en réponse à tout comportement tourné vers la survie. Le striatum est également lié au phénomène d’addiction.



Avec le striatum comme acteur principal, « le cerveau humain est programmé pour poursuivre quelques objectifs essentiels, basiques, liés à sa survie à brève échéance: manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d’efforts et glaner un maximum d’informations sur son environnement ». Prenez le temps de relire ces cinq éléments et d’en avoir conscience; vous les reconnaîtrez dans votre vie de tous les jours. Ainsi, acquérir du pouvoir, c’est la soif de croissance, c’est vouloir avoir plus que son voisin; notez que l’important n’est pas d’avoir beaucoup, mais bien d’avoir plus que les autres. Le minimum d’efforts se marque dans le fait de favoriser le court terme. La propension à glaner un maximum d’informations sur son environnement, vous la reconnaîtrez dans le côté addictif de certains réseaux sociaux (je ne voudrais pas mettre Babelio dans le même sac :-) ). L’auteur écrit que les réseaux sociaux « ont trouvé une improbable quadrature du cercle. Ils proposent à toute personne dotée d’une connexion Internet ou d’un téléphone d’étancher sa soif de statut social, même sans travail. De cette façon, par le double truchement de la mécanisation et d’Internet, le cerveau humain a trouvé un moyen de satisfaire deux besoins qui semblaient à première vue contradictoires: 1) ne rien faire et 2) se sentir important. Et ce, de manière démocratique et massive, à l’échelle de milliards d’individus. »



Bien entendu, notre cerveau ne se limite pas au striatum: nous avons aussi un cortex. Mais il prend ses ordres du striatum… L’auteur écrit encore ceci: « Lorsque vous vous habituez à avoir tout instantanément, vous perdez la fonction physiologique qui permet de renoncer à quelque chose maintenant au profit d’autre chose plus tard. […] Nous aimons toujours faire des projets, mais si c’est au prix de sacrifices réels dans l’instant, nous ne possédons plus la connexion physiologique nécessaire pour le faire. Si on nous dit: dans quarante ans, 30 % des terres habitables seront submergées, nous trouvons cela moins gênant que de renoncer à nos vacances annuelles aux Seychelles, et surtout à une bonne côte de boeuf dans notre assiette. »



Alors que faire ? Sébastien Bohler lance des pistes dans la dernière partie de son livre mais sans aller bien loin. En gros, il s’agirait de bien prendre conscience du rôle du striatum et d’essayer détourner le circuit de la récompense en amplifiant le plaisir procuré par d’autres actions que celles que le striatum nous pousse à effectuer. Pour cela, l’auteur met en avant la méditation; on en parle beaucoup, c’est à la mode, mais il me semble que cela fait sens ici.



Lorsque j’entends les discours politiques concernant le climat, ou d’autres grands sujets, je trouve que les politiques font comme si les gens étaient parfaitement rationnels, c’est-à-dire comme si seul le cortex dirigeait leurs actions. Je suis un grand néophyte en neurosciences, mais je trouve que la réalité du striatum devrait être davantage prise en compte dans les discours. Je me dis aussi qu’il serait important pour la société de mettre des points pratiques de neurosciences au programme de l’enseignement secondaire, et pourquoi pas aussi de la méditation.



Sébastien Bohler est docteur en neuroscience. J’ai donc a priori confiance dans la validité scientifique du contenu de son livre. Mais d’autre part, il a quitté le milieu de la recherche depuis longtemps pour devenir journaliste scientifique; il est actuellement rédacteur en chef de la revue « Cerveau & Psycho ». Cela se ressent dans le fait que son livre a davantage un ton de journaliste qui cherche des titres chocs qui feront vendre son journal, plutôt qu’un ton purement pédagogique (je caricature pour faire comprendre l’idée). Il faut donc probablement lisser la formulation excessive ou alarmiste de nombreux titres ou paragraphes. Mon modèle serait, dans un autre domaine de neurosciences, « Activer ses neurones » de Steve Masson.



Donc, sans doute pas le meilleur ouvrage sur le sujet. Mais pour l’instant, c’est le seul que j’ai lu et après avoir gommé ses défauts, il reste un contenu digne d’intérêt, qui se lit assez aisément. Si vous avez des suggestions d’autres lectures, je suis preneur. En attendant mieux, je vous recommande cette lecture éclairante, et pas seulement pour notre comportement envers les problèmes climatiques !
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Le Bug humain

Excellent livre qui vient nous expliquer pourquoi nous savons depuis des lustres que nous courons à notre perte, que nous allons droit dans le mur ; et pourtant on ne change absolument pas nos modes de vie (sauf une loi qui interdit les pailles en 2098 !!!). Pourquoi ? Pourquoi ? Serions nous à ce point fous, inconscients, suicidaires ?!?! Et bien non, nous avons, en chacun de nous, notre arme de destruction : notre cerveau. Nous n'y pouvons rien. Ce livre est effrayant et passionnant à la fois. Sinon, vous, vous êtes plutôt cortex ou striatum ?
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Le Bug humain

Un essai brillant, facile d'accès, documenté et monstre intéressant sur notre cerveau et la fuite en avant de notre civilisation.



Et si notre cerveau qui avait porté l'humanité à la tête de la planète portait en son coeur l'arme de sa propre destruction.



Ou, comment nos désirs et l'envie de les satisfaire est en train de détruire notre environnement ? C'est absolument brillant de limpidité et cela pourrait sembler désespérant d'inéluctabilité. Et pourtant, Sébastien Bohler évoque des pistes ! Mais là, il y a du travail.



Alors commençons par le début, lire ce livre ! Vraiment ! Car comme lui, je suis convaincu de l'importance de la connaissance !
Lien : https://www.noid.ch/le-bug-h..
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150 petites expériences de psychologie des médias

On a beau se croire plus évolués que les singes, notre cerveau, lui, possède toujours des réflexes ancestraux liés à la peur, la reproduction… Nous n'en sommes souvent pas conscients, mais ceux qui l'ont bien compris, ce sont les publicitaires, et de manière générale tous ceux qui ont un intérêt quelconque à nous faire réagir à l'impulsion en court-circuitant notre esprit critique.



Ce livre nous permet d'identifier ces réactions naturelles et d'en prendre conscience, permettant ainsi de retrouver un peu de discernement devant la télé, ou n'importe quelle source d'information.



En plus d'être instructif, cet ouvrage est très agréable à lire grâce à sa présentation en fiches concises de 2 ou 3 pages. Chacune de ces fiches pose une question, et l'auteur y répond de façon claire en utilisant des compte-rendus d'expériences scientifiques permettant de crédibiliser son propos.



Tout est si bien expliqué que j'ai retenu énormément de termes de psychologie, alors que ce n'est pas mon domaine à priori. Pouvoir parler de "biais d'endogroupe" et savoir ce que c'est, ça fait plaisir !



J'ai particulièrement apprécié le chapitre concernant la politique. On apprend ainsi que les politiques utilisent une gestuelle spécifique en fonction de leur électorat, ou encore pourquoi on ressent une répulsion quasi viscérale pour le candidat du camp opposé au nôtre.



Le chapitre sur la publicité est aussi très intéressant, bien qu'un peu écœurant lorsque l'on réalise les tactiques mises en œuvre dans le seul but de nous faire acheter une marque au détriment d'une autre. Et c'est encore pire lorsque ces publicités s'adressent aux enfants, dont le cerveau est absolument convaincu par ce que ces pubs leur racontent...



Le seul défaut de ce livre, c'est qu'il a été publié en 2008, et que déjà certains exemples semblent datés. L'auteur cite par exemple l'émission "Le Maillon Faible" dans l'une de ces fiches. Certes, cela ne retire rien à l'intérêt du livre et à la validité des expériences présentées, mais je pense que c'est malheureusement un livre qui vieillira très mal. Il est d'ailleurs déjà assez difficile à trouver...



Quoi qu'il en soit, c'est vraiment un livre à lire si vous arrivez à mettre la main dessus et que vous êtes un peu curieux. Vous apprendrez beaucoup de choses sur le fonctionnement du cerveau qui peuvent être très utiles dans ce monde envahi par les médias, ou même dans la vie de tous les jours.
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Le Bug humain

Je partage ici mes notes d'une conférence de Sébastien Bohler à laquelle j'ai assisté le 06 octobre 2020 à Troyes à l'occasion des Rencontre Francophones de l’Écologie Industrielle et Territoriale ainsi que les impressions sur ce livre récemment lu également.

Les constats de départ sont les cris d'alarmes désormais entendus quasi quotidiennement. Nous sommes actuellement sur la pire des projections du GIEC soit + 5 degrés de réchauffement. Et + 5 degrés c'est un changement de monde pour lequel nous ne sommes pas fait et pas préparé.

Il faut rééduquer notre cerveau. En 1 seconde c'est l'équivalent de 6 bombes Hiroshima en chaleur qui se sont déversées dans les océans.

Homo sapiens a le plus gros cortex de tous les animaux

Le corpus striatum régit cependant le plaisir avec la dopamine

5 grands comportements de survie induisent cette sécrétion de dopamine en lien avec l’évolution de notre espèce :

-Manger

-Se reproduire

-Le statut social

-Se reposer

-Détecter des informations dans l'environnement

Le striatum est un outil de survie issu de l'évolution mais il n'a pas été programmé pour s'arrêter

On a été programmé pour un contexte de rareté

A titre d'exemple, le numérique a dépassé en GES le secteur aérien, nous sommes aujourd'hui devenu des dévoreurs d'informations, tel un effet de l'habituation hédonique. Nous vivons dans une culture de la dévaluation temporaire pour avoir la récompense tout de suite, le plaisir immédiat est devenu notre objectif.

Les fibres de la patience qui lient le stratum au cortex s'atrophient avec le temps quand nous ne fonctionnons qu’aux réponses à nos comportements de survie.

Il nous faut donc apprendre à utiliser son cerveau autrement, en pleine conscience. Quelques exemples possibles :

-Manger moins mais savourer plus

-L'énergie de la connaissance et le plaisir d'apprendre

-La dopamine de l'altruisme. On peut donner du statut social selon des normes que l'on décide ensemble

On a créé une société pour satisfaire notre striatum mais de plus en plus de personnes qui cherchent du sens et ne sont pas heureuses.

Mais il y a un détecteur de sens dans notre cerveau le cortex cingulaire antérieur siège de notre rapport au sens de l’existence, du sens dans les relations et lieu de la dissonance cognitive.

L'homme n'est pas fait pour l'abondance mais pour la rareté.

La vraie sagesse est de continuer à désirer ce que l'on a déjà : Saint Augustin.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un livre qui déstabilise et remet en causse l'essentiel de nos comportements et choix de vie. A lire absolument pour comprendre les mécanismes cérébrales à l’œuvre et être certain d'être dans des choix et comportements pleinement compris et une esquisse, une once de commencement de véritable liberté de choix en conscience.
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Où est le sens ?

Voici un résumé très rapide de ce livre qui m’a profondément remué :



Une partie de notre cerveau, appelée cortex cingulaire nous pousse à prédire, pour sécuriser. Cette caractéristique a pu jouer dans l’évolution pour sélectionner les humains qui la possédaient : si j’ai telle configuration de traces, cela a-t-il une chance de signifier la présence d’un gibier ?

Le cortex cingulaire doit être « rassuré », donc toute mauvaise prédiction lui fait envoyer un signal d’erreur, qui, trop souvent répété, génère angoisse et stress.

Au fur et à mesure de la sédentarisation et de la constitution d’agglomérations de plus en plus peuplées, ce besoin de prédiction vis-à-vis des personnes se connaissant plus ou moins, mais vivant ensemble, a conduit à l’établissement et au partage de rituels, d’explications du monde et de règles morales, permettant de mieux prévoir les comportements et de réduire l’inconnu, afin que le cortex cingulaire ne génère pas d’angoisse.

La notion de sens est née.



L’auteur livre alors une description de la perte de sens de notre société, alors que les cultures, les religions se côtoient et donc se relativisent, poussant le cortex cingulaire de chacun d’entre nous à retrouver du sens (il est « fait » pour ça !).

Certains se replient sur la nostalgie, d’autres sur une religion, une culture, des théories de conspiration, l’addiction à la consommation, toutes choses qui permettent au cortex cingulaire de ne plus envoyer ses signaux d’alarme.

L'auteur propose alors de retrouver le sens sur un plan plus partagé par tous, mais je ne vous en dit pas plus…



Je me relis : ça a l’air d’être une belle élucubration, dit comme ça ! Mais c’est très argumenté, documenté, toujours accompagné d’exemples et de multiples références sont données sur des travaux de recherches universitaires sur ce cortex cingulaire. Et je dois dire que cela explique un certain nombre de choses qu’on peut tous constater, au travail ou dans la société : comment donner un cadre explicatif peut rassurer, même s’il est absolument infondé, et comment une argumentation portant uniquement sur des faits avérés peut souvent ne pas convaincre si cela ne donne aucun autre cadre d’interprétation (donc de prédiction).

C’est un peu comme lorsque Jean-Marc Jancovici dit qu’en première approximation, l’économie c’est l’énergie. Ça marche en fait très bien ! Idem avec cette explication de l’auteur, le sens, c’est le cortex cingulaire et l’humain en a besoin, c’est vital, il est câblé comme ça.

Très puissant, je vous conseille la lecture de ce livre.
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Neuroland

La qualité première de ce livre est que c'est le genre à se lire très vite, on tourne les pages sans les voir passer grâce au rythme soutenu. Mais ça ne va pas tellement plus loin que ça. Ne vous attendez pas à beaucoup de réalisme, d'ailleurs, il faut être honnête, on ne lit pas due genre de thriller pour ça.

Pour le côté scientifique, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour juger de la crédibilité, donc je n'en parlerai pas. Côté intrigue, l'étudiant en master qui prend la tête d'un projet scientifique et donne des ordres au ministre de l'intérieur du jour au lendemain, c'est un peu exagéré tout de même. Mais bon, ça sert l'intrigue, et ça en rajoute sur ce personnage manipulateur très très méchant. Je reste déçue par le fait que la question de l'éthique du projet n'ait pas été plus approfondie. Lire dans les pensées, ça aurait dû être une mine d'or. Le sujet est abordé, mais très vite écarté. C'est dommage que la réflexion n'ait pas été plus loin, l'auteur tenait un sujet intéressant qui pouvait rendre son roman moins superficiel.

Le très gros point négatif de ce thriller : les personnages. Comme je viens de le dire, le méchant est très très méchant. C'est la caricature du psychopathe. Ce n'est pas Dexter, mais plutôt le Docteur Gang de l'inspecteur Gadget, où le Shredder des Tortues Ninja. Je l'imaginais bien ricaner avec un petit rictus en se frottant les mains. Les gentils, quant à eux, sont d'une naïveté qui dépasse l'entendement. Comment peut-on se faire avoir à ce point ! Ils restent tous fades, ils n'apportent rien et ne servent qu'à dérouler l'histoire.

En bref, l'intrigue est intéressante, accrocheuse, il y avait du potentiel. D'ailleurs, je l'ai lu presque d'une traite. Mais les personnages ne rendent pas service à ce roman et ont coûté l'intérêt réel de ce livre.
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Le Bug humain

Brillant, passionnant et inquiétant....

Très, très inquiétant en fait!

Un essai qui se lit comme un roman, un roman noir bien pire que le plus noir des polars, dont nous pourrions bien, nous les humains en être les victimes...Rassurons nous...nous ne serions pas les seuls ! Avec nous nous entraîneront une grande partie de la faune sauvage. D'ailleurs nous avons bien commencé !

La faute à qui?

Tout ça est dû à notre cerveau, à nos neurones qui font de nous des éternels insatisfaits, toujours à la recherche du plus, du toujours plus depuis la nuit des temps...Nous avons une bagnole...la prochaine sera plus puissante, plus belle, aura plus de gadgets et viendra égayer notre foyer alors que la précédente n’était pas au bout du rouleau. Nous avons une situation, il nous faut plus, plus de pouvoir, plus d'argent.

"Nous sommes satisfaits lorsque nous recevons plus que les autres".....

Tous nos gouvernants, depuis des lustres axent leur politique sur LA croissance.....Le Dieu Croissance ! Sans croissance, pas de salut ! La croissance est seule guide de nos dirigeants, le point de croissance est l'étalon-or de toutes analyses économiques...Oui, mais la croissance jusqu'où?

Une fois par an les médias nous alertent car nous puisons des ressources toujours plus rapidement qu'elles ne se renouvellent...

Une interview à la télé, quelques minutes d'inquiétude, vite oubliées grâce à la pub qui suit, cherchant à nous vendre un crédit, des voyages....

Dans le même journal d'informations radio ou télé, nous pouvons prendre connaissance des décisions fortes prises à l'occasion d'une conférence pour le climat, et dans le message suivant nous féliciter d'un contrat mirobolant dont les effets seront d’accroître ce réchauffement climatique..Ces conférences se succèdent, mais pour quel effet ? On se donne bonne conscience et on oublie.

3G, 4G, 5G c'est le progrès...des réseaux toujours plus rapides qui nécessitent des ordinateurs tpujours plus puissants, de plus en plus consommateurs d'énergie, pour fonctionner et être refroidis...et des téléphones toujours plus perfectionnés, toujours plus consommateurs de terres rares, tout ça pour quoi? Pour visionner notamment de plus en plus de vidéos pornographiques .... 136 milliards par an !

Consommation de viande, d'énergie...toujours plus...nous le savons, nous en connaissons les conséquences, mais nous persévérons. Nous mangeons sans faim, et l'humanité crève plus d'obésité que de famines !

Le livre est documenté, riche de remarques et d'analyses qui font froid dans le dos, et qui prouvent si besoin était que nous ne sommes pas, collectivement, prêts à changer de modèle, prêts à adopter un autre train de vie. Toujours plus de bagnoles qui roulent, toujours plus d'énergies fossiles consommées...

Et individuellement que faisons nous ? Nos dirigeants ne sont pas prêts à promouvoir ce changement radical, nous ne sommes pas prêts à en assurer les éventuelles conséquences.

Tous se donnent bonne conscience en prenant des décisions qui devront être opérationnelles plus tard, dans 20 ans...ce n'est que dans 20 ans que les bouteilles plastiques devront être supprimées. Mais l'urgence c'est aujourd'hui !

Le diagnostic est clair : "Continuer à promouvoir un système économique qui encourage nos grands renforceurs primaires est sans doute la pire des choses à faire, et c’est malheureusement ce que nous faisons depuis maintenant près d’un siècle, ce qui est en train de nous coûter notre planète."

Cette lecture m'a profondément intéressé et bouleversé, et m'a mis mal à l'aise! Ma vie est sur la fin...encore quelques années dans le meilleur des cas, et je tirerai ma révérence, tous ceux qui liront ce texte également, plus ou moins tard. Mais nos petits enfant seront là. Quel monde allons nous leur laisser? L'humanité sait qu'elle court à sa perte, mais ne change rien.

Jusque là ça va!...jusque là ça va!..jusque là ça va !! Nous sommes dans une voiture sans frein...

Notre cerveau n'est pas programmé pour disposer d'une fonction "STOP". C'est pourtant celle-ci que nous devrions activer en prenant conscience de notre situation.

Oui, mais.... dans mon beau pays, nous élus construisent pour l'avenir un port qui permettra certes de monter des éoliennes mais aussi conçu pour accroître nos importations de pétrole...

Sébastien Bohler n'est pas un doux rêveur...il a fondé cette analyse inquiétante sur ce qui fait la force de l'espèce humaine par rapport aux autres espèces animales : notre cerveau, qu'il connaît bien !

Une force qui nous pousse depuis la nuit des temps au toujours plus...un toujours plus qui peut causer notre perte.

Lueur d'espoir "....dès l’instant où le statut social sera associé aux comportements respectueux de la planète, la partie sera gagnée."
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le Bug humain

Dans cet essai, l'auteur nous explique les dangers que représente notre cerveau pour le devenir de l'espèces humaine et de la planète.

Nos neurones réclament toujours plus de pouvoir, de sexe,… et pour obtenir cela nous consommons les richesses de la planète.

A l'aide d'exemple concrets l'auteur nous explique ces différents mécanismes.

A la fin du livre, nous pouvons y découvrir différents mécanismes pour contrer cette escalade qui conduit à notre perte…

Un essai intéressant et instructif, tout à fait abordable au grand public.



# Challenge Mutli-défis 2022

# Challenge ABC 2021/2022

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Le Bug humain

A mon avis, ceci n'est pas un livre de vulgarisation scientifique mais plutôt de la militance politico-écologique avec une tentative de manipulation psychologique. Et c'est surtout ça qui me dérange. Et pour être clair, je ne suis pas un "climatoscéptique".



Le contenu scientifique de ce livre est contesté par au moins deux chercheurs en neurosciences en activité : Jérémie Naudé (chercheur au CNRS – Université Pierre et Marie Curie) et Thibauld Gardette. On peut aussi consulter la page wikipedia de Sébastien Bohler (vu le 10 janvier 2021), on trouve une critique négative sur ce livre.



Sébastien Bohler a abandonné le monde de la recherche pour devenir journaliste aussitôt il a fini sa thèse, en 2001, 20 ans déjà !



Si vous souhaitez apprendre un peu plus sur cette pulsion de consommation que nous avons tous, je vous conseille vivement le livre "Comment échapper à la dictature du cerveau reptilien" de Didier Pleux, psychologue clinicien. Ce livre parle de cette pulsion dans un cadre général et pas juste de l'impacte écologique, qui reste quand même un impact indirecte.



Pourquoi Sébastien Bohler affiche ses émotions dans son livre ?



La science et le journalisme sont des domaines où l'objectivité est une qualité et le manque un défaut. Il est étonnant de voir apparaître ses émotions (subjectives) dans le texte.



Dans le cas de ce livre c'est une situation, connue en psychologie, dans laquelle quelqu'un transmet (ou essaye de transmettre) ses émotions (sincères ou pas) à autrui. C'est normal et très bien, mais plutôt pour une oeuvre littéraire (romain, …). J'ai des doutes sur la sincérité de ses émotions.



J'en cite trois exemples :



Page 10 – La découverte terrifiante :



"Pour répondre à cette question, je me suis penché sur la partie la plus intime et la moins visible de ce qui fait notre humanité. Ce qui nous échappe, blotti au fond de notre boîte crânienne, si obscur et si caché, mais qui nous gouverne. Notre cerveau."



"Ce que j'ai découvert m'a glacé. Ce cerveau ..."



Pages 11 à 14 – La perte : La maison secondaire achetée par son père, à l'Île de Yeu, quand il avait 17 ans. Les moments heureux à son adolescence et adulte avec ses enfants. La disparition annoncée, de cet endroit tant aimé, suite à la montée des eaux des océans – le réchauffement climatique.



"Mes enfants ont grandi en partie à cet endroit, et s'y sont attachés comme je l'ai fait avant eux. Mais ils ne pourront probablement plus faire de même avec les leurs. C'est cette leçon qu'il faut commencer à leur inculquer."



Perdre un lieu que l'on aime est difficile, …



Pages 139 et 140 – La tartine du petit déjeuner :



le danger annoncé :



"Le 14 novembre 2017, au moment de croquer dans une tartine de pain grillé, j'allume la radio et j'entends le flash d'informations suivant :



Quinze mille scientifiques viennent de lancer une pétition, à la veille du sommet pour la blanète de Bonn, pour tirer une sonnete d'alarme. Nos émissions de CO2 n'en finissent pas d'augmenter…”



et le coup de colère – l'indignation à peine voilée contre le coupable, le capitalisme qui, d'une part, crée des emplois et, d'autre part, sert à fabriquer des avions qui brûleront des combustibles fossiles qui participeront au réchauffement climatique…



"Je termine ma tartine. Une journée se passe, et le lendemain matin, je me retrouve à faire à peu près les mêmes gestes… et j'entends à la radio :



Airbus vient de décrocher un contrat de cinquante milliards de dollars pour quatre cent trente moyen courriers. C'est une très bonne nouvelle.



Je repose ma tartine. Je dois avoir mal entendu.



… Comment les mêmes personnes, les mêmes journalistes, les mêmes directeurs de programmes journalistes, les mêmes directeurs de programmes radio, peuvent-ils, jour après jour, rédiger coup sur coup des communiqués aussi incohérents que la mauvaise nouvelle du réchauffement climatique et la bonne nouvelle d'un contrat industriel qui va accentuer ce même processus ? … On marche sur la tête !"



Où est le rapport – direct – entre le striatum et l'écologie ?



Je me suis demandé quel est le vrai intérêt de parler d'écologie dans ce livre.



Sauf un tout petit nombre de psychopathes, ou des méchants dans les films de James Bond, personne a l'intention de détruire la nature.



Si on suppose que le contenu de son livre sur le striatum est vrai, ce n'est qu'indirectement que le comportement humain pourrait porter atteinte à la nature et la détruire. Au même titre qu'un tas d'autres dommages qui n'ont rien à voir avec la nature : les conflits de tout genre (entre personnes, communautés, pays, …), les jeux de toute sorte, …



Alors, disons le clairement, le sujet principal du livre n'est pas le striatum ou le fonctionnement du cerveau, mais un militantisme écologique.



Et cela semble apparaître dès la couverture du livre :



"Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la nature et comment l'en empêcher ?"



La réponse est, je pense, dans une émission “Arrêt sur images" du 28 juin 2019 : Effondrement : “Les éco-anxieux sont des gens normaux dans un monde malade”



Sur le site de “Arrêt sur images”, on peut trouver la vidéo de l'émission, ainsi que la traduction en mode texte. La partie intéressante est la conclusion, à la fin de l'émission :



Ce sont ces trois interventions qui m'ont mis mis la “puce derrière l'oreille” :



* Sébastien Bohler démontre bien connaître le mécanisme de la peur, en particulier le pré-requis indispensable pour que ça marche : "La peur peut fonctionner si un moyen d'action donné en même temps, sinon c'est même le contraire qui peut se passer";



* Dr. Desbiolles dit que “la peur est nécessaire et c'est ce qui nous a maintenu en vie pendant des millénaires”. Oui, sauf qu'il s'agit d'une peur naturelle par le fait que nous ne connaissons pas l'avenir. Ça n'a rien à voir avec une peur inculquée intentionnellement à une population dans le but d'atteindre un objectif, soit-il valable ou pas.



* Cécile Duflot (militante écologiste anticapitaliste) valide et estime nécessaire la démarche de faire peur pour atteindre cet objectif : “Est-ce qu'il faut faire peur parce qu'il y a un risque ? Oui.”



Mais quel est le problème avec ça ? Il y en a deux : la manipulation psychologique et la diversité des démarches écologiques.



C'est de la manipulation psychologique par la peur ! Vraisemblablement Bohler et Duflot partagent cette démarche.



Sebastien Bohler sait ce qu'il fait : Il crée un discours de danger et rajoute un moyen d'action : le contrôle de la pulsion de consommation.



Quelqu'un qui est en situation de peur n'arrive pas à réfléchir et à prendre des décisions par lui même. C'est pour cela qu'il faut lui donner un moyen d'action (le manipuler) de façon à ce qu'il fasse ce que le manipulateur souhaite et pas la première chose qui peut venir à la tête du manipulé.



C'est une façon de créer une “foule psychologique”, sujet traité par Gustave le Bon déjà en 1895 dans le livre "Foules Psychologiques".



Cette démarche a été mise en oeuvre par les personnes les moins recommandables de l'histoire tels Joseph Goebbels. Je ne mets pas dans le même plan les objectifs de l'écologie et des nazis. Néanmoins je pense voir le même genre de méthode.



Non, Sébastien Bohler et Cécile Duflot, la fin ne justifie pas les moyens.



L'autre problème est la diversité des courants écologiques. Celui de Sébastien Bohler et Cécile Duflot ne sont pas les seuls. Luc Ferry en parle dans son livre "Les sept écologies". Ce n'est pas acceptable qu'un de ces courants utilise ce genre de méthode pour prendre le dessus.



L'écologie est un sujet très sérieux et j'ai l'impression que le but de Cécile Duflot et Sébastien Bohler est plutôt militantisme anticapitaliste déguisé en objectif écologique.



La suite : son nouveau livre "Où est le Sens ?" La même logique : la peur et un moyen d'action.



Dans la quatrième de couverture :



" Notre monde est au bord de l'asphyxie. Les espèces vivantes s'éteignent, les calottes glaciaires se liquéfient, les eaux montent, la température grimpe. Demain, nous serons exposés à des pénuries, à des migrations climatiques, et devrons lutter contre de nouvelles pandémies.

Sommes-nous à ce point impuissants et résignés à périr ?

Certainement pas !

Une ressource insoupçonnée se trouve enfouie dans notre propre cerveau. ..."

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Le Bug humain

J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur au Livre sur la Place à Nancy. Il livre une analyse très pertinente sur le devenir de l'humanité confrontée à sa survie en raison de la possible perte de sa planète nourricière.

C'est assez pessimiste si l'on s'en tient à un constat difficile à réfuter : l'être humain est et sera incapable de réduire sa consommation, ses désirs de pouvoir, de toujours plus de tous ses plaisirs car ils sont dans le logiciel de l'espèce animale et dans la sienne aussi. Le retour à la raison, à la prise de conscience, à la sobriété pour le bien de tous dans le futur est-ce à notre portée? Nos cerveaux sont-ils nos pires ennemis?

J'ai eu l'impression que les femmes étaient un peu mieux préservées de tous les excès de l'espèce. Un espoir?
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Quand vos gestes parlent pour vous

Ce livre je l'ai reçu lors de l'opération Masse-Critique organisée par Babelio et j'ai eu la chance de recevoir ce livre.

Merci à Babelio et au éditions Dunod.



Comme vous le voyez sur la couverture et comme vous le comprenez dans le titre, ce livre nous apprend à comprendre et décrypté les gestes du quotidien.



La couverture est assez belle, c'est un dessin coloré et qui représente très bien le contexte du livre.



Dans l'ensemble j'ai bien aimé ce livre. Ce sont des expériences scientifiques, mais tout est expliqué de façon que Monsieur et Madame tout le monde comprenne bien tout ce qui est dit dans ce livre. De plus pour quelque décryptage de ces gestes il y a des photos, dessins. Chaque expérience est bien structurée, (introduction, l'expérience scientifique et conclusion avec souvent pour conclusion de ne pas trop ce fier a c'est statistique, plein d'autre critère rentre en compte exemple: pour le cas de "Pourquoi les gens agressifs ont-ils une figure plus large? La conclusion préviens qu'il ne faut pas fuir toutes les personnes avec cette physionomie, car plusieurs critères rentre en compte.)

Ce n'était pas vraiment une lecture détente, mais plutôt une lecture d'apprentissage, chaque jour je lisais quelques pages et dans mon entourage j'analysais les gestes et les mimiques par apport à ce que j'avais lu. J'ai retenu quelques points en particulier comme:

- Pourquoi les gens agressifs ont-ils une figure plus large?

- Comment repérer un sourire honnête ?

- Pourquoi les menteurs clignent-ils des yeux ?

- Que penser de quelqu'un qui fait des blagues sexuelles ?

Et encore quelques-uns...



Bref je suis très contente d'avoir reçu ce livre, je vais analyser mon entourage sans arrêt à mon avis :-D

Encore merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre.



Les +: ◕ Facile a lire. Bien aérée.

Les -: ◕ RIEN
Lien : http://4-hobbies.skyrock.com..
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Le Bug humain

Sébastien Bohler nous apprend qu'une partie du cerveau, le "striatum" (ou corps strié), gère nos besoins basiques: manger, copuler (pour se reproduire), acquérir du pouvoir (sur le plan social), obtenir le maximum d'information sur son environnement, et cela en déployant le minimum d'efforts. Lors des des activités de l'individu, ses neurones dans le striatum charrient de la dopamine, une hormone procurant un sentiment de plaisir et renforçant les circuits de commande neuronaux qui ont supervisé cette activité avec succès. Ceci semble être la condition indispensable pour que chacun trouve des motivations directrices dans sa vie. Or, la réponse du striatum se fait de manière de plus en plus pressante au fur et à mesure que le but désiré est atteint. En fait, il faut à l'individu toujours plus, et plus vite. de nos jours, il obtient (presque) toute satisfaction, car l'intelligence humaine a su créer diverses techniques qui réalisent couramment ce qui aurait constitué autrefois d'impossibles miracles... D'où une boulimie (aux sens propre et figuré) qui n'a pas de limite et qui n'apportent ni bonheur ni durable satisfaction.

Cet appétit insatiable a aussi des conséquences très graves sur notre environnement: en surexploitant notre planète, et en refusant de considérer les conséquences à moyen terme de notre folle gestion des ressources, nous allons droit à la catastrophe. Alors, comment éviter l'effondrement écologique qui nous guette ? L'auteur plaide pour une rééducation de notre conscience, valorisant le qualitatif plutôt que le quantitatif, pour "tromper " notre striatum. (cf. l'expérience du grain de raisin, proposé par Christophe André, qui a vulgarisé la "pleine conscience").

Ce livre se lit facilement. Il est court et il y a des redites. L'auteur insiste lourdement sur le rôle déterminant du striatum. Wikipedia mentionne brièvement son implication dans la motivation alimentaire ou sexuelle, sans s'y appesantir; il évoque aussi d'autres effets physiologiques importants, non mentionnés par S. Bohler. L'appétit insatiable de Homo Sapiens est-il dû uniquement à son striatum ? on est en droit d'en douter: c'est peut-être beaucoup plus complexe que ça. Quant aux solutions proposées pour "sevrer" l'humanité de ses appétits destructeurs, elles paraissent assez dérisoires, à mon avis - ce qui ne signifie évidemment pas que je sois indifférent aux enjeux écologiques. Il faut ajouter que Sébastien Bohler a eu une solide formation initiale, certes, mais qu'il est devenu journaliste dès 2001: il me semble probable que, emporté par son sujet, il ait manqué de rigueur scientifique dans cet essai. (J'ai vu que plusieurs Babeliotes ont exprimé clairement une opinion négative sur l'auteur et sur ce livre.) Il n'en reste pas moins que le sujet abordé est stimulant.
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Où est le sens ?

Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est que l'auteur, Sébastien Bohler, nous explique, et par des mises en situation et par des éléments plus techniques, comment nous avons créé cette société qui pour beaucoup a perdu tous sens.

Il nous explique que paradoxalement nous avons un besoin physique de sens comme de reconnaissance.



J'ai trouvé ce discourt très pédagogue.



Agréable à lire aussi parce qu'il a mis l'accent sur une vulgarisation sympathique.



Heureusement pour nous il y aborde aussi la possibilité d'un rétropédalage salvateur pour nous et notre environnement.



Plein de belles réflexions en perspective.
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Le Bug humain

Brillant ! Quand j'ai ouvert ce bouquin, je n'ai pu m'empêcher de songer à mon père, qui était friand des découvertes de la science sur notre cerveau.

Et ce que je note, c'est que la science à fait des bonds de géants en cinquante ans, grâce aux technologies d'IRM et autres.



En fait, on parle beaucoup de psychologie, développement personnel, mais c'est la première fois que j'ai une explication scientifique sur nos comportements, striatum versus cortex ! Et c'est passionnant, bon, mais déprimant aussi, parce que convertir la planète à muscler son cortex, on est pas sortis des ronces...

L'homme est un loup pour l'homme n'aura jamais été aussi vrai qu'après cette lecture, et avec le recul on devine pourquoi certaines civilisations se sont éteintes.



Sauf que cette fois-ci, on entraine notre planète dans notre chute, elle survivra à l'homo sapiens, c'est certain, mais quel gâchis ! J'imagine que son bouquin suivant donne des pistes pour éviter tout ça en partie ? Il y a des chances que je le lise.



Lecture passionnante et instructive, mais terrifiante à la fois.



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150 petites expériences de psychologie des médias

Si vous aussi il vous arrive d'halluciner devant la télé, lisez ce livre ! D'abord parce que l'auteur est une grosse tête (Polytechnicien, DEA de pharmaco, thèse de neurobio) qui a une bonne tête. On l'a vu dans « Arrêt sur image » (France 5) et « 28 minutes » (Arte) et on a entendu ses chroniques dans « La tête au carré » (France inter). Ce monsieur est passionné et passionnant.



A l'image de ces interventions dans les médias, le nombreux chapitres courts qui constituent le livre s'avalent comme des bonbons pour ceux qui aiment être stimulés intellectuellement. Ces chapitres sont regroupés en différentes parties : celle sur la politique m'a moins intéressé que la première et la dernière, plus généralistes. Les textes que j'ai préféré sont ceux sur la pub et le divertissement. De nombreuses notions intéressantes sont abordées, comme le syndrome du grand méchant monde, le phénomène du mort kilométrique, les coûts d'opportunité ou encore l'influence sociale, chacun ayant son chapitre.

Leurs titres font souvent références à un effet psychologique : biais de crédulité, de disponibilité, d'optimisme, de simple exposition, d'endogroupe, d'affirmation, de négativité, d'assimilation, de contraste, de choix, de première impression... Tout cela est expliqué en détail avec des expériences scientifiques relatés avec clarté. De nombreux exemples sont choisis dans notre paysage médiatique français.

Bien que le livre ait été écrit en 2008, ces exemples ne sont pas dépassés. « Le maillon faible » et « A prendre ou à laisser » repassent à la télé. Cauet a été remplacé par Hanouna mais le phénomène « baby-face » reste à l'oeuvre. Après les attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché casher c'est également le bon moment pour relire le chapitre « Menace terroriste et besoin d'ordre ».

Ce qui m'a le plus interpellé c'est la dénonciation de l'utilisation abusive de l'émotion dans les médias. Qu'elles soient positives ou négatives, elles nous font voter, acheter et peuvent nous rendre accroc. Comme le résume très bien Christine Ockrent : « La télévision est un média finalement assez grossier, qui a toujours privilégié l’émotion. »

A cette overdose d'émotion, l'auteur oppose et propose la raison cartésienne. Quand est-il donc de l'objectivité et de la rigueur scientifique de cet ouvrage ? Difficile à dire, il est vrai qu'on est parfois sceptique face à des études auxquelles on peut faire dire tout et son contraire et dont on ne sait pas comment elles ont été choisies. La psychologie évolutionniste est pas mal utilisée dans ce que Sébastien Bohler appelle une « industrialisation des réflexes vitaux ». Il est parfois fait référence à des choses scientifiques comme l'IRM ou les neurones miroirs mais qui ne sont pas nommés, sûrement pour rester grand public...



Cet ouvrage est donc vraiment très abordable. Sa lecture me paraît indispensable à un moment où les médias ont une influence énorme et se retrouvent régulièrement au centre de polémiques.

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