AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sebastien de Castell (297)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les manteaux de gloire, tome 1

Premier roman de l'auteur et très certainement premier tome d'une série à venir.



Cache-misère, Trattari, voilà ce que sont devenus les manteaux de gloire après leur échec à protéger leur roi, assassiné par les Ducs il y a maintenant 5 ans. Mais il leur reste une ultime mission : Trouver les Charoïtes du roi. Falcio, Kest et Brasti s'y emploient, mais ils ne savent même pas ce que sont ces Charoïtes. Bretteurs émérites, gardes du corps, anciens flics juges et bourreaux tout en un, baladés d'aventures en combats d'honneur et défense de la veuve et de l'orphelin. Nos amis auront déjà fort à faire pour ne serait-ce que rester en vie.



Nous naviguons dans un univers fin moyen-âge début renaissance avec un poil de magie.

Pour l'ambiance, je suis également obligé d'y aller de ma référence aux trois mousquetaires et jusqu'au trois quart du livre j'aurais comparé l'atmosphère à celle de la nouvelle série The musketteers un peu boueuse, un peu kitch, gentillette quoi. Et puis une belle scène de torture est venue muscler tout ça, mettre un peu de noirceur, de densité de puissance à l'ouvrage, y mettre du GoT en un acronyme, et lui a fait gagner des points.

Le ton est assez léger, même si ça zigouille à tout va. L'action est omniprésente et les combats à la rapière sont très bien orchestrés.

Les nombreux background nous permettent de mieux comprendre cet ancien corps d'élite que sont les manteaux de gloire, sorte de Judge Dred à l'ancienne, leurs motivations et les raisons de leur déchéance. L'auteur distille savamment quelques énigmes pour nous persuader qu'il y a plus qu'une simple aventure de cape (euh de manteau) et d'épée derrière tout ça.

L'histoire est centrée sur Falcio, un peu trop « honnête » et trop prompt à vouloir mourir pour la bonne cause, les personnages secondaires sont un peu oubliés et un peu caricaturaux mais ce n'est absolument pas rédhibitoire



Une aventure menée tambour battant, facile à lire et très divertissante.

Lu et critiquée dans le cadre d'une opération masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne.
Commenter  J’apprécie          832
Les manteaux de gloire, tome 1

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Bragelonne !



J’ai passé un bon moment avec "Les Manteaux de gloire", premier roman du canadien Sebastien de Castell. Son idée de départ est géniale : marier les codes du cape et d’épée occidental au cape et d’épée oriental ! Quel kif !!!

Les manteaux de gloire du roi ont une bonne tête de mousquetaires du roi, et Falcio, Kest et Brasti ont de bons airs d’Athos, Porthos et Aramis, donc difficile de ne pas avoir en tête des images de la dernière adaptation en tête du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas (la série "The Musketeers" réalisée par le BBC). Alors si on rajoute une émule de Milady de Winter et quelques figures appartenant désormais aux archétypes du genre, la fête est complète !

Mais les potentats locaux corrompus jusqu’à la moelle, les caravanes marchandes solidement armées, les nombreux combats chorégraphiés, les maîtres assassins / empoisonneurs / tortionnaires… sont des archétypes du wuxia hongkongais ! On va même jusqu’à reprendre quelques réplique culte genre « la meilleure épée ne rien contre la balle d’un pistolet »… Et puis ce concept des magistrats itinérant œuvrant pour le bien et la justice, c’est un classique au en Chine, en Corée, au Japon… D’ailleurs je suis en train de lire un série manga qui reprendre le pitch de ce roman avec un magistrat itinérant qui seul et contre tous, œuvre à la survie du rêve de justicier de son roi et ami, assassiné par l’aristocratie… (Il s’agit du "Nouvel Angyo Onshi" de de Youn In-wan et Yang Kyung-il).





La 1ère partie respire donc le cape et d’épée, nous entraînant directement dans l’assassinat de l’employeur des manteaux de gloire déchus Falcio, Fest et Brasti par une Milady de Winter fantasy. Pour se refaire, ils doivent servir d’escorte à une un seigneur caravanier qui s’avère appartenir au camp de leurs pires ennemis. L’auteur nous balance dans son univers, et c’est petit à petit qu’on s’y retrouve avec une double narration à rebours :

- Falcio nous raconte comment les manteaux de gloire ont été dissous, le roi Paelis ayant demandé que ses porteurs de justice lui survivent plutôt qu’ils ne périssent avec lui dans un baroud d’honneur contre la révolte généralisée des nobles

- Falcio nous raconte comment les manteaux de gloire ont été créés, lorsqu’un jeune paysan ivre de vengeance fit la rencontre d’un prince qui détestait encore plus que lui l’injustice, la monarchie et l’aristocratie, avant qu’ils ne mettent en commun leur détermination au service de leur rêve idéaliste : justice for all, justice for ever !

Oui, à l’image du "Baiser du rasoir" de Daniel Polansky, ce livre est un pamphlet contre les homines crevarices, les méchants du roman étant inspirés de crevard über rich IRL. (D’ailleurs le grimm & gritty de ce roman est bien géré : les méchants sont tellement méchants qu’ils en deviennent too much et donc peu réalistes, ce qui désamorce la noirceur de certaines scènes qui sans cela auraient été insoutenables)



La 2e partie est excellente. Par un caprice du destin, la seule survivante de famille Tiarren portant le même prénom que sa défunte femme, Falcio se met Martel en tête de sauver la jeune Aline. L’auteur nous offre un survival qui tient carrément du page-turner, enchaînant les chouettes péripéties et en prenant un malin plaisir à faire miroitier l’espoir à son héros (et donc aux lecteurs/lectrices) avant de lui replonger systématiquement la tête sous l’eau…



La 3e partie renoue est un peu confuse. On enchaîne révélations et deus ex machina de manière d’autant plus précipitée qu’on met en avant des éléments pas spécialement développés auparavant :



Mais ce n’est pas bien grave car toute cela n’est que question de dosage et ce ciselage de la mise en scène alors qu’on est dans un premier roman : tout cela est amené à s’améliorer dans les prochaines ouvrages de l’auteur.





La narration à la première personne alterne bons dialogues, scènes d’introspection, souvent concentrés dans les chapitres flashbacks, et scènes d’action bien ficelées où l’auteur nous fait partager son gros kif pour l’escrime. C’est un style très plaisant une fois qu’on s’y est fait (gageons que le travail de traductrice Mathilde Roger, dont je pense le pus grand bien, ne doit pas y être étranger), mais le bât blesse au niveau des descriptions qui sont ici très limitées alors qu’elle aurait facilement pu apporter une grosse plus-value. Le worldbuilding fin Moyen-Âge / début Renaissance se milite à quelques évocations, et le décor de la ville mafieuse de Rijou n’est absolument pas exploité. Quant au concept des Saints, il fait carrément deus ex machina, et par deux fois !



Mais mine de rien, l’auteur développe pas mal de points intéressants :





Bref, un premier roman plein de panache pour un auteur plein de bonne humeur et de bonne volonté qui ne peut que gagner en vista dans ses prochains ouvrages que je me ferai un joie de lire ! (et puis enfin un auteur fantasy qui fait boire des infusions au miel à ses personnages et pas du thé, du café ou du chocolat avec du sucre… ^^)
Commenter  J’apprécie          6212
Les manteaux de gloire, tome 1

Ce premier roman de l’auteur canadien nous propose de suivre les aventures de 3 représentants d’un ordre tombé en disgrâce et révoqué à la mort du Roi. Bien entendu, les 3 compagnons vont éviter pièges et traquenards, pour mieux se précipiter dans des péripéties corsées et endiablées.



Manteaux de Gloire, Kézako ? me demanderez-vous. Regardons cela de plus près…



Imaginez un croisement (métaphoriquement parlant) entre Judge Dredd et Les Mousquetaires de Dumas, vous obtenez Les Manteaux de Gloire – trois en fait, à l’image des représentants de notre célèbre écrivain français. Nous avons Kest, le maestro de la rapière, Brasti l’archer hors-pair et Falcio le chef de bande, leader de cette troupe d’élite. Leurs compétences martiales étaient reconnues, appréciées et surtout des plus utiles. En effet, leur rôle ne se limitait pas à combattre pour la veuve et l’orphelin, bien au contraire, un bon manteau de gloire devait éviter autant que possible de sortir le sabre du fourreau.



Leur noble mission : rendre la Justice du roi.



Et à l’image de l’implacable et inflexible Judge Dredd, ils étaient aussi bien juge que bourreau dans un pays soumis et piétiné par les puissants Ducs.





Question Gun & Power, cela reste assez léger, et certainement loin du registre Flintlock que j’espérai. Le roman s’oriente autour d’un esprit cape et d’épée, les mousquets sont au rendez-vous, mais cèdent largement le pas aux combats et duels à la rapière, la magie étant juste en appui du récit et utilisée avec parcimonie. L’action virevolte avec envie et permet de rythmer le roman en un récit vivant et animé. L’ambition de l’auteur ne se résume pas à des scènes de batailles et de combats. Les manteaux de gloire représentent une vision de la société assumée à l’encontre du pouvoir abusif et personnel, ainsi l’intrigue aura-t-elle des ramifications politiques



Ainsi, ce premier roman se révèle assez prometteur même s’il n’a pas répondu à toutes mes attentes. Il pêche essentiellement en raison de la volonté d’en faire trop et du coup manque un peu d’équilibre. Les personnages ainsi que l’univers mériteraient un peu plus de soin. Cependant l’idée de ces Manteaux de Gloire est séduisante en soi.



Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
Commenter  J’apprécie          200
Les manteaux de gloire, tome 1

Première incursion de Sébastien de Castell sur les sentiers de la Fantasy, "les manteaux de gloire" développe suffisamment de qualité pour plaire au plus grand nombre, non sans faire étalage de certaines faiblesses assez symptomatique du syndrome du premier roman d'auteur.

Que ce soit le pitch initial ou bien la somptueuse couverture de Xavier Collette, tous les signaux sont au vert pour tracer le chemin à un beau récit de Fantasy empreint d'une certaine évocation à l'œuvre du maitre Alexandre Dumas.

Et c'est vrai que le roman assume complètement cet aspect-là, un mariage parfait entre une littérature d'aventure, de valeurs et d'héroïsme, la quintessence d'une grande littérature populaire en soi.

En d'autres termes le livre est extrêmement plaisant à parcourir, on peut aisément le qualifier de "page Turner" même si tout n'est pas parfait, loin de là.

Dans tous les cas ce style simple et sans fioritures de Sébastien de Castell mais avec un vrai sens de la dramatisation et de la scénarisation, illustre un récit qui regorge de scènes particulièrement visuelles et bien pensées avec des passages pour le moins cinématographiques.



Si dans la version française, ce premier tome des manteaux de gloire reprend simplement la dénomination de la trilogie, en version originale il porte le sous-titre de "Traitor's Blade" ce qui est pour le coup bien plus évocateur tout en dressant un état des lieux de la situation initiale de nos héros.

Enfant, Falcio rêvait de devenir l'un des légendaires "manteaux de gloire", une épée royale au service du peuple pour délivrer la justice, il aura finalement fallu que sa vie se transforme en cauchemar pour que son rêve se réalise.

L'existence étant ce qu'elle est, une ligne courbe autour d'un axe, assez rapidement des évènements malheureux vont de nouveau s'abattre sur la bande à Falcio, Brasti et Kest. Suite à une sombre machination politique orchestrée par les ducs qui en auront eu assez de ce roi pantin voulant se délier de ses fils, ils auront finalement raison de la tête d'un roi sans armée et sans soutiens.

Sur ordre de leur souverain, l'ordre des manteaux de gloire se voit contraint de rester en retrait et de laisser la mort emporter celui qui symbolisait le renouveau et l'espoir, celui qui leur avait délégué le pouvoir d'apporter la lumière et la justice partout sur le royaume.



Ce qui est particulièrement intéressant dans ce premier volume, c'est la capacité de l'auteur à nous surprendre dans le développement de l'intrigue, tour à tour on suit le destin de ses trois anciens bretteurs/magistrats du roi (des Judges Dredd light), dans un premier temps gardes du corps d'un riche marchand, puis fugitifs et enfin mercenaires en cavale.

Même s'il y a comme point d'horizon cette quête testamentaire bien énigmatique, très vite on comprend que l'histoire ne suivra pas une route balisée au déroulement linéaire.

Par exemple, un long passage dans le roman est notamment consacré à Falcio qui se voit contraint de défendre pendant huit jours, la vie d'une jeune fille dont certains puissants ont décidé la mort. Un peu à la manière du film American nightmare, chaque année dans une cité, chacun est libre de s'en prendre à n'importe qui sans encourir aucune forme de jugement, certains hauts représentants comme le duc local, en profite pour organiser "légalement " l'assassinat de certains individus gênants et notamment d'anciens soutiens politiques au Roi.

Ce relativement long survival urbain en territoire complètement hostile, offre pour le coup des passages plutôt sympathiques avec une montée graduelle de l'adversité et, en point d'orgue un combat contre deux maitres assassins dont je me suis fait la représentation de ninjas.

L'auteur étant lui-même un escrimeur de talent, il excelle à rendre les phases d'action particulièrement réalistes et visuelles, notamment en adoptant un vocabulaire précis pour illustrer ses séquences et décrire tel ou tel geste technique, botte secrète, parade et autres diverses passes d'armes etc.

Enfin de manière assez équilibrée, l'auteur insert au récit des chapitres dévoilant les moments clefs du passé de Falcio, l'auteur se réservant le choix de nous révèler certaines informations qu'aux moments qu'il juge opportun, et çà fonctionne plutôt bien.



Finalement l'un des gros points faibles du roman c'est bien le manque de consistance que l'auteur accorde à la grande majorité des personnages secondaires et tertiaires, en fait à part véritablement Falcio on peut considérer que tous les autres ne sont que des personnages fonctionnels n'apportant pas grand-chose en matière de rendu émotionnel.

Il y a bien quelques passages assez bien menés où l'auteur nous fait même sourire quand il nous fait vivre les échanges auxquels peuvent se livrer nos trois lascars mais çà reste très succins.

Le personnage principal a des faux airs de "Vaelin al Sorna" de Blood Song d'Anthony Ryan avec un petit côté Fitz chevalerie de robin Hobb, j'ai trouvé le personnage plutôt convaincant, une sorte du captain America médiéval dont le récit révèlera certains aspects plus sombre de sa personnalité.



L'autre gros point négatif, c'est la capacité de l'auteur à user à répétition de ressorts scénaristiques douteux afin de sortir notre héros de toutes les postures les plus fâcheuses. Mais le plus agaçant étant que très souvent, par une pirouette, l'auteur nous prive de passages qui auraient pu se révéler très épiques.



Bien que frustrant sur pas mal d'aspects, il en ressort plus une envie de découvrir la suite des aventures de Falcio qu'à l'inverse de lâcher l'affaire. Sans être le roman de l'année des éditions Bragelonne, ce" Manteaux de gloire" n'en demeure pas moins un bon roman, prenant et efficace.





Pour ma part j'attend maintenant avec une certaine curiosité le prochain volume.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          203
Les manteaux de gloire, tome 1

Une jolie découverte en avant première d’un premier tome entre les Trois Mousquetaires et l’univers de Robin Hobb et son Assassin Royal. J’ai accroché dès le début sans aucun problème. Le style est dynamique, très facile à lire, avec une empreinte très masculine (ce qui est normal me direz vous avec un auteur et un narrateur du sexe fort ;) ). On ne s’ennuie pas une seconde autant grâce à l’action très présente mais aussi grâce aux dialogues et notamment les joutes verbales entre les trois compagnons.



Nos trois Manteaux de Gloire d’ailleurs forment un trio assez éclectique mais leur dynamique est très intéressante. Trois caractères très distinct : le fanfaron, le vertueux et le taciturne. A les entendre se chamailler comme des gamins, on se demande comment le trio ne s’est pas étripé jusqu’à présent. Mais leur situation de traitres et de renégats, la perte même de leur raison de vivre, la mort de leur roi, l’errance… toutes ces épreuves que nous découvrons au fur et à mesure montrent à quel point, les trois amis ont souffert. Ils sont proches du point de rupture, nous le sentons dès le départ, mais une nouvelle quête pourrait bien tous les sauver.



Cette quête a commencé il y a bien longtemps pour les trois Manteaux, mais c’est vraiment à ce point de leur histoire que tout bascule. Falcio a été chargé par leur roi juste avant de mourir de trouver quelque chose, mais notre héros ne sait même pas ce qu’il cherche. Pas très pratique, n’est-ce pas, et pourtant l’auteur nous laisse de petits indices qui nous font découvrir bien avant les trois hommes ce que c’est. Car au final Falcio poursuit sa quête sans le savoir, et cela tout au long du roman. Rencontres, embuches, secrets, trahisons, mésaventures, combats, romance… notre héros n’a pas une seconde à lui et c’est tout aussi bien pour nous. J’ai aussi fortement apprécié l’alternance des passages du passé (qui sont insérés de façon très judicieuse) et du présent qui nous donnent beaucoup d’éclaircissement concernant les événements qui se déroulent. L’alternance entre les deux est très fluide d’ailleurs, et n’alourdit pas du tout le récit. L’intrigue, elle, a beau être assez prévisible, encore une fois, on ne s’ennuie pas. Les scènes de combats très détaillées et d’un réalisme plutôt bluffant participent également à cela. Si vous cherchez un roman de cape et d’épée un peu sombre, Les Manteaux de Gloire vous plairons certainement.



Cependant, il y a quelques points que j’ai moyennement apprécié. Déjà Falcio. Non, ne vous inquiétez pas, j’ai apprécié le héros, mais je le trouve bien trop vertueux, trop torturé. Il faudrait qu’il lâche du leste, rien qu’un petit peu. Pas évident lorsqu’on découvre son passé, certes, mais je suis sûre qu’il en serait encore plus attachant. Il y a aussi certains éléments que j’ai trouvé très bizarres. Je ne les citerais pas car la plupart gâcherait votre lecture, mais je ne sais pas, c’était un peu comme un cheveu sur la soupe à certains moments. Peut-être que si nous avions eu une explication les concernant cela serait mieux passé. Après, l’auteur a peut-être prévu de le faire dans le prochain tome…



Un tome donc très prometteur qui me laisse fortement envisager de poursuivre avec le prochain titre !
Lien : http://loticadream.com/blog/..
Commenter  J’apprécie          180
Les manteaux de gloire, tome 1

Je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour cette lecture en avant-première. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un bon livre de fantasy, "Les Manteaux de Gloire" est un très bon roman d'aventure, avec une pointe de fantastique, de l'action et de l'humour.



#Spoilers#

Les Manteaux de Gloire sont des soldats faisant partis d'une sorte de caste de "chevaliers" (sans l'être pour autant, c'est un peu plus subtil, ça n'a même quasiment rien à voir) doués en beaucoup de domaines (combats, politique, philosophie, chimie...), ils rendaient la justice du roi dans le royaume, défendaient les opprimés... à l'époque, ils étaient considérés comme de vrais héros par la populace. Aujourd'hui, la caste a été dissoute avec la mort du roi Paelis. Les ducs avaient trahis leur roi et s'étaient emparés du pouvoir, du royaume, les Manteaux de Gloire n'avaient rien fais pour aider leur roi d'où leur mauvaise réputation mais bien sûr, il y a une explication à cela; leur roi, avant de périr, leur avait confié des missions à chacun, le trio principal devant retrouver des pierres précieuses assez spéciales.

Falcio, Brasti et Kest étaient trois Manteaux de Gloire au service du roi. Aujourd'hui, ils sont mal vus, ils n'ont pas une vie facile, on les traite de lâche, de cache-misère, de Trattari, ils ne sont jamais accueillis à bras ouvert. Leurs manteaux ne sont plus aussi pimpants qu'avant, même s'ils gardent leur importance. le trio ne vit plus que de petites missions pour des nobles, et en particulier pour un certain Tremondi, un noble important qui va être assassiné. Les trois hommes vont être accusés à tort. Cette accusation rend les choses encore plus durs pour les anciens soldats. Ils devront montrer continuellement ce qu'ils valent au combat. Leur nouvel employeur se révèle être une femme, antipathique à cause de ses parents qui ont un lien avec la disparition du roi. Les ducs/duchesses veulent faire d'elle la nouvelle reine du royaume, la parfaite marionnette. Au détour de leur cheminement, Falcio va prendre sous son aile une fille de 12 ans dernière survivante d'une famille de nobles fidèle au roi, Aline (qui a le même prénom que sa femme), fillette qui a une plus grande importance que prévu; Falcio va rencontrer de faux Manteaux de Gloire qui n'ont pas la même définition de ce que signifie être un "Manteau de Gloire"; Falcio va devoir affronter toute une ribambelle d'ennemis tous plus dangereux les uns que les autres. Tout au long du roman, ce sera révélation sur révélation, chaque personnage ayant un rôle à jouer que ce soit amis ou ennemis.



La base de l'histoire n'est pas exceptionnelle, c'est du déjà vu: des soldats qui veulent laver leur honneur, fidèle à leur défunt seigneur, des intrigues à gogo, des combats... mais ça marche, ça m'a plu parce que l'histoire est tellement dense, bien complexe, l'univers étant riche.

Pour moi, ce roman est un roman de cape et d'épée, le trio m'a rappelé indubitablement les Trois Mousquetaires, créés par Alexandre Dumas, avec leur code d'honneur, leur loyauté envers leur roi...

L'histoire est écrite du point de Falcio Val'Mond, Premier Cantor des Manteaux de Gloire, qui va nous conter l'histoire des Manteaux de Gloire de leur Âge d'Or jusqu'à leur déchéance, en passant par sa propre histoire avec une alternance entre les chapitres se déroulant dans le passé et dans le présent. Falcio nous raconte son enfance; sa rencontre avec ses deux meilleurs amis; ce qui est arrivé à sa femme Aline; sa rencontre avec le roi Paelis qui changera sa vie à jamais; les points communs entre lui, ancien paysan et un jeune prince qui monte sur le trône; la résurrection de la caste des Manteaux de Gloire; la trahison des ducs envers leur suzerain, réduisant à la caste à "néant".

En nous racontant l'histoire, Falcio nous conseille un peu comme un professeur comme s'il voulait qu'on devienne nous-même des Manteaux de Gloire, l'auteur fait donc intervenir le lecteur en un sens et j'ai trouvé l'idée sympa.



L'écriture est très adulte, précise, la compréhension était parfois difficile. Les dialogues sont dynamiques, le trio est très intéressant, les trois hommes étant tous différents; de plus, j'ai vraiment ressenti l'alchimie qu'il y avait entre eux, je les ai senti très proches, très loyaux les uns envers les autres et j'ai beaucoup aimé lorsqu'ils se lançaient des piques. La pointe d'humour dans le texte est bien présente et allège donc beaucoup l'histoire.

Falcio est le chef du trio, de tous les Manteaux de Gloire, le Premier Cantor, le plus fidèle envers son défunt roi. Il est fort sage et essaie toujours de parlementer avant d'en venir à l'épée. Il force le respect de par sa force de caractère, son idéalisme et son aisance à l'épée malgré son âge.

Kest est le plus calme des trois, il est plus posé et garde son sang-froid en tout temps, il est incroyablement redoutable à l'épée, rapide, le meilleur dans ce domaine et il n'hésite jamais à dire ce qu'il pense, à dire une vérité qui peut blesser.

Brasti est le plus jeune des trois, c'est une vraie pipelette, le rigolo de service, un bourreau des cœurs, vantard et le meilleur archer du royaume, il ne rate jamais sa cible.

Pour parler des combats, ils sont très réalistes, décrits au détail près. Je pense que le fait que l'auteur soit un chorégraphe de combats y soit pour quelque chose.

Par contre, j'ai un tout petit regret, c'est de ne pas avoir eue de carte (peut-être était-ce dû à mon épreuve non-corrigée, je ne sais pas...) pour m'aider à situer l'histoire vu qu'il y a quand même beaucoup de noms de villes etc..., pour suivre les pérégrinations du trio, ce qui aurait été un plus. Autre petit reproche que je pourrais faire, c'est que, comme l'histoire est racontée du point de vue de Falcio (à la première personne du singulier en plus), ses deux acolytes sont mis un peu en retrait et je ne sais donc pas tout sur eux, je n'aurais pas appris énormément sur eux, sans compter que pendant une grosse partie du roman, Falcio est séparé des deux autres donc l'histoire se concentre sur lui vu qu'il est le narrateur et c'est dommage.



Franchement, ce fut une bonne découverte, une bonne lecture, ce roman m'a permis de me remettre à la fantasy et ça fait du bien.

Vu comment le roman se termine, je sens bien une suite à venir donc je la lirais avec grand plaisir.

Commenter  J’apprécie          170
Les manteaux de gloire, tome 1

Le roi est mort et avec lui l'ordre qu'il avait créé afin de contrer l'influence des ducs et faire régner la justice dans l'ensemble du royaume. Esseulés, humiliés, décriés, les rares « Manteaux de gloire » qui arpentent encore les routes se voient forcés à la discrétion afin de ne pas subir la vindicte de la populace. Dans le reste du royaume, chaque duc complote pour s'emparer du trône resté vacant depuis le meurtre de son dernier possesseur. C'est dans ce contexte politique particulièrement troublé que le lecteur fait la connaissance de Falcio, Kest et Brasti, trois anciens « Manteaux de gloire » aujourd'hui réduis à vendre leurs services au plus offrant. Ou plutôt à celui ou celle qui accepterait d'engager des « caches-misères », nom ignominieux désignant désormais les rares survivants de cet ordre couvert d’opprobre. Si je ne n'irai certainement pas jusqu'à parler de nouvelle « révélation en matière de fantasy » comme le fait Bragelonne, Sébastien de Castell réussit malgré tout son entrée sur la scène française. Le roman nous entraîne sans guère de temps mort dans les pas de ces trois aventuriers qui se retrouvent malgré eux embourbés dans les dangereuses machinations ourdis par les grands du royaume. L'action est au rendez-vous et ne décroît qu'à de rares moments tout au long de ces quelques trois cent pages qui se lisent avec une déconcertante rapidité.



Le principal intérêt du roman réside dans son protagoniste, homme brisé par la mort de sa femme, de son roi et de tous les idéaux qu'il s'était échiné à défendre. Les personnages secondaires sont quant à eux prometteurs, même si la plupart auraient mérité d'être davantage étoffés. C'est notamment le cas des deux plus proches compagnons de notre héros (l'un taciturne et bretteur d'exception, l'autre débonnaire et archer hors pair) à propos desquels on ne sait que très peu de choses et qui ne sont finalement mis en scène que peu de fois dans le roman. Et c'est d'autant plus dommage, car l'alchimie fonctionne parfaitement lorsque nos trois compères se trouvent réunis. Moqueries ou réparties mordantes ne tardent alors pas à fuser, et c'est dans ces moments que l'auteur parvient à véritablement nous faire ressentir la camaraderie et la profonde amitié unissant ces « Manteaux de gloire » qu'on ne peut alors s'empêcher d'assimiler brièvement aux célèbres mousquetaires de Dumas. Je serai un peu plus nuancée concernant la qualité de l'intrigue qui tend trop souvent vers la facilité, ainsi que par la fin, très décevante à mon goût. Autre aspect ennuyeux : l'univers dans lequel évoluent nos héros est finalement peu dépeint si bien que, en l'absence de précisions concernant le décor ou l'ambiance, j'ai à quelques reprises eu du mal à me représenter certaines scènes.



Un roman divertissant consacré aux épreuves traversées par les derniers représentants d'un ordre condamné et à deux doigts de sombrer dans l'oubli. C'est sans ennui aucun que l'on suit les aventures de Falcio et ses compagnons, même si l'intrigue et l'univers mis en scène par l'auteur se révèlent (pour l'instant) trop peu ambitieux à mon goût. Merci aux éditions Bragelonne et à Babélio pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          170
Les manteaux de gloire, tome 1

Un très bon moment de lecture avec ce livre « Les Manteaux de Gloire » de Sebastien de Castell, premier livre de cape et d’épée d’une série pleine de promesses, différente du traditionnel roman de Fantasy.

Le protagoniste principal est Falcio Val Mond, Premier Cantor des Manteaux de Gloire, ce qui correspond aux magistrats, ceux qui faisaient régner l’ordre et l’équité avant la mort du Roi et leur démantèlement. Le récit du héros mélange les moments de gloire du passé et la réalité moins faste du présent. Falcio Val Mond est un homme brisé par la mort de sa femme, de son roi et de tous ses idéaux dans ce monde brutal, dans lequel les plus faibles sont opprimés par les puissants. Falcio et ses deux compagnons Kest, le taciturne, escrimeur hors pair et Brasti séducteur et archer émérite, sont réduits à vendre leurs services au plus offrant ou à celui qui accepte d’engager des « cache-misères », nom désignant désormais les rares survivants de l’ordre. Ils se font manipuler, échappent souvent à la mort et réussissent miraculeusement à survivre.

L’alchimie fonctionne parfaitement entre les trois amis avec des dialogues pleins d’humour, de beaux combats à l’épée. On ne peut s’empêcher de les comparer au célèbre trio de mousquetaires et leur gaîté célèbre, celle avec laquelle ils se présentaient à tout ce qu’on leur disait d’attaquer.



L’action est donc, au rendez-vous avec des scènes de combats et d'affrontements nombreuses et que l’on peut qualifier de répétitives à certains moments. L’histoire est tirée par les cheveux, ce qui la classe bien dans le genre Fantasy.

Le lecteur se régale, ne s’ennuie jamais et vit réellement une belle histoire.

Je remercie les Editions Bragelonne et Masse Critique pour cette découverte.









Commenter  J’apprécie          150
Les manteaux de gloire, tome 1

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture assez plaisant avec ce livre qui, certes, est loin de se révéler, pour moi, la révélation de l’année en Fantasy, mais qui offre une histoire divertissante, nerveuse, bourrée d’action et se révélant sans temps morts. L’aspect politique offre son lot de manipulation et de trahisons, même si elle manque, pour moi, d’un peu de densité et de complexité. L’univers se révèle solide, se révélant parfois un hommage aux trois mousquetaires, principalement porté par des combats réussis, vifs et surtout très visuels. Je regretterai par contre le système de magie qui n’apparaît que quand l’auteur en a besoin et parait ne reposer sur rien. Les trois personnages principaux se révèlent complémentaires et marchent à la perfection, principalement dans leurs cynismes et leurs humours, même si Falcio, étant le narrateur, éclipse facilement les deux autres. Concernant les protagonistes secondaires ils manquent un peu de profondeur, mais remplissent parfaitement leurs rôles. Je regretterai par contre certains ressorts dramatiques mal amenés, une certaine prévisibilité de l’intrigue et surtout une conclusion s’offrant le luxe de s’offrir le combo ellipse d’un combat capital et deus ex machina. La plume de l’auteur se révèle simple, fluide et entrainante, offrant un récit qui se révèle fun et enlevé, mais qui possède aussi ses défauts ce qui l’empêche de se révéler une lecture marquante. Je lirai peut-être la suite, mais ce ne sera pas, je pense, une priorité.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          150
Les manteaux de gloire, tome 3 : Saint's bl..

Paf ! Un final (qui n'en est pas un, apprends-je à l'instant, youpi !) en feu d'artifice pour Falcio et les "manteaux de gloire", qui n'auront pas eu l'ombre d'une chance de montrer de quoi ils sont capables en français, et qui donc resteront dans mon coeur, à vie, des "Greatcoats"...

Quel dommage, mais quel dommage que ces politiques d'édition françaises à la mmln !!! Parce que la trilogie monte en puissance tout du long jusqu'à la fin...

Et arriver à faire de la très dark-fantasy avec du sens de l'honneur, de la bravoure, et de la justice, il fallait y penser, il fallait oser, et ce dingue de de Castell l'a fait !



C'est de la dark-fantasy light héroïque... Comment ça ça n'existe pas ? Et ben si, l'auteur l'a inventé ! C'est lourd, oppressant, bourré d'humour, de tortures, de salauds et de héros. Bon comme c'est en anglais, cela m'a été un peu difficile de m'y replonger. J'aurais du le lire dans la foulée du deux, parce qu'entre temps j'avais un peu oublié le vocabulaire et tout ça, j'ai du m'y reprendre à deux fois, mais la seconde a été la bonne.

Oui la formule est la même que dans le tome 2, Igguk a raison, mais l'intrigue s'épaissit, l'atmosphère s'alourdit, Tristia porte bien son nom, du moins pour un lecteur français...

Les personnages sont magnifiques, tellement humains, on est loin du moindre manichéisme, tant le personnage principal (Falcio), est torturé, tant ses amis ont des défauts, tant ses ennemis ont des qualités. Même s'il y a des méchants très méchants, bien sûr, il faut aimer détester quelques personnages, et tout ça est bien géré, bien amené, bien raconté...



J'ai vraiment adoré ce dernier tome, et je n'ai plus pu le lâcher à partir de la moitié... Je l'aurais lu plus vite en français, mais je ne regrette pas de l'avoir fait durer un peu plus, grâce à la vo... Donc je devrais peut-être dire merci à nos éditeurs idiots... (qui en plus m'avaient sollicitée en masse critique privilégiée sur le tome 1 en épreuve non corrigée ici même, pour cette série. Tout ça pour ça. Alors non finalement, je ne vous remercierai pas, n'insistez pas... Mdr !)

En tous les cas, de Castell est un auteur à découvrir pour les amateurs de dark-light-héroïc fantasy, si un jour il a une série intégralement traduite. (Comment ça j'insiste lourdement ?)

Je l'aime. Je le lirai en anglais si ça n'arrive pas jusqu'ici... ça me fera faire des progrès. Na.
Commenter  J’apprécie          149
L'anti-magicien, tome 1

Nous avons ici un roman qui titille la curiosité dès son synopsis en nous proposant un héros qui n’en est pas vraiment un.



Kelen vit dans un peuple pour qui la magie est tout.

Chez les Jan’Tep , arrivé l’âge de seize ans sans avoir fait miroiter les bandes de pouvoir à son bras est synonyme de déchéance. Quelles que soient sa famille et la puissance de celle-ci s’il est prouvé qu’à l’âge de seize ans vous ne remplissez pas les trois conditions pour se voir attribuer un nom de mage vous vous voyez « dégrader » au rang de Sha’Tep, c’est-à-dire de serviteur, d’esclave parfois même, de travailleurs sans honneur et sans pouvoir.



Alors avant de continuer à vous parler de Kelen, je dois d’abord dire mon ressenti face à son peuple. Ce peuple si imbu de lui-même que son nom Jan’Tep ne veut dire rien de moins que « peuple de la magie véritable ». Ce peuple qui vit dans, pour et au travers seulement de la Magie. Chez qui rien ne surpasse ce pouvoir. Une fois dégradé vous n’êtes plus rien pour les vôtres qu’un serviteur recueilli avec bienveillance pour les plus chanceux ou envoyer dans les mines pour le pire avenir. J’ai détesté leur arrogance. Leur système social a allumé des sonnettes d’alarme dans mon esprit dès les premières phrases. Il n’est qu’injustice flagrante et humiliante. Je crois que j’ai commencé ce roman en étant en colère. Comment allais-je pouvoir aimer un livre qui prônait une telle intolérance, un tel sens pourri du respect d’autrui ?

Et puis on apprend à connaître Kelen. Kelen ce gamin de presque seize ans, qui n’a aucun des cercles sur son bras de l’une des sept formes de magies. Ce gamin qui voit poindre dans son avenir une vie misérable et rabaissée alors qu’il est fils d’une des familles les plus puissantes de l’oasis. Sa sœur même est détestable tant son pouvoir est grand malgré son jeune âge. On sent son amour pour elle en tant que grand frère mais aussi sa rancœur face à cette iniquité flagrante.

Ô Kelen n’est pas un faible même si sa santé n’est pas la meilleure et que son physique est loin du grand mec baraqué et empli de confiance en soi. Non, il est rusé, intelligent et a bien compris que quelque part « la magie c’est de l’escroquerie ». Il le dit lui-même dans ce roman. Pourtant élevé parmi les siens il est aussi rattrapé par des années et des générations de préjugés qui le font se sentir misérable et désespéré.



Tout va changer avec l’arrivée d’une femme à l’oasis. L’Oasis centre de pouvoir des Jan’Tep. Lieu où leurs forces sont les plus fortes et les plus emplies de puissance. Oasis, lieu qui fut jadis à l’origine de conflits sanglants et mortels entre plusieurs communautés aux aspirations bien différentes.



L’arrivée de cette femme va changer le cours des choses par la menace qu’elle semble faire peser juste pas sa présence. Le doute qu’elle instille dans les esprits ou simplement par l’influence qu’elle va avoir sur Kelen de par sa nature à l’exacte opposée de celle des Jan’Tep. Pour elle point de magie, seul compte le sentiment d’être un homme ou une femme qui peut se regarder en face. C’est un personnage vraiment profond malgré une propension à l’ironie et au sarcasme assez forte. Elle ne manque ni d’humour ni de courage et en cela Kelen lui ressemble pas mal je trouve.



Après donc des jours, ce qui est une première pour moi quand un roman me plaît, mais bon la fatigue de cette fin d’été a eu raison de ma concentration. Après donc des jours de lecture me voici après avoir toutner la dernière page avec un seul sentiment en tête : Génial le tome 2 sort à la fin du mois.

Vous l’aurez compris, ce roman a su me faire réagir à de nombreuses reprises. Que ce soit face à ce système pourri, aux réactions des personnages trop ancrés dans leurs coutumes pour ouvrir les yeux sur leurs erreurs, face à Kelen qui passe par beaucoup d’émotions et de rebondissements pour arriver à ce final surprenant. Bref j’ai adoré ma lecture !

Ah oui petite info pour l’auteur, si nous avons l’occasion de nous croiser en salon ma dédicace devra être ornée de l’illustration d’un chacureuil. Ce personnage est à lui seul un mystère complet et donne quelques passages franchement géniaux.

De même je salue la beauté des illustrations qui parsèment le récit et qui nous permettent de nous impliquer dans cet univers de fantasy assez novateur.
Commenter  J’apprécie          140
Les manteaux de gloire, tome 2 : Knight's s..

Lu en anglais (de toute façon il n'est pas sorti en français...). Il est meilleur que le premier. J'en profite pour dire que la traductrice du 1 a fidèlement reproduit le ton de l'auteur, chapeau à elle.



Et je suis fière. Et heureuse parce que, après un début difficile, j'ai fini par arriver à me plonger dedans, et, passé 60% de l'ebook, je n'ai plus pu m'en dépêtrer, il FALLAIT que je sache la suite. En anglais, parfaitement messieurs dames. Comme quoi le mooc "Spice up your english" que j'ai fait il y a deux ans a été plus qu'utile et efficace, j'en profite pour faire la pub de la plateforme de formation FUN. Vala vala... (Avec pas mal de travail personnel aussi, hein, faut pas se leurrer il n'y a pas de miracle, lol). Il y a quelques coquilles dans l'édition ebook en anglais, je ne les ai sans doute pas toutes repérées, d'ailleurs, mais j'en ai vu.



On retrouve donc nos héros "cassés", plus que jamais, Falcio, Kest, Brasti, Valiana, Aline etc... Pas de misogynie ici, femmes et hommes sont à égalité de rôles et d'importance, bien que le héros en "je" soit un homme.



Peut-être parce que j'ai peiné au départ à entrer dans l'histoire, j'ai davantage apprécié Falcio ici que dans le 1. Oui ça paraît bizarre, parce qu'il reste égal à lui-même, lol, mais passant plus de temps avec lui, je l'ai mieux compris.



Pour l'intrigue, bon dieu qu'elle est tordue ! On se perd en conjectures aux côtés de Falcio, on erre dans le flou, il se fait manipuler par les vivants et par un mort (Paelis son Roi), et les homines crevarices (Copyright Alfaric) sont légion dans cette saga ! (Saga parce qu'il y a déjà 4 ou 5 tomes, et si elle se bonifie à chaque tome comme entre le 1 et le 2, je me demande ce que c'est dans ces suites.... Il y a de très fortes chances que je la lise en anglais moi aussi, n'est-il pas Igguk ? mdr !)



Les personnages sont ultra-attachants. On oscille entre tragédie et comédie, Falcio ayant toujours son regrettable sens de l'humour et sa trop grande gueule, arfeu ! Brasti allège aussi l'atmosphère, ses piques avec Dariana sont réjouissantes. Dariana personnage féminin on ne peut plus mystérieux et ambiguë, ajoutant une note d'angoisse sous-jacente aux tribulations de notre petite troupe.



Comme je l'ai dit, à partir de 60% (sur 600 pages, ça fait à partir de la page 360), l'intrigue devient opaque alors que les événements s'accélèrent, et les pages se tournent sans même s'en rendre compte, même en anglais. J'ai appris des tas de mots (grâce soit rendue à Kindle pour le dico intégré, que c'est pratique !) et expressions, c'est aussi pour cela que j'ai ramé sur la première partie. Une fois habituée au vocabulaire (qui revient), aux tournures de phrases, je suis allée beaucoup plus vite. Il y a donc peut-être des répétitions, le hic étant qu'en français je les repère et s'il y en a trop ça m'agace, mais qu'en anglais, bah ça m'arrange ! Mdr !



Les batailles sont énormes ! Les capes (enfin les manteaux) et les épées volent dans tous les sens, et si vous aimiez les chevaliers, bah ici vous allez adorer les détester, lol ! Ils sont plus apparentés à des mercenaires qu'autre chose tout en se targuant d'honneur et de loyauté, c'est confondant d'hypocrisie...



Mais restons-en là, ne spoilons pas, c'est une série à lire pour les amateurs de dark-fantasy (sisi, c'est dark, en plus d'heroic, je persiste et signe...) ! J'espère que Bragelonne prévoit de sortir la suite de cette excellente série, mais dans le cas contraire, je n'ai plus besoin d'eux, et p*****, ça, c'est que du bonheur !

Coup de coeur 2017, un de plus.





Commenter  J’apprécie          144
Les manteaux de gloire, tome 1

Une excellente épopée de fantasy !



Falcio est un des "Manteaux de Gloire", ces justiciers envoyés par le roi pour combattre les abus et l'oppression. Mais aujourd'hui le renversement de leur maître par les barons les désignent comme des moins que rien.



Guerriers émérites, pourquoi n'ont-ils pas défendu leur roi ? Comment survivre maintenant dans un monde plus que jamais cruel pour les plus faibles?



Falcio et deux de ses amis sont contraints afin d'éviter la mendicité de dépendre des caravanes des marchands qui les embauchent pour assurer la garde de leur personne et de leurs marchandises sur des routes désormais peu sûres.



Piégés, ils atterrissent à la solde d'une mystérieuse jeune femme qui les entraîne avec elle au coeur des intrigues de pouvoir dont raffolent les barons. Reste t-il seulement un espoir pour ces hommes hors du commun de retrouver leur dignité ?



Un livre relativement facile à lire avec des héros qui manient l'épée, l'arc et le couteau mais aussi l'humour. Les femmes ne sont pas en reste et offrent des personnages intrépides et courageuses.



L'intrigue est efficace avec un suspens et des révélations au compte goutte puisque des scènes du passé s'intercalent avec le récit.



Un très bon roman d'aventure fantasy à conseiller !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          140
Les manteaux de gloire, tome 1

Ahh, comme j'ai aimé.

j'ai tout aimé. Les personnages, leurs forces et leurs infinies faiblesses, les situations, les relations entre les personnages et ce qui les anime...

Je voudrais tellement en savoir plus sur chacun, connaitre l'histoire et les secrets de Barsi, ce qu'il va advenir de Kest, découvrir de nouveaux manteaux, voir comment les choses vont évoluer maintenant que les cartes sont redistribuées entres les méchants et les gentils...

J'ai tellement tellement envie de retrouver ces personnages dont j'ai accompagné chaque pas, avec lesquels j'ai frémi, j'ai aimé...

La suite existe, elle est là, accessible...en anglais.

Je ne doute pas que je vais franchir le pas, il me faut juste une bonne dose de motivation (et que je remette la main sur mon dictionnaire anglais-français)...
Commenter  J’apprécie          110
Les manteaux de gloire, tome 1

Voilà un excellent "one-shot" (Enfin, la fin est suffisamment ouverte pour une suite, mais il peut très bien se lire tout seul) !

J'ai eu le privilège de lire en "pré-parution" ce roman, après une offre privée par Babelio et Bragelonne, que je remercie vraiment beaucoup pour cette belle découverte.

La traduction par Mathilde Roger est excellente, le ton résolument moderne, léger dans les dialogues mais avec une narration sombre me semble bien respecté (mes "collègues" de pré-lecture nous donneront leur avis sur cela).

Nous avons ici un fond heroic-fantasy, avec des hommes du commun devenus "manteaux de gloire", c'est à dire magistrats faisant appliquer la lois du roi mais avec une formation de guerriers accomplis. Grandeur et décadence rapide pour ce "foutu roi" Paelis et ses manteaux de gloire, qui nous rapprochent également de la dark-fantasy, voire de la "gritty" (j'étale ma science toute nouvelle des genres, merci le Mooc Fantasy !). On sent l'influence de GoT dans tout cela, avec des complots politiques à tiroirs, des méchants qu'on adore détester et qui sont vraiment de gros affreux, des bons qui en prennent plein la poire pour pas un rond, de l'injustice à tour de bras et pas le moindre espoir à l'Orison (ok je sors...)(il faut lire le bouquin pour comprendre).

Et il n'y a pas la moindre lourdeur, tout s'enchaîne sans heurt et on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter !



Le seul petit moins que j'ai ressenti à la lecture de cette passionnante aventure : j'avoue avoir par moments été un peu agacée par le personnage qui parle en "je", Falcio, et j'ai eu un peu de mal avec ce "je", justement, par absence d'identification à ses réactions. C'est la raison pour laquelle ce livre ne sera pas un coup de cœur pour moi, mais cela demeure d'un excellent niveau, avec des descriptions de duels et des combats de "pros", vraiment bons et visuels (mais peut-être un chouia trop nombreux...) !



Un nouvel auteur à suivre attentivement !
Commenter  J’apprécie          114
Les manteaux de gloire, tome 3 : Saint's bl..

Oui!!!

Je l'ai fait, j'ai lu le 3e tome du cycle des Greatcots en anglais. C'est bien simple, c'est la seule possibilité si on veut connaitre la suite des aventures de Falcio, Barsi et Kest vu que seul le tome 1 a été traduit en français...

Je suis très très dubitative face à certains choix de politique éditoriale. Cette série est absolument géniale et le tome 1, bien que très réussi, n'est qu'une introduction à un univers bien plus complexe que ce que le premier opus ne laissait supposer.

Cette fois, nos Greatcoats sont aux prises avec une révolution religieuse qui veut mettre fin à toutes les hérésies, à commencer par le culte des saints...

L'intrigue est complexe, addictive, et les héros ne sont pas épargnés. J'ai souffert avec eux, j'ai ri avec eux et, à nouveau, j'ai été très triste de les quitter.

Même si je parviens à lire de façon plutôt fluide, ces lectures sont toutefois plus exigeantes et chronophages que les lectures en français...j'ai hâte de lire le 4e et dernier tome des aventures de mes magistrats préférés mais je vais faire une pause, le temps de lire quelques livres moins exigeants niveau temps et concentration.
Commenter  J’apprécie          100
Les manteaux de gloire, tome 1

Les manteaux de gloire... ce titre m'a intriguée ! On ne parle pas là d'un simple accessoire. C'est déjà le symbole d'appartenance à un ordre, celui de magistrats au compte du roi, chargés de rendre la justice en son nom. Mais c'est aussi une arme: il regorge de poches secrètes, de protections, de couteaux... Très utile donc. Mais le problème c'est que le roi est mort et que désormais les membres de cet ordre si prestigieux sont considérés comme des traîtres, des Trattari comme on les nomme à présent dès qu'on les croise. Ils doivent se battre sans arrêt pour se faire respecter et continuer d'exister.

Nous suivons donc Falcio et deux de ses amis, manteaux de gloire aussi, Kest et Brasti. Ils se retrouvent en mauvaise posture et en tentant d'échapper à la mort, ils se retrouvent embarqués dans une aventure qui va les mener là où aucun d'eux n'auraient pu espérer arriver!

Le livre est très bien écrit, c'est très fluide. Les personnages sont très travaillés. Ils sont drôles et émouvants à la fois. Le récit est parsemé de combats bien décrits et le récit oscille entre l'histoire des manteaux de gloire et l'aventure présente.

On sent bien que c'est un premier tome. L'auteur dresse son univers et tisse les intrigues.

Malheureusement à ce jour, seul ce tome a été traduit.

Une belle découverte en tout cas! Je vais guetter l'éventuelle traduction des autres tomes.
Commenter  J’apprécie          100
Les manteaux de gloire, tome 1

Falcio, Kest et Brasti sont les survivants d’un ordre de magistrats-guerriers déchus. Contraints de se louer comme gardes du corps, ils se retrouvent une fois de plus sur la route pour sauver leur peau et tenter de mener à bien la dernière mission confiée par le roi.



Première chose: ne lisez pas la quatrième de couverture, elle tease sur des éléments qu’on ne découvre pas dès le début. Deuxième chose: la suite de la série ne semble pas avoir été publiée en français (si je me trompe, dites-le moi, j’ai cherché et pas trouvé).



On est là dans de la fantasy adulte assez classique et finalement pas très originale. Dès les premiers chapitres, j’ai eu des sensations de déjà-vu. Il y a beaucoup d’éléments que j’avais déjà trouvé ailleurs et ils étaient utilisés de la même façon, à peu de choses près. J’ai trouvé aussi qu’il y avait pas mal de facilités, les personnages ont toujours dans leur manche un tour pour déjouer les situations et dont on n’avait pas encore parlé. Du coup, c’est difficile de s’inquiéter pour eux et l’intrigue reste prévisible jusqu’à la fin. Il est d’ailleurs régulièrement dit au narrateur que tout le monde avait vu venir tel ou tel évènement, sauf lui qui est trop bête pour ça, j’imagine donc que l’auteur était conscient de cette prévisibilité.



Malgré tout, on ne s’ennuie pas. La mise en place est relativement longue, mais une fois entrés dans le vif du sujet, il y a beaucoup d’action, il se passe plein de choses et l’intrigue avance relativement vite, même si elle n’est pas dénuée de répétitions parfois. Les personnages sont sympathiques; ils ressemblent également beaucoup à d’autres personnages du même genre rencontrés ailleurs, mais ils sont plutôt attachants. Il y a de l’humour malgré la noirceur de l’histoire, la plume est agréable et fluide, sans rien de spécial non plus à signaler.



Dans l’ensemble, ça a été une bonne lecture, facile et distrayante, mais qui n’apporte rien de nouveau au genre et qui n’a rien d’inoubliable.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          100
L'anti-magicien, tome 1

Malgré quelques facilités et points un peu plus moyens, cette lecture a été agréable.



Kellen approche des 16 ans, l'age ou il doit prouver qu'il est un mage Jan’Tep si il ne veut pas devenir domestique dans sa propre famille ou travailler à la mine (en gros un esclave). Mais malheureusement, ses pouvoirs sont quasiment inexistants, malgré les efforts de ses parents depuis toujours pour faire de lui un grand mage. Du coup il est en réduit à faire semblant, ou à donner le change pour faire croire que ce n'est pas le cas.



C'est alors qu'arrive en ville Furia Perfax, une nomade Argosi, un peuple de marchands qui utilisent la science pour leurs tours. Avec elle et son amitié avec Kellen, va résultat tout une série d'épreuves qui vont secouer le jeune homme et le faire réfléchir à son avenir.





On va commencer par les points qui m'ont moins plu mais je précise une nouvelle fois que malgré tout j'ai aimé cette lecture.



Si il y a pas mal de retournements de situations qui eux ne sont pas vraiment prévisibles, notamment au niveau du world-building, le schéma global du livre est limpide dés les premières pages. On se doute totalement où va finir Kellen, rien de surprenant, que du classique. Les méchants restent les méchants, et en fait dés la description de départ de son meilleur ami j'ai compris qu'il n'allait pas le rester longtemps, et le fait qu'on n'ai quasiment aucune occasion de faire sa connaissance ensuite me l'a mainte fois confirmé.



Mais mon principal point noir a été toute la partie concernant les esclaves/domestiques des mages. J'ai trouvé la façon dont c'était traité très moyenne, à la limite du mauvais gout, et surtout j'ai peur que sur la suite, vu la fin de ce tome, on ne la traite finalement jamais et qu'ils finissent exactement dans l'état ou ils ont commencés.



Je suis d'accord qu'on n'est pas dans une dystopie où le but est de renverser le système, donc je ne m'attendais pas à ça. Mais même dans la vision de Kellen sur ces personnages (même vers la fin) on ne trouve nulle empathie, nulle révolte, rien qui montre qu'il a vraiment compris que cette situation était mauvaise et quelle méritait qu'on s'y oppose.

Au final j'avais l'impression que les passages en question étaient juste la pour faire avancer l'intrigue, ils avaient un coté trop anecdotiques et ponctuels.



Ça viens surtout je pense du personnage de Kellen. Durant le livre je n'ai pas eu de difficulté pà me prendre au jeu et à m'identifier à lui et à ses problèmes ou à comprendre ses réactions. Mais c'est vrai qu'avec le recul ce n'est pas vraiment un personnage très sympathique par certains cotés.

Son principal problème étant qu'il est foncièrement égoïste, les problèmes des autres ne le concernent absolument pas puisque de toute façon "il n'a rien fait, ce n'est pas sa faute".



Pour nuancer je comprend bien que c'est le premier tome. Le personnage évolue déjà pas mal entre le début et la fin et c'était justement le but je pense. Mais il fait tout de même le noter.



Après les autres points sont moins importants, comme le fait que j'aurais aimé avoir plus d'explications sur la magie ou les sciences (ici on doit limite deviner à certains moment comment ça fonctionne, on nous donne juste certains indices au fur et à mesure - limite pour moi on se rapprochait d'un TGCM*).

Par exemple on nous dit qu'il y a 6 formes sans jamais nous les citer entièrement, et ensuite on découvre (enfin quelqu'un dit) qu'il y en a 7 mais on n'a aucune idée de ce qu'est la 7ième ni de ce qu'elle a de différents avec les autres. Trop de flou tue le flou. Je n'ai aucune idée claire de comment tout ça marche vraiment et ça me frustre.



Par contre un point que j'ai beaucoup apprécié a été le world-building. Il s'en passe des retournements de situations sur ce point, c'était vraiment très intéressant de les découvrir petit à petit. Et il est déjà pas mal riche pour un premier tome, j'ai hâte d'en découvrir plus dans la suite, ça c'est sur.

Le peu qu'on découvre de la magie est aussi assez original, avec ce métal qu'on tatoue en bande pour attirer la magie.



Le peuple de Kellen, les Jan’Tep, sont en fait le pire peuple qui soit. Ils sont égoïstes, auto-centrés, ils se prennent pour les meilleurs. Bien sur on est aussi très loin du féminisme. Au final rien de nouveau, vu que c'est un peu toujours le cas en fantasy. L’intérêt du livre est justement le fait de voir Kellen petit à petit ouvrir les yeux sur ces défauts.



En fait au final de toute les personnages, seuls ceux extérieurs aux Jan’Tep valent le coup d'être cités.



On retrouve en premier Furia Perfax. Elle est un peu le bon sens incarné. Elle ne se laisse pas marcher dessus en montrant une confiance en elle qui n'est des fois que de façade. J'aime bien imaginer en elle la grande sœur ou la mère que Kellen aurait mérité d'avoir.

J'ai aussi vraiment envie d'en savoir plus sur ses fameuses cartes dont je n'ai rien compris une nouvelle fois (ça fait parti des points dont j'aurais aimé avoir plus d'infos, ça reste trop flou pour moi).



Et bien sur je ne peux pas terminer sans vous parler de Rakis, un personnage qui n'arrive que tardivement dans le récit mais qui le marque durablement. Il s'agit en fait d'un chacureil (une espèce d'écureuil de la taille d'un chat) au langage totalement ordurier et cynique qui a un sacré caractère mais aussi pas mal d'humour.



Malgré tout ce que j'ai développé avant pour vous expliquer ce que j'avais moins aimé, il n'en reste pas moins que j'ai passé un bon moment dans cette lecture, ça ne m'a pas gâché mon plaisir. L'écriture est vraiment fluide et le rythme est bon, on n'a pas du tout le temps de s'ennuyer.

En plus il est relativement complet et complexe pour un livre YA, avec des personnages moins manichéens et figés dans leurs schéma que ce qu'on trouve en général.





Au final une lecture un peu mitigée, ça reste du YA, mais elle était tout de même bien agréable. A noter quand même que je l'ai terminé d'une traite, ce qui devient très très rare pour les romans YA, et que je lirais la suite.





15/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
Commenter  J’apprécie          102
L'anti-magicien, tome 1

Il y avait un petit bout de temps que j’avais l’anti-magicien de Sébastien de Castell ! J’étais assez curieuse de lire ce roman de fantasy jeunesse, premier d’une saga en 6 tomes’ que je voyais beaucoup passer sur les réseaux sociaux. Ce fut finalement une bonne lecture malgré quelques défauts.



L’auteur s’inspire un peu de l’Egypte ancienne, et nous présente des magiciens qui pratiquent leur art grâce à des tatouages sur leurs bras et ont besoin d’être près d’une oasis pour être au sommet de leur puissance. Les Jan’Tep forment une société très hiérarchisée où les domination de pouvoir sont légions. Sans concession, les personnes qui n’ont pas de magie en eux deviennent des serviteurs, des esclaves, même, qui ne sont plus considérés comme des membres de leur famille. C’est le sort que risque de subir Kelen, notre héros, qui tente tant bien que mal de convaincre tout le monde qu’il a un peu de magie en lui.



Il y a beaucoup d’éléments intéressants dans cette univers, mais la contextualisation est parfois peu précise. Cet aspect donne un côté superficiel à certains passages, qui auraient mériter des explications plus solides, notamment par rapport au passé du peuple de Kelen, de la géographie du monde, des différents peuples et même à propos des personnes sans pouvoir. Il y a assez souvent où il n’y a qu’une ou deux phrases de description et roulez jeunesse ! J’ai parfois trouvé que cette légèreté apportait du manque de clarté. Mais les autres tomes peuvent disposer de plus de détails.



L’un des points forts du récit est sûrement sa capacité à créer des personnages solides. La caractérisation du trio de tête, Kelen, la mystérieuse Furia et de Rakis le chacureuil, est très réussie. Ils sont portés par des dialogues efficaces qui permettent de cerner rapidement leur comportement. Kelen est futé, il s’appuie beaucoup sur son bagout et sa ruse pour trouver des solutions (ou se fourrer dans les ennuis). Furia est cynique mais fiable et est souvent énigmatique. Rakis est un rongeur agressif qui ne pense qu’à la baston.



Si les autres personnages ne bénéficient pas du même soin mais, à quelques exceptions près, ils sont réussis et convaincants. Les méchants manquent peut-être un peu de nuance, mais les explications liées au contexte politique sont assez bien définies. J’ai ainsi beaucoup aimé la plupart des dynamiques entre les différents personnages : Kelen et Shalla, ou avec son oncle Abydos, Rakis et la femelle chacureuil, la famille de Kelen… Il est par ailleurs très intéressant d’avoir fait de Kelen un personnage mal considéré par son propre peuple, ce qui change des héros traditionnels.



Sebastien de Castell construit un scénario efficace. Sans être totalement imprévisible, je trouve que les rebondissements sont bien trouvés, mêlant quête de soi, vengeances et complots politiques. Il y a cependant quelques séquences d’action un poil longuettes en fin de récit, même si ça reste sympathique. Kelen suit par ailleurs un chemin de vie intéressant, malgré quelques résolutions un poil trop pratiques pour le récit. Les facilités ne prennent cependant pas trop de place dans l’histoire, mais certaines éléments auraient gagner à être plus subtils.



L’histoire est d’autant plus intéressante qu’elle traite également des mythes de la construction des peuples, mais aussi de la difficulté de trouver sa place dans une société où l’on n’est pas le bienvenu. J’ai trouvé que ces thèmes étaient assez peu traités en littérature jeunesse. Kelen doit notamment faire face à la réalité de l’histoire de son peuple, mais aussi de savoir s’il souhaite continuer à vivre dans la société Jan’Tep.



C’est un roman jeunesse de bonne facture, avec beaucoup d’action, une dose d’humour et un peu de drames. Les personnages sont très bien caractérisés, avec un trio de héros détonnants et mal assortis, mais c’est qui les rend si efficaces. Kelen a d’intéressant qu’il n’est pas un héros parfait promis à un brillant avenir, mais est au contraire destiné à devenir un paria parmi son propre peuple. Cet élément permet d’examiner des questions assez profondes : jusqu’à quand la loyauté envers les siens doit-elle être maintenue ? Mais aussi des questions sur les naissances des peuples et du bien-fondé des traditions. C’est un peu dommage que la contextualisation du monde soit parfois un peu légère, ce qui empêche de prendre conscience de l’ampleur de certaines décisions.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sebastien de Castell (702)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4758 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur

{* *}