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Critiques de Sébastien Destremau (26)
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Retour en enfer

Le Vendée Globe et moi... C'est comme un escargot sur un chemin forestier qui rencontrerait un guépard poursuivant sa proie.

D'un côté, le calme, la lenteur et la "cool attitude", de l'autre, la force, la puissance, la rapidité, le dépassement de soi et l'engagement sans failles.



Quand Croquignolle s'invite sur Merci, le bateau de Sébastien Destremau, les émotions changent de niveau, le coeur bat très fort, les yeux s'écarquillent sous la beauté de la Nature, l'estomac tremble devant la hauteur des vagues et l'âme découvre une liberté toute nouvelle.



J'ai suivi quotidiennement la dernière édition du Vendée Globe. Parce que, de mes Alpes lointaines, l'océan me fascine et m'attire. J'ai l'impression d'avoir fait partie de l'aventure en regardant les vidéos des navigateurs. Leurs déboires m'ont inquiétée. Leurs joies ont fait vibrer ma corde sensible.



En ouvrant ce livre, je connaissais déjà le parcours de Sébastien Destremau sur cette édition de la course. Mais je ne savais rien de l'homme. Ce livre, construit comme un journal de bord m'en a donné l'accès. Et la découverte fut belle. Retour en enfer est une relecture de vie, une réflexion sur les relations, un questionnement sur la paternité, la famille, l'amour, l'engagement et le sens de la vie.

Si l'homme paraît rude de prime abord, sa belle sensibilité apparaît dans ses pages et m'a vraiment touchée. Son humour et son sens de l'autodérision ne m'ont pas laissé insensible. Sa plume percutante et libre m'a embarquée de la première à la dernière page.

J'aurais aimé que l'aventure ne s'arrête pas.

Il faut être fou pour s'engager sur cette course mythique.

Il faut être fou pour oser vivre l'amour et l'amitié.

Il faut être fou pour oser creuser son âme pour y découvrir la plus belle des libertés.



Merci Monsieur Destremau pour ce voyage autour du globe, pour cette aventure au coeur de vous. Je referme votre livre, des étoiles dans les yeux et une soif d'aventure encore plus grande dans le coeur !



Je remercie Les Editions XO et Babelio pour cette belle découverte !
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La route de Jade : Seule avec mon père, au mi..

Grâce aux éditions XO, via net galley, j'ai lu La route de Jade : Seule avec mon père, au milieu des océans de Jade et Sebastien Destremeau.

Quand il a dû se retirer de son deuxième Vendée Globe, au large de la Nouvelle-Zélande, le navigateur Sébastien Destremau a décidé de venir voir en Australie sa fille Jade et son frère jumeau pour fêter avec eux leurs 18 ans.

A cause de la pandémie, ils ne se sont pas vus depuis 3 ans.

Jade met alors son père au défi de l'emmener avec elle sur son bateau, le "Merci", pour rentrer en France !

Un voyage d'une soixantaine de jours, en pleine mer, pour une jeune fille qui n'aime pas la voile..

Un peu fou.. Sebastien accepte !

La route de Jade : Seule avec mon père, au milieu des océans est donc un périple dingue réalisé par le père et la fille.

Sebastien est un navigateur aguerri, il aime la voile, la mer. Même si son second Vendée Globe a été compliqué il a quand même réalisé quelque chose d'extrêmement difficile.

J'habite aux Sables d'Olonne, je connais bien cette course que j'ai étudié au lycée, de même que mon fils à l'école, et qui nous passionne tous les quatre ans. Nous savons bien, nous, vendéens, que ce n'est pas une partie de plaisir !

C'est pour cela que j'étais très curieuse de découvrir comme une jeune fille de 18 ans, qui n'aime pas la voile, pouvait bien avoir passé pas mal de jours d'affilée sur un bateau avec son père. Sachant que le dit bateau ne laisse pas beaucoup d'intimité, c'est un espace assez réduit.

J'ai déjà vu sur les pontons l'intérieur de plusieurs bateaux concurrents de la célèbre course, je ne pourrais pas y vivre plusieurs mois ! Trop petit pour moi.

Ce récit m'a fasciné car il est à deux voix : celle de Sebastien et celle de Jade, sa fille de 18 ans. Oui j'insiste sur son âge mais c'est important car elle est très jeune, a l'habitude d'être hyper connectée, de faire plein de choses. Elle est très active. Or, là, elle va devoir apprendre à se poser et à.. s'ennuyer ! Ce qui n'est pas si évident que ça.

J'ai aimé que les deux voix se mêlent en alternance. Leurs deux points de vue sont très intéressants et, évidemment, complémentaires.

J'ai été surprise qu'il n'y ai pas plus de conflits entre eux. Mine de rien, il n'ont eu que deux grosses disputes, c'est pas énorme vu les jours passés (une bonne soixantaine) sur le bateau qu'ils ont fait remonter de Perth, en Australie vers la France, à Toulon.

J'ai été touché par ce père et cette fille, leur façon de voir les choses.

Leur courage aussi car il faut le faire, surtout quand on est jeune et qu'on n'aime pas spécialement naviguer !

Je ne suis pas certaine que je l'aurais fait à sa place, ni qu'à la place du papa j'aurais accepté. C'était quand même un sacré challenge, qu'ils ont relevés avec brio. Ils ont réalisés un demi-tour du monde ! Je suis admirative :)

La route de Jade : Seule avec mon père, au milieu des océans est un récit qui m'a captivé et que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.

Je vous le recommande et le note quatre étoiles et demie.
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Seul au monde

Seul au monde est l'autobiographie du navigateur Sébastien Destremau, concurrent atypique ne venant pas du sérail habituel de la course au large et ayant terminé dernier du Vendée Globe 2017 (à la fin duquel il a écrit ce livre).

Si vous non plus vous n'avez jamais entendu parler du bonhomme... vous êtes comme moi il y a quelques mois, alors comment ce livre s'est-il retrouvé dans ma pile ?



Fin octobre 2020, le confinement menace, en vacances aux Sables d'Olonne je réussis à visiter in extremis le "village" du Vendée Globe juste avant sa fermeture et me prend à rêver devant ces magnifiques bateaux et l'exploit sportif que représente ce tour du monde en solitaire. Novembre 2020, retour à la maison, re-confinement et besoin d'un peu d'oxygène : moi qui ne suis aucune compétition sportive, je regarde le départ du Vendée Globe, puis le début de la course, puis les vidéos qu'envoient les navigateurs, puis, puis... n'en jetez plus je suis accro et ce petit moment de liberté quotidienne me fait rêver et surtout mieux comprendre la difficulté et les enjeux de cette course (2 à 3 mois en solitaire sur un voilier rapide, éprouvant, fragile, ce n'est pas rien). Bref, fin du moment "je raconte ma vie", tout ça pour vous dire que ce petit bouquin se lit très bien même si vous êtes totalement néophyte et si vous pensez ne rien comprendre à la course à la voile !



Sébastien Destremau s'avère être un drôle de personnage : tantôt voyou, tantôt sportif accompli, tantôt businessman à qui tout sourit, il mène sa vie comme ses régates, à 100 à l'heure, sans crainte de faire des dégâts et sans jamais regarder en arrière. Le personnage peut agacer, notamment par son côté très égocentrique, mais il faut lui reconnaître une bonne dose de courage et beaucoup de franchise pour se livrer ainsi sans fausse pudeur ni faux semblant dans cette autobiographie. Il entremêle le récit de "son" Vendée Globe en 2017 avec celui de sa vie, de son enfance à sa décision de se lancer dans cette course. On y découvre toute la folie que peut représenter "l'Everest des mers" avec des moments franchement hilarants : il faut lire les quelques pages où Sébastien et son frère partent chacun à un coin du monde (l'un au Canada, l'autre en Afrique du Sud) à la recherche d'un bateau abordable pour leur budget ridicule, deux opportunités s'étant présenté en même temps et le 3e frangin resté en France les soutenant à distance pour cette décision difficile. On comprend aussi à quel point ces moments en solitaire sur une période aussi longue sont l'occasion d'une vrai introspection et feront que le navigateur qui rentre au port est forcément différent de celui qui est parti.



Une chouette découverte que ce livre : drôle, parfois poignant, toujours intéressant même s'il agace un peu par moments, c'est une bonne combinaison entre récit de vie et découverte d'un sport. Je recommande même si vous n'avez jamais bordé une écoute ou pris un ris !
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Seul au monde

Seul au monde n'est pas un livre sur le Vendée Globe. Il est bien plus que cela.



Seul au monde, c'est plutôt l'histoire d'un enfant, d'un adolescent, d'un homme, d'un père de famille qui s'est jeté dans l'océan, qui a voulu se lancer un défi bien plus grand que lui. C'est l'histoire d'un gamin en quête de reconnaissance, d'un homme en quête de lui-même, de sa liberté.



Le Vendée Globe n'était fait pour Sébastien Destremau. Lui, c'est un régatier, un sprinteur en aucun cas armé pour affronter cette course démentielle. Il n'a pas d'argent, pas de sponsor. Il n'a pas cette ambition vissée au corps. Mais voilà, on n'échappe jamais vraiment à son passé, à ses blessures d'enfants, à ses ressentiments. Alors lorsque cette voix enfantine tapie au fond de lui s'est mise à crier, il ne pouvait rien faire d'autre que l'écouter. Cette petite voix n'avait de cesse de vouloir épater son entourage, de vouloir faire taire l'injustice, bref, de vouloir exister. Exister auprès d'un père dur, avare en mots mais pas en coups, exister au sein de la fratrie, exister pour panser ses blessures d'enfant et prouver aux siens qu'il est capable.



Alors, Sébastien Destremau se met au défi. Il y met tout son coeur, son énergie, son argent. Il vend tout, sa maison, sa voiture, il n'a plus rien. Il déplace des montagnes, achète un vieux bateau, le répare, le rafistole, fait taire ses détracteurs. Jusqu'à la dernière nuit avant le départ, le bateau n'est pas prêt. Il n'a pas de quille pivotante, pas de foils. Le directeur de course du Vendée Globe n'y croit pas, personne n'y croit... Sauf lui et sa fidèle équipe.



13h02, la course est lancée, les athlètes en fibre de carbone s'élancent. Destremeau n'en croit pas ses yeux, la peur et le doute l'envahissent mais il est trop tard pour changer quoi que ce soit.



Le jour J, je suis glacé, figé, pétrifié sur le pont arrière de mon bateau. J'ai fait le fort durant des mois, j'ai bluffé mes détracteurs, j'ai déplacé des montagnes et là, à cette seconde précise, je me sens tout petit.



En 124 jours, 12 heures, 38 minutes, 18 secondes, de l'Atlantique aux mers du Sud, sur 52 442,5 kilomètres, Sébastien Destremau aura tout vécu : le manque de vent, les tempêtes, les avaries, les pannes, la fatigue, la faim, la peur, la joie, l'émerveillement, l'abattement, les allergies, les blessures (doigt entaillé, côtes cassées), les oublis (éponge, chaussures). Mais il aura vécu l'extra-ordinaire, il aura touché du doigt l'inaccessible, il aura laissé libre court à ses fêlures d'enfant et d'homme, il aura retrouvé l'essentiel, son essentiel : sa liberté, sa fierté, son estime. Il aura montré aux siens qu'il était capable, envers et contre tout. Le Vendée Globe lui aura également permis de resserrer les liens avec ses enfants, mais cela, nul projecteur n'a besoin de l'éclairer.



Un récit passionnant, car écrit avec beaucoup d'honnêteté et de sincérité. Sébastien Destremau a son franc parler, c'est un diamant brut qui refuse de se laisser polir. Dans son Vendée Globe, il a tout donné. Dans son livre, il donne tout. Avec lui, aucune demi-mesure possible, c'est un dévoreur de vie.



Paru chez XO éditions, 2017
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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Retour en enfer

Quel plaisir de retrouver Sébastien Destremau dans ce nouvel ouvrage, écrit juste après son Vendée Globe inachevé pour cause d'abandon début 2021 ! Après avoir beaucoup apprécié Seul au monde dans lequel le navigateur entremêlait récit de son tour du monde en solitaire tumultueux pendant le Vendée Globe 2016 et autobiographie plus classique nous permettant de comprendre comment il en était arrivé à cette décision folle de courir le Vendée Globe avec un mini budget et sans vraie expérience de ce type, j'ai eu un peu l'impression de retrouver un ami en ouvrant ce livre.



Retour en enfer revient à une construction plus classique de récit d'aventure où Sébastien Destremau partage jour par jour son journal de bord, ses mésaventures ou petits bonheurs de la journée et quelques retours en arrière sur sa préparation de ce second tour du monde et sa vie entre ses deux Vendée Globe. Moi qui cette année ait suivi en détails cette épreuve, j'ai adoré me replonger dans ce journal, à la fois pour revivre sous sa plume le déroulé de la course et surtout pour accéder à tout ce qui se cache derrière les belles images que partagent les navigateurs et les organisateurs avec leur public. L'énorme point fort de ce livre est la franchise de Sébastien Destremau qui n'hésite pas à se mettre à nu, à reconnaître ses erreurs ou ses défauts, à assumer ses coups de gueule ou son caractère de cochon. Alors certes le personnage et ses postures peuvent parfois agacer (ou comme il le dit lui-même, parfois il se demande s'il se supporterait !) mais ce récit sonne vrai et juste, loin des exercices de style souvent dictés par les contraintes marketing ou les plans de communication. La petite touche d'humour est toujours là aussi et ce livre a été pour moi un vrai bonheur de lecture, je l'ai dévoré en une journée.



Petit bémol peut être, j'ai trouvé cet ouvrage beaucoup moins dense que Seul au monde, les pages se tournent vite et il y a parfois un peu trop d'allusions aux événements racontés dans son précédent récit et donc des répétitions. J'aurais apprécié que, comme dans son premier livre, le navigateur cumule récit d'un tour du monde et réflexions sur d'autres thèmes mais sans doute n'y avait-il pas suffisamment de matière pour un second ouvrage de ce type, surtout pour un récit sorti si peu de temps après la conclusion du Vendée Globe. Retour en enfer est donc avant tout un récit de voile et d'aventures, à réserver à ceux qui s'intéressent un minimum à ce sport, mais qui par contre ne pourra que vous emporter et vous faire ressentir toute la folie et la difficulté d'une telle épreuve. Je me suis régalée à retrouver Sébastien et ses frangins, son combat désespéré contre son bateau craquant de partout, l'honnêteté avec laquelle il évoque sa décision finale d'abandonner. L'auteur conclut en disant qu'il n'y aura pas de 3e Vendée Globe mais qui sait... pour le lecteur qui continuerait bien à le suivre dans ses aventures on ne peut qu'espérer qu'il change d'avis d'ici 2024 !



Merci à Marine et à XO Editions pour m'avoir fait découvrir ce livre en avant première, c'était un vrai plaisir !
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La route de Jade : Seule avec mon père, au mi..

J'ai beaucoup aimé ce récit à deux voix.

La voix de Jade 18 ans et de son papa. Jade qui décide de faire un semi tour du monde sur le minuscule bateau de son papa.



Ils nous livrent leurs ressentis, leur quotidien, les difficultés qu'ils vont rencontrer. Mais aussi les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre,...



Un très beau récit d'une promiscuité qui aide un père et une fille à mieux se connaître.
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La route de Jade : Seule avec mon père, au mi..



SEULE AVEC SON PERE AU MILIEU DES OCÉANS



Jade, 18 ans, décide sur un coup de tête de partir faire un demi-tour du monde en bateau avec son père!



Son père, qui n'est autre que Sébastien Destremau, deux Vendée Globe au compteur, a accepté avec joie l'occasion passer enfin du temps avec sa fille.



Ils décident alors de rejoindre Toulon depuis Perth en Australie où vit Jade, son frère jumeau et leur mère.



A travers un récit à deux voix, on découvre les conditions d'une traversée de 68 jours sans confort et sans intimité à bord d'un Imoca, mais les instants suspendus entre un père et une fille qui se (re)trouvent enfin...



Chacun évoque ses peurs, la crainte d'être oubliée par sa bande d'amis pendant cette absence pour l'une, le devoir de protéger sa fille et la ramener vivante pour l'autre.

Ils affrontent les tempêtes, les orages mais aussi les silences et les absences qui ont rempli leur vie.



Jade part à la rencontre d'elle-même et de son père, ce héros...



Un roman très poignant sur une adolescente enthousiaste à l'idée de vivre une aventure avec son père pour seule compagnie. Une histoire très touchante qui pourrait faire rêver de nombreuses familles...



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Retour en enfer

Sébastien Destremau montre dans " Retour en enfer " que l'on peut parfois transformer un échec en une nouvelle chance, en une expérience positive ! L'auteur a su trouver les mots pour expliquer son parcours durant sa participation au Vendée Globe. Il raconte ses aventures dans l'Océan magnifique mais dangereux ! Ce livre est pour moi comme une allégorie d'un chemin de vie : naviguer parmi les requins et les écueils de l'existence et finalement parvenir à une paix intérieure, un refuge !

" Lors de mon premier Vendée Globe, j’ai compris qu’il n’y avait pas de meilleure façon de me retrouver que de me perdre en mer. "

Son quotidien hors de la navigation n'est pour lui pas plus facile à vivre que sa traversée. La vie est faite de tracas et de pièges qu'il est presque plus facile de maîtriser son embarcation dans les périls maritimes. Je dirais que " Retour en enfer " ressemble au récit d'une résilience. Un livre d'aventure qui frôle donc le roman philosophique tout en employant des termes durs et sans pitié. Le titre lui-même est volontairement trompeur puisque l'enfer mène au bout de la course à une sorte de renaissance.

L'océan aurait-il des vertus libératrices ? Ainsi pour reprendre le titre d'un livre de Houellebecq, y a-t-il la possibilité d'une île ? C'est aux lecteurs de juger. Faut-il être un adepte des sports nautiques pour apprécier ce livre ? Je crois qu'il faut quand même s'y intéresser un peu. Sinon l'auteur réussi au fil des pages avec sa plume acerbe et directe à donner une idée de ce que représente le Challenge du Vendée Globe. Ce serait dommage de bouder le plaisir d'une virée en mer !


Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Retour en enfer

Après avoir découvert l’année dernière « Seul au monde » de Sébastien Destremau, livre dans lequel il nous contait son 1er Vendée Globe, arrivé dernier, je replonge avec lui pour son 2nd et dernier Vendée Globe 🌍



Les récits de navigateurs sont toujours très forts. Ce sont les seuls témoignages que je trouve d’une sincérité hallucinante, sans langue de bois. Peut-être parce qu’en partant en mer, seuls, ils se révèlent à eux-mêmes et rien ne peut être caché.



J’ai trouvé ce récit très poétique, visuel et en même temps brutal. Les conditions climatiques se jouent du moral, tout comme les avaries. Et parallèlement, tout cela concoure semble-t-il à se recentrer et s’accepter. J’ai eu du mal à lâcher le livre une fois plongée dedans !

Évidemment c’est aussi la vie d’une course autour du monde en solitaire, où il y a ceux qui jouent la gagne et ceux qui jouent la vie.



J’ai dans ma bibliothèque 2 livres d’Olivier de Kersauson à lire et je suis d’autant plus impatiente.



Un moment ♥️

Merci M. Destremau !
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La route de Jade : Seule avec mon père, au mi..

Voilà un récit que j'ai lu d'une traite tant cette aventure entre un père et sa fille m'a fascinée!



Parce que ce récit à deux voix, celle de Jade, jeune fille de 18 ans et de son père, Sébastien Destremau, deux Vendée Globe au compteur, nous emmène à la fois dans une aventure physique au milieu des océans mais également dans une aventure humaine, celle d'un père et de sa fille.



Une rencontre intime et forte à la fois par les liens qu'ils vont se fabriquer au fil des jours, se découvrant ou se redécouvrant et partageant des moments forts en tous genres: de la complicité, de l'angoisse (parfois, souvent, c'est selon...) , de l'ennui, des rires, quelques "coups de gueule", des moments de partage, des jeux ensemble, et beaucoup, beaucoup d'amour.



J'ai aimé leur récit à deux voix à la première personne, on se place dans la peau et dans la tête de chacun au fil de leur récit.



J'ai aimé leurs points de vue, parfois diamétralement opposés, sur la même journée qu'ils ont vécue.



J'ai aimé tous ces petits moments complices, la découverte par exemple de la réussite du bac de Jade en se connectant sur le satellite en plein milieu de l'océan, un moment rien qu'à eux deux.



J'ai aimé le regard que Jade porte sur l'univers, la nature et l'être humain, suite à sa découverte des " petites personnes insignifiantes" que nous sommes face aux éléments de l'univers.



J'ai aimé leur tête à tête pendant plus de 60 jours à bord de "Merci" (quel beau nom!), leur relation père-fille qui évolue, s'embellit, s'enrichit émotionnellement, affectivement, durablement.



La transmission qui s'en dégage.



L'occasion également de se remettre en question, que ce soit en terme de but dans la vie, mais aussi de manière personnelle.



La nécessité de profiter de chaque instant, d'oser quitte à se tromper, d'entreprendre, l'envie d'apprendre à tous niveaux, d'évoluer dans la vie.



Un moment extraordinaire vécu par une fille et son père au milieu de deux océans, des moments intenses qui leur ont permis de renforcer une relation qui existait déjà.



La route de Jade ou la route d'un père vers sa fille, d'une fille vers son père, une route faite d'amour, de complicité, de transmission et d'instants précieux




Lien : https://www.facebook.com/La-..
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Seul au monde

Bonjour



Seul au monde -- Sébastien Destremau



Une autobiographie sommaire d'un navigateur atypique qui décide à un moment de sa vie de participer au Vendée globe, course autour du monde en solitaire et sans escales, lui qui est plutôt " régates" que courses au large.

Il finira avec moults péripéties dernier de cette course.

Les chapitres s'alternent entre récits de la course, et où le navigateur se raconte, en quête de liberté.

Un récit passionnant, beaucoup de sincérité. Une leçon de vie que je ne peux que vous conseiller.



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Seul au monde

Sébastien Destremeau s'est lancé un pari fou, participer au Vendée Globe, l'Everest des mers en solitaire et sans escale, lui qui n'a fait jusqu'alors que des courses en équipage. Arrivé dernier de la course, mais arrivé quand même, il nous raconte ici ses 124 jours d'enfer mais aussi comment il en est arrivé à se mesurer aux conditions extrêmes de cette course.





On découvre à travers ces pages, où les chapitres alternent entre le Vendée Globe en lui-même et sa biographie de son enfance toulonnaise à ses petits boulots à travers le monde, un homme complexe épris de liberté qui a du mal à surmonter la relation conflictuelle avec son père et qui ne prospère que dans le défi et la confrontation, au point de s'éloigner de ses proches. Raconté avec beaucoup de retenue mais aussi d'humour, d'autodérision (il dresse de lui un portrait sans concession) et une bonne dose d'émotion, on se laisse bercer par le récit comme son Imoca dans les terribles quarantièmes rugissants de l'Océan Indien. le voyage est mouvementé, chaotique, on tremble, on rit, on s'émeut, on se fâche aussi parfois. On y découvre surtout l'introspection d'un homme dont le seul but de sa participation n'était pas de jouer le classement de cette course mythique mais bien de se mesurer à lui-même et guérir, ou du moins essayer, quelques blessures du passé au passage.





Un très beau récit dont on referme les dernières lignes en souhaitant à ce marin exceptionnel d'avoir pu se réconcilier avec les siens et avec lui-même.
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Seul au monde

Aventure, mer, défi, solitaire. J’ai commencé ce livre avec appréhension… Ce n’est pas mon genre littéraire de prédilection, l’océan et la navigation non plus.

Mais quelle ne fut pas ma surprise de me retrouve à ne pas lâcher ma lecture ! C’est écrit avec entrain et humour, c’est touchant. On se laisse emporter dans ce témoignage, ce récit de vie. On s’attache à ce « voyou » des mers, on comprend son but et ce que cette compétition lui a apporté. J’ai découvert un homme et un milieu que je ne connaissais pas et bien ce fut un plaisir.

Bref ce fut une lecture fraîche et émouvante. Je recommande.
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La route de Jade : Seule avec mon père, au mi..

Dès que j’ai vu ce livre chez mes parents, je savais que je voudrais le lire et qu’il me plairait. Mon papa ne lit pas beaucoup, mais nous partageons le goût des récits d’aventure. Et puis, une aventure entre un père et sa fille, sur l’eau, ça me touchait d’autant plus, et m’a même rappelé quelques souvenirs. C’est une lecture très fluide, extrêmement agréable. C’est bien écrit et passionnant. Le père et la fille s’expriment à tour de rôle, certaines choses sont vues des deux points de vue, de la même façon, à d’autres moments ils ne retiennent pas du tout la même chose d’une même situation, c’est assez rigolo. C’est un récit poignant, touchant et très beau sur les relations parents-enfants, qui fait beaucoup de bien !



Après son deuxième Vendée Globe, Sébastien Destremeau prévoit de ramener son bateau à Toulon, après être allé voir ses enfants en Australie. Sa fille de 18 ans lui propose alors de l’accompagner, alors qu’elle n’y connait rien à la voile, et qu’elle n’aime pas tellement ça. Le pari est lancé, et ils passeront 68 jours ensemble en mer pour vivre une magnifique, mais aussi difficile, aventure.
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Retour en enfer

Nous retrouvons donc l’atypique navigateur,le 8 novembre 2020, sur la ligne de départ du Vendée Globle avec son modeste IMOCA nomé "Merci", tel un hommage à tous ceux qui lui permettent de repartir à l’aventure. Seulement avec l’un des bateaux le moins préparé de la compétition sa course va rapidement virer au cauchemar, allant d’avarie en avarie,… qui le conduiront à déclarer l’abandon après 70 jours mouvementé en mer, à l’approche de la Nouvelle-Zélande.



Texte écrits à 4 mains avec le journaliste Henri Haget, il en ressort l’esprit taquin, et le ton parfois impertinent de Sébastien, surmonté d’une bonne dose d’humour et d’autodérision. L’écriture est simple, proche de la conversation orale, où pointent quelques expression typiquement du sud, ce qui nous confère un sentiment de proximité avec le navigateur toulonnais. On se laisse embarquer dans ses péripéties et l’on s’imagine à bord, seul confident des ses doutes, remise en questions, et états d’âmes, mais aussi de tous ces moments de ténacité, d’ingéniosité et de persévérance incroyables.



Le chapitrage extrêment brefs de 3-4 pages (voir moins) découpés tels un décompte de chaque journées, rajoute au récit cette temporalité bien particulière qu’est celle des voyages en mer. De ces journées d’avaries, où un seul problème monopolise toute l’attention de notre navigateur, défilant à une vitesse folle, à ces interminables journées de pétole, qui semblent s’étirer sans fin, où l’on glisse au coeur d’un récit intime et introspectif. On se rend finalement compte que le plus grand voyage que l’auteur accomplie n’est peut être pas un demi tour de monde, mais un voyage en lui même, entre histoires de famille, de coeur, et d’enfants. La mer a ce pouvoir de nous immerger en plein coeur de nous même pour nous transformer, et c’est précisément cette mutation dans l’âme de Sébastien que nous voyons se dessiner au fil des pages.





Seul reproche à faire au livre, sa fin un peu abrupte qui d’un coup s’accélère à partir du moment où il prend la décision d’abandonner la compétition,alors qu’on se sent aux prémices d’une nouvelle aventure, qu’on aurait aimé partager encore un peu avec le navigateur.



Pas de panique pour ceux qui n’auraient pas lu son premier récit: “Seul au monde”, sorti 4 ans plus tôt, chaque allusion à sa précédente aventure est assez bien explicitée pour restée compréhensible, uniquement avec ce livre-ci. Vous aurez donc tout le loisir de rattraper votre lecture après coup.



Enfin si le caractère marginal et la forte personnalité du navigateur, peut déplaire à certains, on décèle pourtant dès les premières pages, que derrière sa cuirasse de “vieux boucanier” et son coté "je m’en foutiste revendiqué” se cache une véritable sincérité que nous découvrons chaque jour un peu plus se dessiner.



Enfin plus qu’un livre de récit de traversée en mer, c’est avant tout un livre qui remet en question la vision actuelle du monde de la course au large, et de cette course toujours plus effrénée au sponsors , aux bateaux les plus sur équipés, bref l’archétype même du toujours plus haut, plus loins, plus fort, plus vite. Qui nous invite alors à nous questionner nous même sur le rapport avec la notion de compétition ou de compétence. Où fini l’exploit et où commence l’échec? Et surtout qu’est-ce que l’échec? Finir dernier d’une épreuve sur humaine d’une centaine de jours sur un bateau inférieur à ceux de ces concurrents, ou abandonner après avoir bouclé un demi tour du monde, en se réinventant chaque jour pour réparer une succession d’avaries, sont-ils réellement un échec?



Qu’est-ce que l’échec, sinon le chemin indispensable vers la connaissance profonde de soi, et le respect de ce que nous sommes?



Le livre de Sébastien Destremau est au final derrière son apparente simplicité, une formidable ode à l’authenticité, à l’acceptation de notre propre marginalité, et au respect de soi-même.
Lien : https://youtu.be/dHnIQWLzRSc
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Retour en enfer

Ce livre m'a vraiment redonné goût à la lecture. Ce témoignage de Sébastien Destremeau est vraiment très intéressant. Il nous embarque dans une aventure de navigateur, d'un humain, d'un homme, seul face à l'immensité de la Terre, ou plutôt des mers et océans.

Dans ce bouquin, il mêle tous les petits ou gros problèmes qui composent sa vie, autant mécaniques, sur le bateau, que ses problèmes personnels, et c'est sans doute ce qui fait la beauté de son livre et ce qui nous fais entrer dans l'histoire.

Destremeau montre aussi son état d'esprit et sa pensée, son art de vivre, bref, son Vendée Globe. Il parle de son projet, il est vrai un peu fou, mais on comprend facilement l'ambition de faire ce tour du monde, l'envie de prouver, aussi.

J'ai pris un très grand plaisir à lire ce livre qui comblera tous les fans d'aventures tel que moi, un livre qui illustre les pensées d'un homme, seul dans l'océan, sur son bateau perdu dans les immensités de notre Terre.
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Seul au monde

D'Alain Colas jusqu'à Armel Le Cléac'h, en passant par Eric Tabarly, Michel Desjoyeaux, François Gabard ou encore Florence Arthaud, Sébas"tiens bon la vague, tiens bon le vent, hisse et haut...Destremau..." file dans le sillage des plus grands. Plus qu'une simple régate de quelques pages, Chanteloube constitue une excellente première virée.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Seul au monde

Cela fait du bien de vivre une traversée, celle des Océans, des mers, celle d'une vie et pourquoi pas la sienne au travers d'un rêve abouti: la liberté.



Laissez-vous embarquer, comme moi, cap après cap dans cet aventure du Vendée Globe, en compagnie de Sébastien Destremau, Mamita et les autres.
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Seul au monde

Après une enfance assez malheureuse d'enfant bouc émissaire de la famille, battu par son père, en rupture avec l'école, refusant toute forme d'autorité, exclus de tous les établissements de l'Education Nationale et ayant le seul BEPC pour diplôme - passé d'ailleurs en candidat libre ! 



Cette enfance m'a rappelé celle décrite par Lionel Duroy dans le chagrin - mêmes difficultés financières, père en décalage avec la réalité, conditions de vie sordides tout en ménageant les apparences et menant grand train sur l'eau ... 



Bref Sébastien Destremau a la passion de l'eau, de la voile, des régates, et jusqu'à ses 52 ans il a vécu de petits ou grands boulots, faisant toujours passer sa passion avant ses femmes, ses (cinq !!!) enfants.



A 52 ans il court le Vendée Globe, sans grand sponsor, sans grand bateau, en passant de justesse les tests de sécurité ... et sans avoir vraiment payé l'intégralité de l'équipement de son bateau 



Dans cet ouvrage il raconte sa recherche de bateau, de financement, la traversée de l'atlantique et de l'Océan Indien en intercalant dans son récit des souvenirs d'enfance, de jeunesse, de sa famille ...  



Après la traversée mouvementée de l'Océan Indien ... on se retrouve rapidement aux Sables d'Olonne ... Les dernières semaines de son périple ayant été totalement passées sous silence !



Etait-ce le signe d'un ras-le-bol de l'auteur qui souhaitait passer à autre chose et choisissait d'écourter son livre auquel il avait consacré trop de temps ? 



Bref cela à contribué à mon sentiment de ne pas apprécier ce livre ni son auteur ... pour qui je n'ai pas réussi à avoir d'empathie ... auteur qui, grâce à son égoïsme et son bagout réussit à mener à bien son goût de l'aventure, en fonçant tel un bulldozer sans tenir compte des obstacles ni de ses proches ... 



J'ai lu cet ouvrage dans le cadre de l'édition 2018 du prix des lecteurs du Festival Terres d'Ailleurs. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Seul au monde

Bon, je l'avoue, il y a certains côtés du personnage qui m'agace un peu... Mais je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer son livre. En alternant les chapitres, Sébastien Destremau raconte d'une part sa vie, d'autre part sa participation au Vendée Globe. Il a fini dernier. Mais il a fini. Et il a gagne beaucoup plus qu'une course : lui, et certainement la perspective de retrouver sa famille.
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