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Citation de migdal


Je me souviens des premières pages d’un roman de Balzac proposant une description fascinante de l'univers des typographes, Illusions perdues, je crois. Lesquels typographes, si j'ai bonne mémoire, tenaient le cordon du poêle à l'enterrement du romancier.

Quelques années plus tard, les mêmes pleuraient en composant Les Misérables de Victor Hugo, qu'ils lisaient page après page, à l'imprimerie, en levant la lettre et en exécutant les corrections - une histoire trop belle pour être fausse. Les ouvriers d'imprimerie étaient des poètes. Durant la révolution de 1848, ils tiraient sur les horloges pour faire cesser le temps bourgeois, le temps des cadences productives, le temps de l'Immonde.

Lors de la répression de la Commune, ils ont été fusilles en premier. Ils étaient les plus menaçants : non seulement ils savaient lire, mais ils avaient des idées dangereuses.

Des aspirations, comme on disait.
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