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Critiques de Sébastien Morgan (27)
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Gryphus imperatorius

Dans cette suite, l’auteur reprend tous les bons éléments ayant fait la réussite de son premier opus : mythologie, Histoire, monde gréco-romain et magie avec de la sorcellerie ainsi que des créatures fantastiques ! Ce cocktail a de nouveau fonctionné avec moi. De plus, même si je ne me souvenais pas beaucoup du premier tome (hormis la fin qui était surprenante), j’ai rapidement retrouvé mes marques et me suis souvenue progressivement des différents protagonistes que l’on va retrouver. J’ai ainsi pris plaisir à retrouver et suivre Mercurius, le fils de Yares, à qui il va arriver beaucoup de choses ! Par exemple, le pauvre amoureux transi va être jeté dans l’arène avec son ami Shanaka… Tous deux vont être contraints de s’entraîner afin de participer aux Jeux Séculaires, où la Mort semble forcément les attendre ! Cette ambiance de gladiateurs et les nombreuses sessions d’apprentissage m’ont captivée. Non seulement l’atmosphère me plaît, mais elle apporte également une bonne dose de tension, car on se demande si les deux combattants vont s’en sortir… Ce qui est loin d’être gagné étant donné le dénouement de « La flèche du scythe » !



Une fois encore, les complots sont légion… On assiste à des alliances (plus ou moins voulues), du chantage, des stratégies en préparation, des enjeux politiques, etc. Cela rend la lecture fluide, intéressante et prenante. L’amour n’a clairement plus sa place. Tout est devenu duperie, utilisation de la force, manipulation ou survie. On sent que le récit a pris une tournure plus sombre et, surtout, plus maléfique. En effet, dès le prologue, on découvre une puissance démoniaque à l’œuvre qui, petit à petit, va corrompre certains hommes. J’ignore où l’auteur veut en venir avec ces ténèbres cependant, je suis réellement curieuse de le découvrir ! On assiste donc à plusieurs scénarios qui vont certainement se croiser tôt ou tard que ce soit dans cet ouvrage ou dans la suite de la saga…



J’ai apprécié l’évolution ainsi que la rencontre de certains protagonistes que l’on va découvrir grâce à une narration alternée. C’est par exemple le cas de Mercurius qui s’est endurci suite à ce qu’il a vécu et qui semble aussi courageux et déterminé que son père. Saphina, la mère de Mercurius, m’aura surprise à plusieurs reprises, en particulier lors du prologue, car je ne me souvenais plus qu’elle avait de telles origines ainsi qu’une dextérité aussi impressionnante. Gaius est fidèle à lui-même : il fera preuve d’acharnement pour se débarrasser de tous les pions jugés trop gênants… À commencer par le jeune gladiateur ou son propre fils Faustus… Ce dernier m’a d’ailleurs impressionnée. Je ne le pensais pas aussi cruel et odieux, surtout avec la pauvre servante Ylissa. J’ai presque eu de la peine pour lui lorsque je lisais les remarques de son géniteur à son égard, puis j’ai vite changé d’avis une fois que j’ai découvert ses agissements dans les premiers chapitres où il apparaît. Hélas, Sébastien Morgan va se révéler être de nouveau sans pitié avec ses personnages…



Ce second volet m’a séduite autant que son prédécesseur. Encore une fois, c’est un bon roman auto-édité qui mérite d’être lu, surtout si l’on est fan de mythologie et d’imaginaire ! Certes, il demeure quelques coquilles ou fautes néanmoins ça n’entrave pas la lecture et cela reste assez rare. Je remercie l’auteur de m’avoir proposé de découvrir cette suite captivante.
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Le sang du dragon

Comme pour le précédent tome, c’est en lecture commune avec Lire à la folie que j’ai parcouru Le sang du dragon, troisième tome de la série Chroniques merveilleuses. Avant d’aller plus loin, et même si la chronique ne contient pas de spoiler, n’hésitez pas à attendre d’avoir lu La flèche du Scythe et Gryphus Imperatorius.



Ayant lu le deuxième tome il y a plus d’un an et demi, j’avais quelques craintes quant à ma capacité à me plonger entièrement dans cette suite, mais fort heureusement, les choses se sont rapidement remises en place dans mon esprit. J’ai ainsi retrouvé les personnages avec plaisir, même ceux qui ne sont pas forcément des plus sympathiques comme les Tarquini. Il y a des corps de métier qui inscrivent fièrement « de père en fils » sur leur devanture, quand les Tarquini n’ont pas besoin de signe aussi ostentatoire. Car eux, ce n’est pas un savoir-faire précis qui coule dans leurs gênes, mais un talent inné pour la manipulation, la méchanceté et le dédain pour autrui. Alors si on ne peut s’empêcher de les détester et de les maudire sur des générations, on est quand même content de les revoir, et de chercher à plonger dans les secrets les plus noirs de leur âme…



Mais dans ce tome, les machinations et autres pêchés des Tarquini ne forment pas le socle de l’intrigue, ni le danger le plus pernicieux, bien au contraire. L’auteur nous plonge au cœur de l’Empire romain qui doit faire face à son plus gros défi : maintenir sa domination sans se perdre en route. Et la chose n’est pas aisée, quand les notables et l’Empereur lui-même préfèrent se vautrer dans les jeux et les loisirs plutôt que s’assurer de la gloire de Rome ! Mais certains sont prêts à tout pour que l’Empire conserve son aura de puissance dans une guerre qui dépasse l’entendement et les frontières du terrestre. En effet, Rome est aux prises autant avec elle-même, la menace de la guerre civile n’étant jamais loin, que ses ennemis qu’ils soient simples mortels ou bien plus que cela…



La grande force de cette série est la manière dont l’auteur s’appuie sur certains faits et personnages historiques pour introduire une belle part de créatures fantastiques, de mythes et de légendes, donnant un tour étrangement réaliste à un roman baigné de fantastique. Sous sa plume, on en viendrait volontiers à croire qu’Alexandre le Grand doit sa gloire aussi bien à son esprit de conquête qu’au sang particulier qui coule dans ses veines. J’ai ainsi adoré voir l’auteur laisser sa trace dans l’Histoire et jouer avec les mythes entourant la fondation de la grande Rome, une réinterprétation de la légende qui ne sera pas sans conséquence sur l’opposition entre deux forces puissantes et destructrices.



Dans ce roman, on a ainsi le sentiment que si la guerre est bien terrestre, l’humanité n’est finalement que le dommage collatéral d’une guerre qui la dépasse, mais qui se joue pourtant en son nom. Il est d’ailleurs ici question de liberté et de libre arbitre, ces deux concepts que l’Empire romain ne semble pas porter en grande estime. À cet égard, si j’ai eu envie de voir triompher Rome en raison de mon attachement à Mercurius qui en porte l’étendard, cette volonté n’a pu que s’amenuiser au regard de la volonté impérialiste d’un Empire qui n’hésite pas à tout détruire sur son passage. Finalement, les Daces sont-ils vraiment les méchants et Sekhnat, une force surnaturelle à éliminer, ou les choses sont bien plus complexes que cela ? Au fil de la lecture, il nous apparaît évident qu’il n’y a pas vraiment de grand méchant ni de grand gentil… Et c’est ce qui rend l’histoire aussi palpitante et réaliste !



D’ailleurs, le roman se lit extrêmement vite, que ce soit grâce à l’action omniprésente, les enjeux militaires, la plume fluide et immersive de l’auteur, ou une narration alternée qui nous permet de saisir au mieux les différentes perspectives et les desseins de chacun. Naviguer entre les différents personnages apporte beaucoup de rythme au roman et nous pousse à nous plonger en son cœur sans jamais sans détourner ni reprendre son souffle. On veut en savoir plus, toujours plus… J’ai néanmoins parfois eu le sentiment de survoler le chaos sans jamais avoir la chance d’en comprendre et démonter les rouages. J’aurais ainsi peut-être apprécié de suivre moins de personnages, mais de le faire de manière plus approfondie.



Cela ne m’a pas empêchée de prendre plaisir à suivre chacun d’entre eux, et même à ressentir une certaine fascination pour un personnage dont on apprend à découvrir, à travers un prologue marquant et différents flash back, l’histoire personnelle et familiale. Une de ces histoires qui vous marquent au fer blanc, à condition de pouvoir vous en souvenir, car Lailoken, un mage-guerrier, a une légère tendance à perdre quelque peu la mémoire à chaque fois qu’il trépasse. Heureusement pour lui, il finira par avoir accès à différentes bribes de ses nombreux passés… Cela, sera-t-il suffisant pour affronter un avenir qui s’annonce mouvementé ? Je préfère ne pas en dire plus sur ce personnage sous peine de briser l’aura de mystère qui l’entoure, mais j’ai vraiment apprécié la manière dont l’auteur l’a pensé !



En conclusion, avec Le sang du dragon, l’auteur propose une suite à la hauteur des tomes précédents ! Entre le rythme soutenu, l’art romain de la guerre en action, les forces en opposition qui font monter les enjeux, et des personnages divers et variés que l’on apprend pour certains à aimer, et pour d’autres à haïr sans retenue, difficile de s’ennuyer. Les pages défilent les unes après les autres dans un flot de doutes et de sang, soulevant en nous une profonde envie de découvrir jusqu’où l’imagination de l’auteur va nous conduire… Une lecture durant laquelle on reste toujours sur le qui-vive et dont on attend le dénouement final avec impatience !
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L'ordre du faucon

Quand l’auteur m’a proposé ce roman, j’ai un peu hésité parce que le résumé mentionne une Maison des Plaisirs et que je craignais que le roman flirte un peu trop avec l’érotisme à mon goût. Mais au fil de ma lecture, j’ai réalisé que mes craintes étaient infondées, car mis à part deux ou trois scènes, on est plus sur des allusions et des regards que des moments érotiques purs. L’auteur offre, en outre, une véritable exaltation des sens quand d’autres se contentent d’une litanie de vulgarités. Mais cela n’a rien d’étonnant, la Maison des Plaisirs n’étant pas un lieu de débauche, mais un temple dans lequel les prostituées sont des prêtresses respectées, écoutées et admirées, dont le rôle dépasse de loin le seul assouvissement du plaisir charnel. D’ailleurs, à l’heure où le royaume du Kimet est menacé par une horde de nomades, ce sont leurs talents de guérisseuses qui sont sollicités.



Il faut dire que l’auteur nous plonge en plein conflit entre deux forces, l’une vive, dangereuse et pernicieuse, et l’autre presque endormie par des années de prospérité. Alors que jusqu’à présent les Hyksos se contentaient d’exactions limitées, les voilà réunis sous la bannière d’un même chef, un chef bien décidé à imposer la foi d’un dieu unique cruel qui veut asservir et détruire la civilisation Kimet. Bien que cette idée d’un polythéisme menacé par l’arrivée d’une religion monothéiste soit classique, puisque de toute manière issue de notre propre histoire, j’ai apprécié la manière dont l’auteur l’amène, d’autant que l’influence de notre Dieu Scorpion est bien palpable. En tant que lecteur, on ressent donc pleinement cette menace de l’obscurantisme qui plane sur le royaume du Kimet, quand sa noblesse reste sourde à la réalité préférant profiter des plaisirs de la vie.



Mais d’autres personnes, comme Souti, n’ont guère ce luxe. Dernier survivant de l’Ordre des Faucons, un ordre religieux décimé par les nomades, il est choisi pour mener à bien une mission de la plus haute importance : remettre un petit cylindre à Pharaon. Il n’en connaît pas le contenu, mais il fera tout pour être à la hauteur de la foi qu’on a placée en lui et du sacrifice des siens pour sauver le royaume du Kimet. Bien que j’ai hâte d’en apprendre plus sur ce personnage, j’ai admiré sa foi, sa ténacité et son courage devant l’adversité et les épreuves.



En parallèle de Souti, nous suivons d’autres personnages tous plus ou moins liés par les fils du destin. Parmi ceux-ci, j’ai particulièrement apprécié Kynya, une ex-mercenaire nubienne assurant la sécurité de la Maison des plaisirs dirigée par Yvannia, Grande Prêtresse de Bastet. Mais les événements vont la contraindre à reprendre la lame, ce qui ne sera pas pour lui déplaire. Car si elle répugne dorénavant à semer la mort autour d’elle, elle nourrit, en revanche, une certaine ambition et espère bien, en assurant sa mission, placer ses premiers pions sur l’échiquier du pouvoir. Ce personnage présente l’avantage de prouver qu’on peut être une femme, être forte, être courageuse, tout en étant sympathique ET ambitieuse. Kynya brise donc tous les clichés autour des femmes ambitieuses bien souvent présentées sous un jour défavorable, si ce n’est comme de véritables garces. Et rien que pour ça, je dis un grand merci à l’auteur, d’autant qu’en plus d’être forte physiquement et psychiquement, elle est également dotée d’une bonne dose de lucidité sur les limites du royaume du Kimet. Après tout, aucun pays n’est parfait…



Si Kynya est très vite devenue mon personnage préféré, j’ai aussi apprécié la Grande Prêtresse, bien que j’aie le sentiment qu’il nous faudra attendre le deuxième tome pour que son rôle prenne de l’ampleur. En effet, le roman étant relativement court, l’auteur n’a pas pu forcément creuser chaque personnage, ce qui ne m’a pas empêchée d’apprécier leur variété, leurs forces et faiblesses, ainsi que leur construction. J’ai, en outre, été agréablement surprise par Pharaon qui s’est révélé plus profond que je ne le pensais. Loin du dirigeant faible et alangui par une vie de nanti que je pensais, on le découvre bien conscient des dangers à sa porte et de sa relative impuissance. Et je dis relative, car le souverain peut compter sur sa magie, mais aussi des soutiens qu’ils soient anciens ou nouveaux.



Tous les personnages ne sont néanmoins pas sympathiques ou des modèles de bravoure, l’un d’entre eux n’hésitant pas à trahir, trahir son peuple, trahir son père, trahir toute une civilisation. Alors qu’on aurait pu craindre le cliché du parfait méchant, celui du genre à agir sans même savoir pourquoi, notre homme sait pourquoi il agit. Pour l’avènement d’un jour nouveau où le Dieu qui l’a choisi et qu’il a choisi régnera sur le royaume du Kimet. Et ce jour-là, il est bien décidé à être à ses côtés et à s’imposer. Ce personnage, antipathique comme vous vous en doutez, m’a pourtant plu, car en plus d’être machiavélique, il m’a paru dépassé par les événements. On sent qu’il s’est lancé dans quelque chose dont il n’a pas mesuré toute l’étendue. Il y a même chez lui une certaine naïveté à croire qu’il peut jouer avec des forces surnaturelles sans finir par en payer les conséquences. D’ailleurs, est-ce lui qui joue avec des forces supérieures ou ce sont ces mêmes forces supérieures qui se jouent de lui ?



Pour le découvrir, il ne vous reste qu’à vous laisser tenter par ce premier tome qui pourra frustrer les amateurs de romans de fantasy classique, car s’il est passionnant et sans temps mort, on peut avoir le sentiment de ne pas entrer dans le fond des choses. Ainsi, j’aurais aimé en apprendre plus sur certains personnages ou sur tout ce qui touche à la magie. Mais cela ne nuit aucunement au plaisir que l’on prend à se plonger dans cet univers sombre dans lequel personne n’est à l’abri d’un véritable massacre. Attendez-vous d’ailleurs à quelques scènes dures où des membres sont tranchés et toute notion de pitié oubliée. Mais fidèle à lui-même, Sébastien Morgan ne tombe jamais dans le sensationnalisme ou le gore pour le gore, chaque scène d’action étant millimétrée et pensée pour s’insérer dans une trame d’ensemble, et nous démontrer avec force la bestialité d’ennemis bien décidés à écraser ceux qui se mettent sur leur chemin. Le roman se pare également d’une bonne dose de trahison, chaque peuple, même ouvert d’esprit, pouvant contenir des brebis galeuses prêtes à céder à l’appel d’idéaux bien moins nobles que ceux défendus par leur dirigeant.



En conclusion, L’Ordre du Faucon est un premier tome qui pose les bases d’un univers de fantasy sombre dans lequel une horde de nomades cruels et sanguinaires menace la pérennité du royaume du Kimet, en plus d’imposer par la force la foi en un Dieu unique et malveillant. Entre des personnages très différents, mais complémentaires, l’action omniprésente, les complots et les trahisons, vous devriez apprécier de vous laisser porter par l’imaginaire luxuriant d’un auteur qui allie avec talent concision, précision et sens de l’immersion !
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La flèche du Scythe

Lorsque Sébastien Morgan m’a proposé la lecture de son ouvrage, j’ai accepté sans hésiter, car j’avais découvert « La flèche du Scythe » grâce à la jolie critique de Lire à la Folie. De plus, le mélange de fantastique et d’Histoire titillait réellement ma curiosité. Je dois avouer que je ne suis pas déçue, car la fusion fonctionne bien et est très plaisante à lire. Tout commence par une vengeance : en effet, suite au meurtre de son fils, Alara la Völva décide de tout faire pour se venger. Œil pour œil, dent pour dent ! La sorcière a décidé que Yares et les Scythes vont payer : leur sang et celui de leur famille coulera, même si cela prend du temps… La narration va donc permettre au lecteur de suivre un certain nombre de personnages : Alara, Yares, son fils Mercurius, Gaius Tarquini et bien d’autres… Ces protagonistes sont plus ou moins importants et vont se croiser au fil du récit. Si certaines rencontres semblent de prime abord anodines, d’autres auront un lourd impact et feront des étincelles ! J’ai beaucoup aimé cette narration alternée, car comme bien souvent, cela permet de voir le caractère de chacun ainsi que les projets qu’ils ont… Adeptes de conflits de Pouvoir, d’enjeux politiques et de coups bas, préparez-vous à être servis !



Personnellement, je ne suis pas un public difficile dès que l’on parle de mythologie et de monde gréco-romain, car j’adore ça ! À ce contexte, l’auteur a tenté de mélanger des elfes, des griffons, des minotaures et d’autres créatures fantastiques que je vous laisse découvrir… Il fallait oser un tel cocktail, cependant le résultat est plus que concluant ! On a même envie d’en savoir plus ! Finalement, on referme l’ouvrage avec l’envie d’en découvrir davantage… On a quelques bases toutefois, certaines choses restent encore mystérieuses ou à creuser. De plus, on se retrouve choqué(e) avec cet ultime chapitre ! En effet, la fin m’a surprise : ce n’est pas un cliffhanger qui va relancer le récit, néanmoins on assiste à un sacré retournement de situation que je n’avais pas vu venir ! Sébastien Morgan a réussi à m’étonner et à me donner envie de connaître la suite.



La plume de l’auteur est à la fois simple et dynamique. Sébastien Morgan propose une histoire sans temps mort et des personnages intéressants. Yares est un protagoniste auquel je me suis facilement attachée. C’est un homme de valeur, combattant, vaillant et déterminé… Mais certains antagonistes valent également le détour. Comme certains le savent, j’apprécie les vilains crédibles qui n’hésitent pas à aller loin pour parvenir à leur fin… Et ceux de ce roman remplissent ce rôle à merveille ! On a là un premier tome prometteur et atypique. Encore une fois, on a là un auteur auto-édité qui mérite d’être connu si vous aimez la Rome antique ainsi que la fantasy…




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La flèche du Scythe

Nous sommes au IIIe siècle après JC. L’Empire roman prédomine par sa grande puissance, c’est pourquoi plusieurs peuples souhaitent son effondrement. C’est le cas des peuples goths qui tentent une alliance afin d’unir leurs forces. Mais les romains ont leurs propres soldats d’élites prêts à tout pour sauver l’Empire. Parmi eux, Yares, un auxiliaire scythe envoyé pour assassiner le roi de l’alliance goth. Par ce geste il ne sait pas qu’il met en mouvement des forces bien plus sombres et grandes que lui …



Tout d’abord je tiens à remercier Sébastien Morgan qui m’a proposé de lire son roman. J’ai accepté avec plaisir, contente de pouvoir découvrir un nouvel auteur auto édité. De plus, je dois avouer que le résumé m’a pas mal intrigué, sans compter la façon dont le roman est présenté : « Il plaira tant aux amateurs de l’Empire Romain qu’aux inconditionnels des sagas fantasy ». C’est tout à fait moi ! Et je dois dire que j’ai été conquise pas cette lecture qui m’a beaucoup plu.



Alors je ne sais pas trop dans quelle catégorie ranger ce roman. On pourrait penser à un roman historique puisqu’il se passe dans notre monde, dans l’Antiquité romaine avec tout ce qui caractérise cette période. On retrouve ainsi l’Empereur, l’importance militaire avec toute sa hiérarchie (les cohortes, les officiers, les centurions et légionnaires), cette volonté de conquêtes territoriales et surtout de conservation de la grandeur de l’Empire. Le milieu citadin est également dépeint avec les différentes classes sociales, le pouvoir apporté par l’argent (les familles les plus riches étant les plus respectées) et la condition des esclaves. Mais d’un autre côté, on a beaucoup de codes liés à la fantasy : la magie, les forces obscures (dont on ignore ce qu’elles sont vraiment), ainsi que les créatures qui sont mythologiques ici. Ce mélange peut paraitre un peu particulier mais au final il est vraiment bien dosé et ça ne choque pas. J’ai trouvé que l’auteur avait su jouer autant avec les éléments historiques que fantastiques.



Je reconnais toutefois que le début a été un peu difficile pour moi. En entre directement dans une scène sans savoir vraiment quel est le contexte général (je me suis plusieurs fois reporté au résumé pour mieux comprendre). Beaucoup de personnages rentrent en scène, beaucoup de peuples et je me suis parfois demandé dans quel camp est-ce qu’ils étaient. De plus, on n’a pas forcément l’habitude des noms romains, j’ai trouvé que certains se ressemblaient et il m’est arrivé de penser que j’étais avec un certain personnage alors qu’il s’agissait d’un autre … Mais ! Une fois que j’ai été bien dedans, j’ai vraiment apprécié ma lecture, étant complètement immergée dans l’histoire. On y suit simultanément plusieurs personnages qui donnent lieu à des intrigues différentes qui se croisent. Bien sûr j’ai adoré l’histoire et l’évolution de Yares, ce scythe qui, tout en défendant l’Empire, cherche à retrouver la sorcière qui a tenté de tuer sa femme et son fils. En parallèle on suit justement son fils, Mercurius qui a le chic pour se mettre dans le pétrin. Quant à Gaius Tarquini, riche et puissant citoyen, on peut observer les moyens qu’il met en œuvre pour garder sa suprématie.



Au final on a une histoire très prenante, pleines d’actions et de mystères. J’ai vraiment apprécié la période historique choisie par l’auteur (pour ma part je n’ai pas lu beaucoup de livre traitant de l’Antiquité) et tout le côté magique qui reste crédible puisqu’on sait que les anciens avaient de nombreuses croyances dans ce domaine. Je découvrirais donc avec plaisir la suite de cette saga !


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Le sang du dragon

Un vrai régal de retrouver l’écriture si immersive de l’auteur, Sébastien Morgan; J’ai pris les lignes de ce tome 3 avec naturel et un certain plaisir je l’avoue.



Encore un prologue mélancolique, sombre et finalement terrible; Et ce point de l’histoire nous sert pour les prochaines pages.



Mercurius, Shanaka et Cyona sont cette fois en meilleure posture, leur évolution dans la société romaine est fulgurante mais ils sont tous les trois lucides, le descente sera d’autant plus abrupte et ils s’y préparent, se méfient surveillent leurs arrières. Uniquement présent pour galvaniser les troupes, leur rôle ira bien au-delà.



J’ai beaucoup aimé les intermèdes sur Lailoken, c’était vraiment intéressant et j’ai fini par m’attacher à cet être puissant, intelligent et bienveillant ou du moins très sage.



Finalement, qui des Daces ou des Romains sont des barbares ? Vu de chaque camp, on ne sait plus trop à part que les romains sont tous puissants et écrasent les autres nations; mais cet Empire s’affaiblit, se fragilise, à l’intérieur comme à l’extérieur. Tout tourne autour de la trahisons, des complots, des alliances, des meurtres, des manipulations… bref rien n’est sain…



Dans ce tome 3, on parle beaucoup d’amour, d’amour passionnel, d’amour triste, d’amour complot, d’amour infidèle, d’amour trahit, d’amour contrarié, d’amour perdu à jamais. Le cœur des hommes est emporté par l’amour qui se transforme très souvent en haine et en vengeance. Un petit début de romance, commence mais la guerre, la situation précaire remet tout le monde face à la réalité.



Les stratégie, les complots se mettent en place à peine contrariés par ces ténèbres qui courent, qui survolent l’humanité et la menacent très sérieusement.



Ce tome est court, mais véritablement dynamique et addictif. je l’ai lu en une journée, car les pages ont défilé telles les images d’un film. Le récit est prenant grâce à l’écriture de l’auteur, Sébastien Morgan, et à son univers historico-fantastique.



En Bref

Un tome tout en révélation, on continue d’avancer dans un passé / présent captivant !



Les personnages évoluent de façon intéressante, mais restent totalement lucides et fidèles à eux-mêmes.



Dans ce tome, la vie des hommes, la vie du peuple semblent prendre plus d’importance; les rébellions s’enchaînent et les barbares ne sont peut-être plus les mêmes.



Je remercie l’auteur, Sébastien Morgan, pour cette aventure dans l’Empire Romain et dans l’univers des croyances des peuples « Barbares », j’ai vraiment hâte de lire la suite et fin !
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La flèche du Scythe

Lorsque j'ai postulé sur Simplement pro pour ce roman, j'avais été attirée par la promesse d'un mélange de récit historique et fantastique mais je ne m'attendais pas à aimer autant ! Une lecture captivante, à la fois ancrée dans une époque précise mais pleine de magie, de légendes et d'aventures.



Au moment où Yares, auxiliaire scythe, élimine d'une seule flèche le jeune garçon destiné à unir les clans goths contre l'Empire Romain qu'il défend, il ne soupçonne pas les conséquences directes qui impacteront sa vie. La sorcière Alara, la mère du défunt n'aura de cesse de se venger et fera appel dans cette entreprise aux forces obscures....

Dès lors, Yares, sa femme et son fils à naitre seront constamment en danger.



Le roman, extrêmement rythmé va nous plonger dans le quotidien d'un soldat de l'armée romaine, loin de sa famille, uni à ses frères d'armes dans un souci constant de défendre l'Empire. Son origine scythe reste un handicap pour la reconnaissance de sa bravoure et sa valeur mais sa loyauté reste intacte. C'est un personnage charismatique qui suscite admiration et jalousie...

Autour de lui gravitent plusieurs personnages clés : son bras droit Lipoxaïs, son fils Mercurius, le puissant Gaius Tarquini, le centurion Decarius, Faustus Tarquini, le mystérieux Lailoken.... etc... Tous jouent un rôle important dans la succession des événements qui entraînent Yares vers une confrontation inévitable....

Outre l'intrigue principale, le sort de Mercurius, son jeune fils prend une densité particulière. Ses amours impossibles déchainent la colère d'un puissant patricien qui a tout pouvoir pour le persécuter....



Faits d'armes, batailles, manigances personnelles, enjeux politiques, vengeance, trahison, l'auteur ménage moults rebondissements, renouvelant constamment l'intérêt en ajoutant magie, légendes, personnages fabuleux - le passage avec les griffons est juste passionnant. Le mélange entre précision historique (chapitres appelées chants, citations en exergue, souci du détail) et éléments fantastiques est parfaitement maitrisé et donne tout son sel au récit.



Un récit d'hommes avant tout, Alara reste le personnage féminin prépondérant et pourtant l'un des passages les plus marquants à mon sens met en lumière la grandeur d'âme et l'abnégation de la femme de Gauis Tarquini... bouleversant...



Une fin choc inattendue, des questions en suspens, des personnages qui gardent leur mystère.... je n'ai qu'une hâte, c'est poursuivre la lecture de cette série particulièrement bien nommée "Chroniques merveilleuses"



Un grand merci à l'auteur pour sa confiance et sa compréhension et pour cette si chouette découverte !
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La flèche du Scythe

L’Histoire mêlée à la fiction. Ajoutez à cela du fantastique, et vous obtenez un mélange qui a tout pour me plaire !

Dès les premières pages, on est plongé dans l’action, et le titre du roman est très évocateur puisque cette flèche entre en action dès le début, et elle va être le point de départ de l’intrigue.

On fait la connaissance de Yares et de celle qui sera son adversaire tout au long des années : Alara. En peu de pages, Sébastien Morgan plante le décor et nous présente les différents enjeux, les désirs (d’amour, de pouvoir, de vengeance…) des personnages, qui sont plutôt nombreux.

Il m’a fallu un peu de temps pour me plonger réellement dans le récit, mais j’ai tout de même apprécié ma lecture de la première à la dernière page. Il y a un bon rythme, on ne s’ennuie pas, et la fin est à la fois prenante et surprenante !

Il y a pas mal de protagonistes, et il est certain que parmi ceux qui m’ont paru un peu secondaires dans ce premier tome, il y en aura qui occuperont une place majeure dans la suite (comme Mercurius je pense).



J’ai toutefois deux points négatifs : il s’agit des fautes de grammaire, ainsi que la mise en page qui parfois est soudainement alignée à gauche alors qu’elle est habituellement justifiée.

De plus, si j’apprécie suivre différents protagonistes, il est dommage qu’ils ne soient pas nommés plus rapidement : si l’on comprend très facilement que l’on ne suit plus le même personnage, on a toutefois du mal à savoir de qui il s’agit car le nom n’est pas écrit tout de suite. Quand on ne les connaît pas encore très bien, ça porte à confusion, et je me suis retrouvée à me demander qui c’était, quelle était sa fonction ? Heureusement, plus on avance dans le récit, plus il est facile de deviner dès les premières lignes qui l’on suit.



Au final, nous avons là un bon premier tome, très prometteur pour la suite.

Même sans connaître l’Histoire sur le bout des doigts, on n’est pas perdu. Découvrir tous ces personnages et toute cette magie était très agréable. La fin m’a surprise et me donne encore plus envie de découvrir la suite.
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Gryphus imperatorius

Quand Sébastien Morgan m’a proposé de découvrir le deuxième tome de sa série Chroniques merveilleuses, j’ai accepté avec plaisir ayant apprécié le premier tome. Et je peux vous dire que je ne regrette pas ayant passé un très bon moment de lecture.



Grâce aux rappels succincts de l’auteur sur certains événements du précédent tome, je me suis replongée sans difficulté dans l’intrigue qui nous avait laissés sur une terrible révélation, une de celles qui vous brisent le cœur. Dans ce deuxième tome, les choses n’ont pas changé puisque l’auteur malmène sans vergogne ses personnages les faisant passer par des épreuves difficiles si ce n’est cruelles. Aux retrouvailles se succèdent les pertes, à l’espoir le désespoir…



L’ambiance se révèle donc sombre à souhait ce qui ne m’a pas déplu, loin de là. La violence, bien présente, n’est néanmoins jamais gratuite, mais toujours justifiée par des complots, des trahisons, des vengeances, de la haine… En bref, par la noirceur de l’âme humaine, une noirceur dont vont tirer partie des forces ancestrales et maléfiques pour assouvir leurs desseins. Ainsi quand les plus hautes sphères du pouvoir se déchirent engluées dans des guerres intestines, une menace bien plus sournoise avance risquant, au passage, de faire vaciller l’ordre établi.



On parle donc de magie noire dans ce roman, une magie dangereuse, fascinante et destructrice dont on devine les contours, mais sur laquelle l’auteur laisse planer une aura de mystère. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il n’est pas vraiment conseiller de jouer avec des forces qui nous dépassent comme l’appendra à ses dépens, un personnage qui sera, comme souvent avec l’auteur, un maillon dans une chaîne d’événements dont il est bien difficile de cerner les tenants et aboutissants.



Il faut dire que Sébastien Morgan a un véritable don pour offrir des intrigues aux multiples ramifications et des personnages complexes, bien souvent impitoyables, qui n’hésitent pas à mentir et à trahir pour assouvir leurs ambitions et atteindre leurs objectifs. Un machiavélisme omniprésent qui tient en haleine et qui crée un certain suspense puisqu’il s’avère bien difficile d’anticiper ce que l’esprit tordu des uns et des autres prépare. Attendez-vous donc à assister à des retournements de situation spectaculaires et à des coups d’éclat !



Devant la galerie de personnages haute en couleur mise en place par l’auteur, impossible de ne pas passer par tout un tas d’émotions. Certains personnages m’ont ainsi attendrie comme cette mère courage prête à tout pour le bien de sa famille quand d’autres m’ont révulsée au plus haut point. À cet égard, j’ai profondément haï le père et le fils Tarquini qui, chacun à leur manière, synthétisent ce qu’il y a de pire dans l’homme : la violence à l’état brut, la méchanceté, la perversion, la haine, le narcissisme, l’immoralité, la soif de pouvoir poussée à l’extrême… Tout en eux semble malsain et corrompu !



Bien que détestables, je dois néanmoins reconnaître que le père et le fils jouent un rôle important dans l’ambiance du roman, leur aura malfaisante et impitoyable étant la source de bien des tensions. Ce sont donc des antagonistes de choix notamment pour Mercurius qui, après avoir eu maille à partir avec le fils, est ici aux prises avec le père… Si je n’avais pas particulièrement apprécié Mercurius dans le premier tome, j’ai aimé son évolution, le jeune homme ayant, au fil des pages, gagné en maturité et en profondeur.



Enrôlé de force avec son meilleur ami dans l’arène du Colisée, il va vivre des moments difficiles, faire face à de terribles révélations (une fois de plus, l’auteur semble aimer nous briser le cœur), mais il ne baissera jamais les bras. Selon le célèbre précepte Ce qui ne me tue pas me rend plus fort, il ressortira de toutes ces épreuves avec un mental d’acier et l’envie d’en découdre avec ses adversaires. J’ai hâte de découvrir ce que l’auteur lui réserve, car on sent que le jeune homme est promis à un grand avenir. Reste à espérer qu’il arrive sans trop de dégâts à tracer son chemin dans cet Empire en proie à de terribles dangers autant intérieurs qu’extérieurs d’ailleurs…



Grâce à la plume très visuelle de l’auteur, les entraînements des gladiateurs, les scènes d’action et de batailles prennent vie sous nos yeux avec un certain réalisme. J’ai ainsi parfois eu le sentiment d’assister à un film, ce qui facilite grandement le sentiment d’immersion et rend la lecture très fluide, voire addictive. Et puis entre les complots, l’émergence d’une force maléfique terrifiante, les trahisons, et les batailles qu’elles soient politiques ou militaires, il se passe toujours quelque chose dans ce récit mené tambour battant.



Comme dans le premier tome, j’ai apprécié le contexte historique du roman avec cet Empire romain complexe et ambigu : raffiné et fier, mais également obsédé par le sang et les mises en scène sanglantes… Autre atout charme du roman, du moins pour moi, cette présence en filigrane de la mythologie que l’on perçoit à travers certaines créatures fantastiques comme les griffons et les fameux Minotaures, ou le rappel de certains mythes. Mais rassurez-vous, pas besoin d’être un amateur d’Histoire et de mythologie pour se plonger sans réserve dans cette très bonne série de fantasy.



En conclusion, avec Gryphus Imperatorius, Sébastien Morgan frappe fort et offre à ses lecteurs une suite intense dans laquelle on retrouve tout ce qui avait fait le charme du premier tome : une ambiance sombre, de la magie, du suspense, une tension omniprésente, des personnages forts qui ne peuvent que vous marquer, des retournements de situation époustouflants, de l’émotion… Si vous aimez les récits de fantasy rythmés, ancrés dans l’Histoire et pleins de surprises, cette série est faite pour vous.
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La flèche du Scythe

Ce roman nous mène sur les traces de Yares, un Scythe, centurion auxiliaire dans l’armée romaine. Il a eu pour mission d’empêcher les Goths de s’unir sous une même bannière en assassinant certains de leurs rois, qui doivent se retrouver dans une clairière. Pendant la réunion fatidique, mené par une sorcière mystérieuse, il tue également le fils de cette dernière, qu’elle voulait faire roi des Goths. Elle n’aura, à partir de ce jour, qu’une seule idée: se venger.



Le début de cet histoire est assez classique dans la fantasy et ne me surprenait pas outre mesure. Une vengeance sur fond de magie et de guerre, je pensais être partie pour un récit qui, bien que sympathique, ne sortait pas de l’ordinaire. Cependant, au fil des chapitres, on s’y plonge de plus en plus. Petit à petit, le nombre de points de vue narratif augmente tout en découvrant de nouveaux personnages et de nouveau desseins. Une image s’est rapidement imposée à moi: une grande toile d’araignée. On a d’abord de gros fils qui maintiennent la structure, puis, petit à petit, des ramifications se créent qui les connectent entre eux et leur permettent de se rejoindre en un point central. J’ai vraiment vécu cette lecture ainsi, le livre devient de plus en plus intéressant au fil des pages et l’histoire se complexifie au fur et à mesure.



J’ai été touchée par Yares, un homme courageux, qui se bat loyalement pour l’empire romain, alors que beaucoup le considère comme un citoyen de seconde zone. Il envoie toute sa solde à sa femme et son fils pour leur permettre de vivre décemment, mais ne les a pas vu depuis près de trois ans. Son ennemie jurée, la sorcière Alara, est une femme qui n’a plus rien à perdre et qui voue une haine sans limite à l’empire romain. Elle rêve de le voir Rome brûler et de venger la mort de son fils unique. Je ne peux pas vous détailler plus les autres personnages sans spoiler l’histoire. Je vous dirais juste que Mercurius, le fils de Yares, est un petit idiot, et qu’un autre antagoniste se révèle, tout aussi dangereux que la sorcière, mais peut-être encore plus retors.



Rapidement, on comprend que chacun des protagonistes est un pion dans une partie d’échecs qui se joue bien au-delà de la perception des simples mortels. Ce niveau de l’histoire est bien développé, mais reste encore très mystérieux. J’ai hâte de découvrir le tome suivant, qui promet une immersion dans les mythes et légendes antiques. Le cliffhanger final est, en plus, vraiment terrible! J’ai tellement envie de connaître la suite!



On remarque également que l’auteur connaît très bien son sujet, que ce soit Rome, la mythologie ou les différents clans Goths. L’histoire repose sur un socle historique solide tout en se permettant des incursions dans le fantastique et la fantasy. Le style, quant à lui, est fluide et agréable, même si le texte manque singulièrement de virgules.



J’ai beaucoup aimé ce récit qui monte en puissance au fil des pages. Je vous recommande grandement la plume de Sébastien Morgan, qui a vraiment bien réussi son premier roman. Ce tome est très prometteur, je lirais la suite avec plaisir quand elle sera publiée.
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La Pyramide Noire

J'avais pressenti que la saga complète serait un coup de coeur et cela est véridique après avoir reposé ce dernier tome. Un grand merci à Sebastien et Jupiter pour cet envoi qui m'a fait découvrir une plume et une imagination débordante. En plus la couverture est magnifique !!!!!! Je reprends légèrement ce qui s'est passé depuis le premier tome en disant juste que suivre les personnages du début pour arriver à cette fin est une continuité qui n'a pas son pareil. Même si un personnage m'a manqué tout de même, mais je ne dirais rien ici. Les épreuves subies par les personnages principaux ou non d'ailleurs vont les marquer dans leur chair, leur âme également et ne les laisseront pas vraiment tranquille. Le destin, est-ce qu'il est déjà tracé ? Cela n'est pas vraiment le plus important dans ce récit, parce que chacun d'entre eux va modeler son futur comme il peut et suivre un chemin qui n'est pas forcément tracé. Les Dieux s'amusent comme des fous à dresser des obstacles tandis que d'autres sont prêts à tout pour les aider. Les champions de Rome, un titre qui vais frémir les chaumières et surtout l'Empereur, adorés de la population la plus basse, pour autant ce titre ne rend pas ingérable la vie de ceux qui ont survécu. En d'autres termes, la grosse tête, ce n'est pas pour eux et le moment de se retirer de la vie politique d'une manière ou d'une autre semble être influencé à un instant T.



La Rome antique, les Empereurs successifs connus ou non de l'Histoire, tous auront un rôle dans ces moments clés. Ceux qui vont aller jusqu'à faire tuer, ceux qui vont protéger les plus faibles, ceux qui vont se perdre, ceux qui vont mourir... L'Empereur n'est qu'un titre que tous veulent pour le Pouvoir que cela confère. Pour un pouvoir qui semble être capable de plein de grandes choses, si l'Homme sous le titre arrive à intriguer correctement, à tenir en laisse des sénateurs et à rester en vie assez longtemps pour montrer qu'il n'est pas qu'un clown. Bonne chance ! Bref, le pouvoir monte trop vite à la tête des gens et par conséquent, ce qui va leur arriver ne sera pas le meilleur, mais en même temps vu leur noirceur profonde, bien fait pour eux ! C'est le dernier épisode de cette aventure de plusieurs familles, une aventure hors du commun qui a amen les parents et les enfants à faire des choix qui vont faire évoluer ou non leur vie. Si certains s'arrêtent à un moment donné (YES !!!! YOUPI, TRALALALALEEEEERRRRRREEEEE !) d'autres continuent leurs stratagèmes pour mon plus grand déplaisir. Jusqu'au bout j'ai cru que, jusqu'au bout j'ai eu peur de, jusqu'au bout de ce dernier tome j'ai eu la sensation que, bref vous l'avez bien compris, un dernier tome qui nous garde le suspense jusqu'à la toute fin, jusqu'au dernier mot même de l'histoire ! Et quel mot, rien que pour cela je demande une chose : Un dérivé serait possible ? Non, parce que avec cette imagination et cette fin, même si la suite serait connue, je suis certaine qu'avec des doigts de sorciers de ce cher Sebastien, nous aurions le droit à quelque chose de faramineux ! Surtout qu'il est question de magie, de sorcellerie et puis avec ce qui était déjà dans cette saga, il y a de quoi faire, c'est certain.



Bref, revenons donc à ce dernier tome, rebondissements, actions et suspenses, voila ce à quoi nous sommes confrontés. Des combats, nous ne pouvons pas nous empêcher d'être pour tel ou tel personnage. Des liens se créent, des moments de vie, de joie, de peine sont apportés tout au long du récit et ici c'est la consécration. L'évolution des personnages est flagrante, si pour certains elle est plus forte, plus virulente, pour d'autres il faudra se libérer des chaines du passé pour tenter de surmonter certaines épreuves. J'ai adoré retrouver Lailoken et connaître sa vie, sa naissance, son cheminement, celui de sa mère, le pourquoi il est ainsi, son retour de mémoire, et ce qu'il compte faire dorénavant. Les trahisons étaient déjà en place, le fait de se servir des autres aussi et lui dans tout cela n'était qu'un pion. Bingo, mémoire retrouvée, ce pion risque de devenir le maitre de l'échiquier et si les sacrifices sont immenses, il ne sera pas dis qu'un Dieu, ou demi-dieu, ou autre créature du même type ou pas, n'aura pas tout fait pour l'Humanité qui, soit dit en passant, ne mérite pas toujours l'attention qu'on lui accorde. Certains personnages font leur retour plus grandioses, dans une scène ou une autre, dans un sacrifice ou une valeur donnée. La mort n'est pas la fin en soi, nous le découvrons un peu plus à chaque page tournée et l'esprit fort est capable de tout, même de traverser des années pour revenir plus présent qu'il ne l'était. Lailoken va nous présenter plus en détail Ina, cette tenancière d'un "restaurant" et ce que nous apprenons sera des information cruciales. L'auteur s'amuse avec les croyances, les légendes, l'Histoire pour nous mêler des univers multiples. Lailoken et ses souffrances, Lailoken et son passé, Lailoken et son cœur perdu, Lailoken et son dévouement pour les humains... Bien entendu, il n'est pas seul dans sa quête de redonner aux humains ce qu'ils ont perdu sans le savoir, mais il sera le déclencheur, le bras vengeur, celui qui voit au-delà et qui sera celui qui va apporter cet espoir tant oublié de tous.



Mercurius est le champion de Rome, celui qui a terrassé un dragon (cela me rappelle vaguement une histoire tiens, mdr) celui qui va devoir choisir son camp, le bon, mais comment faire dans un pareil nid de vipère ? Il est intelligent, mais ne suis pas aveuglément les autres même si son cœur est dans la balance. Mercurius, le fils de Yarès, un homme de grande valeur, un de ceux prêts à mourir pour Rome, mais pas n'importe laquelle. Cyona qui a une évolution fulgurante et des personnages comme Amalia ou Draghan qui auront un rôle propulsant les héros de ce récit. Les Tarquini qui sont toujours dans la place (grrr) et dont j'aurai aimé voir mille morts les tourmenter (peut-être est-ce le cas dorénavant, qui sait ? Bref, de nombreux, pas si nombreux personnages que nous voyons ou redécouvrons au fil des pages et cela apporte de quoi alimenter les questions. Quels sont leurs liens ? Pourquoi sont-ils tous encore là d'une manière ou d'une autre ? Qu'est-ce qui fait que l'Humanité soit autant en danger ? Les réponses arrivent les unes après les autres, la puissance n'est rien sans la foi que certains peuvent avoir en leur Dieu. Petit ou grand, il s'agit de comprendre, de réussir à se battre pour le monde que l'on désire. Et puis l'enfer deviendra un paradis sur terre, à moins que l'Eden ne devienne l'Enfer au ciel, qui sait ? Nous suivons les personnages les uns après les autres, après des déceptions, des combats, des pertes, de l'amour aussi. Les mois, les années passent, les intrigues s'étoffent, nous sentons bien que nous approchons du dénouement, il est là, à portée de doigts. L'envie irrésistible de sauter à la dernière page pour savoir, mais d'une cela ne servirait à rien et de deux, plus de questions seraient sans réponses, alors, il vaut mieux faire ce que j'ai fais : lire rapidement le texte pour savoir.



Des prénoms ressortent : Sekhnat, Lilith, Saklas, Dalessea et bien d'autres encore que nous retrouvons depuis le début, avec cet arrière gout amer. Des Dieux ? Des hommes qui en veulent toujours plus ? Des créatures insoupçonnées ? Le danger guette, l'envie d'écraser les autres également. il ne s'agit plus de Bien contre le Mal, il s'agit de se battre pour une cause juste, quitte à se retrouver du mauvais côté de la barrière ou de se retrouver seul, ou presque. Le combat des uns ne se mêlent pas forcément à celui des autres même si les destins sont liés. Ils le sont pour d'autres points, plus tôt ou plus tard sur le fil de la destinée. Sekhnat est un personnage très intéressant, encore plus maintenant que nous comprenons certains points. L'auteur n'a pas de personnages simples, ils sont complexes, travaillés dans leur attitude, leur passé, leur présent, leur vécu et surtout dans leur évolution et maintien dans le monde qu'il a crée. La loyauté, le courage sont des valeurs que l'auteur dépose à nos pieds afin de mieux les apprécier. Il ne peux pas y avoir de combats vainqueur sans loyauté, il ne peut pas y avoir de triomphe sans courage. Tous les personnages ont leur quart d'heure de gloire, que ce soit en tant que vainqueur, en intrigue ou en mort. L'Empire doit rester la même, avec un Empereur quel qu'il soit, peut importe son nom. Certains l'ont bien compris et si l'Homme dérange, ils savent quoi faire. Une loyauté qui va à un "état" et non un homme. Un instant de grâce qui ne peut se résoudre à un seul nom.



En conclusion, une plume fluide, des rebondissements jusqu'au bout, ce quatrième et dernier tome est une belle réussite, tout comme la saga complète. De nombreux thèmes importants sont mis en évidence. Le savoir acquis des personnages comme Lailoken par exemple nous est expliqué parfaitement. L'histoire ne se termine pas sans savoir, en nous laissant des questions sans réponse. Certaines sont implicites, mais il est facile de savoir qui va faire quoi. Le dernier chapitre nous montre l'avenir d'où ma question du : une suite ??? Une imagination débordante, un ensemble d'Histoire sur Rome, ses empereurs, les trahisons, la vie de ceux qui ont fait de Rome ce que nous avons et des légendes, des Dieux, du monde surnaturel qui nous entoure chaque jour. Et bien entendu cette Pyramide noire qui est intrigante, pas vrai ? Chut, je ne dirais rien dessus, la preuve, rien n'a été dis dans ma chronique à ce sujet, dommage ! Je ne peux que recommander cette saga, en plus il n'y a que 4 tomes et elle est publiée dans son intégralité, alors qui va se laisser tenter ?



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La flèche du Scythe

Il y a parfois des romans qui vous font peur, que ce soit en raison du nombre de pages, du ou des thèmes abordés, de l’auteur… La Flèche du Scythe fut l’un d’entre eux pour moi. J’ai tout de suite été attirée par le résumé, mais j’avoue qu’à l’évocation des Goths et autres éléments historiques, j’ai eu un peu peur que mes faibles souvenirs en la matière ne me permettent pas de comprendre parfaitement les enjeux du livre.



Heureusement, cela n’a pas été le cas car si le roman est ancré dans le contexte historique de l’Empire romain du IIIème siècle après J-C, ce n’est pas un livre d’histoire. Les personnes aimant la fantasy et les livres d’action, mais craignant les romans historiques peuvent donc se lancer dans la lecture du roman les yeux fermés.



Un récit dynamique où l’action est prépondérante…



Si je devais décrire le livre en un mot ce serait incontestablement « action ». C’est simple, dès les premières pages, l’auteur entre dans le vif du sujet et vous plonge dans l’action ! Il n’y a aucun temps mort ce qui rend la lecture du livre très fluide et surtout, complètement addictive. Je peux vous dire que vous n’avez pas le temps de vous ennuyer d’autant que le roman contient de nombreux dialogues qui apportent un certain dynamisme au livre et ancrent l’histoire dans le réel.



Je ne suis pas très amatrice de scènes de bataille, mais j’ai apprécié la manière dont elles sont amenées et décrites par l’écrivain. C’est le genre de passages que je pourrais aisément lire en diagonale, mais ici, je m’en suis abstenue. Mieux que cela, j’ai lu ces scènes avec plaisir d’autant que si elles sont réalistes, elles ne sont pas inutilement gore et restent assez courtes.



Les personnages…



Dans le livre, nous suivons différents personnages ce qui permet d’éviter toute monotonie, ceux-ci étant très différents les uns des autres. Cela apporte également un certain dynamisme et un certain suspense puisqu’on en vient à essayer de comprendre comment l’auteur va arriver à articuler les différentes histoires pour donner corps à son récit.



Néanmoins, cette alternance pourrait se révéler déstabilisante pour certains puisqu’il faut souvent quelques secondes pour comprendre de quel personnage l’auteur est en train de parler. Pour ma part, cela ne m’a pas dérangée d’autant qu’un petit signe visuel prenant la forme d’une astérisque permet de saisir le changement de point de vue.



J’ai beaucoup aimé le protagoniste principal, Yares, un auxiliaire Scythe qui se révèle, tout au long du roman, d’un grand courage, d’une grande droiture et d’une fidélité à toute épreuve envers L’Empire romain malgré le racisme et le mépris dont il est victime. En effet, ses actes de bravoure et sa vie passée à défendre l’Empire ne suffisent pas à l’élite romaine pour le considérer comme l’un des leurs. D’origine Scythe, il reste à leurs yeux un barbare avant tout…



Alara, une sorcière bien décidée à faire payer la mort de son fils à notre auxiliaire, m’a tout de suite intriguée ayant toujours bien aimé ce type de personnage. C’est donc avec plaisir que j’ai suivi le jeu du chat et de la souris initié entre elle et Yares, attendant avec impatience d’en connaître l’issue. J’aurais cependant aimé que la menace représentée par la sorcière soit plus directe. Elle est réelle et en trame de fond tout au long du récit, mais au final, les occasions de confrontation entre les deux ennemis de longue date ne sont pas aussi nombreuses que cela.



D’autres personnages comme le fils de Yares ou celui d’un puissant marchand de Rome sont évoqués sans pour autant que leur histoire ne soit au centre de l’intrigue. On devine néanmoins qu’ils vont jouer un rôle important dans la suite de la série.



Enfin, j’ai retrouvé avec grand plaisir des figures emblématiques et fascinantes de la mythologie que sont les centaures et les griffons. Les passages où ceux-ci sont évoqués ont été mes préférés. J’espère qu’une plus large place à cet aspect mythologique sera donnée lors des prochains tomes.



La fin… plus que surprenante



Il y a ensuite un point que j’ai adoré dans le livre : la fin ! Je dois dire que l’auteur m’a complètement prise de court avec cette fin à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Je m’attendais bien à des événements dramatiques en raison d’une association récente et temporaire entre deux personnages qui n’auraient pas dû se rencontrer et encore moins s’aider. Mais je ne pensais pas que cela interviendrait juste en fin de roman et de manière aussi brutale. C’est à la limite cruel de laisser les lecteurs sur ces dernières lignes. En tout cas, je peux vous dire qu’une fois la dernière page tournée, j’avais une furieuse envie de lire la suite des Chroniques Merveilleuses.



Le seul petit point qui m’a un peu gênée :



J’ai pu noter la présence de fautes d’orthographe ce qui ne me permet pas de faire de ce roman un coup de cœur d’autant que la qualité de la plume de l’auteur fait espérer un sans-faute ou un quasi-sans-faute dans ce domaine.



En conclusion, si vous avez envie d’un récit ancré dans l’histoire romaine mêlant action, des personnages forts, des créatures mythologiques, de la magie… La Flèche du Scythe devrait vous plaire. Amateur ou non de fantasy, je vous invite à vous laisser emporter par la plume de l’auteur afin de vivre intensément cette histoire captivante et complètement addictive.



A NOTER : Sébastien Morgan s’est attaqué à la suite de ce premier tome très prometteur et espère la terminer d’ici la fin de l’année. Pour ma part, je serai sans aucun doute au rendez-vous pour la lire. Chose qui me semble plutôt rare pour un auteur auto-édité, il est également en train de faire traduire son roman en anglais par un traducteur littéraire professionnel. Je lui souhaite un très bon accueil par les lecteurs qui lisent dans la langue de Shakespeare.
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La flèche du Scythe

Que dire sinon que j'ai eu un coup de cœur pour ce premier tome ? Vous allez vouloir en savoir plus, ça c'est certain, ma parole ne vaut pas un sou, alors explications ! Déjà un grand merci à l'auteur pour m'avoir proposé de le découvrir. Je ne connaissais pas l'auteur ni le livre et c'est une sacrée découverte. J'ai débuté il n'y a pas si longtemps que cela dans la fantasy romaine et j'adore, tout simplement ! Il faut dire aussi que l'écriture et l'imagination de l'auteur y est pour beaucoup, sans oublier toutes les descriptions de ce temps que je n'ai pas connu (et j'imagine bien que l'auteur non plus, mdr) avec tout ce qui entoure l'Empire Romain, qui était considéré comme la puissance la plus... puissante ! J'ai plongé au cœur des détails de ces vies, en pleine traque pour tuer un homme considéré comme un barbare, ou un jeune fou amoureux de la mauvaise personne. La puissance n'est pas qu'un mot et il valait mieux à cette époque rester dans son rang. La manière dont l'auteur apporte les éléments est terriblement facile à suivre et l'aventure proposée est à la fois enrichissante et entraînante. Pour un lecteur comme moi qui aime la fantasy au départ et qu'on y rajoute cette époque romaine c'est du tout cuit !

 

Alors, parlons déjà de l'intrigue. Yares est le chef des éclaireurs Scythe et avec ses compagnons, ils sont en pleine traque silencieuse dans un marais. Des chefs de tous clans opposés à l'Empire se sont regroupés dans l'attente de quelque chose. Et ce quelque chose arrive sous la forme du fils d'une sorcière. Une femme terrible qui est passée du côté obscur en s'alliant à des créatures afin d'accomplir ses sombres desseins. Cette femme va voir mourir son fils, par la flèche de Yares, ou celle d'un autre. Peu importe, sa colère est devenue fureur et rien ne pourra l'arrêter. Sa magie puissante va détruire toute cette compagnie, sauf Yares et son second Lipoxaïs. Mais le fait d'être épargnés ne signifie pas qu'ils auront la vie sauve, cela signifie tout simplement que cette sorcière compte tuer leur famille avant de les emporter dans la tombe. Si tout était si simple, le livre serait terminé en deux ou trois chapitres, mais il n'en est rien. Bien entendu des morts vont tomber, d'autres vont se relever et Yares va voir le temps filer entre ses doigts. 15 années qui ont vu grandir son fils Mercurius, 15 années que Yares n'a pu vraiment se reposer auprès des siens, car sa fonction en lui permet pas de revenir aussi souvent qu'il le voudrait. La vengeance de l'un et de l'autre va les amener loin, une vengeance qui est terrible dans le sens où la sorcière et Yares ne cesse de jouer au chat et à la souris.

 

Ce jeu est gigantesque et lorsque nous comprenons que les personnages sont des pions, tout est possible, tout peut arriver. La vie, la mort, les Dieux s'amusent avec leurs guerriers, qu'ils soient hommes ou non. Les créatures fantastiques et mythologiques qui font leur apparition nous entraînent dans des vols planés et la magie est présente. Rien n'est vraiment blanc ou noir, les personnages ne sont ni bons ni mauvais : ils tentent surtout de se faire une place au soleil et de rester en vie, pas vrai monsieur l'auteur... Les répercussions des choix de vie de Mercurius vont aller au-delà de sa propre vie et mettre à mal de nombreux personnages qui sont liés de près ou de loin. Un fils peut être à la fois une honte, une malédiction ou une bénédiction. Dans ce récit, DES fils vont montrer ce dont ils sont capables pour le regard d'un père qui ne se fait plus aimant, ou d'une famille qui n'est plus aussi soudés qu'avant. Certains sacrifices humains sont nobles, tandis que d'autres ne sont que des mises en scène afin d'assouvir une soif de vengeance. Je vais rire dans le tome 2 lorsque l'un des personnages verra que ce qu'il voulait n'a pas été fait jusqu'au bout. Je vais pleurer également si ce que je suppose n'arrive pas. Personne n'est vraiment de ce monde et peut-être que j'ai mal compris, mais j'espère de tout cœur revoir un personnage que j'ai adoré dans cette première aventure.



Le destin des Hommes ne tient qu'à un fil, il ne suffit pas d'être un bras armé prêt à défendre un homme qui a de l'or entre les mains, il faut aussi une tenue irréprochable de la famille. Ce qui aurait dû être une mission de routine pour Yares et ses compagnons va devenir une multitude de problèmes qui vont venir les uns après les autres, enfin pour ceux qui restent. L'auteur n’hésite pas à supprimer des personnages dans les combats, ce qui reste dans la logique de l'Histoire, avec le grand H. Rome ne s'est pas fait en un jour, il a fallu de nombreux sacrifices, des tueries, des combats endiablés pour réussir à paver la ville de bonnes intentions, tout comme l'enfer en est semé. C'est un enfer personnel que Yares a vécu et vis encore aujourd'hui. La perte de ses hommes, sa famille éloignée sans savoir ce qui se passe chez eux, sa propre traque et les adieux déchirants avec certains d'entre eux. Son voyage en ces terres n'est pas le plus saint, il ne s'arrête pas et lui permet de découvrir autre chose que des complots, de la trahison. Il va devenir un autre, apprendre de ses erreurs et obtenir un statut qu'il n'aurait jamais cru. Pourtant, cette sorcière est toujours là, dans son ombre, dans sa tête et elle est dangereuse aussi bien pour lui que pour l'Empire. Le danger est partout en cette époque où tout le monde veut un bout de gâteau. À trop vouloir le découper, il ne reste que des miettes et cette "guerre" risque de voir tout le monde devenir esclave, si tout va bien.

 

Une époque qui revient en force avec ce mélange de magie et un peu plus que cela. Les us et coutumes sont étonnement conformes et il est clair que la cruauté n'est pas oubliée. La vie dans les camps, entre des "nations" différentes, le fait que certains soient toujours mal vu même après tant d'années à travailler, tuer, espionner pour l'Empire ne change pas le regard des hauts dirigeants est trop véridique. Ce mépris est partout, aussi bien entre les scythes que les centurions romains, mais également entre les habitants de la même ville, mais pas les mêmes quartiers. Les préjugés ont la vie dure et Mercurius en fait les frais. Si nous n'avions pas eu déjà des miettes de pain mises en évidence, nous l'aurions pensé fou, mais peut-être l'est-il ? Après tout, certains endroits n'aident pas à garder les idées bien en place. L'auteur nous amène certains personnages et laisse planer un mystère autour d'eux. Existent-ils vraiment ? Qui sont -ils réellement ? Certains restent encore dans le flou à la fin de ce premier tome et d'autres nous montrent leurs compétences et cela fait froid dans le dos. En parlant des personnages, celui de Yares est simple au départ : un exécutant. Mais plus nous avançons dans le récit, plus nous comprenons qu'il a un rôle à jouer. Il est important et il vaut mieux se méfier : il n'est pas qu'un tueur ou un éclaireur. C'est un homme qui a une psychologie complexe, jeune au début du livre, il a pris 15 longues années dans les dents et son savoir ainsi que ces compétences sont mises en avant. tout comme le fait qu'il est très malin et intéressant à suivre. 



Et puis les méchants, la sorcière bien entendu, mais d'autres tirent leur épingle du jeu. Chacun d'entre eux jouent leur rôle à la perfection, quitte à trahir, à tuer sans remords. Ce ne sont pas des méchants qui deviennent plus souples, ils restent ce qu'ils sont, ils vont jusqu'au bout et ne regrettent rien. C'est ce que j'aime par dessus tout, de bons vilains qui restent ce qu'ils sont et donnent plus de poids à une intrigue déjà bien en place. Un peu de gore (très peu de lignes, mais qui fait son effet) des caractéristiques particulières que l'on ne peut nier et des liens impossibles à détruire, seule la mort le pourrait. L'amitié est un concept différent chez les scythes en comparaison des autres. Les premiers l'usent et s'en servent pour se soutenir, s'entraider, s'approcher des autres avec générosité (même s'ils sont considérés comme des barbares). Les derniers usent de ces amitiés pour obtenir ce qu'ils veulent, quitte à piétiner un "ami" afin d'asseoir une position plus forte. L'action ne manque pas tout comme les moments de réflexions. Quelque chose se trame dans l'ombre, quelque chose de bien plus puissants que les humains, mais je n'en dirais pas plus. La plume de l'auteur est riche de faits historiques et mythologique. Qui aurait pu croire ce qu'il y avait sur ces iles ? Qui aurait pu imaginer toute cette richesse et ce travail dans un tel récit ? Et cette fin... NON, je ne peux pas y croire, il y a forcément un autre retournement de situation qui viendra dans la suite. Impossible d'y croire, c'est tout simplement impensable. Je pourrais continuer durant un long moment à vous donner encore plus de ressenti, mais non : il faut la lire pour vivre cette histoire !

 

En conclusion, un tome passionnant, entrainant qui donne envie d'en avoir plus. Par chance c'est une série, donc il y a forcément une suite, pas vrai ? Un récit riche dans les descriptions, en faits historiques, en créatures mythologiques. Les actions sont nombreuses, les revirements de situations aussi. Le mélange fantasy, historique, Rome, Mythologie est détonant et admirablement bien amené ! Des personnages qui vont mettre à mal vos neurones. Les enjeux politiques ne sont pas que des mots, les trahisons vont de paires. Des chroniques merveilleuses ? Hum, je ne sais pas dans quel sens cela pourrait être pris, mais ce n'est pas un conte de fées, croyez-moi. Vous pensiez que ce tome était simple dans l'intrigue ? Que nenni, soyez prêts à vivre une aventure qui risque de vous chambouler !



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Gryphus imperatorius

L’écriture de l’auteur, Sébastien Morgan, est toujours aussi prenante, et m’a transporté direct au coeur de l’Empire.



J’ai trouvé le prologue, extrêmement sombre et empreint de peur primale et d’une obscurité collante… bref vous l’aurait compris ça m’a fait froid dans le dos ! mais en même temps j’ai trouvé ça assez sympa ce petit retour en arrière essentiel pour comprendre le détournement du centurion Decarius, et vous verrez l’apparition de Saphina est étonnante (mais je n’en dis pas plus).



Si dans le premier tome, je m’étais attachée de suite à Yares, le père de Mercurius, cette fois j’ai eu plaisir à voir évoluer Mercurius et à le suivre.



De retour, au temps de Mercurius et Shanaka avec leur participation aux Jeux Séculaires où le maître du ludus leur promet une mort glorieuse; Mais Menelas n’avait pas prévu que ces deux jeunes hommes seraient aussi combattants, endurants et appliqués dans leur entraînement à mourir dignement. Alors qu’on pense que tout est fini une intrigue arrive à point nommé; Alors né « Gryphus Imperatorius » scandé par un peuple assoiffé de sang et de combat! Vous serez surpris !



Finalement, au cours du récit on apprend que rien n’est tout à fait définit, déterminé, les intrigues, complots dans l’Empire peuvent tout faire basculer dans la lumière comme dans l’obscurité… personne n’est épargné. Personne ne fait confiance à son entourage; chacun à sa double vie pour prendre un peu de pouvoir sur son prochain. L’intrigue politique est poussée et très pertinente; certains personnages sont de fins stratèges, un en particulier mais arrivera t-il toujours à ses fins? Est-il si intouchable ? Vous devrez le découvrir vous même !



Dans ce tome 2, l’amour n’a pas sa place au contraire il laisse sa place à l’amertume, la trahison… Car évidemment les intrigues politiques empiètent sur le domaine sentimental mais ne vous leurrez pas, il n’y a pas de sentiment, seulement de la manipulation et de la résignation… oui effectivement triste tableau… Le statut de la femme est également abordé; autant dans l’Empire romain, la femme avait un semblant d’indépendance autant le vieux patricien Tarquini est adepte de la Confarreatio qui passe la femme alors sous la tutelle de son père sous celle de son mari jusqu’à la mort… ça ne m’étonne même pas de ce personnage détestable…



Tout au long du récit, où l’on passe d’intrigues en intrigues de protocoles en protocoles… on sent doucement glisser cette obscurité qui se réveille et qui envahit petit à petit l’Empire mais personne n’y prend garde, tous occupés à participer, à regarder les fameux jeux séculaires… et nous lecteur, on sait que ça approche, on est spectateur impuissant face à la montée insidieuse des ténèbres.



Encore un tome, où l’auteur a savamment mélangé l’Histoire de l’Empire romain avec un brin de fantasy !





En Bref



Ce tome est plus sombre que le précédent, les Ténèbres sont apparemment difficile à abattre !



Pendant que certains se battent pour leur vie, d’autres intriguent dans l’espoir d’éliminer des vies…



Dans ce tome l’auteur a bien fait ressortir cette « tradition », cette façon de vivre au temps de l’Empire, qui consiste à intriguer pour arriver à ses fins, à manipuler pour combler ses désirs. La mort n’est pas toujours au bout du chemin, juste très souvent; Il a également montré l’importance des jeux afin de contenter le peuple.



Merci beaucoup à l’auteur, de m’avoir plongé à nouveau dans l’Empire Romain ! Ce fut un vrai plaisir !
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La flèche du Scythe

« Chronique Merveilleuses, tome 1 : La flèche du Scythe » est le premier roman de Sébastien MORGAN et c’est une belle réussite !



L’écriture de l’auteur est très agréable et emmène de suite le lecteur dans son aventure. L’empire romain est une période de l’histoire passionnante et quand elle est mêlée de fantasy c’est encore mieux !



Yares m’a tout de suite été sympathique et je me suis accrochée à lui tout au long de ce récit. Ces faits d’arme, sa loyauté, son envie de mettre sa famille à l’abri du besoin, de la protéger, son envie de devenir un citoyen romain reconnu est tellement profonde et presque inaccessible et ça il semble en être conscient mais il persiste, sa détermination est vraiment remarquable. L’armée romaine l’envoie dans des missions très dangereuses et c’est au cours de l’une d’elle que sa vie va être bousculée. Face à Alara la sorcière, il ne faiblira pas et la traquera jusqu’au bout, il en va de la survie de sa famille et en même temps c’est un danger à anéantir pour l’empire romain.



Ce mélange de fantazy était très agréable, on se retrouve dans l’armée romaine et on apprend que l’empereur possède des griffons. Dans l’une des aventures de Yares, il est passionnant d’apprendre quel lien entretien un griffon avec son cavalier attitré.



Dans un endroit du récit on apprend également l’existence d’autres monstres légendaires qui seront peut-être décisif dans la grande bataille contre les Goths.



Chaque Partie ou Chant est divisé en plus petit chapitre où l’auteur s’amuse (en tout cas c’est l’impression que ça m’a donné 🙂 ) à tourmenter le lecteur. Chaque petit chapitre saute de l’histoire d’un personnage à l’histoire d’un autre et du coup cette façon de faire est addictive car on ne peut pas s’arrêter de lire, il faut qu’on sache ce qu’il se passe pour l’un ou l’autre… bref vous l’aurez compris j’étais captivée par ce récit 🙂



Petite modif du 6 février 🙂



J’allais oublié faut absolument lire ce roman aussi parce que la fin est à tomber !!! NON MAIS C’EST QUOI CETTE FIN !! Bon je me re-saisie 😀



En Bref :



Une lecture passionnante, mêlant l’empire romain à la fantasy avec bon goût !
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La flèche du Scythe

Voilà un livre qui tien à la fois du roman historique, du fantastique, de la fantasy et de l’uchronie . On pourrait craindre un mélange indigeste tant cette mixture est difficile. Robert Silverberg, ou Michel Pagel avaient relevé ce défi avec brio.

Mais Sébastien Morgan pour son premier roman s’y attèle sans peur et il y réussit fort bien nous emportant dans une aventure échevelée.

Le pitch ? Yares, auxiliaire scythe de l’armée romaine impériale est chargé d’éliminer les chefs d’une tribu goth, un peu trop remuants au gout de l’Empereur. IL ne se doute certainement pas des catastrophes en chaîne que va déclencher sa réussite…

Comme on le voit l’intrigue est au départ assez simple mais l’auteur va y imbriquer de nombreux fils avec les manœuvres des patriciens de la Rome Impériale, les voyages dans un surprenant Empire Romain et bien d’autres choses encore ;

C’est par petites touches que Sébastien Morgan nous fait comprendre que cet Empire Romain n’est pas tout à fait le même que le nôtre.

Au départ à part( ?) une sorciére tout paraît normal mais peu à peu on va comprendre que l’on est bien ailleurs et que le livre va nous emmener bien au-delà d’une confrontation romains-barbares dans Le Bas Empire du 3me siècle…

Ce serait spoiler que de vous découvrir ce que trouverez mais disons par exemple que le magnifique griffon qui orne la couverture n’est qu’un avant gout du bestiaire que l’on trouvera tout au long du roman, premier épisode d’un cycle que nous promet Sébastien Morgan.

Le tour de force que réussit (pour ce premier livre) est que l’écrivain respecte la chronologie historique en y intégrant ses éléments déviants.

De ce point de vue c’est une réussite. La description des mœurs et des usages dans la Rome Impériale est étonnante de vie et de couleurs. On s’y croit tout à fait et l’on se surprend (Merci Wikipedia) à vérifier ce qui s’est passé en réalité. Voilà de quoi faires ses « humanités » -comme on disait il ya quelques temps de manière très agréable.

Si on ajoute que les autres décors que ce soit la vie dans un camp militaire, l’ambiance d’une forêt germanique sont elles aussi fort bien rendues, on aura compris que du coté de l’évasion on est assez bien servie.

Quand à la cascade de mépris de la société romaine entre riches et pauvres ou dans l’armée entre légionnaires et auxiliaires, l’auteur peut nous faire réfléchir sur la pérennité de certains préjugés.

La psychologie des personnages est très bien rendue. Yares, le héros est bief plus complexe que l’idée que l’on pourrait se faire du héros tout en muscles de fantasy type « je fonce, je me bats et je réfléchis après ». Il aime sa famille, pense à ses amis, ne manque pas d’humour et est pétri de scrupules

On trouvera d’autres personnages. Les Empereurs sont très réussis . Les historiens apprécieront le clin d’œil au mystère qui entoure le véritable Philippe l’Arabe.

Les méchants sont une des perles du livre que ce soit la mystérieuse sorcière ou ses sbires qui nous offrent une scène d’accouchement particulièrement gore des plus évocatrices. Le pire (ou le mieux est encore un effrayant patricien, dont on se demande ce qui le rend humain.

Tout cela pour vous dire que ce livre est un véritable turn-over que l’on ne peut lâcher qu’au dernier mot et dont on attendra impatiemment la suite.

En effet le sort de beaucoup de personnages restent en suspens et l’on à notamment hâte de savoir si l’histoire va suivre le même itinéraire que dans nôtre monde.

En résumé un roman passionnant à se procurer très vite.

On peut remercier l’auteur pour nous avoir permis de découvrir son univers en SP.

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La flèche du Scythe

Quelle découverte ! J’ai tout simplement dévoré ce roman. Littéralement. Je ne m’attendais pas à ce que l’histoire soit aussi addictive ! On suit une ribambelle de personnages et pourtant chacun d’entre eux possède une histoire intéressante et une personnalité propre à lui.



J’ai un gros coup de cœur pour le personnage principal Yares dont j’ai adoré suivre les aventures. Celui-ci va devenir l’ennemi juré d’une sorcière aux intentions maléfiques en tuant son fils. Celle-ci compte bien se venger en tuant sa femme et son fils et Yares va sans relâche la traquer pendant 15 ans pour l’empêcher de venir à bout de sa vengeance. J’ai adoré aussi les parties axées sur le fils de Yares, Mercurius, jeune adolescent impétueux qui plonge tête la première dans les ennuis.



L’auteur a su mélanger l’aspect historique (Rome dans toute sa puissance) à la mythologie romaine et grecque. On retrouve donc plusieurs créatures mythiques dans ce roman tels que les minotaures et les griffons ! La mythologie est parfaitement intégrée à l’histoire et lui donne ce petit côté mystérieux et magique que j’ai adoré.



Comme je l’ai dis plus haut, l’histoire est ultra addictive et le style de l’auteur très fluide. Ce roman se dévore donc et une fois arrivée à la fin on se dit « Encore ! ». Et d’ailleurs, parlons de cette fin : POURQUOI??? Il me faut la suite, c’est pas possible !



Comme vous l’aurez remarqué, ce premier tome est un coup de cœur ! Si vous aimez tout ce qui touche Rome et l’Empire Romain ainsi que la mythologie, foncez ! Ce livre est fait pour vous !
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La Pyramide Noire

Ce tome 4 résume presque à lui seul, tout le potentiel du Multivers des Chroniques Merveilleuses !



Entre présent et passé, entre les trames du destin, le fil de chaque vie lié inexorablement, ce tome est une explosion d’aventure, de révélations ; j’en suis encore sortie soufflée ! Et ces deux derniers mots de ce tome ! wow !



Chacun des personnages se révèle et suis un chemin depuis longtemps tracé sous couvert de choix.



La Grande Rome n’est qu’un passage, quelque chose de plus grave, de plus perfide essaye de sortir au grand jour.
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Le sang du dragon

Je sens que la saga de ces 4 tomes sera un coup de cœur, mais n'allons pas trop vite en besogne. 3ème volet et 3ème coup de cœur, la pression monte, pas vrai ? Merci à Sebastien et Jupi pour les envois ! Depuis le début de ce récit, j'avais hâte d'en savoir plus sur un personnage, Lailoken et je dois avouer que je suis ravie ! Bien entendu, il n'y a pas que lui dans cette épopée qui n'a rien de magique et de licornes, même si ces dernières pourraient bien faire leur apparition pour embrocher certains personnages... hum pardon. Ici la magie est sombre, noire comme une tasse de café sans nuage de lait, une nuit sans étoile, une ombre sans lumière.Vous avez dû comprendre rien qu'avec la première image, bref, les personnages que nous suivons depuis le début du premier tome (ou presque car l'auteur ne doit vraiment pas aimer ses protagonistes, il les zigouille trop facilement, mdr) vont avoir des épreuves de plus en plus difficile. Oubliez les arènes, les traques à la sorcière et les puissances démoniaques, place au MAL absolu qui veut remettre la planète entière dans le bon ordre, le leur bien entendu. Je n'en dirais pas plus à ce sujet, sachez juste que la vie de nos personnages est toujours proche du gouffre, que les combats sont incessants et que les malheurs du lecteur qui s'attache au petit bonhomme ou bonne-femme risque de voir en fumée s'évanouir certains avenirs.



Rome, cette Rome antique où se mêle la fantasy avec tellement de facilité qu'il est impossible de se dire que cela n'est pas vrai. Comment vous faire prendre conscience que la plume est si facile à suivre, que voir un homme avec une pierre ancré dans son torse et qu'il n'existe plus qu'au travers d'un démon est devenu la réalité ? Et ce n'est qu'une infime partie de tout ce que l'auteur nous offre. D'accord, je ne vous ai pas fait cadeau du plus sympathique des images que nous avons, mais disons que cette apparition et la façon dont ce personnage était apparu m'avait donné l'espoir de revoir peut-être un personnage oublié. Enfin ps oublié, mais je me comprends. Tant pis, cela ne sera pas pour de suite. Bien, Nous avons donc plusieurs histoires dans le même tome et suivre les personnages est à la fois exaltant et rageant. Parce que oui, vous suivez par exemple Lailoken (celui dont je voulais vraiment comprendre qui il était) et hop, on va ailleurs, pour suivre les héros, les champions de Rome, ou bien les Daces, ou l'empereur, ou celui qui veut devenir calife à la place du calife ! Exaltant, parce que tout bouge. Nous découvrons les passés, les erreurs commises, les faits, les actes mauvais, les soi-disant bien pensants qui ne le sont pas et puis les trahisons, les perversions de la guerre, les esprits malsains et même les personnages qui devraient mourir mais qui tiennent encore la route, si je peux le dire ainsi. Et qu'est-ce que je ne donnerais pas pour voir l'un d'entre eux si pieds sous terre ! Il ne peut pas aller ainsi comme il le désire, réussir ses tours de passe-passe et s'en sortir impunément, pas vrai ? Comment imaginer un personnage aussi retord, aussi froid telle une vipère, aussi sournois et rusé qu'un renard sans que le danger ne lui tombe dessus ? Arrivant à s'entourer de ceux ou celles qui sont des esclaves... Je pense que je ferais la danse de la joie lorsqu'il tombera, en attendant... Je subis ses pensées tortueuses !



L'intrigue ? Non, il n'y en a pas qu'une, il s'agit d'un ensemble d'intrigues où se mêlent des émotions, des sentiments difficiles à garder pour soi. Les rancœurs, la vengeance, le besoin d'être un homme ou une femme libre, de se battre contre l'injustice, d'avoir une chance de connaitre un avenir meilleur que sa propre famille. Des peuples sont mis en avant, sur leur façon de vivre, leur envie, leurs besoins et puis ses mêmes peuples qui sont éradiqués d'une carte, pour montrer l'exemple, pour s'amuser. Ses hommes, femmes, enfants, vieillards qui sont torturés, brulés, violés, assassinés pour le plus grand plaisir pervers de certains personnages. Nulle n'est à l'abri d'une vengeance, d'un retour de flamme, d'une passion pus grande que sa propre vie. Les années ont passé pour Lailoken et son esprit torturé revoit qui il était, sous forme de songes. Nous sommes les premiers à voir ce qu'il récupère. De bons souvenirs comme de mauvais, mais qu'importe, tous font partie de cet être si différents des autres, si unique en son genre et le pourquoi ? Nous l'avons dès les premières pages. Puis vint les moments où il se retrouve, lentement, mais surement, durant que d'autres sont ans l'obligation de se battre contre des créatures, lui doit se combattre lui-même afin de sortir indemne de ses rêves qui sont bien plus puissants que ce qu'il croyait. Des combats physiques qui ne s'arrêtent pas. Des combats liés au mental qui ne laissent personne indifférent. Chacun d'entre eux doit apprendre à se comporter comme il le faut, pour sa propre survie. Ce tome est un peu plus complexe que les autres, car nous suivons plusieurs fils conducteurs, plusieurs vies afin qu'elles se rejoignent un jour ou l'autre.



Plus la saga avance et plus il est impossible pour moi bien entendu de ne pas avoir envie de se mettre aux cotés de certains pour les aider. Les révélations sont nombreuses et si certaines étaient déjà connues par nous, les personnages, leurs réactions sont d'autant plus intenses, parce que EUX ont été trahi, déçu, embarqué dans un monde qui n'aurait jamais dû leur être connu : celui des poisons, des mesquineries, des tueries sauvages. Prenons l'exemple de Mercurius qui n'aspirait qu'à épouser une jeune fille dont il était amoureux... L'amour, un sentiment qui l'a perdu lui-même, qui l'a mis sur une marche dont il n'aurait jamais imaginé. Il n'a pas connu que des déboires, mais de nombreuses trahisons, tristesse et pertes douloureuses. Et ce n'est pas terminé, car l'auteur est un sadique à souhait. CE jeune homme a une volonté de fer, comme son père et sa vie qui a été mise sens dessus dessous semble tout droit ici de l'Enfer. Ce même Enfer qui se déchaine sur certaines villes dans ce récit. Des créatures sortent de l'ombre, nous en avions déjà quelques unes auparavant, mais là, elles sont plus présentes et nous comprenons d'où elles viennent véritablement. Les dons s'activent, la méchanceté n'est pas l'apanage des véritables méchants ! Ce sentiment de vouloir détruire pour reconstruire est étrange et pourtant elle est présente un peu partout. La politique et tout ce qui l'entoure, les complots, trahisons, loyauté, vengeance, les Hommes sont faibles, de pauvres petites créatures qui pensent qu'ils seraient meilleurs qu'un autre... Une pomme pourrie ne tombe pas loin de l'arbre qui l'a porté... Si ce fruit est infâme, il faut faire plus qu'imaginer qu'elle est la seule, la branche qui l'a soutenu n'a fait que la remplir de méchanceté et c'est ce que nous voyons avec une famille. Autant vous le répéter, les Tarquini que nous avons depuis le début de cette série est immonde... À contrario la famille de Mercurius !



Nous pourrions penser qu'il s'agit d'un tome de transitions en débutant sur l'histoire de Lailoken et de sa mère. Il n'en est rien. Toutes les questions précédentes ont des réponses, les morceaux de ce puzzle géant apparaissent et forment un tout. L'Empire Romain a bien des manigances à détourner. Il a beau être puissant, il ne s'agit ni plus ni moins d'Hommes de pouvoirs qui se croient invincibles. Face à une lame, face à une idéologie, face à une pensée unique, l'Homme n'est plus rien qu'un être vivant qui est capable de se faire détruire par n'importe quel moyen. La parole ou le coup, tout est bon pour apporter la mort, une mort certaine qui fait partie des multiples intrigues. Des remords ? Je ne suis pas certaine que l'un d'entre eux en ressentent réellement une once en soi. Les machinations sont si nombreuses, que chacun d'entre eux est capable de s'y perdre. La guerre est entrée dans les villes et les cœurs de la population. Qui va vraiment être l'Empereur de ceux qui sont meurtris ? Alors que ce dernier et ses "conseillers" se vautrent dans la luxure des jeux ? Tout cela pour que les générations futures puissent en parler... L'histoire ou l'Histoire de Rome et de ses guerres, de ses avancées, de ses complots, de l'Histoire dans un récit qui nous entrainent au-delà des limites de l'imagination. Les Dieux et Rois de ces temps ont-ils tous existé ? Sont-ils descendus ? À moins qu'il ne s'agissent que de légendes qui, il faut bien le rappeler, chaque légende est basé sur des faits historiques. Des faits que l'auteur use afin d'étayer ses propos. Que dire de l'apparition d'Alexandre le Grand, de son pouvoir, de son lion, de sa façon d'être ? Rien si ce n'est qu'il est bien présent, qu'il a déjà laissé une trace et que celle-ci était loin d'être naturelle. Un brin de magie céleste peut-être ?



Ah les histoires des enfants sauvés par une louve... Ce qui en a découlé et tout e qui a pu bercer mon enfance... J'adore tout simplement la façon dont l'auteur l'entremêle dans son aventure hors du commun. Je passe à côté de bon nombre de personnages qui valent le détour comme Shanaka et Cyona ou encore Sekhnat, les forces ne sont pas équilibrées, le surnaturel prend le pas sur de nombreux combats, mais l'amour, celui de la famille, de l'amitié, de l'amant est une véritable bouffée d'air et surtout un bon moyen de combattre. Les personnalités sont complexes, à part quelques uns, surtout un, ils ne sont ni tout blanc ou tout noir. la peur de mourir, celle de ne pas être vu comme un héro, la peur de perdre sa famille ou ses amis tout simplement... Tout cela font des êtres humains avec leur force et leur faiblesse. Il est vrai que l'Humanité est considéré comme un déchet ou une quantité négligeable, alors lorsque l'un d'entre eux produit un exploit, nous avons là la chance de peut-être imaginer qu'une lueur d'espoir est en train de naitre dans le cœur de ceux qui restent, qui sait ? La fin de ce tome n'a rien à envier à son début. C'est sombre et sournois si ce n'est que l'espoir semble garder une fine étincelle.



En conclusion, un troisième tome qui monte en puissance. Le passé ressort, nous montrant toutes les capacités de certains d'entre eux. Les personnages vivent des aventures extraordinaires, aussi bien sombres et sanglantes qu'intéressantes. Rome est visualisée sous deux formes, belle et attirante par les jeux, dangereuse et insouciante par la guerre qui gronde. Le peuple est en danger, les champions de Rome ne sont pas que des pantins et les créatures surnaturelles n'ont pas fini de nous étonner ! J'ai adoré suivre les personnages dans leur chemin de croix et le passé enfin révélé de Lailoken nous promets une suite à la hauteur ! J'ai hâte de retrouver les survivants et de voir qui va y passer, autant être honnête, parce que tous ne verrons pas le jour prochain ! Je croise les doigts que l'un d'entre eux puisse enfin voir sa vie se terminer au plus vite. Dans cette série, il ne fait pas bon être un méchant pas si méchant que cela, parce qu'au final, seuls les véritables "démons" ont une chance de s'en sortir. Enfin une chance, c'est vite dis !



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Les Champions de Rome

J'avais adoré le premier, un coup de cœur et ce second ne déroge pas d'un iota. C'est de nouveau un coup de cœur pour cette suite qui sait tenir son lecteur en haleine. Je remercie l'auteur ainsi que Jupiter pour l'envoi ! Je vais probablement parler par énigme, car je ne compte pas spoiler le premier tome et encore moins celui-là. Si vous ne comprenez pas tout, c'est normal, il vous faudra lire pour comprendre ce que je veux dire, pas mon ressenti qui lui sera très compréhensif ! Déjà les couvertures, le travail de fou qu'il y a dessus, les jeux de couleurs, les personnages, les ombres et tout ce qui se cache dans les profondeurs de cette première mise en bouche. Puis vint la police d'écriture, en bref, J'ADORE tout simplement, je suis admirative. Ce second tome nous entraine dans la famille de Yares, ce personnage que j'avais adoré suivre dans le premier épisode. Après tous les événements produits et la fin de ce tome, dans ce second volet nous comprenons que les ennuis ne se sont pas arrêtés, loin de là. Parfois des choix sont faits et pour le bien de la famille, des combats, des sacrifices sont mis en avant. Nous suivons donc le fils Mercurius de Yares, mais pas uniquement lui, sauf qu'il devient un personnage central qu'on le veuille ou non. Ce jeune homme amoureux d'une jeune femme qu'il n'aurait même pas dû regarder, se retrouve pieds et poings liés avec son meilleur ami Shanaka dans une arène qui réclame son dû : du sang, de la violence, afin d'oublier peut-être leur vie misérable, qui sait ? Le bonheur d'un enfant n'est pas forcément lié à l'amour. Dans ces romans, nous comprenons que la politique est dangereuse, et que chaque choix va porter ses fruits, qu'ils soient pourris ou non.



Je pourrais presque m'arrêter ainsi, mais ceux qui me connaissent savent que c'est impossible, surtout quand le livre est un coup de cœur comme celui-là ! Je ne m'attendais pas à avoir autant d'intrigues politiques essentiellement, de sournoisement, de magie aussi. C'est un récit qui mêle tellement ce que je viens d'écrire et plus encore. Les choix de vies des uns entrainent inexorablement des conséquences, grave ou non de ceux qui sot entre les pattes de certains hommes ou femmes de la haute société. Lorsque Yares a fait ce qu'il a fait, a tant combattu, il ne savait pas le destin tracé. Peut-être même qu'il ne sait pas encore et nous non plus d'ailleurs de son devenir, qui sait ? Mercurius a fait des choix également, ceux du cœur. En suivant son cœur et non sa tête, il se retrouve dans une posture qui va le mener à la mort. Les arènes ne sont pas faites pour rester en vie, sauf si l'on est un champion. Pour le devenir il faut savoir se battre, taper dans l’œil de l'Empereur et même cela n'est pas forcément gage de sécurité. L'Empereur, parlons-en un peu maintenant. Il n'est pas fou, il sait beaucoup d'intrigues e laisse faire certains actes qui le répugnent, mais il cache ses sentiments. Un homme averti dans le sens où il garde ses amis proches, mais ses ennemis encore plus proche. Un vieux dicton qui lui sauve la mise à plusieurs reprises. Philippe de son petit nom ne compte pas laisser les vengeances internes se soulever, il veut obtenir un but précis, qu'il faudra découvrir et rechercher tout au long du récit. La vie, la mort d'un homme, qu'il soit esclave ou légionnaire n'est rien. Parfois il faut chercher le pourquoi tel ou tel homme vit encore, telle ou telle femme meurt sous les coups d'un dépravé : dans quel but ? Qui va gagner et quoi surtout ?



En continuant sur les personnages, nous avons la famille Tarquini avec à la tête le père qui pense intriguer mieux que les autres. J'ai hâte de le voir chuter d'une manière considérable. Personne ne peut faire autant de mal sans en subir les conséquences un jour ou l'autre. Quant à son fils, c'est encore une autre histoire, ce Faustus cache admirablement bien son jeu. J'y ai cru un instant, jusqu'à ce que les événements s'enchaînent et nous montrent que la cruauté ? Ce n'était rien auparavant. Quant à la fille, ce n'est qu'une femme dans un monde d'homme et au vu des pensées de son père, il vaut mieux qu'elle fasse profil bas. Je pense que nous allons avoir encore bien des surprises surtout lorsque notre cher papa Gaius offre un cadeau à Mercurius. Le récit ne s'attarde pas particulièrement sur l'un ou l'autre des personnages, nous les suivons et découvrons d'autres, des anciens du tome 1 qui vivent des aventures à la fois extraordinaires et effrayantes aussi. Tel Decarius par exemple ou Alana. Le passage du Styx m'a fait rêver en un sens car je croise les doigts qu'un héros soit capable de faire ce qui a été indiqué à un moment donné. Saphina, la me de Mercurius a un rôle important dans ce récit, tout comme les femmes que nous rencontrons au fil des pages. J'ai adoré Ylissa, Ina, Mévia, Cyona en plus de Shaphina bien entendu. Des femmes de pouvoir en quelque sorte, des femmes qui savent ce qu'elles veulent, qui n'hésitent pas à se mettre en avant, même sous les coups pour obtenir ce qu'elles désirent. La mort en soi n'est pas une fin, mais un renouveau et pour certaines d'entre elles, j'espère que le passage ne se fera pas dans la douleur comme nous avons pu le découvrir autrement.



La magie est là, partout, aussi bien avec la présence de sorcières, de chamans, de démons, de personnages qui développent des capacités, mais aussi des créatures mythologiques qui sont encore présents, prêts à défendre chèrement leur peau. Car il faut bien le dire, dans ce récit, les combats sont nombreux. C'est un combat à mort que nous avons, un combat pour une survie et un espoir de peut-être redevenir libre un jour. Ou mieux traité. Suspense garantie à chaque coup porté, rebondissement à chaque fin de tour d'arène. Les jeux ? Ils ne sont plus les mêmes, l'organisateur compte sur ce qu'il a appris pour se moquer d'un puissant et accessoirement lui faire perdre ses moyens. Vengeance ? Elle est aussi présente que la magie, une vengeance qui ne se fait pas forcément, qui rumine, devient froide comme la mort, chaude comme les braises d'un dragon en sommeil. La vengeance est un moteur puissant, permettant ainsi des coups plus forts, de l'anarchie aussi. Et puis nous avons également l'envie de pouvoir et cette envie est si forte qu'elle fait faire des choix à des personnages qu'ils n'auraient jamais fait en temps normal. Mais comment faire pour rester en vie et s'asseoir sur un trône sans pouvoir ? Sans argent ? Sans magie ? Sans... bref vous l'avez compris, des protagonistes sont prêts à vendre père et mère et s'ils n'en ont plus, leur âme suffit bien à défaut d'un corps qui risque de se décomposer un jour ou l'autre. La sorcellerie, les pierres, le danger est plus proche que nous ne le croyons. Et cela ne date pas d'hier. Le dernier chapitre, l'épilogue nous laisse avec un personnage énigmatique que j'adore littéralement : Lailoken. Il a vu, vécu des choses et continuera à en voir. Qui est-il vraiment dans cette histoire ? Comment fait-il et surtout si ce que nous lisons entre ses lignes, quel âge a-t-il ? Parce que l'Histoire avec ce grand H semble avoir été mis en place par l'un de ses choix, alors...



Alors quand un retournement de situation s'impose, c'est presque normal, même si la surprise m'a prise régulièrement. S'attendre qu'un personnage retourne sa veste, qu'un espion intervienne, qu'un allié tue un de ses camarades pour une broutille sans même avoir bu, qu'un démon se moque éperdument du corps de son hôte ou de son esprit, que des sectes pullulent les Terres de l'Empire et semblent prendre possession de plus en plus de monde, qu'une mère fasse tout pour sauver son fils, ou qu'un père pousse au suicide le sien. Le récit ne s'embarrasse pas de fioritures et je me demande même si l'auteur aime ses personnages au vu de tout ce qu'ils subissent. La violence des actes et des mots, les combats de gladiateurs, d'esclaves, de mercenaires, de légions, la sorcellerie qui fait envie et peur en même temps, des créatures d'en-dessous qui ne nous font absolument pas rêver, mdr. L'intrigue du début, de ce premier tome entraîne des moments de confusions dans les esprits de ceux qui sont dans le deuxième tome. Les événements du premier continuent leur chemin et annonçaient des désordres. Nous les constatons et comprenons que les enjeux sont bien plus grand qu'un simple scythe, qu'un simple légionnaire ou même d'un prêtre. L'Empire est un enjeux qui donne des frissons et pas uniquement de plaisir. La politique est menaçante les mots non-dits sont parfois trop mis en avant et le risque de perdre d'autres personnages est grand. Ce jeu de pouvoir à qui se mariera avec la bonne personne, qui va tuer le bon, qui va mettre dans ses petits papiers celui qui serait capable de trahir ou désirer une place qui n'est pas la sienne. Les différents personnages que nous suivons depuis le début suivent des chemins qui se mêlent par moment.



Il n'y a pas de véritables méchants dans le sens où ils le sont tous un peu. Pour une prise de pouvoir, pour une place chère, pour rester en vie. Qui serait capable du pire ? Les chapitres courts sont entrainants et nous permettent de faire une pause entre deux révélations ou deux suppositions. J'adore ce type de fantasy avec la Rome Antique qui est travaillée jusqu'à plus soif. J'ai eu l'impression de me retrouver sous les arènes et d'assister à la mort de certains compagnons, ou de me retrouver aux côtés de cette Diane pour donner plus de... spectacles. Quant aux gentils, ils ont en leur cœur des envies de meurtres qui ne sont pas forcément du bon gout de tout le monde, mais comme je l'ai indiqué il n'y a pas si longtemps que cela : tout le monde veut sa part du gâteau tout en restant en vie, alors... Ce fut un voyage qui n'est pas de tout repos pour ceux et celles qui cherchent toujours leur famille, ceux qui veulent la sauver, ceux qui veulent en créer une, ceux qui ne voient pas le danger venir, celles qui ne peuvent plus penser comme elles le voudraient. L'esclavagisme est un point crucial dans le récit et si certains sont pour, d'autres protagonistes le montrent admirablement bien qu'ils sont contre. Être libre serait plus gratifiant pour tout le monde, mais un empire ne peut se résoudre à perdre de la main d’œuvre qui ne coute rien, pas vrai ? Tout comme la place de la femme dans cette saga qui est à double tranchant : celles qui combattent et les autres en quelque sorte. C'est plus recherché bien entendu ans le texte que je vous laisse découvrir. Et puis le personnage de Lailoken, j'ai hâte d'en savoir encore plus !



En conclusion, je ne peux que vous conseiller cette saga si vous aimez la fantasy, la Rome antique, les gladiateurs, les intrigues, la sorcellerie. J'ai adoré le tout, le format du livre, l'écriture, la couverture, les intrigues, les personnages. Je m'amuse à supposer de nombreuses choses pour la suite et j'ai hâte de découvrir ce que l'auteur va bien pouvoir nous offrir, car il faut être honnête, la fin de ce tome 2 est aussi frustrante que celle du précédent.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-chroniques-merveilleuses-tome-2-les-champions-de-rome-sebastien-mo-a214447901
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