Beaucoup de feuilles sont deja au sol, peignant un tableau qu'aucun peintre ne pourrait imiter. Les taches jaunes soudées aux taches rouges, les auréoles marron cousues aux auréoles ocre, les flaques auburn scellées aux flaques orange. Elles constituent un tapis tissé avec patience, et ce voile épouse les talus et le rivage qui recueille l'étang en son creux comme les mains jointes retiennent l'eau coulant d'une fontaine. Le ciel d'un gris dur écrase mes épaules. Les nuages sont compactés et fondus en un océan morne et immobile. Ces feuilles qui gisent au sol sont la seule source de couleurs, une bouffée d'oxygène.